Virgo-Maria.org

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

dimanche 26 mars 2006

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Révélations de La Stampa – Mgr Fellay profère-t-il des mensonges publics ?

Selon La Stampa, Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger ont manifesté secrètement à mi-novembre 2005 à l’abbé Hoyos leur détermination à signer avec Rome quitte à casser la FSSPX et à éliminer les opposants

Le complot romain de Menzingen

Dans son édition du 24 mars 2006, La Stampa fait des révélations sur la récente discussion des cardinaux le 23 mars à Rome au sujet du ralliement de la FSSPX et des discussions avec Rome. Ces révélations viennent appuyer nos analyses et nos présomptions. A la lumière de ces révélations, Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger tiendraient bien un double langage fallacieux qui ne manque pas de cynisme.

Premier point - Révélation importante et qui fait apparaître les propos tenus publiquement par Mgr Fellay depuis décembre 2005 comme des mensonges publics :

« Une rencontre secrète de deux jours à Rome à la mi-novembre entre les dirigeants de la Fraternité St Pie X et le Cardinal Castrillon avait déjà mis au clair certains aspects ; et l'évêque Fellay et son bras droit, Franz Schmidberger semblaient décidés à franchir le pas définitif, fût-ce au prix de la perte d'une certaine frange extrêmiste. » La Stampa, 24 mars 2006

Rappelons que, selon la lettre de l’abbé Morgan, Mgr Fellay a écrit le 16 janvier 2006 aux Supérieurs de la FSSPX, son  « refus de tout accord pratique sans constat d’un retour effectif de l’Eglise conciliaire à la Tradition »:

Nous « concentrons notre attention sur les questions doctrinales, alors que nous n’envisageons pas la possibilité d’un accord pratique jusqu’après le retour effectif des autorités de l’Eglise à la Tradition. »

Lettre de Mgr Fellay aux Supérieurs, 16 janvier 2006, citée par l’abbé Morgan dans sa lettre de mars 2006 [1]

« La vraie solution des problèmes de la Fraternité avec Rome pourra être trouvée si on s’efforce de surmonter la crise qui a frappé l’Eglise » Interview de Mgr Fellay à Il Tempo, 12 mars 2006

« En d’autres termes nous demandons que l’Eglise officielle retourne à la Tradition » Lettre de Mgr Fellay aux Supérieurs, 16 janvier 2006, citée par l’abbé Morgan dans sa lettre de mars 2006[2]

Et depuis l’élection de l’abbé Ratzinger, les faits s’accumulent qui montrent combien cet homme ne cesse de s’éloigner de la Tradition de l’Eglise. Nous citons en annexe, une liste de faits établie par Michael J.Matt et John Vennari dans leur déclaration commune du 25 février 2006 dans The Remnant et Catholic Family News (voir notre le texte complet dans le message de Virgo-Maria du 13 mars 2006[3]). Mgr Fellay le sait.

Quelle est cette « certaine frange extrémiste » que Mgr Fellay s’apprêtre à sacrifier ? Il s’agit des abbés et des fidèles qui veulent rester catholique et rester fidèle à Mgr Lefebvre et à son combat, lui qui disait à Ratzinger en juillet 1987 : « Nous ne pouvons pas collaborer ».

Deuxième point - Le « package » canonique définissant la structure d’intégration de la FSSPX est prêt.

Comment Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger espèrent-ils faire croire aux fidèles et aux clercs que la mise au point du « package » canonique se serait faite sans discussion et sans négociation avec Rome ?

Or Mgr Fellay déclarait devant les fidèles à Flavigny le 2 février 2006 :

« en voulant faire croire que le Supérieur Général est en train de faire des transactions secrètes pour aller, dit-on, avant Pâques signer ou obtenir une « administration apostolique ». Il n’y a rien de vrai, c’est du vent ! » Mgr Fellay, 2 février 2006, sermon à Flavigny

Troisième point – Rome a exigé une lettre de la FSSPX demandant la levée des excommunications. Cette lettre n’aurait pas été envoyée. Il s’agit d’un artifice qui permet à Rome de faire reconnaître implicitement et par écrit, par les quatre évêques, l’autorité de l’abbé Ratzinger.

Par les engagements de Mgr Fellay et de l’abbé Schmidberger, que rapporte La Stampa, ils sont prêts à détruire la FSSPX en la cassant et en excluant les abbés les plus fidèles au combat contre la Révolution.

A quatre mois de la fin de son mandat, il convient d’ores et déjà de demander à Mgr Fellay dans quel état de division et de décadence doctrinale il a placé la FSSPX par son initiative du 29 août dernier. En poursuivant obstinément cette discussion avec Ratzinger, il a détourné la FSSPX de son apostolat et du combat doctrinal et remis le contrôle de ses médias à des abbés acquis aux conceptions libérales. Lorsque Mgr Lefebvre mourut il laissait une FSSPX unie, ardente dans le combat et sans concessions vis-à-vis de la Révolution. Quel contraste à 15 ans d’intervalle !

Que disent les trois autres évêques face à une telle volonté délibérée de liquider le combat de Mgr Lefebvre pour le Sacerdoce et la transmission de l’épiscopat ?

Leur silence persistant devient angoissant.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

Traduction partielle en français de la reprise de La Stampa sur Rorate Caeli (voir http://rorate-caeli.blogspot.com/)

La Stampa présente également quelques informations intéressantes concernant la réunion d'hier.


Nous en traduirons les passages pertinants dès que possible.

L'information essentielle en est que la détermination du Pape a prévalu sur la faible opposition d'une poignée de cardinaux, opposants historiques à la FSSPX. Il est résulté de la discussion que, d'une manière générale, le Pape avait reçu "carte blanche" pour poursuivre ce qui lui apparaîtrait nécessaire pour intégrer les Traditionalistes qui sont en communion irrégulière. Les grandes lignes d'une possible structure ont été avancées comme une partie d'un "paquet canonique" qui devrait leur être proposé.

Source et traduction du passage qui s’applique (5:30 PM GMT):

Au sujet des Lefebvristes, entre-temps, Benoît XVI a obtenu carte blanche [voie libre, feu vert] de la part des "pourpres" [les Cardinaux], même si une certaine résistance de la part de certains cardinaux, opposants historiques à la FSSPX, a pu être observée. C'est ce qu'a relevé le Cardinal Kasper en disant "Il existe différentes approches". Mais la volonté du Pontife, qui en Août dernier avait reçu l' Evêque Fellay et l'abbé Schmidberger, a prévalu sur les hésitations, même si le succès de ce qui est à venir n'est pas certain.

Le "Paquet" pour la réintégration des Lefebvristes est en substance déjà prêt. Il est l'oeuvre du Cardinal Castrillon Hoyos (Clergé) et du Cardinal Julian Herranz (Textes législatifs). Une sorte de super-diocèse mondial serait constitué, sous l'autorité d'un évêque nommé par le Pape, qui déléguerait dès lors parties de sa juridiction à des vicaires. Outre cela qui rendrait les Lefebvristes [Note du traducteur : actuellement, tous Traditionnalistes] indépendants des évêques locaux, il est prévu la création d'un séminaire pour la formation des futurs prêtres, conservant l'identité spirituelle future de cette organisation.

Une rencontre secrète de deux jours à Rome à la mi-novembre entre les dirigeants de la Fraternité St Pie X et le Cardinal Castrillon avait déjà mis au clair certains aspects ; et l'évêque Fellay et son bras droit, Franz Schmidberger semblaient décidés à franchir le pas définitif, fût-ce au prix de la perte d'une certaine frange extrêmiste.

Néanmoins, au cours de cette rencontre, il avait été acquis que la Fraternité devrait écrire au Pape une lettre demandant que, au regard de la nouvelle situation en cours d'établissement,  soit levée l'excommunication fulminée lorsque Marcel Lefèbvre avait sacré illicitement quatre évêques. Et la lettre n'est jamais arrivée. Il y eut alors un second point soulevé hier par le Cardinal Kasper : "Chacun de nous veut la réconciliation, même s'il substiste toujours des signes d'expériences différentes. Le problème est de savoir si la situation est déjà mûre. S'ils ont la volonté de reconnaître le Concile, une solution devient possible" . Le Cardinal Hoyos était encore plus optimiste : "L'Eglise les accueille à bras ouverts. Nous sommes sur le bon chemin, nous avons besoin du secours de Dieu, tout dépend du Seigneur, c'est Lui qui S'en occuppe, et qui guide toutes choses. Dans toutes les familles il existe de nombreuses voix et de nombreux points de vue". Et les Lefebvristes seraient, à l'intérieur de l'Eglise, l'une de ces voix.

Nous ajouterons qu'il y a quelques détails encore imprécis, mais la tonalité générale reste très similaire aux informations que nous recevions. Quelques autres détails concernant la réunion de novembre avaient déjà été confirmés par l'Evêque Fellay dans ses conférences les plus récentes.

Texte en anglais de Rorate Caeli reprenant l’information de La Stampa du 26 mars 2006.

http://rorate-caeli.blogspot.com/

The Traditionalist canonical package - Important

La Stampa also offers a few interesting notes on yesterday's meeting. We will translate the pertinent passage as soon as possible.


The essential information is that the pope's resoluteness prevailed over the small opposition of a few cardinals, historical opponents of the FSSPX. The result of the discussion was that, in general terms, the Pope was given "carte blanche" to pursue what he deems necessary to integrate the Traditionalists who are in irregular communion . The outline of a possible structure was introduced as part of a "canonical package" to be presented.

Source and translation of the relevant passage (5:30 PM GMT):

 

On the Lefebvrists, meanwhile, Benedict XVI has obtained a free way [via libera, the go-ahead] from the porporati [the Cardinals], even if some resistance from some cardinals, historical opponents of the Fraternity Saint Pius X, was noticed. Cardinal Kasper noticed the fact: "There are different approaches," he said. But the will of the Pontiff, who last August received Bishop Fellay and Father Schmidberger, has prevailed over the hesitations, even though the success of what is to come is not certain.


The "package" for the reintegration of the
Lefebvrists is substantially ready, result of the work of Cardinal Castrillon Hoyos (Clergy) and of Cardinal Julian Herranz (Legislative Texts). A kind of worldwide super-diocese would be established, guided by a bishop named by the Pope, who would then delegate portions of his jurisdiction to vicars. Other than that, which would render Lefebvrists [ Translator's note: actually, all Traditionalists] independent from the local bishops, the creation of a seminary, for the formation of future priests, is expected, keeping the future spiritual identity of the organization.


A secret two day meeting in Rome, in mid-November, between the leader of the "Fraternity Saint Pius X" and Cardinal Castrillon, had clarified some aspects; and bishop Fellay, and his right hand [man], Franz Schmidberger, seemed willing to [give] a definitive step, even if that would have cost the loss of some extreme fringe.


However, in that meeting, it had been agreed that the Fraternity would write the Pope a letter asking that, in view of the new situation which was being established, the excommunications issued when Marcel
Lefebvre had illicitly ordained four bishops be eliminated. And the letter has not yet arrived. There was then a second point, observed yesterday by cardinal Kasper: "Each one of us wants the reconciliation, even if there are always signs of different experiences. The problem is knowing if the situation has already matured. If they are willing to recognize the Council, there is the possibility of a resolution". Cardinal Castrillon was even more optimistic: "The Church welcomes them with open arms. We are in the way, we need God's help, everything depends on the Lord, it is he who is in charge and who guides everything. In every family, there are many voices and many points of view." And the Lefebvrists would be, in the inside of the Church, one of those voices.

We would add that a few details are not precise, but the general tone is very similar to the information we had been receiving. Some other details regarding the November meeting had already been confirmed by Bishop Fellay in his most recent conferences.

Source originale en italien  (La Stampa) :
 
http://www.lastampa.it/redazione/cmsSezioni/cronache/200603articoli/3482girata.asp


DA OGGI IL VIA AL CONCISTORO.

SODANO HA PARLATO DELLA RIFORMA DELLA CURIA

 

«Accogliamo i lefebvriani»

 

Riunione straordinaria dei cardinali voluta da Ratzinger


24/3/2006


Papa Ratzinger


CITTÀ DE
L VATICANO. Da oggi la Chiesa avrà 15 nuovi cardinali, frutto del primo Concistoro di Benedetto XVI; ma la consegna delle «berrette» è stata preceduta ieri da una riunione straordinaria di tutti i porporati, voluta da papa Ratzinger per discutere soprattutto di tre temi: la riconciliazione con i seguaci di monsignor Lefebvre, il problema della pensione obbligatoria a 75 anni per vescovi e responsabili di Curia e il dialogo con l'Islam. E' stato il Papa stesso a indicare questi tre temi; la lettera di convocazione non riportava nessuna agenda, solo l'orario di inizio dell'assemblea.


Ma ieri Benedetto XVI, dopo aver ringraziato il cardinale Sodano, che aveva pronunciato un saluto a nome di tutti i porporati, «introducendo l'incontro - dice una nota vaticana - ha espresso il desiderio che esso, pur aperto anche ad eventuali altri temi, fosse consacrato anzitutto ad alcuni argomenti quanto mai attuali. In primo luogo gli interrogativi sempre più sentiti circa la condizione dei vescovi emeriti; poi la questione sollevata da monsignor
Lefebvre e la riforma liturgica voluta dal Concilio Vaticano II; infine le questioni connesse con il dialogo tra la Chiesa e l'Islam».


Ma prima di trattare il tema della riconciliazione con i seguaci di
Lefebvre, c'è da notare che il cardinale Angelo Sodano ha svolto il suo intervento chiedendo che le sue parole fossero mantenute sotto il segreto più assoluto, impegnando i porporati alla riservatezza. Oltre che di dialogo interreligioso, e di Islam, il segretario di Stato ha toccato il tema della riforma della Curia romana, a cui sta lavorando con Benedetto XVI. Sui lefebvriani, intanto, Benedetto XVI ha ottenuto il via libera dai porporati, anche se si ha sentore di qualche resistenza da parte di alcuni cardinali, oppositori storici della Fraternità San Pio X. Ne ha accennato il cardinale Kasper: «Ci sono diversi approcci», ha ammesso. Ma la volontà del Pontefice, che ad agosto ha ricevuto monsignor Fellay e l'abate Schmidberger, ha prevalso sulle titubanze, anche se l'esito della vicenda è tutt'altro che scontato.

Il «pacchetto» per il rientro dei lefebvriani è sostanzialmente pronto; frutto del lavoro del cardinale Castrillon Hoyos (Clero) e del cardinale Julian Herranz (Testi legislativi). Verrebbe costituita una specie di super-diocesi mondiale, guidata da un vescovo nominato dal Papa, che delegherebbe poi i suoi compiti di giurisdizione ai vicari. Oltre a ciò, che renderebbe indipendenti i lefebvriani dai vescovi locali, è prevista la creazione di un seminario, in cui si formerebbero i futuri sacerdoti, garantendo così la futura identità spirituale dell'organizzazione. Un incontro segreto di due giorni a Roma, a metà novembre, fra il leader della «Fraternità S. Pio X» e il cardinale Castrillon aveva chiarito questi aspetti; e monsignor Fellay, e il suo braccio destro, Franz Schmidberger, sembravano disposti a un passo risolutivo, anche se questo avrebbe potuto costare la perdita di qualche frangia estrema.


Però in quell'incontro si era convenuto che la Fraternità avrebbe dovuto scrivere al Papa, una lettera, chiedendo che, in vista della nuova situazione che si stava creando, fossero tolte le scomuniche comminate quando Marcel
Lefebvre ha ordinato illecitamente nuovi vescovi. E la lettera non è ancora arrivata. C'è poi un secondo punto, messo in rilievo ieri dal cardinale Kasper: «Ciascuno di noi vuole la riconciliazione, anche se ci sono sempre accenti ed esperienze diverse. Il problema è capire se la situazione è già matura. Se loro sono disposti a riconoscere il Concilio, c'è possibilità di soluzione». Il cardinale Castrillon è stato ancora più ottimista: «La Chiesa li attende a braccia aperte. Siamo in cammino, abbiamo bisogno dell'aiuto di Dio, dipende tutto dal Signore, è lui che è alla macchina e guida tutto. In ogni famiglia ci sono tante voci e tanti punti di vista». E i lefebvriani sarebbero, all'interno della Chiesa, una di queste voci.


Sul secondo tema, l'età pensionabile dei vescovi, c'è stata la proposta da parte di alcuni di innalzarla a 78 anni. «Ma la maggioranza è d'accordo nel mantenerla fissa a 75», ha detto Kasper. Venti cardinali hanno preso la parola nella mattina. Il pomeriggio invece è stato dedicato al tema dei diritti umani, della persecuzione dei cristiani in molti Paesi a maggioranza islamica e del dialogo interreligioso. «Il dialogo con l'Islam è un obbligo per la Chiesa», ha detto uscendo dall'incontro il cardinale José Saraiva Martins, mentre il cardinale Jean Pierre Ricard ha ribadito che «tra cristiani e musulmani è possibile una collaborazione nella difesa dei diritti umani.
L'Islam ha anche dei lati inquietanti, ma occorre cercare gli elementi che ci uniscono, nella difesa dei valori umani siamo molto vicini». Il dialogo, è stato fatto notare, dev'essere condotto però con interlocutori adeguati, e credibili; non si è mai parlato di «reciprocità»; ma si è insistito sulla testimonianza dei cristiani, sulla necessità di far capire che cristianesimo non equivale a Occidente.

ANNEXE  - La dérive de l’abbé Ratzinger depuis le 19 avril 2005

Michael J.Matt et John Vennari dans leur déclaration commune du 25 février 2006 dans The Remnant et Catholic Family News (voir notre le texte complet dans le message de Virgo-Maria du 13 mars 2006[4]).

Extrait de la déclaration commune – Début de la citation

Attachement à la Rome d’hier ?

Le pape Benoît XVI ne s’est pourtant montré guère prudent pour ce qui est de faire avancer la révolution post-conciliaire. Un bref passage en revue de quelques-uns des moments les plus intenses de son pontificat suffit à montrer un homme peu « attaché à la Rome d’hier ».

-                     À la messe des obsèques de Jean-Paul II, onze jours avant d’être élu pape, le cardinal Ratzinger a donné la Communion dans la main au frère Roger Shultz, de Taizé, qu’il savait être protestant. Des articles de presse parus ensuite ont souligné que ce n’était pas la première fois que la cardinal Ratzinger pratiquait l’intercommunion avec des non-catholiques[5].

-                     Au cours de la même messe, le cardinal Ratzinger a parlé de Jean-Paul II comme « se tenant à la fenêtre de la maison du Père », indiquant par là que Jean-Paul II était déjà au Paradis, court-circuitant du même coup le Purgatoire et procédant ainsi à une sorte de canonisation instantanée[6].

-                     Dans sa première homélie papale, Benoît XVI a déclaré : « C’est pourquoi, me préparant aussi pour le service qui incombe au Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma détermination à maintenir l’engagement d’appliquer le deuxième Concile du Vatican… » Il a promis de poursuivre le dialogue œcuménique dont le pape Jean-Paul II s’était fait le champion[7].

-                     En mai 2005, le pape Benoît a nommé le très libéral archevêque William Levada comme Préfet de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Or, non seulement Levada est connu pour avoir couvert des prêtres homosexuels dans ses diocèses successifs des Etats-Unis, mais il est l’un des prélats les plus œcuméniques de ce pays. Il a été le premier évêque américain à visiter une synagogue après la visite initiale de Jean-Paul II dans une synagogue en 1986. Il a aussi patronné dans sa cathédrale des manifestations s’inscrivant dans l’« esprit d’Assise » et auxquelles ont participé des Juifs, des musulmans, des bouddhistes, des hindous ainsi que des représentants d’autres sectes[8]. C’est ce même archevêque qui a dit à l’abbé Eugene Heidt que la Transsubstantiation était « un mot long et difficile » et que « nous n’employons plus ce terme »[9]. Cela n’a pas empêché le pape de choisir Levada pour être, paraît-il, le « chien de garde » de l’Église dans le monde entier. Levada a été autorisé, en outre, à nommer lui-même son successeur à San Francisco – l’évêque George Niederauer –, un homme qui vient de faire l’éloge du film homosexuel Brokeback Mountain.

-                     Le 13 mai 2005, Benoît XVI a donné un coup d’accélérateur à la béatification de son prédécesseur direct en s’affranchissant du délais d’attente, prudemment fixé à cinq ans. Cela ne peut que servir à « canoniser » la désastreuse politique pan-religieuse de Jean-Paul II : la révolution s’apprête ainsi à canoniser l’un des siens.

-                     Le 17 août, dans un discours public, Benoît XVI a pratiquement canonisé le frère protestant Roger, de Taizé, qui venait d’être assassiné : il l’a présenté, en effet, comme un « fidèle serviteur » du Seigneur se trouvant maintenant « dans les Mains de la Bonté éternelle » [10] .

-                     Le 19 août, le pape s’est rendu dans une synagogue aux fins de relations interreligieuses, non pour exhorter les Juifs à se convertir à Jésus-Christ. Et ce geste, il l’a accompli à Cologne, alors qu’un million de jeunes du monde entier convergeaient vers cette ville pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. (Comment évaluer un tel scandale, causé à une telle échelle ?)

-                     Le même jour, au cours d’une réunion œcuménique, Benoît XVI a parlé de l’œcuménisme comme d’une bonne chose qui n’a pas pour but le « retour » des non-catholiques à l’unique véritable Église du Christ, démentant ainsi le dogme catholique infaillible « Hors de l’Église, point de salut » [11] .

-                     En octobre 2005, Benoît XVI a fait l’éloge du père Hans Urs von Balthasar lors d’une conférence honorant ce théologien libéral[12]. Or, Von Balthasar enseignait, contrairement à l’enseignement clair des Écritures, qu’un catholique peut « espérer » que tous les hommes soient sauvés. Le pape a ainsi loué sans réserves l’homme qui aura été, en fait, un des plus célèbres théoriciens du salut universel.

-                     Sous Benoît XVI, on est en train de « réétudier » la doctrine catholique des Limbes, qui risque fort d’être abandonnée comme relevant d’un enseignement périmé. Cette initiative, prise par une commission de théologiens dépendant de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, jouit de l’entier appui du pape. Cela n’a rien de surprenant, le cardinal Ratzinger ayant lui-même déjà dit ne pas croire aux Limbes et fait part de son intention de les « laisser tomber ». La nouvelle de la création d’une commission du pape sur les Limbes a ébranlé les plus conservateurs des prêtres conciliaires [13] .

-                     Le 29 novembre 2005[14], Benoît XVI a publié, au sujet de la formation dans les séminaires, un document navrant où il est dit, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, que ceux qui se livrent à une activité homosexuelle doivent être « respectés profondément » ; ce document autorise un homosexuel à devenir prêtre pourvu qu’il soit célibataire depuis trois ans. Cela a conduit un certain nombre de catholiques conciliaires à voir dans Benoît XVI un pape encore plus libéral que Jean XXIII qui, dans un document de 1961, interdisait la prêtrise aux homosexuels en raison de leurs « tendances mauvaises ».

Fin de la citation du Remnant

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[1] http://www.sspx.co.uk/articles.php?articleid=319

[2] http://www.sspx.co.uk/articles.php?articleid=319

[3] Version en HTML sur http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/003_2006/VM-2006-03-13/VM-2006-03-13-1-00-Laics_americains_contre_le_ralliement.htm

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[4] Version en HTML sur http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/003_2006/VM-2006-03-13/VM-2006-03-13-1-00-Laics_americains_contre_le_ralliement.htm

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[5] « Pope Benedict XVI and Eucharistic Sacrilege », J. Vennari, Catholic Family News, septembre 2005. Accessible sur le site Internet www.cfnews.org/RatzRoger.htm L’auteur y démontre aussi que contrairement à de faux comptes rendus antérieurs, le frère Roger ne s’était pas converti à la Foi catholique, mais est mort protestant. Cela fut confirmé à l’auteur lors de ses deux appels téléphoniques successifs à la communauté de Taizé, l’un avant la mort du frère Roger, l’autre après.

[6] Homélie du cardinal Ratzinger à la Messe des obsèques de Jean-Paul II, Zenit, 8 avril 2005.

[7] Zenit news, avril 2005 : www.zenit.org/english/visualizza.phtml?sid=69626

[8] « Ecumenical Archbishop Levada to Head Sacred Congregation for the Doctrine of the Faith », J. Vennari, Catholic Family News, juin 2005. Accessible sur le site Internet www.cfnews.org/LevadaCDF.htm Voir également « New San Francisco Archbishop Thinks Propaganda Film Brokeback Mountain is « Very Powerful », Lifesite, 13 février 2005. Accessible sur le site Internet www.lifesite.net/ldn/2006/feb/06021306.html

[9] Voir Priest Where is Thy Mass ? Mass Where is Thy Priest ? (Kansas City, Angelus, 2004), p. 64.

[10] « Pope mourns Murder of Taizé’s Brother Roger : Founder « Has Attained Eternal Joy », Says Benedict XVI », Zenit, 17 août 2005.

[11] Le pape a déclaré « D’autre part, cette unité n’équivaut pas à ce qu’on pourrait appeler l’œcuménisme du retour, qui consiste à nier et à rejeter l’histoire de sa propre foi. Absolument pas ! » Réunion œcuménique : Cologne, 19 août 2005. Allocution accessible sur le site Internet www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2005/august/documents/hf_ben-xvi_spe_20050819_ecumenical-meeting_en.html.

[12] « Pope Praises Von Balthasar and His Theology », Zenit, 10 octobre 2005.

[13] Voir, par exemple, « Can Limbo Be Abolished  ? », abbé Brian Harrison, The Remnant, 31 décembre 2005. Accessible sur le site Internet www.remnantnewspaper.com/Archives/archive-2005-1215-limbo.htm

[14] Voir, par exemple, « Can Limbo Be Abolished ? », Father Brian Harrison, The Remnant, 31 décembre 2005. Accessible sur le site Internet www.remnantnewspaper.com/Archives/archive-2005-1215-limbo.htm