DISCOURS D’ARRIVÉE de Monseigneur PIE

PRONONCÉ A LA SUITE DE L'INTRONISATION SOLENNELLE DANS LA CATHÉDRALE DE POITIERS.

(8 DÉCEMBRE 1849)

Tu quis es ?

Qui êtes-vous ?

Jean, i, 19.

I. Au peuple qui avait quitté la ville, qui s'était avancé jusque dans le désert pour contempler Jean-Baptiste, le divin Maître adressait cette interrogation : «Qu'êtes-vous allé voir ?»

Je vous ferai aujourd'hui la même question, mes très chers Frères : Quid existis videre (Luc, vii, 24)? Pourquoi cette foule sortie de la maison, de la cité ? Quel spectacle a mis sur pied cette multitude immense de tout âge, de tout sexe, de toute condition ?

Encore une fois, qu'êtes-vous allés voir ? Est-ce un homme vêtu avec luxe et avec mollesse ? Sed quid existis videre? Hominem mollibus vestimentis indutum ? Non ; car ceux qui sont vêtus de la sorte, on les trouve dans les maisons des rois (Luc, VII, 25). Or les maisons des rois sont désertes à cette heure. La parole du prophète s'est accomplie sous nos yeux : Je ravagerai, dit le Seigneur, le palais d'hiver et le palais d'été ; les maisons d'ivoire seront au pillage (Amos, iii, 15). Depuis quelque temps, tous ceux qui avaient été élevés dans les délices ont marché dans de rudes chemins (Baruch, iv, 25) ; et plaise à Dieu que ce ne soit pas là seulement le commencement des douleurs (Marc, xiii, 8).

Quant à nous, vos regards ne vous auront assurément créé aucune illusion à propos de ces quelques fils d'or et de soie que la coutume a attachés à nos ornements sacrés, et qui n'ont rien de commun avec les vains apprêts d'une parure profane. D'ailleurs, les courtisans sont reconnaissables à ce que la mollesse de leur langage s'accorde avec celle de leurs vêtements ; et l'accent de notre voix a pu vous révéler déjà que nous ne sommes pas de cette race, et que nous n'avons pas été formé à cette école : Ecce qui in veste pretiosa sunt et deliciis, in domibus regum sunt.

Mais encore, qu'êtes-vous allés voir ? Est-ce un roseau agité par le vent  : arundinem vento agitatam ? Remarquez-vous, mes Frères, dans la question posée par le Sauveur, cette singulière alternative, ou mieux, ce singulier rapprochement : un homme de cour ou un roseau ? N'y a-t-il pas, en effet, plus d'un point de ressemblance entre l'un et l'autre ? N'est-ce pas dans les deux la même souplesse, la même inconsistance, avec la même inanité ?

L'incomparable docteur dont je suis désormais le disciple pour toute ma vie, et dont il sied que je me fasse l'écho dès aujourd'hui dans cette chaire, saint Hilaire, développe ainsi ce texte : «Le roseau, dit-il, a de l'élégance, il balance sa tige avec grâce, mais il ne renferme rien de solide ; son écorce est luisante, polie, agréable, mais l'intérieur est nul : exterior placens, et nullus interior. Ainsi l'homme du siècle. Il a le vernis brillant de l’éducation mondaine, mais il est creux et vide du fruit de la vérité ; à la beauté spécieuse du dehors correspond la parfaite nullité du dedans ; il est sans fermeté et sans consistance ; sa mobilité se plie complaisamment à toutes les exigences de la faveur, elle obéit sans résistance à tous les vents de l'opinion ; il ne contient en lui aucune moelle de l'esprit ni de la volonté». Dites-moi, est-ce là ce que vous êtes allés chercher ? un homme vide de la connaissance de Dieu et flottant au gré de tous les souffles immondes : Numquid existis videre hominem cognitione Dei vacuum, et ad immundorum spirituum flatum vagantem ?

Non, mes Frères ; en venant à la rencontre de celui qui est envoyé vers vous, votre légitime attente a compté sur autre chose. Dans l'ordre de la religion, la parole de Jésus-Christ est encore vraie : «Vous êtes sortis pour voir un prophète, et plus qu'un prophète : Sed quid existis videre ? prophetam ? Utique dico vobis, et plus quam prophetam» (Luc, vii, 26). C'est ce qui retentissait tout à l'heure dans vos rues, c'est ce que je lisais inscrit sur l'un de vos arcs-de-triomphe. «Et toi, naguère encore simple enfant d'Israël, tu seras appelé le prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer Ses voies» : Et tu, puer, propheta aItissimi vocaberis ; prœibis enim ante faciem Domini parare vias ejus (Luc, i, 76).

II. Mais alors «Qui êtes-vous donc ?» me dites-vous comme à Jean : «Qui êtes-vous, afin que nous en rendions compte à ceux qui nous interrogeront à notre retour dans nos demeures : Dixerunt ei : Quis es ? ut responsum demus his qui miserunt nos ?» (Jean, i, 22)

Mes Frères, c'est encore saint Hilaire qui me donnera ma réponse. «Episcopus ego sum : Je suis évêque». Ce mot contient tout, ce mot dit tout.

Je suis évêque : je serai donc père, je serai pasteur ; je vous aimerai comme le père aime ses enfants ; je vous guiderai et vous nourrirai comme le pasteur conduit et nourrit ses brebis. C'est mon devoir, ce sera aussi mon bonheur d'accomplir envers vous cette double mission. Votre affection filiale, votre docilité pieuse me la rendront facile. Il est recommandé au pasteur de «regarder le visage de son troupeau : Agnosce vultum pecoris tui et greges tuos considera (Prov., xxvii, 23). Ce que j'ai lu aujourd'hui sur vos figures m'a révélé vos âmes. Quels cœurs que ceux que j'ai vus rayonner sur vos fronts et dans vos sourires ! Je puis vous le dire comme Paul aux Galates : Oui, malgré mon obscurité, «vous ne m'avez pas méprisé et rejeté, mais vous m'avez accueilli comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus» (Galat., iv, 14).

Il est vrai, j'ai pris soin de vous arriver sous les auspices de la Vierge Immaculée. En fêtant le fils qu'elle vous envoie, vous avez voulu fêter aussi la Mère. Voilà pourquoi votre ville entière n'était aujourd'hui qu'une église : les rues, les places, les marchés, l'air même étaient comme sanctifiés. Sous l'impression de ces pompes si belles et si douces, il me semble que je ressens en moi dès ce jour ce que la sainte Écriture appelle les entrailles de la dilection paternelle et pastorale et que je n'aurai aucun effort à faire pour vous chérir et vous en donner toutes sortes de témoignages.

Mais l'évêque est encore autre chose que père de famille et que pasteur. La signification de son nom l'indique. Il est principalement «un surveillant». Du poste d'observation sur lequel il est placé, il faut qu'il observe, qu'il considère, qu'au besoin il jette le cri d'alarme. Sentinelle de la vérité, défenseur des droits de Dieu, gardien des âmes : voilà pour l'évêque des titres sacrés, qui portent avec eux des obligations inflexibles, des responsabilités indéclinables.

Episcopus ego sum : Je suis évêque. Si donc vous attendez de moi que je serai l'homme de la paix, l’homme de la conciliation, de la condescendance, de la charité, vous ne présumez rien que de vrai. Avec la grâce de Dieu je serai tel au milieu de vous. Mais là ne se borneront pas mes devoirs, et il se peut que les circonstances m’en imposent d'autres que vous seriez moins préparés à comprendre.

Episcopus ego sum : Je suis évêque. A ce titre, je suis parmi vous le consul de la majesté divine, l'ambassadeur et le chargé d'affaires de Dieu. Si le nom du Roi mon Maître est outragé, si le drapeau de Son Fils Jésus n'est pas respecté, si les droits de Son Église et de Son sacerdoce sont méconnus, si l'intégrité de Sa doctrine est menacée : je suis évêque, donc je parlerai, j'élèverai la voix, je tiendrai haut et ferme l'étendard de la vérité, l'étendard de la vraie liberté, qui n'est autre que l'étendard de la foi, l'étendard de mon Dieu. Les pusillanimes pourront s’en étonner, les esprits d'une certaine trempe pourront même s'en scandaliser. C'est pourquoi j'ai voulu m'en exprimer librement dès aujourd'hui, parce que vous ne sauriez suspecter à cette heure l'abondance de charité qui déborde de mon âme.

III. La paix : oui, sans nul doute, c'est le désir ardent de mon cœur, c'est le besoin de ma nature, c'est l'inclination marquée de mon caractère. Mais l'Esprit-Saint m'a enseigné que l’amour de la vérité doit passer avant tout autre amour, même avant l'amour de la paix : veritatem tantum et pacem diligite (Zachar. viii, 19). L'une des prières qui ont été prononcées sur ma tête au jour de ma consécration épiscopale était celle-ci : «Qu'il aime la vérité, et qu'il ne l'abandonne jamais, ni sous l'empire de la crainte, ni sous l'empire de la flatterie : veritatem diligat, neque eam unquam deserat, aut laudibus aut timore superatus». Et l'expérience que vient de faire le monde doit vous avoir appris à tous, mes Frères, combien l'erreur est féconde en calamités de tout genre. Ayez donc confiance en notre ministère, et soyez résolus à respecter nos paroles et nos actes, même lorsqu'il vous arriverait à ne pas les comprendre. Laissez-nous sauvegarder, dans leurs causes et dans leurs principes, les effets et les conséquences auxquels vous attachez tant de prix ; laissez-nous travailler pour vous quelquefois malgré vous ; et souvenez-vous que, des sommets de la montagne, le berger voit de plus haut et plus loin que les brebis mollement étendues dans la plaine.

Non, m'écrierai-je avec le prophète, non , «pour Sion je ne me tairai pas, et pour Jérusalem je n'aurai pas de repos : propter Sion non tacebo, et propter Jerusalem non quiescam» (Isa., lxii, 1), jusqu'à ce que le Sauveur Jésus, rejeté par l'insolence des hommes de notre temps, Se lève de nouveau sur le monde pour l'éclairer de Ses rayons et le sauver par cet éclat salutaire. Ce que votre grand docteur disait ici à vos pères, le spectacle des choses contemporaines l'a suffisamment confirmé : «il n y a rien de si calamiteux pour le monde que de n'avoir pas reçu Jésus-Christ : Et quid mundo tam periculosum quam non recepisse Christum ?»

Aussi les esprits les moins chrétiens s'accordent-ils présentement à encourager l'indépendance de notre ministère, la hardiesse de notre parole. Dans ces jours de confusion et de désordre, si les prophètes se taisent, qui donc parlera ? Si les chaires de vérité sont muettes, qui donc fera revivre les droits de la vérité ? Qu'il vous suffise de savoir que notre zèle sera invariablement guidé par la charité, et que si nous sommes jamais contraint de faire la guerre, ce sera toujours dans le but de faire la paix, la seule digne de ce nom, qui est la paix dans la vérité : pacem in veritate.

Cette paix, mes Frères bien-aimés, je vous la souhaite à tous aujourd'hui avec toute l'effusion de la tendresse de mon âme ; à mes frères dans le sacerdoce, et à ces âmes d'élite qui se sont vouées à la pratique de la perfection évangélique; aux hommes constitués en dignité, et à tous ceux qui sont placés sous leur autorité ; aux grands et aux petits, aux riches et aux pauvres ; aux vieillards et aux jeunes hommes ; aux époux et aux épouses ; aux pères et aux enfants ; aux justes et aux pécheurs ; aux fidèles disciples de l'Église, et à nos frères séparés qui ont eu le malheur de naître hors de son giron maternel ; en un mot à tous ceux que la grâce de Dieu et du siège apostolique a confiés à ma garde : Que la bénédiction du Père, du Fils et du Saint-Esprit descende sur vous, et qu'elle y demeure à jamais. Amen.

Œuvres de Mgr l’évêque de Poitiers,

T. I, p. 128 à 134. Oudin, 1873, 4è éd.

On lira avec édification la réponse familière et paternelle de M. Lecomte, son Maître, son conseiller, son ami, Curé de la cathédrale de Chartres, à la lettre du nouveau Prélat qui lui demandait ses conseils à l'approche de la préconisation et du sacre.

«Mon cher Seigneur et tendre ami... je vous félicite et je félicite plus encore notre Mère l'Église de voir aujourd'hui le choix si judicieux des hommes confirmé authentiquement par celui de Dieu en la personne de Son Vicaire. Je serai bien attendri et bien heureux de pouvoir assister à votre sacre.

Vous avez l'humilité, cher ami, de me demander quelques mots puisés à la source de mon pauvre cœur. Je devrais vous envoyer aux eaux de votre propre fontaine. Mais Jéthro, prêtre de Madian, donna quelques conseils utiles à Moise, Pontife suprême, consécrateur d'Aaron.

Vous aimerez Notre-Seigneur plus tendrement que jamais. Amas me ? Diligis me ? C'est la vertu première du pasteur. C'est aussi sa première joie et sa plus douce consolation. C'est son repos après la fatigue, et sa lumière dans l'enseignement ; c'est le sommeil d'amour sur le sein du Seigneur. On y trouve délassement et lait de sapience céleste. Mais que dis-je ? vous ferez bien mieux que tout ce que je pourrais vous conseiller en cette matière.

Tenez votre conscience joyeuse et saintement libre, pour être en état de sanctifier autrui. On ne peut guère s'occuper des autres quand on est trop préoccupé de soi.

Je ne vous dirai rien, mon cher Seigneur, de ce que vous ferez pour répandre partout, partout, dans votre diocèse, la tendre piété envers la Sainte Vierge dont vous êtes l'enfant chéri et à qui vous devez tout. Faites-la beaucoup aimer de vos prêtres, ce sera la faire beaucoup aimer de vos ouailles. Allez, enseignez l'amour de Marie à tous les fidèles de votre contrée, c'est la mission dont vous investit le pauvre hère à qui toute puissance a été ôtée, mais qui met toutes ses impuissances, ses infirmités et ses douleurs au service de votre cœur si tendre et de votre intelligence si féconde.

Chérissez beaucoup vos prêtres : c'est la recette pour en être chéri. Honorez-les tous, même les moins avenants : c'est leur apprendre à s'honorer eux-mêmes. Semez-leur une mesure de respect, vous en moissonnerez mille mesures. Cordialisez-les saintement et avec une dignité gracieuse.

Soyez, à l'égard de vos jeunes séminaristes, le Jésus de Jean : ils vous seront les Jean de Jésus. C'est surtout ce petit champ, dont la terre vierge est si meuble et si riche de sucs et de principes nourritures, c'est ce petit champ qu'il faudra cultiver et arroser. Ce n'est même pas un champ, c'est un jardin, l'areola aromatum. Vous y planterez force lis pour les délices du Bien-Aimé, et vous placerez au milieu fontem hortorum... Marie sera la reine et la mère de tous vos séminaristes. Il faudra aller prendre dans le diocèse de Poitiers des leçons d'amour pour Marie.

Quant à l'administration, dénouer toujours tant que l'on peut ; ne briser jamais, à moins d'une nécessité dont il faut gémir, et adoucir la rigueur par la délicatesse et la prudence dans la forme. Mais vous savez si bien tourner la difficulté sans renoncer au but, ou plutôt pour y arriver plus sûrement !... Il n'y a que les natures délicates et fortes qui sachent ces secrets et puissent les appliquer.

Ne veuillez pas tout à la fois, veuillez longtemps. Comme le soleil qui, après le solstice d'hiver, nous ramenant l'été à travers les frimas, avance toujours et finit par être vainqueur dans l'ensemble, lors même qu'il semble reculer et être vaincu dans le détail, il faut souffrir de paraître vaincu pour mieux triompher... Soyez vous-même. Il faut beaucoup de force pour ne se mouvoir que de son propre mouvement et savoir résister aux entraînements des conseils empressés, ou des conseils passionnés, ce qui se rencontre plus souvent encore.

Pour le choix des pasteurs, préférez le mérite modeste, après l'avoir constaté par vos propres yeux ; allez chercher le mérite qui se tient caché derrière les autres. Faites de ce dernier le premier. Écartez délicatement et sans le blesser, le mérite qui se produit et cherche l'attention de ses supérieurs. Celui-ci n'est pas de bon aloi, ou, pour dire mieux, ce mérite n'est pas le mérite, c'est la suffisance et l'ambition. N'écoutez guère les recommandations enthousiastes des dames. Ne les excluez pas non plus systématiquement : elles peuvent mettre sur la voie du vrai mérite, surtout lorsqu'elles sont solidement pieuses et humbles.

Faites revivre Notre-Seigneur ! Qu'on dise derrière vous : Oh c'est Jésus revenu sur la terre et conversant parmi les hommes. Souriez à tous, aux riches et aux pauvres, aux pauvres et aux riches également, ou, si vous y mettez quelque inégalité, qu'elle soit en faveur des petits qui ont plus besoin de cette aumône.

Que vos mains soient toujours bénissantes comme celles de saint Mélèce, l'aimable évêque d'Antioche, ou de saint François de Sales. Soyez le saint François de Sales de Poitiers.

Ne pressez pas trop votre marche. Point de lenteur, mais point de précipitation, à moins que le feu ne soit à la maison de quelque âme.

Gardez votre style élégant, noble, délicat, limpide comme votre pensée. Expliquez surtout le texte divin à la façon des siècles antiques : c'est fécond et varié à l'infini. Ne vous bornez pas aux formes grecques et romaines : c'est une belle partie du beau, mais le beau complet n'est que dans les Livres sacrés. Soyez d'Athènes, soyez de Rome ; mais surtout soyez de Jérusalem, soyez biblique.

Prêchez les fidèles par vous-même, autant que votre santé vous le permettra. Mais prêchez aussi les prêtres ; j'aimerais à vous voir leur prêcher vous-même les retraites. Car, ô mon Dieu, que d'insipides médiocrités se chargent parfois de ce ministère ! Il faut d'ailleurs être pasteur soi-même et père, pour bien enseigner les pères et les pasteurs.

Faites comme le soleil : montrez-vous à votre peuple sans vous prodiguer. De temps en temps, mettez quelque voile de vapeur mystérieuse, sans cesser d'être transparente, sur l'astre de votre auguste caractère.

Je reviens à ce mot qui est le fond de la sainteté pour un évêque : imiter la bonté (j'adore ce mot), la bonté et la mansuétude du Fils de Dieu. Passez en faisant le bien, guérissant toute langueur et toute infirmité, évangélisant le royaume de Dieu par les bourgades et les cités, imposant les mains aux petits enfants et souriant saintement aux mères.

Visitez les hôpitaux, sans compromettre votre frêle santé. Visitez aussi les colombes du Carmel, si vous avez le bonheur d'en posséder, ou celles d'Annecy, et les abeilles ouvrières des établissements d'éducation dirigés par des religieuses. Ouvrez ainsi des rigoles de grâces pour l'irrigation de toutes vos terres.

Soyez le pasteur modèle, aimé de Dieu, de Marie et des hommes, comme vous l'avez toujours été et le serez de plus en plus de moi jusqu'à la fin, cher Seigneur et fils».

Un archiprêtre de Notre-Dame de Chartres,

M. Pierre-Alexandre LECOMTE,

Par le chanoine Goussard, p. 116 à 120, Chartres, 1894.