Virgo-Maria.org

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

vendredi 15 septembre 2006

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Mgr Williamson dénonce l’« esprit malade » de Ratzinger

Une déclaration faite par un des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre face à la camarilla du ralliement

Dans cet extrait de l’interview de Mgr Williamson qui doit paraître dans le Remnant en octobre, le doyen des quatre évêques de la FSSPX déclare :

« … les esprits modernes sont très malades, et Benoît XVI a un esprit moderne… »

Cette interview de Mgr Williamson est la première qu’il accorde après le Chapitre général de la  FSSPX, tenu en début juillet 2006. Il y manifeste son opposition à Ratzinger, ce qui logiquement serait également une opposition à un accord de « réconciliation ». Depuis plusieurs mois cette opposition partagée également par NNSS Tissier et de Galaretta, marginalise de plus en plus la petite faction (abbé Schmidberger, abbé Lorans, abbé Sélégny, abbé Wuilloud, abbé Celier, abbé de La Rocque, abbé du Chalard, etc…) dont Mgr Fellay s’est entourée et qui n’a eu de cesse de multiplier par la terreur les initiatives et les manipulations et de faire preuve de duplicité afin d’inciter les clercs et les fidèles à signer un accord avec la Rome apostate. La dernière imposture en date, doublée d’un sacrilège, étant celle du « Bouquet spirituel » d’un million de chapelets.

EntourÉ de son petit clan, Mgr Fellay poursuit sa route pour la destruction de l’Œuvre de Mgr Lefebvre

Cela montre de plus en plus que la politique de la « réconciliation », soufflée au Chapitre général par l’abbé Schmidberger n’aura pas d’autre issue, si elle devait être menée à son terme, que l’éclatement et la destruction de l’œuvre de Mgr Lefebvre. Il est d’ailleurs étonnant d’observer de la part du Supérieur général à peine réélu, qu’il n’a de cesse de lancer des initiatives (telle celle du « Bouquet spirituel ») qui font le jeu de la Rome apostate et qui préparent la destruction de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre pour la sauvegarde du Sacerdoce valide de la Nouvelle Alliance.

Malgré les déclarations qui s’accumulent, et celle de Mgr Williamson en est une de plus, Mgr Fellay s’obstine à vouloir inscrire son nom dans l’histoire comme celui qui aura amené la perte de l’œuvre de Mgr Lefebvre, de plus par le moyen d’une imposture sacrilège : celle du « miracle » programmé de la décision du « Ciel » pour donner à Ratzinger la « force » de l’ « autorisation » de la messe de rite latin.

Une juste position de fermetÉ de Mgr Williamson certes, mais au nom d’arguments indÉfendables

Mgr Williamson se refuse à saisir la nature l’adversaire que représente Ratzinger et la nature de l’Eglise conciliaire.

Lorsque, tirant les bénéfices de l’imposture du « Bouquet spirituel », Ratzinger aura « autorisé » la messe en novembre, et qu’il se tournera vers les autorités de la FSSPX, que lui répondra Mgr Williamson ? Imaginons ce que donnerait ce dialogue. D’un côté, le rusé Ratzinger dirait en substance :

« Voyez, je vous ai accordé la liberté de la messe largement comme vous le demandiez, et j’ai levé les excommunications. Vous avez fait prier vos fidèles pendant plusieurs mois pour cela, c’est donc bien ce à quoi vous teniez tant et vous venez de l’obtenir de la prière du Rosaire à la Très Sainte Vierge Marie. Alors maintenant, vous refuseriez encore de me rejoindre ? Mais vous dédaigneriez l’action de la Providence »

Et alors Mgr Williamson répondrait :

« Très Saint Père, nous ne pouvons pas vous rallier, car vous avez un esprit malade »

Mgr Williamson croit-il que ce soit ce genre d’arguments qu’il pourra opposer à la fois devant Ratzinger et devant les caméras de télévision ? Soyons sérieux, il faudra bien d’autres arguments plus solides.

La vÉritable question À laquelle Mgr Williamson ne pourra pas Échapper surtout en tant qu’ÉvÊque

En particulier, il faudrait pour cela à Mgr Williamson le courage de reconnaître que l’abbé Ratzinger n’est pas évêque, car ayant été sacré en 1977 dans le rite invalide Pontificalis Romani de 1968, il n’a pas reçu la potestas ordinis épiscopale, et ne peut donc par suite être l’évêque de Rome qu’il prétend être lorsqu’il signe ses documents.

Mais Mgr Williamson, tout évêque catholique authentique qu’il est, sacré validement par Mgr Lefebvre, a-t-il fait son travail d’évêque et a-t-il étudié par lui-même l’invalidité sacramentelle radicale de la nouvelle consécration épiscopale conciliaire, en consultant par lui-même les documents des archives du Consilium, désormais publiés et mis sur la place publique, grâce à l’équipe de rore-sanctifica, qui établissent les FAITS du complot clérical historique qui a porté le coup mortel de Pontificalis Romani le 18 juin 1968 contre l’épiscopat catholique authentique ?

A-t-il cherché a interroger ou a faire interroger les personnes qui ont démontré avoir le plus travaillé ce sujet, et non celles qui, se prétendant « théologiens », n’ont eu de cesse de vouloir faire avaler aux fidèles et aux clercs les sophismes les plus grossiers sur ce sujet, sans craindre, ni de « solliciter » les textes, ni d’utiliser des textes falsifiés ?

A-t-il cherché à peser les arguments, examiner soigneusement les textes, à la manière des disputationes théologiques ?

Est-il prêt a avaliser les hérésies onctionistes anti-christs véhiculées par la nouvelle forme « transitive » de la nouvelle consécration épiscopale conciliaire, rendant ainsi volontairement le sacrement intrinsèquement invalide, et la nouvelle théologie hérétique de l’épiscopat conciliaire explicitée par les publications de l’un de ses principaux architectes, le Père Lécuyer, le diffamateur de Mgr Lefebvre[1] ?

Nous croyons pouvoir affirmer hélas qu’il n’en est rien, et que la facilité de l’absence d’effort ait prévalu chez l’évêque, qui semble refuser  de se documenter sur cette question vitale.

Le Comité international Rore Sanctifica nous informe même que, selon ses informations, le prochain numéro du Sel de la terre, s’apprêterait, à la demande de Mgr Williamson, à publier une nouvelle pseudo-démonstration de validité du nouveau rite de consécration épiscopal de 1968. L’auteur de l’article serait un professeur de La Reja, séminaire d’Argentine que dirige Mgr Williamson.

Puisque nous abordons ce sujet, le même Comité international Rore Sanctifica s’apprêterait à faire prochainement une annonce très importante susceptible de modifier la situation actuelle sur les recherches concernant l’invalidité en les amplifiant.

En fait il s’agit chez Mgr Williamson de cette idée RADICALEMENT fausse et dangereuse selon laquelle les ennemis de l’Eglise ne sauraient vouloir faire le mal de façon déterminée.

Ainsi pour lui, Ratzinger professerait des hérésies car, en tant que moderniste, il n’aurait pas toute sa tête. La réalité est à l’opposé. Ratzinger est de fait remarquablement intelligent et lucide. Il agit de façon prudente, déterminée au service de ses objectifs de destruction du véritable Sacerdoce de Melchisédech de l’Eglise catholique.

De même Cranmer qui fonda l’Anglicanisme en Angleterre au milieu du XVI° siècle et persécuta les catholiques, n’avait pas du tout « l’esprit malade ». Il poursuivait son objectif avec constance et intelligence.

Mgr Williamson ne semble pas du tout vouloir comprendre qu’une intelligence cléricale, et de plus celle d’un supposé membre du haut clergé, puisse être déterminée à la destruction du véritable Sacerdoce catholique, le Sacerdoce de Melchisédech.

Il devrait de toute urgence, en tant qu’évêque catholique, méditer le Mystère d’Iniquité dont parle Saint Paul dans ses épîtres, l’épître aux Hébreux du même Saint Paul, ainsi que les deux Bêtes du chapitre XIII de l’Apocalypse de Saint Jean.

L’argumentation de Mgr Williamson dÉcoule de conceptions erronnÉes sur l’autorite et l’infaillibilitÉ

Cependant, une chose est de s’opposer à une trahison, une autre est de s’opposer avec les bons arguments.

Sinon la déroute finale est certaine, surtout si l’on s’obstine a répudier les VRAIS arguments, reposant sur des FAITS.

Nous ne partageons donc pas l’analyse des raisons du modernisme de l’abbé Ratzinger, ni de la reconnaissance d’autorité légitime que lui prêtent Mgr Williamson. Pour cela nous avons rajouté le commentaire du Novus Ordo Watch. Il est clair que Ratzinger agit tout à fait consciemment, et qu’il contredit et sait contredire l’enseignement du Magistère de l’Eglise.

C’est pour ne pas avoir assez conscience des erreurs actuelles sur l’infaillibilité du magistère, et pour ne pas reconnaître le but et les méthodes des adversaires du Christ et de son Eglise, que Mgr Williamson en vient à raisonner de la sorte. Nous ne pouvons que renvoyer à notre étude sur « 40 ans d’erreurs sur l’infaillibilité ».[2]

En effet, ce document analyse l’erreur qui consiste à dire que le magistère ordinaire et universel ne désignerait pas l’autorité dans l’ordre de l’enseignement ou l’un des deux modes d’enseignement infaillible utilisé par l’autorité légitime, mais que ce serait l’enseignement lui-même (d’objet de l’infaillibilité, l’enseignement passerait sujet), ce qui entraîne obligatoirement deux autres erreurs : un libre examen et un néo-gallicanisme.

Quant au but et aux méthodes des adversaires du Christ et de l’Eglise, là encore nous renvoyons le lecteur désireux de posséder une analyse sérieuse sur ce sujet, au « Constat doctrinal sur la Tradition et sur la FSSPX »2.

Lorsque l’on a compris les causes de la situation actuelle et qui sont réellement ces hommes que la FSSPX reconnaît comme légitimes, les sophismes mortels actuels, dont celui auquel Mgr Williamson ne cesse d’avoir recours à propos de l’abbé Ratzinger, deviennent des arguments que ni l’âme ni le bon sens catholique ne peuvent admettre.

Continuons le bon combat.

Abbé Michel Marchiset

Premier document

Interview de Mgr Williamson

http://rorate-caeli.blogspot.com/2006/08/exclusive-williamson-modern-minds-are.html

(traduction en français depuis le site anglophone)

Mgr Williamson : « … les esprits modernes sont très malades… et Benoît XVI a un esprit moderne… »

Première partie de notre Interview Week (« Semaine des interviews » ?)

Voici, tiré du numéro d’octobre de The Angelus, un extrait de l’interview stupéfiante accordée à Stephen Heiner par Mgr Richard Williamson, l’un des quatre évêques consacrés par Mgr Marcel Lefebvre et co-consacrés par Mgr Antonio de Castro Mayer en 1988 au nom de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), un an exactement après la visite que Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité, a faite au Saint-Père à Castelgandolfo.

- … Votre Excellence, pour en revenir à l’interview que j’ai faite en avril de Mgr [Bernard] Tissier [de Mallerais, l’un des trois autres évêques consacrés en 1988] pour le compte du Remnant, l’abbé Anthony Cekada [clerc sédévacantiste assez connu en Amérique] a écrit en réponse un article disant que selon Mgr Tissier, professer l’hérésie ne tirait pas à conséquence. Cela reflète-t-il les propos exacts de Mgr Tissier ?

Mgr Tissier a sûrement voulu dire que ce qu’il appelle l’hérésie de Benoît XVI a de très graves conséquences, à savoir la destruction de l’Église catholique !

- Alors, que pensez-vous que l’abbé Cekada avait à l’esprit ?

De la destruction actuelle de l’Église, l’abbé Cekada conclut que Benoît XVI ne peut être vraiment pape. L’abbé Cekada souhaite certainement que Mgr Tissier parvienne à la même conclusion.

- Qui a raison ? L’abbé Cekada ou Mgr Tissier ?

Pour ma part, je crois que Benoît XVI est vraiment pape ; c’est pourquoi je pense que Mgr Tissier a raison.

- Mais alors, qu’en est-il de l’hérésie de Benoît XVI ?

Pour être hérétique au point de se mettre en dehors de l’Église catholique, donc de ne plus pouvoir en être la tête, c’est-à-dire le pape, il faut avoir conscience de nier ce que l’on sait être le dogme établi de la Foi catholique, car un tel déni équivaut à une apostasie délibérée. Devenir ou rester catholique est un choix. Si je sais ce qu’un catholique doit croire pour être catholique et si je refuse d’y croire, je choisis alors d’être un hérétique, non un catholique, et je me place en dehors de l’Église.

- Donc, l’abbé Cekada pense que tel est le cas de Benoît XVI, et vous êtes d’un avis contraire ?

C’est exact.

- Pourquoi ?

Parce que les esprits modernes sont très malades, et Benoît XVI a un esprit moderne, comme des millions et des millions de ses contemporains, y compris des hommes d’Église.

- D’abord, en quoi consiste cette maladie ? Ensuite, comment Benoît XVI ne peut-il en être conscient ?

Cette maladie consiste à croire qu’il n’existe pas de vérité immuable et objective qui exclue absolument l’erreur. Elle pourrait m’amener à croire, par exemple, que deux et deux font quatre, mais aussi qu’ils peuvent également faire cinq, six, six cent mille, etc. La « vérité » serait alors telle que mon esprit voudrait qu’elle soit. Mais l’esprit est fait pour la vérité objective comme les poumons sont faits pour l’oxygène, et un esprit sans apport de vérité extérieure est atteint d’une maladie mortelle, comme le sont des poumons sans apport d’oxygène extérieur.

- Et comment diagnostique-t-on cette maladie chez quelqu’un comme Benoît XVI ?

Benoît XVI croit que la « vérité » catholique est susceptible d’évolution. Par exemple, il voit dans des déclarations de vérité catholique aussi sérieuses que le Syllabus ou Pascendi de simples « ancrages substantiels » dans la doctrine de l’Église, voulant dire par là que l’Église peut s’y ancrer, et même le faire utilement pendant un temps, mais qu’à l’époque moderne, elle a besoin de nouveaux « ancrages substantiels » dans la doctrine. Il ne voit pas que de par sa nature même, cette doctrine catholique antimoderniste de ses prédécesseurs ne peut changer et que même un pape ne peut la changer. Son pauvre esprit, pourtant brillant, est malade de cette philosophie moderne – allemande, surtout – qui déconnecte l’esprit de son objet comme on couperait des poumons de leur source d’oxygène.

- Mais – et ce sera ma question complémentaire – comment se peut-il que Benoît XVI ne soit pas conscient de son état ? C’est un homme instruit, un prince de l’Église féru de philosophie et de théologie !

Oui, mais comme tant de princes de l’Église, même d’avant Vatican II, il est féru de fausse philosophie ! Et depuis notre époque malade, la fausse philosophie (deux et deux font quatre, mais peuvent aussi faire ou devenir cinq) est devenue la « norme » ; c’est pourquoi il ne peut imaginer qu’il puisse se tromper. Lorsque Jean-Paul II a promu le « conservatisme » conciliaire, deux mille évêques l’ont félicité d’être « conservateur », mais deux mille autres ont tiré sur lui à boulets rouges parce qu’ils le croyaient, eux aussi, « conservateur ». Seuls, deux évêques ont osé lui reproché en face de n’être pas du tout conservateur, puisqu’il était conciliaire. Humainement parlant – je le répète : humainement parlant –, comment aurait-il pu penser que les deux évêques en question étaient normaux et que les quatre mille autres étaient anormaux ? Comment n’aurait-il pu penser être lui-même « normal » ?

- Oui, au fait, comment ?

Au bon vieux temps, un pape catholique nommait au Saint-Office – connu alors sous le nom d’Inquisition – des théologiens très intelligents et très orthodoxes, qui interrogeraient aujourd’hui un néo-moderniste en ces termes : « Vous avez écrit que Pascendi n’était qu’un ˝ancrage substantiel˝. C’est une hérésie. Soit vous vous rétractez, soit le pape a pouvoir de vous excommunier. Choisissez. » Et le néo-moderniste devrait choisir, ayant été placé devant son hérésie par l’autorité de l’Église.

- En d’autres termes, un hérétique pouvait s’aveugler lui-même, mais notre Mère l’Église usait alors de l’autorité que Dieu lui avait conférée pour l’obliger à prendre conscience de son hérésie.

Exactement. Mais les clercs d’aujourd’hui sont privés de ce dernier recours, car ce sont eux l’autorité ! Ainsi que Mgr Lefebvre l’a dit dans les années soixante-dix aux membres du Saint-Office conciliaire qui l’interrogeaient sur son opposition au Concile : « C’est moi qui devrais être assis à votre place, et vous à la mienne ». Que Dieu le bénisse de n’avoir jamais perdu prise sur la vérité catholique objective !

- Donc, des hommes d’Église tels que Benoît XVI sont entièrement innocents de ce qu’ils font ?

Je n’ai pas dit cela. S’ils sont les autorités de l’Église de Dieu, alors en toute logique, le Seigneur Dieu met à leur disposition toutes les grâces dont ils ont besoin pour bien conduire l’Église, et s’ils la fourvoient, ils refusent ces grâces, ce qui signifie qu’en leur for intérieur, ils ne peuvent être innocents. Mais on aborde là des arcanes si secrets que Dieu seul peut en être juge.

Second Document

Commentaire de l’interview de Mgr Williamson par le site amÉricain Novus Ordo Watch

http://www.novusordowatch.org/archive.htm

(traduction en français)

Nouvelle absurdité émanant de la Fraternité Saint-Pie X

Interview de Rorate Cæli : La dernière tentative en date de Mgr Williamson pour expliquer de façon convaincante les hérésies de Benoît XVI comme ne provenant que d’un pauvre esprit malade

Mgr Richard Williamson : « Benoît XVI croit que la ˝vérité˝ catholique est susceptible d’évolution. Par exemple, il voit dans des déclarations de vérité catholique aussi sérieuses que le Syllabus ou Pascendi de simples ˝ancrages substantiels˝ dans la doctrine de l’Église, voulant dire par là que l’Église peut s’y ancrer, et même le faire utilement pendant un temps, mais qu’à l’époque moderne, elle a besoin de nouveaux ˝ancrages substantiels˝ dans la doctrine. Il ne voit pas que de par sa nature même, cette doctrine catholique antimoderniste de ses prédécesseurs ne peut changer et que même un pape ne peut la changer. Son pauvre esprit, pourtant brillant, est malade de cette philosophie moderne – allemande, surtout – qui déconnecte l’esprit de son objet comme on couperait des poumons de leur source d’oxygène. »

La réalité des faits : Ce que l’évêque nous dit là va entièrement à l’encontre des enseignements catholiques. Tout d’abord, la croyance de Benoît XVI en une évolution de la doctrine de l’Église dénote de sa part un esprit hérétique, et non un esprit malade. Le pape saint Pie X, auquel la FSSPX doit son nom, a déclaré au paragraphe 13 de sa monumentale encyclique Pascendi qu’une telle idée faisait partie des erreurs damnables des modernistes : « Évoluer et changer, non seulement le dogme le peut, il le doit : c'est ce que les modernistes affirment hautement et qui d'ailleurs découle manifestement de leurs principes. » On chercherait en vain dans l’encyclique quoi que ce soit – comme, par exemple, cette agaçante philosophie allemande – qui puisse excuser les modernistes d’épouser de telles croyances. Le même saint pontifie stipule du reste, dans un motu proprio ultérieur, que

« Au cas où quiconque, ce qu’à Dieu ne plaise, serait assez téméraire pour défendre l’une ou l’autre des propositions, opinions et doctrines condamnées dans ces documents [Pascendi et son compagnon antimoderniste, le syllabus antimoderniste Lamentabili], il encourerait ipso facto la censure qu’expose le chapitre ˝Docentes˝ de la constitution ˝Apostolicæ Sedis˝ et qui est la première des excommunications latæ sententiæ dont la fulmination est réservée au Pontife romain. »

(Extrait de Præstantia Scripturæ)

Or, le Canon 2199 du Code de Droit canon de 1917, qui énumère sept causes de non-culpabilité [y compris la véritable maladie mentale], présuppose qu’en dehors d’elles, qui fait le mal agit en connaissance de cause et porte donc la responsabilité de son acte. Pour autant que l’on puisse humainement supposer, il semble évident que l’abbé Joseph Ratzinger (alias le « pape » Benoît XVI) savait forcément (et sait toujours) que l’enseignement du dogme de l’évolution constitue une violation du magistère de l’Église catholique. Il le savait forcément parce que l’Église lui a imposé – lors de son ordination, en 1951, puis périodiquement ensuite – de prêter le serment solennel suivant :

« … je rejette absolument la supposition hérétique de l’évolution des dogmes, d’après laquelle ces dogmes changeraient de sens pour en recevoir un différent de celui que leur a donné l’Église. »

(Extrait du serment antimoderniste)

On ne saurait donc raisonnablement trouver aucune excuse à Benoît XVI pour avoir ignoré l’obligation qu’il avait, en tant que prêtre catholique, de maintenir fermement les enseignements de l’Église ; de même, ses écarts par rapport à l’orthodoxie ne sauraient être expliqués de façon convaincante comme étant le produit d’un esprit dérangé.

Il est temps que les hiérarques de la FSSPX renoncent à user d’aussi piètres sophismes pour décrire la situation régnant à Rome, car de tels arguments sont contreproductifs dans le combat pour la restauration de l’Église et risquent de provoquer en fin de compte la mort de la Fraternité elle-même.

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[1] Cf. Rore-sanctifica, Notitia IV : http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2006/RORE-2006-08-05-FR_Rore_Sanctifica_III_Notitia_4_Les_Significations_heterodoxes_de_la_Forme_de_Montini_PaulVI_A.pdf

[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-07-08-1-01-Constat_Doctrinal_sur_la_Tradition_et_la_FSSPXa-1.pdf