Virgo-Mara.org

 

AVERTISSEMENT AUX LECTEURS

Nous ne pouvons qu’être épouvantés[A] devant la tournure que prennent actuellement les recherches sur  la réalité actuelle de cette colonisation homosexuelle dans les milieux cléricaux contemporains.

Désormais en effet les hypothèses, les allégations et les publications les plus ahurissantes circulent largement dans les médias – principalement étrangers - puisqu’après l’évêque apostat Montini-Paul VI, il s’agit désormais de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI et de bon nombre de prélats conciliaires de son entourage proche qui sont aujourd’hui publiquement et directement mis en cause dans les medias.

C’est devant la gravité terrible des dossiers, documents et articles aujourd’hui largement publiés, comme celle des faits déjà établis, et parce que nous nous refusons catégoriquement à couvrir du « manteau de Noé[B] » ces pratiques et scandales épouvantables qui - sous le fallacieux motif de « piété » et de ne pas vouloir « scandaliser les fidèles » - ont si longtemps été obstinément cachés aux fidèles, leurs auteurs infiltrés bénéficiant trop souvent de la couverture du laxisme et de l’indulgence coupable des autorités religieuses, et ayant, grâce à de tels comportements des responsables, finit aujourd’hui par ruiner complètement l’église conciliaire qui est aujourd’hui indûment prise par nos contemporains pour l’Église catholique, que nous avons décidé coûte que coûte d’alerter nos lecteurs en nous bouchant le nez.

Nous n’aurions en outre jamais pu réussir à surmonter notre dégout naturel pour soulever désormais auprès de nos lecteurs le couvercle de cette véritable sentine que semble être devenu aujourd’hui le sommet de la hiérarchie conciliaire apostate romaine, n’était l’urgence suscitée par l’incroyable aveuglement et l’insupportable obstination des responsables actuels de la Fraternité qui semblent aujourd’hui incompréhensiblement déterminés à livrer coûte que coûte l’œuvre de Mgr Lefebvre aux mains des apostats romains mis en cause - à présent moralement mondialement discrédités - qui président à l’actuelle église Conciliaire, laquelle, selon l’expression de Mgr Lefebvre lui-même, « tombe en ruines » chaque année un peu plus.

On nous objectera qu'il est parfois nécessaire de faire preuve de prudence, afin de ne pas scandaliser les faibles.
Saint Grégoire le Grand répond que : “Si le scandale vient de la vérité, il faut supporter le scandale plutôt qu'abandonner la vérité” (Sermon VII sur Ezéchias).

« The Rite of Sodomy : Homosexuality and the Roman Catholic Church » paru en juillet 20062 qui documente l’historique de la pénétration des groupes homosexuels au sein de l’Église catholique au XXème siècle pour faire le bilan de la situation épouvantable actuelle de l’église Conciliaire sous ce rapport.

Le Rite de Sodomie, Homosexualité et Église Catholique de Rome - Randy Engel (juillet 2006) (1282 pages)

www.riteofsodomy.com

Le Rite de Sodomie

Homosexualité et Église Catholique de Rome

Randy Engel (juillet 2006) (1282 pages)

 


The Society of St. John

La Société Saint Jean

Exploitation des Ordres Traditionalistes

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C’est vraiment un grand bien d’utiliser la liturgie traditionnelle, mais ce n’est pas du tout un bien pour la vertu ou la sauvegarde des âmes si le faire signifie user de façon révoltante de sa position spirituelle à des fins sexuelles. La Société Saint Jean est en train de faire ses dents sur cet abus, et de cette façon attaque directement le sacerdoce de Dieu lui-même. Aucun vrai traditionaliste ne peut dire : "Nous voulons la Messe traditionnelle. Ne fâchons pas l’évêque – peu importe qu’on abuse de quelques garçons, du moment que ce n’est pas mon fils !" Partout où il y a négligence sur ce plan, cela doit être porté devant la justice. L’Église du Christ, c’est à dire la Sainte Église Catholique et le mouvement traditionnel s’en trouveront mieux. Speculum justitiae, ora pro nobis.[137]

Rev. Richard A. Munkelt, Ph.D.

 

Le 21 Mars 2002, une action au civil pour abus sexuel a été entreprise devant la Cour du District U.S. du Middle District de Pennsylvanie contre la Société Saint Jean basée à Shohola, Pa., deux de ses membres fondateurs, les abbés Carlos Roberto Urrutigoity et Eric Ensey, le Diocèse de Scranton, Mgr James C. Timlin, la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre basée à Elmhurst, Comté de Lackawana, Pa. et l’Académie Saint Grégoire également située à Elmhurst.[138]

L’abbé Urrutigoity, fondateur, et l’abbé Ensey, Chancelier de la Société Saint Jean sont accusés d’abus sexuel sur le plaignant John Doe.[139] Ensey est accusé d’avoir contraint John Doe à des actes sexuels incluant la sodomie alors que Doe était mineur et étudiait à Saint Grégoire. Urrutigoity est accusé de "contacts sexuels déplacés" envers le plaignant alors que Doe résidait dans la propriété de Shohola et qu’il n’était plus mineur. Les deux prêtres de la SSJ furent incardinés dans le Diocèse de Scranton par Mgr Timlin. Ils faisaient office de chapelains, de professeurs à temps partiel, et de conseillers spirituels à Saint Grégoire un collège Catholique de garçons appartenant à la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre.

Le procès vise Mgr Timlin, la FSSP[1] et l’Académie Saint Grégoire pour grave négligence pour n’avoir pas agi sur des faits connus concernant les antécédents homosexuels d’Urrutigoity et Ensey, et n’avoir pas protégé le plaignant, un mineur, des deux prédateurs sexuels dont la position à l’Académie avait été organisée par la FSSP avec l’approbation de l’Ordinaire du Diocèse Mgr Timlin. Les chefs d’inculpation comprennent : agression et voies de faits, négligence, imposition intentionnelle de détresse émotionnelle, envahissement de la vie privée, et manquement au devoir.

Le plaignant et ses parents, Jane et John Doe Senior qui résident en Caroline du Nord demandent plus de 75.000 $ en réparation et 1 million $ en dommages et intérêts. Un procès en Assise a été demandé.

Ce cas d’école sur la Société Saint Jean démontre comment le vice de l’homosexualité peut se répandre rapidement même dans un environnement traditionaliste comme celui de l’Académie de Saint Grégoire.

 

La SSJ et la Cité de Dieu

L’abbé Carlos Urrutigoity, le fondateur et dirigeant reconnu de la Société Saint Jean, déclare que la vision pour la Société et la Cité de Dieu lui était venue alors qu’il étudiait au Séminaire Saint Thomas d’Aquin de Winona appartenant à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX). En Mai 1997, le prêtre ordonné par la FSSPX fut expulsé du séminaire de Winona, officiellement parce qu’il voulait fonder un nouvel ordre religieux.

Après avoir dérivé d’un diocèse à un autre, le charismatique abbé Urrutigoity, l’abbé Ensey et une poignée de séminaristes venant de Saint Thomas furent accueillis par Mgr James Timlin du Diocèse de Scranton, et la Société Saint Jean (Societas Sancti Joanni) naquit.

Le 24 Mai 1998, Mgr Timlin, avec la bénédiction de Rome, donna son approbation canonique à la nouvelle société. Six mois plus tard, il ordonnait deux nouveaux prêtres à la SSJ, les abbés Basel Sarveh et Dominic Carey.

En Septembre 1999, la SSJ acheta 1025 acres de terre a Shohola, Comté de Pike, dans le de massif de Pocono pour 2,9 millions $ afin de construire une cité Catholique autonome sur le modèle médiéval où ses habitants partageraient une vie et une foi commune. Une fois complétée, la communauté de la SSJ devait comporter des établissements d’éducation et de formation par excellence, du berceau à la tombe.

Dans ce but, la SSJ demanda au Dr Ronald MacArthur, le fondateur du Collège Saint Thomas d’Aquin en Californie de l’aider à fonder un collège similaire d’arts libéraux Catholiques dans la propriété de Shohola. Le Dr. MacArthur demanda au Dr. Jeffrey Bond de l’aider dans le projet de Collège Saint Justin Martyr. MacArthur retira ensuite son appui pour le projet après avoir décidé que le concept de Cité de Dieu envisagé par la SSJ n’était pas faisable. Croyant que Mgr Timlin était pleinement engagé dans le projet, le Dr. Bond prit la place de MacArthur. Il lança un programme de financement pour le Collège Saint Justin Martyr/Maison d’Études.

 

La Structure Canonique de la SSJ

La Société Saint Jean n’est pas un ordre religieux au sens traditionnel du mot. Elle est vue canoniquement comme une "Association Publique de Fidèles", une association plus ou moins accolée de prêtres diocésains ayant la permission de vivre ensemble selon des règles de vie et accomplissant certaines missions apostoliques. Dans le cas de la SSJ, c’est à l’Évêque de Scranton que ses prêtres et religieux doivent respect et obéissance.[140] L’Ordinaire du Diocèse de Scranton a également le pouvoir de supprimer la SSJ à tout instant.[141]

Le site Web officiel de la Société Saint Jean décrit l’institution comme "une association de prêtres, clercs, religieux et laïcs travaillant sous l’autorité du Pape et des évêques de l’Église à faire revivre la sainteté de vie et la civilisation Catholique au troisième millénaire".[142]

Les informations qui suivent sur la Société Saint Jean, son charisme spécial, sa mission apostolique, sa structure et ses programmes sont tirés de son "Document Fondateur".[143]

La communauté de la SSJ se compose de trois groupes. Il y a une communauté de clercs, vivant ensemble en permanence une vie de piété, d’étude et d’apostolat par lequel la société espère redécouvrir la signification profonde de chaque ordre, mineur et majeur. Au sein de la communauté il y a aussi une fraternité religieuse d’hommes "cherchant à devenir un institut religieux de droit diocésain", qui se consacrent à Dieu au moyen des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Enfin, il y a un groupe composé d’hommes et de femmes Catholiques voués au culte de Dieu et désireux de se mettre eux-mêmes (et leurs biens) à la disposition et pour les buts de la SSJ et son élite cléricale dirigeante.

On dit que le charisme de la SSJ repose sur quatre points : l’usage solennel de la Liturgie de Rite Romain, le renouveau de la vie sacerdotale, de l’éducation, et la formation de petites cités avec une vraie Culture Catholique.[144]

On nous dit que les fondateurs de la SSJ, ont beaucoup appris "sur les institutions de vie commune sans vœux" comme modèle et ont adopté "les structures de base fournies par la loi, avec cependant les adaptations requises par les buts spécifiques et le charisme unique de la Société Saint Jean". Ils ont conçu l’amour de la Liturgie et l’excellence ecclésiastique dans l’éducation de l’Ordre de Saint Jérôme ; le système de prieurés confédérés de l’Ordre Bénédictin ; l’idée "d’une série d’associations autonomes travaillant en commun sous l’égide d’un modérateur suprême" telle que conçue par Saint Martin, Évêque de Tours ; et quelques canons de la Règle de Saint Augustin en rapport avec "les clercs vivant en commun et s’aidant mutuellement à accomplir leur devoir d’état".[145]

Le Document Fondateur déclare que les prêtres de la SSJ sont consacrés au Sacré Cœur de Jésus, au Cœur Immaculé de Marie et à Saint Jean l’Évangéliste "en considération de sa fidélité et de sa présence au Sacrifice de la Croix, où il s’associa à ces Cœurs Bienheureux, et de la perfection de son esprit prophétique sur la fin des temps".[146]

"Restauration" est le mot clé de la mission épousée par la Société, comprenant la restauration de la Liturgie Sacrée, de la vie spirituelle, de la sagesse et de l’éducation Catholiques, du leadership Catholique, de la vie communautaire, de la vie ascétique, de l’apostolat, de l’Ordre naturel, etc.[147] Tout ce traditionalisme malgré, cependant, que la SSJ s’engage à l’ouverture envers "le besoin d’un aggiornamento véritable et fructueux".[148]

Dans un chapitre dédié au "Statut de l’Église Catholique dans la Société Moderne", et à "La Crise de l’Homme Moderne", la SSJ déclare qu’elle forme "une nouvelle génération de prêtres" qui aideront à résoudre la "crise" actuelle dans l’Église et la société.[149]

"La cité sur la colline que nous espérons construire n’est pas pour se cacher du monde ni le condamner pharisaïquement, mais plutôt pour lui témoigner des vérités de la Foi... de la possibilité de vivre une vie Chrétienne intégrale, corporative dans le monde d’aujourd’hui ; une lumière qui doit briller et non être mise sous le boisseau", expliquent les fondateurs.

La SSJ invite les personnes intéressées à vivre dans la Cité de Dieu de contacter la Société et de faire un don pour la construction de "la nouvelle fondation pour la culture Catholique" à Shohola puis ailleurs.

Le seul problème de ce tableau idyllique est que tout est une gigantesque imposture du début à la fin. La SSJ est, comme un de ses anciens prêtres l’a correctement décrite, un "culte homosexuel et ses desservants", et n’il y a aucune Cité de Dieu qui pousse sur les Montagnes de Pocono.[150]

 

La Corruption de l’Académie Saint Grégoire

L’Académie Saint Grégoire, porte drapeau de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, est un lycée de garçons exploité par la Fraternité Saint Pierre dans le diocèse de Scranton. Le prospectus de l’école déclare qu’elle se consacre à l’éducation Chrétienne dans les lignes fixées par le Pape Pie XI dans son encyclique du 31 Décembre 1929 Divini Illius Magistri.[151]

À Saint Grégoire, notre seul but est la formation de jeunes hommes Catholiques. Nous proposons une éducation des arts libéraux  suivant la sagesse persistante de la civilisation Occidentale. L’Académie forme de jeunes hommes qui sont forts dans la foi, l’espérance et la charité, et qui manifestent dans leurs vies les vertus intellectuelles et morales incluant la prudence, la sagesse et le discernement... Les élèves reçoivent une instruction complète sur la doctrine et les enseignements moraux de l’Église, insistant sur l’orthodoxie et le Magistère... La prière Catholique est au centre de la vie de Saint Grégoire, et au Cœur de celle-ci se trouve le Saint Sacrifice de la Messe, offert journellement dans le rite Latin traditionnel par les prêtres de la Fraternité Saint Pierre avec l’autorisation de l’évêque de Scranton.[152]

Le large campus est établi dans 190 acres d’un beau terrain montagneux dans l’est de la Pennsylvanie près du siège du District pour l’Amérique du Nord à Elmhurst. Bien que Saint Grégoire aie comme règle de ne pas accepter les garçons présentant de graves problèmes scolaires ou disciplinaires, le tonus moral et pédagogique se mit à descendre en flèche lorsque les prêtres de la SSJ arrivèrent à l’Académie.

À l’automne 1997, l’abbé Arnaud Devillers, le Supérieur du District de la FSSP autorisa, avec la bénédiction de Mgr Timlin, les prêtres de la SSJ de résider temporairement dans une aile vide de l’Académie jusqu’à ce qu’ils trouvent une nouvelle maison. L’année scolaire suivante, les ‘Servants Minor’ de Saint François rejoignirent également la SSJ dans l’aile des hôtes de l’Académie.

Lorsque l’école ouvrit pour l’année 1998-1999, l’abbé Devillers demanda aux prêtres de la SSJ de faire office d’aumôniers de l’Académie, car la Fraternité Saint Pierre manquait de prêtres.[153] Aucun contrôle de sécurité sur les prêtres de la SSJ ne fut entrepris, ni par la FSSP, ni par le Diocèse de Scranton.

Les fonctions de la SSJ étaient de célébrer la Messe, entendre les confessions, enseigner le catéchisme et assurer la direction spirituelle des garçons de Saint Grégoire. Sur le plan pratique, dans l’année qui suivit leur arrivée à l’Académie, les prêtres de la SSJ dirigeaient l’établissement. Les membres de la SSJ emmenaient aussi des élèves de l’école dans des sorties et des voyages. Lorsque la Société eut acheté la propriété de Shohola, elle invita les élèves et étudiants de Saint Grégoire à la visiter, à camper et se réunir dans ses nouveaux établissements.

En autorisant la SSJ à prendre en charge la formation spirituelle de ses élèves, la FSSP donna en réalité aux clercs pervers de la SSJ accès  non seulement aux corps des jeunes hommes, mais aussi à leurs âmes, ce qui donne une dimension supplémentaire démoniaque à leur criminelle entreprise à Saint Grégoire.

La préparation systématique des garçons de Saint Grégoire commença avec l’introduction d’alcool et de tabac destinés à diminuer les inhibitions sexuelles et la résistance morale des victimes potentielles.

Dans le témoignage sous serment donné par M. Jude Huntz, le surveillant en chef des dortoirs, il y avait un incident en Mars 1998 dans lequel, d’après ses dires, il avait remarqué trois élèves de retour de la résidence de la SSJ à Saint Grégoire dans un état d’intoxication avancée. Huntz a déclaré que la police avait été appelée et que les officiels de la SSJ avaient reçu une mise en garde contre la délivrance d’alcool à des mineurs.[154] Dans des témoignages sous serment à propos de l’affaire John Doe, M. Paul Hernak, un professeur de Saint Grégoire, et M. Jerry Zienta, un surveillant de dortoir confirmèrent l’accusation de Huntz.

Cependant, l’abbé Paul Carr, l’aumônier de la FSSP à l’Académie, contredit l’histoire de Huntz. L’abbé Carr soutient que la seule fois que la police ait été appelée était pour vérifier si les parents étaient d’accord pour que l’on donne de l’alcool à leurs propres enfants mineurs.[155]

En outre, Huntz ajoutait dans son témoignage que peu de temps après leur arrivée à Saint Grégoire, les prêtres de la SSJ commencèrent à inviter des garçons dans leurs quartiers pour des films et la direction spirituelle. Cette pratique amena des problèmes de couvre feu pour les surveillants de dortoir car les garçons revenaient quelquefois à leur dortoir à des heures très tardives.[156]

Par la suite M. Alan Hicks, Directeur de l’Académie, modifia le règlement pour permettre aux garçons recevant une "direction spirituelle" des prêtres de la SSJ de retourner à une "heure raisonnable" (terme vague), les surveillants de dortoir développèrent un nouveau système dans lequel un surveillant contrôlait les garçons le soir et l’autre le matin.

Le fait que les prêtres de la SSJ gardaient les élèves tard amena d’autres problèmes pour les surveillants. Les garçons se réveillaient difficilement le matin suivant, étaient souvent en retard à la chapelle et étaient léthargiques en classe dans la journée.

Même après que Hicks ait informé Urrutigoity que ces visites nocturnes posaient des problèmes, la pratique des conseils spirituels tard dans la nuit et de donner de l’alcool et du tabac aux garçons se poursuivit.[157] On rapportait aussi que des élèves achetaient de la marijuana en dehors du campus et la fumaient avec leurs camarades à l’Académie.[158]

 

La préparation des Garçons de Saint Grégoire

Une fois que les prêtres de la SSJ se furent insinués à Saint Grégoire les bruits d’actes homosexuels et d’autres comportements sexuels bizarres commencèrent à parvenir aux oreilles des officiels et du personnel de l’Académie.

On rapporta qu’un ‘senior prefect’[2] à Saint Grégoire avait pris l’habitude  de "terroriser" les élèves des classes inférieures en sautant nu dans leurs lits durant la nuit. Il y eut des incidents de jeunes garçons imitant la fellation dans les dortoirs des garçons.[159] Des bruits suivant lesquels l’abbé Urrutigoity dormait avec certains élèves commencèrent à circuler sur le campus.

En Février 1999, Paul Hornak, un professeur de Saint Grégoire emmena un groupe d’élèves dans une expédition de camping hivernal le long de l’Appalachian Trail à la frontière entre la Pennsylvanie et le New Jersey. L’abbé Urrutigoity se porta volontaire pour être le "directeur spirituel". Durant l’excursion, Hornak apprit que le prêtre avait fourni aux garçons sous sa tente des cigares et du vin et que deux des garçons se vantaient d’avoir partagé le sac de couchage d’Urrutigoity. Confronté à l’accusation d’avoir donné de l’alcool et du tabac à des mineurs et d’avoir dormi avec des garçons dans son sac de couchage, le prêtre se défendit ses actes comme un moyen d’encourager la "bonne camaraderie".[160]

Dans son témoignage sous serment pour l’affaire John Doe, Hornak déclarait que l’abbé Urrutigoity semblait considérer que "dormir avec des garçons dans son sac de couchage était parfaitement naturel et qu’il était manifestement parvenu à convaincre les deux jeunes garçons qu’il n’y avait rien de mal à ça".[161]

Hornak notait que durant l’année scolaire 1998-1999 il avait "souvent entendu des bribes de conversation entre les garçons qui ne me laissèrent aucun doute sur le fait que boire, fumer et faire lit commun était courant". Il disait qu’il "s’en plaignait à qui voulait l’entendre", mais que personne à Saint Grégoire ne semblait s’en préoccuper.

Au printemps 1999, Hornak prévint qu’il ne retournerait pas à Saint Grégoire à l’automne. Lors de son entretien de sortie avec l’abbé Devillers, Hornak dit à ce dernier qu’il "pensait fermement que la Société Saint Jean  avait engagé les garçons de Saint Grégoire dans une activité pré-homosexuelle lors de leur séjour à l’école". Interloqué, Devillers dit à Hornak que la SSJ changerait ses manières lorsqu’elle quitterait  l’école et devrait se débrouiller toute seule. Il ajouta qu’il pensait que "certaines des techniques employées par la Société pour être bien vue des garçons étaient peut être destinées à les rendre réceptifs à la parole de Dieu". Hornak dit qu’il trouvait les déclarations de Devillers "absurdes".[162]

Devillers n’informa pas Hornak qu’il n’était pas le premier à se plaindre du comportement déplaisant des prêtres de la SSJ.

Les Pères Franciscains qui partageaient la même aile de bâtiment avec les prêtres de la SSJ avaient également fait part à Devillers de leur préoccupation vis à vis de la dangereuse influence de l’abbé Urrutigoity et de ses prêtres sur les garçons de Saint Grégoire. Ils lui avaient fait savoir que l’abbé Daniel Fullerton, un prêtre de la SSJ, avait dit aux élèves que le maillot de bain était  "optionnel"  lorsqu’ils nageaient  dans la propriété de la Société à Shohola. Les religieux avaient aussi déclaré avoir remarqué que les élèves des classes supérieurs montraient un comportement violent en tourmentant les plus jeunes, ce qui, croyaient-ils était encouragé par l’abbé Urrutigoity comme moyen de mettre les plus âgés "en  position" de diriger l’école.[163]

Un des frères Franciscains à qui le Directeur Hicks avait demandé de chaperonner un voyage à New York patronné par l’abbé Urrutigoity rapporta que sur le chemin, le prêtre s’était arrêté pour acheter des cigarettes pour les garçons et leur avait donné du vin au dîner durant leur séjour à Manhattan.

Les Franciscains semblaient parfaitement au courant de l’activité homosexuelle de la SSJ à l’Académie. Ils rapportèrent à Devillers qu’ils avaient souvent vu des garçons dans les quartiers de la SSJ après le couvre feu et certains en pyjama dans la salle de bain de la SSJ tôt le matin. A une occasion, ils découvrirent un élève seul dans une pièce et fumant et buvant avec l’abbé Urrutigoity après minuit. Ils rapportèrent aussi que pour un temps l’abbé Urrutigoity avait installé sa chambre dans la salle de bains.

Un témoignage supplémentaire renforçant l’accusation de Hornak selon laquelle la SSJ transformait Saint Grégoire en un repaire de pédérastes fut donné par le Frère Alexis Bugnolo qui séjourna chez les Pères Franciscain dans l’aile de la SSJ pour un week-end en Février 1999.

Le Frère Bugnolo avait acquis l’expérience du comportement homosexuel durant son travail dans un groupe prolife de Boston qui menait un apostolat de rue dans les milieux homosexuels de la ville. Il déclara que durant son séjour à Saint Grégoire, il avait vu des élèves faisant montre d’un comportement tacite avec des gestes incompatibles avec une amitié normale entre garçons. Une nuit, après le couvre feu, arrivant la chapelle du côté dortoir du bâtiment pour se confesser, il vit deux élèves s’embrassant et s’enlaçant devant les portes de la chapelle. Il vit aussi un garçon en portant un autre dans une salle de dortoir adjacente et criant : "filles, filles, filles, prenez-les quand elles sont chaudes !".[164]

Après s’être confessé à l’abbé Urrutigoity, Bugnolo attendit le prêtre dans la chapelle près du confessionnal afin du lui faire part de sa préoccupation à propos du comportement sexuel anormal auquel il avait assisté. Il conseilla à l’abbé Urrutigoity d’alerter les supérieurs de l’école et l’évêque diocésain des problèmes dont il avait été témoin de façon à ce qu’on remédie à la situation.

Après être retourné dans la Massachusetts, il écrivit  à l’abbé Urrutigoity sur ses préoccupations à propos de possibles activités homosexuelles et de violation de chasteté à Saint Grégoire. Ironiquement, Bugnolo suggéra que l’abbé Urrutigoity retire sa communauté de l’école pour éviter une contamination morale.[165]

Quelque temps plus tard, Bugnolo se souvint qu’il avait vu à Saint Grégoire, durant sa visite du week-end, un dessin de l’un des élèves qui montrait le même genre de pelotage. Le jeune homme était alors en soutane et  le sous titre indiquait qu’il avait rejoint la SSJ. Le Frère Bugnolo fit part de ses préoccupations à Peter Vere, un spécialiste de Droit Canon du Diocèse de Scranton qui lui déclara qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour soumettre le problème à l’attention de Mgr Timlin. Le Frère Bugnolo abandonna l’affaire, temporairement.

Le 27 Janvier 2002, après que les Roman Catholic Faithful aient rompu le silence sur le scandale de la SSJ, Bugnolo écrivit une lettre détaillée au président de la RCF, Steve Brady, sur son expérience à Saint Grégoire.

À la fin de sa lettre, Bugnolo répéta le conseil de Saint Antoine Marie Claret sur ce qu’il fallait faire lorsqu’une institution de l’Église devient la proie de turpitude morale comme celle de l’Académie Saint Grégoire :

... La seule solution morale certaine pour corriger un tel problème est la dissolution du corps enseignant et le licenciement des élèves, la révocation des aumôniers et confesseurs de leurs offices ; si l’institut doit être reconstitué, cela ne peut être fait qu’avec des enseignants, des élèves et des prêtres entièrement nouveaux ; ceci parce qu’il y a toujours des relations qui ne seront jamais découvertes, et que si elles sont présentes dans la nouvelle fondation, la conspiration peut recommencer. Des problèmes de cet ordre dans les bonnes fondations ne peuvent être évités que si les confesseurs et les directeurs spirituels prennent la récidive sur les 6ième et 9ième commandement avec sérieux, et ont reçu autorité pour expulser les candidats qui n’ont pas la grâce de la chasteté et de la continence, ceci sans humaine prudence.[166]

Il y avait d’autres incidents dont il était parlé et qui auraient du indiquer à quiconque avait des yeux pour voir que l’Académie de Saint Grégoire était envahie par une force morale étrangère sous la forme de la Société Saint Jean.

La mère d’un élève apprit qu’un prêtre de paroisse de son diocèse, qui avait été reconnu coupable de faits homosexuels sur de jeunes garçons, avait visité Saint Grégoire et engagé la conversation avec son fils dans le vestibule. Cet incident laisse penser que la SSJ pourrait avoir amené d’autres prédateurs sexuels sur le campus.[167]

On découvrit aussi que le Directeur Hicks avait laissé des garçons de l’équipe de hockey de l’école faire un voyage au Canada avec un homme connu par Hicks comme pratiquant l’homosexualité et collectionneur de pornographie homosexuelle.[168]

À la fin de l’année scolaire 1998-99 lorsque les prêtres de la SSJ quittèrent Saint Grégoire pour résider dans leur propre propriété, ils continuèrent à avoir d’étroites relations avec les élèves de Saint Grégoire.

Dans le témoignage sous serment du 10 Décembre 2002 de M. Joseph Sciambra dans l’affaire John Doe, l’ancien postulant à la Société déclare qu’à la fin du printemps 2000, un groupe de jeunes hommes de l’Académie Saint Grégoire campa sur la propriété de la SSJ. L’abbé Urrutigoity passa la nuit sur le camp et dit à Sciambra qu’il avait partagé le sac de couchage d’un des jeunes hommes.

Sciambra lui-même vit le prêtre servir de l’alcool à des jeunes garçons, l’un d’entre eux trébuchant en sortant de la chambre d’Urrutigoity dans un état d’intoxication sévère. Il dit qu’il avait vu aussi des garçons quittant la chambre du prêtre en sous-vêtements, certains d’entre eux déclarant qu’ils avaient dormi dans le même lit que le prêtre.[169]

Un autre ancien novice de la SSJ qui signa un témoignage sous serment, mais ne voulait pas que son nom soit publié, déclara que lorsqu’il vivait à la maison Saint Joseph, qui servait à la SSJ à loger les postulants et les novices, il lui était difficile de prendre une douche après avoir couru, la salle de bains étant surchargée. Lorsque l’abbé Urrutigoity entendit parler du problème du jeune homme, il l’invita à utiliser sa douche et sa baignoire à Drummond House. Chaque fois que le novice profitait de l’offre d’Urrutigoity, il disait que le prêtre apparaissait nu en sortant de la salle de bains, habillé seulement de son scapulaire et se savonnait pendant que le jeune homme prenait sa douche et s’habillait.

Bien qu’Urrutigoity n’ait jamais approché le jeune homme de façon ouvertement sexuelle, il est clair que sa posture exhibitionniste  devant un novice sous sa garde spirituelle était une forme de préparation homosexuelle. Heureusement, le novice n’attendit pas pour cela. Il quitta la SSJ à la mi-Janvier 2001 sans avoir terminé son noviciat.[170]

En Septembre 2002, un témoignage écrit sous serment à Valbonne, France, par M. Joseph Girod, un ancien professeur de chant Grégorien à la SSJ déclarait que lorsqu’il était dans une période de dépression, l’abbé Urrutigoity l’envoya à M. Walter Bahn, un ami musicien et psychothérapeute pour une thérapie et une direction spirituelle. Durant la première séance avec Bahn sur "se connaître soi-même", il dit à Girod que l’homosexualité était un état génétique qui n’admettait pas de modification. Bahn dit aussi à Girod qu’il (Bahn) était "gay". Plus tard, lors d’une conversation avec Girod, l’abbé Urrutigoity prit la même position que Bahn sur l’homosexualité – que celle-ci était dans les gènes.[171]

Un autre prêtre de la SSJ, l’abbé Fullerton, figure au dossier pour avoir dit à un séminariste de la SSJ qu’il était "noble" pour un homosexuel de devenir prêtre.[172]

Il ne fait aucun doute que ces mythes "gay" furent transmis à des élèves candides à l’Académie par les prêtres de la SSJ durant des cours sur la morale sexuelle et la direction spirituelle donnée individuellement et au confessionnal par l’abbé Urrutigoity, et ses disciples clercs et laïques.

Fred Fraser, diplômé, et plus tard surveillant de dortoir à Saint Grégoire, qui admit avoir dormi avec Urrutigoity défendit son partage de lit en citant Symposium de Platon et Les Frères Karamazov de Fyodor Dostoïevski.[173]

Le 10 Novembre 2002, M. Conal Tanner, un diplômé de Saint Grégoire et ancien surveillant de dortoir informait Mgr Timlin qu’il avait connaissance du fait que l’abbé Urrutigoity avait dormi avec des garçons dans le même lit et que d’autres membres de la Société Saint Jean étaient au courant des actes de leurs supérieurs.[174]

La déclaration de Tanner à Timlin fut aussi confirmée par un témoignage sous serment de Diane Toler de Cherry Hill, N.J. qui déclarait que l’abbé Dominic Carey, principal financier de la SSJ, lui avait dit que ce n’était pas un secret que l’abbé Urrutigoity couchait régulièrement avec de jeunes garçons et de jeunes hommes. L’abbé Carey défendait la pratique et déclarant que si deux hommes couchaient ensemble, ce n’était pas une occasion de péché, puisqu’il n’y a pas d’attraction naturelle entre hommes.[175]

 

"Guru-tigoity" un Prédateur Homosexuel à découvert

Le 11 Février 1999, Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X fit parvenir à Mgr Timlin une communication officielle l’informant que l’abbé Carlos Urrutigoity avait été accusé d’abus sexuel sur un séminariste sous sa garde spirituelle au Séminaire Saint Thomas d’Aquin de la FSSPX à Winona, Minnesota.

Mgr Fellay indiquait également qu’en 1987, avant qu’Urrutigoity soit reçu au séminaire de Winona, l’abbé Andres Morello, Recteur du Séminaire Notre Dame Co-Rédemptrice de La Reja, Argentine, avait accusé le prêtre de pratiques homosexuelles.

Selon l’abbé Morello, il avait cherché à expulser Urrutigoity du séminaire de La Reja à cause de son orgueil caractéristique, son habitude de former des "amitiés particulières", son développement d’une faction de séminaristes agissant sous son influence et de graves accusations sur le plan moral.[176]

Parmi les accusations portées contre Urrutigoity  par les séminaristes et les laïcs vivant au séminaire de La Reja on trouvait ses visites nocturnes inopinées dans les chambres des jeunes hommes lorsque ceux-ci dormaient, les caresses et massages des parties génitales et des fesses sous prétexte d’examen médical, et le pelotage des parties intimes d’un séminariste dans une salle de repos, accompagné par la remarque du prêtre qui adorait son "petit derrière rond". Urrutigoity était aussi accusé de sondage excessif durant la confession et les sessions de retraites spirituelles sur les tentations sexuelles des pénitents ; ainsi que ses tenues immodestes (nager en sous vêtements) lors d’un camp d’été organisé pour de jeunes hommes du séminaire.[177]

Malheureusement, le renvoi prévu d’Urrutigoity par l’abbé Morello n’eut jamais lieu car le séminariste était appuyé par Mgr Alfonso de Galarreta, le Supérieur de District de la FSSPX et par d’autres prêtres influents.

Au lieu d’être renvoyé, Urrutigoity fut envoyé au Prieuré de Cordoba (Argentine) où il reçut les recommandations nécessaires qui permirent son transfert au séminaire de la FSSPX à Winona. Dans le même temps, l’abbé Morello fut transféré à Santiago, Chili, ce qui fait qu’il fut temporairement hors jeu.[178]

Cependant, en Juillet 1989, lorsque l’abbé Morello apprit l’ordination prochaine d’Urrutigoity à Winona, il envoya un dossier confidentiel sur le candidat au Recteur Richard Williamson au Séminaire Saint Thomas d’Aquin. Craignant que cet effort ne soit pas suffisant pour stopper l’ordination, l’abbé Morello se rendit au séminaire avec un compagnon. À leur arrivée, ils furent confrontés par Williamson face au déni ou "manifestation de conscience" d’Urrutigoity qui proclama son innocence des accusations contre lui. Williamson justifia "l’humilité" d’Urrutigoity et accusa Morello et son compagnon de mensonge.

Quelques jours plus tard, le 16 Juillet 1989, Morello, qui avait été impliqué dans un débat interne à la FSSPX sur un sujet sans rapport avec l’affaire Urrutigoity, fut expulsé de la Fraternité.[179]

Williamson déclara plus tard qu’on n’avait pas cru Morello car il était réputé être en rapport avec un groupe sédévacantiste opposé à Mgr de Galarreta. Malgré tout, son supérieur, l’Archevêque Marcel Lefebvre, qui avait revu le dossier de Morello, ordonna à Williamson de surveiller Urrutigoity "comme un faucon", une tâche virtuellement impossible était donnée la vie dissimulée d’un prédateur homosexuel comme Urrutigoity.[180]

L’abbé Urrutigoity avait instrumentalisé un groupe traditionaliste contre l’autre à ses propres fins.

Non seulement il fut ordonné, mais il fut également chargé d’enseigner au Séminaire Saint Thomas d’Aquin où il fut surnommé "Guru-tigoity".[181]

Il n’est pas étonnant que dans sa lettre d’avertissement à Mgr Timlin en Février 1999, Mgr Fellay décrive Urrutigoity comme "dangereux" et notât :

La raison pour laquelle il entra en conflit avec les Supérieurs de la Fraternité Saint Pie X est principalement parce que nous sentions qu’il avait une étrange et anormale influence sur les séminaristes et les prêtres, qui semblaient s’attacher à sa personnalité brillante et charismatique. Lorsqu’il me demanda de reconnaître la société qu’il avait l’intention de fonder, parmi les raisons de mon refus, je mentionnai explicitement l’attachement étrange, comme à un gourou, entre les disciples et leur chef.[182]

 

Urrutigoity fait Face à la Seconde Accusation

Ce ne fut que deux ans après qu’Urrutigoity ait été chassé du Séminaire Saint thomas d’Aquin de Winona pour "activités subversives", c’est à dire la planification secrète de la Société Saint Jean, et se soit installé dans le Diocèse de Scranton avec des quartiers temporaires établis à l’Académie Saint Grégoire, qu’un séminariste de Winona s’avança à accuser le prêtre d’abus sexuel.

L’objet des tentatives de séduction et d’attentions sexuelles forcées par Urrutigoity était un jeune homme nommé Matthew Selinger qui auparavant idolâtrait le prêtre. Les deux hommes avaient noué une amitié particulière au séminaire et Urrutigoity fut le directeur spirituel du séminariste durant deux ans avant son déménagement.

Selinger avait quelques histoires étranges à propos de l’abbé Urrutigoity.

Il disait qu’un jour où il était constipé il était allé voir Urrutigoity pour avoir du Metamucil. Le prêtre lui offrit au contraire un suppositoire rectal. N’en ayant jamais utilisé auparavant, le séminariste crut que c’était un médicament oral et l’avala. Le prêtre l’informa de son usage correct et insista pour que le jeune homme le prenne en sa présence en tant qu’acte "d’humilité". Selinger résista à contre-cœur et se rendit à la salle de bains pour prendre le suppositoire tout en se reprochant à lui-même de ne pas être spirituellement assez mûr pour suivre les ordres d’Urrutigoity et crucifier son "respect humain".[183]

A une autre occasion, Urrutigoity invita Selinger et son ami à nager nus avec lui.

Une nuit, le jeune séminariste se réveilla de son sommeil pour trouver le prêtre agenouillé à ses côté et massant ses parties génitales suffisamment fort pour provoquer une érection. Selinger dit que son premier mouvement fut d’envoyer un coup de poing au prêtre, mais parce qu’Urrutigoity était un Alter Christus, un Autre Christ, il se retourna et prétendit se rendormir pendant qu’Urrutigoity disparaissait tranquillement dans l’obscurité.[184]

L’usage nouveau des suppositoires dans le répertoire de préparation d’Urrutigoity rappelle les techniques de préparation employées au début du 20ième siècle par le théosophiste/pédéraste Charles Webster Leadbeater.

Leadbeater encourageait les lavements, la manipulation génitale et l’onanisme comme moyen de promouvoir la vigueur physique, psychique et spirituelle (occulte) chez ses jeunes disciples. "Cette spiritualisation de la pédérastie l’absout de la culpabilité qui le fait haïr la société. ...Ce n’est plus une faiblesse humaine ordinaire, car il a ressenti le feu purificateur de la divinité", rapportait Grégoire Tillet, le biographe de Leadbeater.[185]

Au moment où Selinger informait ses supérieurs de Winona qu’Urrutigoity avait abusé de lui sexuellement, le fondateur de la SSJ était tranquillement planqué comme aumônier de l’Académie Saint Grégoire, sélectionnant sa prochaine victime dans un large groupe de jeunes hommes, qui, comme Selinger avant d’avoir été abusé, baisaient littéralement les traces de pas d’Urrutigoity.[186]

En Juin 1999, une réunion se tint à Winona entre Matthew Selinger et le Recteur Williamson de la FSSPX, et l’équipe pastorale que le Bureau de Révision Diocésain avait missionné pour s’enquérir des accusations contre Urrutigoity. L’équipe pastorale était composée de l’évêque auxiliaire John Dougherty, un prêtre diocésain, et un conseiller juridique du Diocèse de Scranton.

Cependant, même après avoir lu le rapport du Bureau sur le témoignage de Selinger, et sachant que c’était la seconde accusation crédible de séduction et d’abus portée contre Urrutigoity, Mgr Timlin décida que les preuves contre le fondateur de la SSJ n’était pas "concluantes". Il cessa son action dans cette affaire. [187]Un "enterrement" classique fut pratiqué par Ordinaire du Diocèse de Scranton avec la coopération du silencieux partenaire de Timlin, l’abbé Devillers, Supérieur de la FSSP.

S’il n’y avait pas eu le courage et la détermination du Dr. Jeffrey M. Bond, Président du Collège Saint Justin Martyr et le soutien moral et juridique accordé au Dr. Bond par l’Attorney[3] de l’État de Washington James M. Bendell, l’enterrement aurait pu réussir.


James et Bond à la Rescousse

Le 19 Août 2001, le Dr. Bond reçut la visite d’Alan Hicks, Directeur de l’Académie Saint Grégoire.

Hicks informa Bond qu’Urrutigoity avait l’habitude de coucher avec des garçons, et en fait, avait couché avec des garçons de Saint Grégoire alors que la SSJ résidait à l’école entre 1997 et 1999.

Pour appuyer son accusation Hicks citait le cas de M. Fred Fraser.

Comme dit précédemment, M. Fraser était un diplômé de Saint Grégoire. Durant l’année scolaire 1998-99 alors que les prêtres de la SSJ étaient chapelains de l’école, Fraser fut nommé surveillant de dortoir, alors qu’il n’avait qu’un an ou deux de plus que les garçons qu’il était supposé superviser. Il apparut que la SSJ avait carte blanche à l’Académie.[188]

Fraser admit devant Hicks et plus tard devant Bond qu’il avait dormi dans le lit d’Urrutigoity dans ses quartiers privés. En vrai disciple de son maître, Fraser justifiait l’acte en tant que partie de la méthode du prêtre pour la "direction spirituelle".[189]

La déclaration de Fraser contredit le témoignage sous serment donné par Urrutigoity dans sa déposition de 2003 pour l’affaire John Doe et dans laquelle le prêtre, répondit "Non" à la question de savoir s’il avait jamais dormi dans le même lit ou le même sac de couchage avec des élèves de Saint Grégoire ou avec d’autres mâles à l’école ou en voyage,  Plus tard dans son témoignage, Urrutigoity admit qu’il avait dormi avec M. Fraser alors qu’il était élève à l’Académie, mais seulement avec lui.[190]

Dans une déposition recueillie par l’Attorney Bendell le 10 Novembre 2003 de Stephen Fitzpatrick, élève de Saint Grégoire de 1996 à 2000 et témoin hostile au plaignant, Fitzpatrick témoigna avoir dormi avec Urrutigoity. Un autre ancien élève de Saint Grégoire et supporter de la SSJ, Patrick McLaughlin qui fut à l’Académie de 1995 à 2000, déclara qu’il avait vu un garçon dormant dans le lit du prêtre après le couvre feu entre minuit et trois heures du matin.[191]

Au départ, Bond consentait volontiers à laisser à Mgr Timlin la conduite de l’affaire, y compris la normalisation des prêtres de la SSJ. Ce ne fut qu’après des conversations avec Mgr Timlin et l’Auxiliaire Dougherty, il soit devenu clair que l’évêque n’avait nullement l’intention d’entamer une action, que Bond dit à Hicks et le Sous Directeur Howard Clark qu’ils devaient contacter les parents de tout garçon ayant été exposés au prêtre à Saint Grégoire.

En même temps, Bond entreprit sa propre enquête sur les accusations. Presque toutes les informations fournies dans ce chapitre sur la SSJ sont basées sur celles découvertes initialement par le Dr Bond et par James Bendell qui est le principal conseil de John Doe et de ses parents.

Le 8 Décembre 2001, Mgr Timlin fut informé qu’un jeune homme avait déclaré avoir été abusé sexuellement lorsqu’il était élève  à l’Académie Saint Grégoire par l’abbé Eric Ensey. Trois jours après Hicks et Clark reçurent les mauvaises nouvelles.

Ces révélations publiques mal venues obligèrent finalement la direction à avertir les parents de tous les garçons de Saint Grégoire que les élèves ne devaient avoir aucun contact avec la Société Saint Jean et qu’il leur était interdit de se rendre à la propriété de la SSJ. Selon Bond, personne ne se préoccupait du jeune homme qui avait été violenté, bien qu’ils soient préoccupés de garder leur emploi.

En Octobre 2001, le Conseil de Direction du Collège Saint Justin Martyr, une association civile de droit privé, entreprit les démarches légales pour se séparer totalement de la Société Saint Jean. En dépit de l’opposition de Mgr Timlin, le Conseil renvoya le Diacre Joseph Levine, représentant  de la SSJ au Conseil, et publia les nouvelles de sa séparation d’avec la SSJ sur son site web.

De même, fin 1999, les membres laïques clés du Bureau Consultatif de la SSJ avaient démissionné sur des accusations de mauvaise gestion fiscale grave.192]

Mgr Timlin fut averti que la propriété de la SSJ devait être vendue et tous ses projets spéciaux annulés afin de payer l’énorme dette contractée par la SSJ.[193]Typiquement, l’évêque continua à laisser la SSJ à recueillir de l’argent sur de fausses promesses.

Dans le même temps, Bond commença sa guerre contre les pervers de la SSJ.

Le 19 Novembre 2001, Bond fit part au Nonce Apostolique aux États-Unis, et au Cardinal Darío Castrillón Hoyos, Préfet du Clergé à Rome, des activités immorales des prêtres de la Société Saint Jean.

Lorsque Bond rendit publiques ses accusations de malfaisance financière et d’inconduite sexuelle de la Société, l’abbé Urrutigoity menaça de l’attaquer en diffamation.

Bond s’était attaché à une vérité qui avait apparemment échappé à Mgr Timlin et à la FSSP – c’était que John Doe n’était pas la seule victime des prêtres de la SSJ. Les fondements moraux, spirituels, intellectuels et disciplinaires d’un séminaire, d’un établissement religieux d’éducation sont corrompus lorsque le vice de l’homosexualité s’établit fermement dans l’institution.

 

Antécédents de l’Abbé Eric Ensey

L’abbé Ensey occupait le poste de Chancelier de la Société Saint Jean et était un des premiers disciples de l’abbé Urrutigoity au séminaire de la FSSPX à Winona.

Né le 13 Août 1966 à Upland, Californie, une banlieue au Nord Est de Los Angeles, Ensey se convertit au Catholicisme au lycée. En Septembre 1987, il entra au Séminaire Saint Thomas d’Aquin à Winona et fut ordonné prêtre de la FSSPX en 1995. Lorsque l’abbé Urrutigoity fut expulsé de Saint Thomas, Ensey le suivit dans le Diocèse de Scranton.

Durant l’année scolaire 1998-1999 à l’Académie Saint Grégoire, l’abbé Ensey développa une amitié particulière avec John Doe, un élève dont il avait été "directeur spirituel". Le prêtre commença à préparer le mineur pour une relation homosexuelle en lui fournissant alcool et tabac. Le jeune homme était généralement ivre lorsqu’Ensey et lui accomplissaient des actes homosexuels à l’école.

Durant le congé de Thanksgiving, Ensey accompagna le jeune homme en Californie où l’élève prévoyait d’aller au collège l’année suivante. Ensey emmena également le jeune homme visiter la maison de ses parents à Santa Paula. Durant la visite, John Doe déclara qu’il était sodomisé par Ensey.

Après qu’Ensey et Doe soient retournés à Saint Grégoire, Ensey suggéra au garçon de prendre la "direction spirituelle" de l’abbé Urrutigoity mais lui assura qu’ils resteraient "très proches amis".[194]

A l’automne 2000, John Doe rejoignit la Société Saint Jean comme postulant. Afin d’éviter les avances sexuelles continuelles d’Ensey, le jeune homme rechercha d’autres quartiers pour dormir. L’abbé Urrutigoity lui dit que toutes les chambres d’hôtes étaient pleines mais qu’il pouvait dormir dans sa chambre. Doe accepta. Quelques nuits plus tard, Urrutigoity commença à abuser du jeune homme. A tel point que John Doe déménagea des locaux d’Urrutigoity et prit résidence à la Maison Saint Joseph, une maison privée en bordure de la propriété de la SSJ que les prêtres s’étaient arrangés pour s’attribuer, et occuper gratuitement. Lorsque la propriétaire eut confirmation des accusations contre la SSJ, elle les chassa.[195]

 

Autres Pommes Pourries à la SSJ

Au début 2002, Mgr Timlin savait que les abbés Urrutigoity  et Ensey étaient accusés d’abus sexuels. Le bureau du District Attorney du Comté de Lockwana avait diligenté une enquête criminelle sur les chefs de crimes sexuels par les deux prêtres de la SSJ, mais fut obligé d’abandonner l’affaire en raison de la prescription. Le temps était écoulé pour le plaignant en Mai 2001. Il aurait du avoir recours à une procédure civile.

Mgr Timlin suspendit immédiatement les abbés Urrutigoity et Ensey et les envoya à Scranton. Timlin était censé étudier la demande d’Urrutigoity d’être transféré dans un autre ordre religieux lorsqu’il apprit que la SSJ avait d’autres prêtres "à problèmes".

L’abbé Marshall Roberts était un autre prêtre de la SSJ qui résida avec Urrutigoity et Ensey à l’Académie Saint Grégoire de 1997 à 1999.

Selon le Vice Recteur de l’Institut du Christ Roi à Gricigliano, Italie, en 1993 Roberts fut renvoyé du séminaire lorsqu’il contracta un attachement sexuel anormal envers un collègue séminariste dont il s’était entiché. 24 heures après que le Vice Recteur ait été informé des projets de Roberts concernant son collègue, qui n’apprécia pas l’attention, il fut à la recherche de nouveaux lieux de vie. Roberts fut par la suite ordonné par la FSSPX et devint ultérieurement membre fondateur de la SSJ.

Une fois à Saint Grégoire, Roberts se lia avec un jeune homme en classe de licence de 1999 qui devint plus tard postulant à la Société. Dans un arrangement très contraire aux règles, Roberts et le postulant partagèrent la même chambre et le même lit dans un logement sur la propriété de la SSJ.[196]

L’abbé Christopher Clay était un autre disciple d’Urrutigoity bien qu’il n’ait jamais été membre de la Société. Il était un troisième possible agresseur sexuel de John Doe bien que son nom ne figurât pas  dans le dossier civil parce que, selon James Bendell, le co-conseiller de John Doe, le cas d’abus sexuel patent était beaucoup plus fort avec Urrutigoity et Ensey.

Lorsque Mgr Timlin fut averti que Clay était accusé d’avoir également abusé de John Doe, l’évêque le destitua de son poste d’enseignant à la High School Bishop Affey à Hazle Township, mais sans restriction apparente à ses déplacements. Plus tard, Mgr Timlin proposa de réaffecter l’abbé Clay à l’Église Saint Thomas More à Lake Ariel, Comté de Wayne, mais le prêtre avait pris un congé et était retourné dans sa ville de Dallas, Texas où il cherchait à se rétablir du stress de sa visite au bureau  du District Attorney de Pennsylvanie.[197]

Lorsque l’abbé Clay fut revenu dans la région de Dallas,  il se lia avec un vieil ami, l’abbé Allan Hawkins de l’Église de la Vierge Marie à Arlington. En 2003, l’abbé Hawkins appela Mgr Timlin pour lui demander s’il était opposé à ce que Clay l’aide pour la Messe et l’apostolat paroissial. Timlin dit qu’il n’avait pas d’objections. Selon Hawkins, on lui avait parlé des accusations de pédérastie contre l’abbé Clay ou que le cas de Clay était encore en cours d’enquête interne par le Diocèse de Scranton.

En Avril 2002, Mgr Joseph Martino, le nouvel Ordinaire de Scranton, écrivit à Clay pour lui demander quels étaient ses projets pour son futur ministère.[198]

Selon le Chancelier Révérend Robert Wilson du Diocèse de Dallas, les officiels diocésains ne savaient rien à propos de l’abbé Clay, sinon qu’il assistait l’abbé Hawkins dans la paroisse d’Arlington.

L’abbé James Early, Chancelier du Diocèse de Scranton, disait que Clay avait prévenu le diocèse qu’il travaillait au Texas en tant qu’inspecteur d’assurance maladie. Si ce qu’il dit est vrai, cela signifie qu’apparemment Timlin avait laissé son propre Chancelier dans l’ignorance des activités pastorales de Clay à St Mary.

Pour sa part, Timlin justifiait ses actes par le fait qu’aucun chef d’accusation criminelle ne découlait des accusations de John Doe (en raison de la prescription) et que lui (Clay) n’était pas nommé dans la procédure civile déposée par John Doe.

Un paroissien de St Mary interviewé par un reporter du Dallas Morning News après la publication de l’histoire de Scranton s’exclama "qu’il était excellent avec les jeunes gens... ils sentent qu’ils peuvent lui parler».[199] Hmmmm, voyons, un pédéraste qui est gentil avec les jeunes gens et les rends aptes à communiquer et se confier à lui ! Vraiment étonnant !

Le même journal de Dallas rapportait aussi que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait probablement autorisé un procès ecclésiastique contre Urrutigoity, Ensey et Clay.[200] Le reporter disait que l’abbé Urrutigoity avait été récemment vu dans la région de Dallas. La Question à 64.000 $ est : si oui ou non, les deux prêtres inculpés de la SSJ quitteraient le pays pour l’Amérique du Sud avant le début du procès ?

 

De Nouvelles Victimes des Prêtres de la SSJ se font Connaître

Ainsi, en Août 2004, l’audience pour l’affaire John Doe prévue pour Septembre 2004 est reportée.[201] Le Diocèse de Scranton, comme Mgr Timlin, et la FSSP et l’Académie Saint Grégoire ont produit des motions séparées pour un jugement récapitulatif, cherchant en fait à être écartés en tant qu’accusés dans l’affaire.[202]

M. John Zoscak est le dernier témoin clé du procès. Il a déposé son accusation en Juillet 2004. Il est le quatrième accusateur d’Urrutigoity, le premier étant le séminaire Argentin, le second M. Selinger, et le troisième John Doe.

M. Zoscak obtint son diplôme de l’Académie Saint Grégoire en 1999 et entra comme novice à la SSJ au mois de Septembre suivant.[203]

Dans son témoignage sous serment du 9 Juillet 2009, Zoscak déclare que, durant l’hiver ou le printemps de sa seconde année à la SSJ, l’abbé Urrutigoity pressa le jeune de dormir avec lui dans le même lit. Le prêtre tenta de dissiper les craintes du novice en lui disant qu’il avait une attitude puritaine et que cela était du à ses mauvaises relations avec son père. Les premiers mois, rien ne se produisit, dit Zoscak. Mais une nuit, le prêtre saisit ses parties intimes. Le garçon résista aux attentions du prêtre et Urrutigoity retira ses mains.

Zoscak dit qu’il n’a parlé qu’à un membre de la SSJ de l’incident.

Urrutigoity dit plus tard à Zoscak de ne parler à personne de ce qui était arrivé et que c’était un accident. A l’été 2004, lorsque Zoscak se rendit au bureau du District Attorney pour dénoncer l’abus, on lui dit que les poursuites criminelles étaient périmées à cause de la prescription.[204]

Il est significatif que le 29 Août 2004, lors d’une interview par le Times Tribune de Scranton, l’avocat John Leeson de Bethlehem, qui représente l’Académie Saint Grégoire et la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, ait déclaré qu’à part la plainte de John Doe, il n’y avait pas d’allégations spécifiques d’activités incorrectes impliquant l’école de quelque façon. "Rien ne s’est produit à l’école et nous nous demandons s’il y a eu quoi que ce soit" a-t-il dit. "C’est le seul élève de l’école, autant que nous sachions, qui ait jamais fait cette allégation".[205]

Apparemment, la FSSP et Saint Grégoire sont toujours dans la dénégation.

L’avocat James Bendell a gagné un combat pour son client, M. John Doe, quand le Juge John E. Jones décida que les évaluations psychologiques des abbés Urrutigoity et Ensey effectuées par le Southdown Institute au Canada, où les deux prêtres avaient été examinés, soient fournies à Bendell quoique selon des règles strictes de confidentialité.

Les prêtres ont fait appel de la décision.

Bien que Mgr Timlin ait commandé les évaluations dans le cadre de la procédure standard concernant les prêtres accusés d’abus sexuels sur mineurs, il déclara plus tard n’avoir jamais vu les rapports et par conséquent, selon la loi, les documents sont protégés par le secret médical. L’avocat des prêtres a déclaré que ceux-ci n’avaient jamais signé les formulaires de publication.[206]

En Octobre 2002, l’avocat Bendell classa la déposition de plus de 150 pages de Mgr Timlin sur l’affaire John Doe peu de temps avant sa mise à la retraite. Mgr Timlin tente de justifier l’injustifiable.

Mgr Timlin tente toujours d’obtenir des crédits pour que la Société Saint Jean puisse régler ses énormes dettes – après tout, quelqu’un doit payer pour 134.000 $ de mobilier de luxe que la Société avait acquis, comprenant un bar de 6.828 $, une table de cocktail à 2.885 $, un centre de divertissement à 7.845 $, un bureau à 12.995 $, une chambre à 15.000 $ et une table de repas à 26.480 $. À ce jour, la SSJ a dilapidé au moins 5.000.000 $ offerts par des donateurs Catholiques pour la construction de la Cité de Dieu et le Collège de Saint Justin Martyr. Est-ce que les Catholiques de Scranton veulent prendre en charge les dépenses de la SSJ sans une comptabilité complète de Mgr Timlin ? [207]

Tristement, alors que Mgr Timlin a manifestement des difficultés à supprimer les éléments criminels de la Société Saint Jean, il a néanmoins trouvé la volonté et le moyen de supprimer le Collège de Saint Justin Martyr en dépit du fait que ses dirigeants soient innocents de toute faute.[208] A un moment, Timlin offrit de donner au collège le statut canonique dans le Diocèse de Scranton si Bond arrêtait sa campagne contre la Société Saint Jean (une proposition faite à d’autres témoins, mais non directement à Bond). Timlin a depuis nié avoir jamais fait cette offre.

Dans sa "Sixième Lettre Ouverte" à Mgr Timlin publiée le 27 Juillet 2002, le Dr. Jeffrey Bond ouvrit la porte à la brûlante question qui touche au Cœur du scandale de la SSJ. Mgr Timlin est-il lui-même un homosexuel dont le vice secret lui aurait valu de subir un chantage de la part de la Société Saint Jean ? C’est une question très pertinente étant donné le rôle joué par l’extorsion et le chantage dans la carrière ecclésiastique d’autres évêques et cardinaux Américains. Peut-être aurons-nous une réponse définitive à cette question lorsque l’Affaire John Doe viendra au tribunal.

 

Mgr Martino Supprime la SSJ

Mgr James Timlin prit sa retraite du Diocèse de Scranton le 25 Juillet 2003.

Il fut remplacé par Joseph Francis Martino, ancien évêque Auxiliaire de Philadelphie, consacré par le Cardinal Anthony Bevilacqua.

Le 19 Novembre 2004, Mgr Martino publia un décret canonique de suppression de la Société Saint Jean. La décision de supprimer la Société était principalement motivée par des raisons financières et l’incapacité de la SSJ à atteindre ses buts durant les six ans de son existence.[209] Le décret fut publié dans le journal diocésain, The Catholic Light, le 25 Novembre 2004.

Mgr Martino a depuis transmis le dossier au Saint Siège, qui statuera définitivement sur la SSJ.

Des membres de la Société sont actuellement à Rome pour tenter de faire annuler le décret. L’abbé Urrutigoity a été vu à Rome en soutane, bien qu’il soit suspens.[210]

Plus encore, la Société a lancé, à Noël 2004, un appel à financement après que le décret de suppression ait été publié. La lettre d’appel déclare que la Société Saint Jean "est en vie et va bien".[211]

L’imposture de la Société Saint Jean continue.

De même la FSSP devrait envisager de fermer l’Académie Saint Grégoire.

Pour reprendre l’avertissement de Saint Antoine Marie Claret, "la seule solution moralement certaine" à la corruption morale d’un institut religieux est de le fermer et de renvoyer élèves et personnel. Si l’institut doit être reconstitué, il nécessitera "Un professorat, des élèves, des prêtres entièrement nouveaux ; ceci parce qu’il y a toujours des relations qui ne seront jamais découvertes, et si elles sont présentes dans la nouvelle fondation, la conspiration se renouvellera", dit Saint Claret.

Et pour finir, Alan Hicks, l’ancien Directeur de l’Académie Saint Grégoire a été engagé comme principal de l’Académie Gateway, une école des Légionnaires du Christ à Chesterfield, Mo, une banlieue de Saint Louis. Sa nomination à la tête d’une autre école Catholique privée après sa prestation scandaleuse à Saint Grégoire et sa protection des pédérastes criminels de la Société Saint Jean offre une introduction parfaite au scandale non résolu entourant l’abbé Marcial Maciel, le fondateur des Légionnaires.



[A]Preuve des conséquences prévisibles auxquelles exposent désormais cette actuelle protection insupportable des milieux homosexuels au sein de l’église conciliaire, des blogs peu respectueux et hostiles au catholicisme n’hésitent plus à écrire :

« Preuve que Benoît XVI est gay. Ce texte nous a été envoyé récemment comme preuve que Benoît XVI est gay. Nous avions déjà signalé l’homosexualité de son secrétaire privé, Georg, révélée par les gays de Rome, en Italie. Benoît XVI a une voix et une démarche très efféminées. John Allen, membre de l’Opus Dei, journaliste au NCR (National Catholic Reporter) et porteur d’un long nez menteur de Pinocchio, dit de lui qu’il est « gentil », mais Benoît XVI est en fait un travelo sophistiqué et maquillé à outrance, un vieil homo vivant en concubinage avec son ami gay Georg. Le jésuite qui sert de secrétaire public à Benoît XVI ne reçoit que de Mgr Georg sa pâtée pour chien du matin, et il aboie à l’adresse du monde tout ce que lui dicte Benoît XVI. Pauvre éléphant de jésuite tenu en laisse par l’Octopus Dei… » - 30 août 2008, http://pope-ratz.blogspot.com/2008/08/proof-of-benedict-xvi-is-gay.html

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-29-B-00-Benoit_XVI_Homosexualite.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-20-A-00-Vatican-Homosexuel.pdf

[1] Il s’agit de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, NdT

[2] Elève de classe supérieure chargé de faire régner la discipline, NdT

[3] NdT : Le terme Attorney, dans un pays anglophone, peut désigner :

    * L' Attorney General des États-Unis : le ministre de la Justice des États-Unis.

    * Un Attorney at law : un avocat aux États-Unis.

    * Un City Attorney : le procureur d'une ville des États-Unis.

    * Un District Attorney : le procureur d'un Comté des États-Unis d'Amérique.

    * Un State Attorney : le procureur d'un État des États-Unis d'Amérique.



[137] D’après la déclaration du 28 Mars 2002 sur le scandale de la SSJ par le Révérend Richard A. Munkelt. Le texte complet est disponible sur http://.saintjustinmartyr.org/news/ReverendMunkeltStatement(1).html.

L’abbé Munkelt rejoignit la SSJ comme diacre en Septembre 1999. Il fut ordonné prêtre par Mgr James Timlin de Scranton pour servir dans la SSJ. Il démissionna ultérieurement de la SSJ et est actuellement prêtre du Diocèse de Scranton. L’abbé Munkelt fut un des premiers à dénoncer la nature frauduleuse du schéma de développement foncier de la Société. Il avait aussi fait part de ses préoccupations à propos des relations particulières que des membres de la SSJ entretenaient avec des jeunes hommes dont des diplômés de l’Académie Saint Grégoire, bien qu’il n’ait fait que plus tard le rapprochement entre ces comportements et l’activité homosexuelle.

[138] Des poursuites furent entamées le 21 Mars 2002 au Tribunal de District de Pennsylvanie, No. 3 :CV 02-0444 par les avocats James E. Bendell de l’Etat de Washington et Douglas A. Clarck de Peckville, Pa.

[139] La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre ou FSSP fut érigée par la Commission Pontificale Ecclesia Dei. Ses fondateurs étaient à l’origine membres de la Fraternité Saint Pie X ou Fraternitas Sacerdotalis Sancti Pii X (FSSPX). La Fraternité Saint Pie X est une société Catholique internationale de prêtres Catholiques Romains qui fut fondée le 1er Novembre 1970 par l’Archevêque Marcel Lefebvre et approuvée par le Vatican le 18 Février 1971. La scission entre la FSSPX et la FSSP intervint après que Mgr Lefebvre ait consacré quatre évêques sans l’accord du Saint Siège. A la différence de la Société de Saint Jean qui est une "Association Publique de Fidèles", la FSSP est un Organisme Pontifical directement inféodé au Saint Père. Les prêtres de la FSSPX, de la FSSP et de la SSJ célèbrent exclusivement la Messe Latine. Au moment des abus présumés sur John Doe, l’abbé Arnaud Devillers était le Supérieur du District Nord Américain pour la FSSP, le siège étant situé à Elmhurst (Moscow), PA, et l’abbé Joseph Bisig était le Supérieur Général à Rome. L’actuel Supérieur de District est l’abbé Paul Carr. La FSSP compte 105 prêtres et possède deux séminaires internationaux avec 140 séminaristes.

[140] Voir le Code de Droit Canon, 1983, Livre II, Le peuple de Dieu, Chapitre II : Associations Publiques de Fidèles du Christ, Can. 312, Can. 320 sur http://www.deacons.net/Canon_Law/book_2.htm.

[141] Ibid.

[142] Voir www.ssjohn.com/.

[143] Le "Document Fondateur" de la SSJ est disponible sur http:/www.ssjohn.com/library/founding.html

[144] Ibid.

[145] Ibid.

[146] Ibid.

[147] Ibid.

[148] Ibid.

[149] Ibid.

[151] Voir http:/www.stgregorysacademy.org/welcome.htm

[152] Voir http:/www.stgregorysacademy.org/welcome.htm

[153] Ibid. La décision fut approuvée par l’abbé Joseph Bisig, Supérieur Général de la FSSP à Rome et Mgr Timlin.

[154] Témoignage sous serment de Jude A. Huntz signée le 15 Février 2002 sur  http:/www.saintjustinmartyr.org/news/LetterOfAffidavitotHuntz.html

[155] Né en Angleterre, l’abbé Paul Carr fut ordonné prêtre à la FSSP en 1992 et fit partie du corps enseignant au séminaire de ND de Guadalupe et fut aumônier à l’Académie Saint Grégoire. En 2000 Carr devint le Supérieur du District Nord Américain de la FSSP.

[156] Témoignage de Huntz.

[157] Voir les Conclusions des Plaignants en Réponse à la Motion pour un Jugement Récapitulatif faite par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre et l’Académie Saint Grégoire, déposée le 16 Juillet 2004 par James Bendell, Co-conseiller des plaignants. Affaire No : 3CV 02-0444.

[158] Voir la Lettre d’Avertissement de M. Jeffrey Bond aux Parents de Saint Grégoire sur http://www.saintjustinmartyr.org/news/LetterWarningToStGregorysParents.html

[159] Ibid.

[161] Ibid.

[162] Ibid.

[163] Ibid. L’abbé Daniel Fullerton fut Supérieur de la Société de Saint Jean pour une courte période, mais il n’était qu’une façade. Le véritable pouvoir dans la communauté fut toujours aux mains de l’abbé Urrutigoity.

[164] Lettre du 27 Janvier 2002 du Frère Alexis Bugnolo à RCF en réponse à sa publication du 15 Janvier 2002 sur le scandale de la SSJ. Le texte complet se trouve sur http://www.saintjustinmartyr.org/news/LetterFromBugnolo.html.  Voir aussi http://www.saintjustinmartyr.org/news/BrBugnolosResponse.html.

Le Frère Bugnolo n’est pas un moine, mais a prononcé des voeux privés pour observer la Règle de Saint François selon le canon 1191.

[165] Ibid.

[166] Ibid.

[168] Voir les conclusions des Plaignants déposées le 16 Juillet 2004.

[169] Voir http://www.santjustinmartyr.org/news/LetAffidavitSciambra.html

[170] Affidavit d’un Ancien Novice de la SSJ du 3 Mars 2002 sur http://saintjustinmartyr.org/news/AffidavitAnonymous.html

[171] Affidavit de M. Joseph Girod envoyé de Valbonne, France le 15 Septembre 2002 sur http://www.saintjustinmartyr.org/news.AffidavitGirod.html

[172] Ibid.

[173] Communication du Dr. Jeffrey Bond à l’auteur, en date du 24 Août 2004.

[174] Lettre du 10 Novembre 2002 de M. Conal Tanner à Mgr Timlin.

[175] Affidavit de Diane Toler de Cherry Hill, NJ, du 6 Mai 2002 sur http://www.saintjustinmartyr.org/news/TolerAffidavit.html

[176] Voir http://www.saintjustinmartyr.org/news/CarlosUrrutigoityinLaReja.htm .L’abbé Morello fut Recteur du séminaire de La Reja de 1981 à 1988. Il dirige actuellement un groupe appelé "Compagnie de Jésus et de Marie" située dans les Andes.

[177] Ibid.

[178] Ibid.

[179] Ibid.

[180] Ibid.

[181] Terrie Morgan-Sesecker, "Accuser to get reports in priests", Times Leader du 24 Mars 2004.

[182] Ibid.

[183] Déposition de Matthew Selinger dans la Procédure Civile No. 02-0444 à Pittsburgh, PA le 24 Octobre 2003.

[184] Ibid.

[185] Voir Tillett, The Elder Brother.

[186] Selinger quitta par la suite le séminaire, se maria et s’établit en Californie pour fonder une famille. Lorsqu’on sut qu’il serait probablement cité à témoigner contre l’abbé Urrutigoity dans l’Affaire John Doe, l’abbé Eric Ensey qui avait aidé à fonder la SSJ et qui remplaçait un temps Urrutigoity comme conseiller spirituel à St Thomas à Winona, rendit visite à Selinger et tenta de le persuader de quitter le pays pour éviter d’être amené à témoigner contre Urrutigoity. Il dit à l’ancien séminariste qu’Urrutigoity avait "une ordonnance médicale" pour le pénis. Il dit que si le prêtre fondateur était condamné il l’entraînerait (lui, Ensey) et l’ordre entier avec lui. Comme ces arguments ne suffisaient pas à décider Selinger, Ensey dit que l’avocat d’Urrutigoity avait des rapports avec la Mafia – une allusion qui impliquait que Selinger et sa famille pourraient être menacés s’il témoignait contre le prêtre. Selinger répondit qu’il n’avait pas l’intention de quitter sa femme et ses enfants pour échapper à une convocation et montra la porte à Ensey.

[187] Quatrième Lettre Ouverte de Jeffrey Bond à Mgr Timlin le 19 Mai 2002, Diocèse de Scranton sur http://saintjustinmartyr.org/news/BishopTimlinOpenLetter4.html

[188] Affidavit de Jude A. Huntz.

[189] Ibid.

[190] Déposition de l’abbé Carlos R. Urrutigoity du 2 Mai 2003 à Scranton, Affaire Fédérale Doe No. 2000 Civil 2961. Elle fut déposée sous serment devant l’avocat Jim Bendell.

[191] Dépositions de Stephen Fitzpatrick et Patrick McLaughlin recueillies par l’avocat James Bendell le 10 Novembre 2003. Voir les commentaires résumés par le Dr. Jeffrey Bond sur http://runningoff.blogspot.com/2004_09_05runningoff_archive.html

[192] Jeffrey M. Bond, "Une Lettre Ouverte à Mgr James Timlin, Diocèse de Scranton", 27 Janvier 2002. En plus de réclamer la réduction à l’état laïc des abbés Urrutigoity et Ensey, Bond demandait qu’une enquête indépendante soit menée sur tous les membres de la Société, soient les abbés Daniel Fullerton, Basel Sarweh, Dominic Carey, Dominic O’Connor, Marshall Roberts, Bernardo Terrere et les diacres Joseph Levine et James Lane.

[193] Voir Jeffrey M. Bond, "Une Lettre Ouverte à Mgr James Timlin, Diocèse de Scranton", 27 Janvier 2002.

[194] Voir l’audience du 21 Mars 2002 au Tribunal du District de Pennsylvanie.

[195] Les Maison Saint Joseph et de Fatima étaient deux maisons en bordure de la propriété de la SSJ. Les propriétaires avaient permis à la SSJ de les utiliser gratuitement. Cependant, lorsqu’ils furent informés des activités financières et criminelles d’Urrutigoity, Ensey et d’autres prêtres de la SSJ, les propriétaires évincèrent la communauté.

[196] Voir http://www;sainthustinmartyr.org/news/TribunalPhiladelphia.htm

[197] Selon Mark Pazuhanich, ancien District Attorney du Comté de Monroe qui s’était occupé de l’affaire Clay en Mai 2002, l’enquête sur les accusations contre Clay continuait. Cependant, l’actuel District Attorney, E. David Christine Jr, a déclaré que le dossier Clay manquait au bureau (mais pouvait être reconstitué si nécessaire) et qu’il n’avait pas connaissance de l’affaire. Il en ressort que Mark Pazuhanich fait l’objet d’une enquête pour abus sexuel. Voir Bonnie Adams et Mark Guydish, "Ex-bishop : PriestOK’d for duty", Times Leader, 4 Juillet 2004.

[198] Ibid.

[199] Susan Hogan Albach, "Un prêtre sous inculpation dirige la Messe à Arlington", The Dallas Morning News, 30 Juin 2004.

[200] Ibid.

[201] Voir l’audience du 21 Mars 2002 au Tribunal du District de Pennsylvanie.

[202] Conclusions de Plaignants en Opposition à la Motion de Jugement Récapitulatif de la Fraternité Sacerdotale de Saint Pierre et l’Académie Saint Grégoire déposée le 16 Juillet 2004 par James Bendell, le Co-conseiller des Plaignants. Affaire No : 3CV 02-0444.

[203] Voir la lettre en ligne de Novembre 1999 par l’abbé Carlos Urrutigoity, "Dearly Beloved of Our Lady..." sur les rites d’initiation de John Zosack sur http://www.ssjohn.com/news/update_99_11.html

[204] Une copie de l’affidavit original de Zosack est disponible sur le site PACER a http://www.pacer.psc.uscourts.gov.

[205] David Singleton, "Society of Silence", et "Deposition Excerpt", Sunday Times Tribune, 29 Août 2004.

[206] Mark Guydish, "What does Timlin know ? Its hard to tell", Times-Leader, 1er Juillet 2004.

[207] Voir : http://www.churchcrisis.blogspot.com/  A Second Open Letter to Bishop Joseph F. Martino.

[208] Bond, "Une Lettre Ouverte à Mgr James C. Timlin, Diocèse de Scranton", 27 Janvier 2002.

[209] Tom Kane, "Scranton Bishop Suppresses Conservative Group", River Reporter, 2 Décembre 2004 sur http://riverreporter.com/issues/04-12--02/head3-stjohn.html

[210] Un portrait de l’abbé Carlos Urrutigoity figure sur le site de PATMOS, une association laïque de la SSJ fondée en 2004. Voir www.patmos.us .

[211] Matt C. Abbott, "Will suppressed Catholic group use donated money to relocate to ‘Hell itself’?" 1er Décembre 2004 sur http://renewamerica.us/columns/abbot/041201