Virgo-Maria.org

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

Mercredi 17 janvier 2007

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

NOUVEAU :   Ouverture sur notre site d’une rubrique : ‘Trombinoscope du ralliement’[1]. Cette page rappelant le « qui est qui », dans la bataille de survie[2] du Sacerdoce, sera enrichie au fil du temps.

Le vrai message de Mgr Fellay

censuré par les infiltrés

« Non Possumus »

« Vatican II a baptisé l’idéal maçonnique »

 Mgr Fellay - Paris, 7 janvier 2007

Lors de la clôture du congrès de Si si No no tenu à Paris, le 7 janvier 2007, et consacré aux crises dans l’Eglise, Mgr Fellay a conclu en lançant  un message important dont les points essentiels ont été censurés par ceux que nous avons appelés les infiltrés[3], dans notre message du 6 janvier 2007, et qui tiennent entre leur main les moyens de communication de la FSSPX.

1 - Les points essentiels du message délivré par Mgr Fellay à Paris le 7 janvier 2007 à la conclusion du congrès sur « Les crises dans l’Eglise »

1.1 - Voir la crise avec les yeux de Mgr Lefebvre

Ceux qui espéraient découvrir une faille entre l’expression de Mgr Fellay et celle du fondateur de la FSSPX ont été déçu. Mgr Fellay n’a cessé d’insister de façon presque lancinante sur les propos de Mgr Lefebvre, au point de préciser en introduction, qu’il parlerait peu, car « il allait faire parler un autre », à savoir Mgr Lefebvre.

« Monseigneur, a-t-il dit en introduction, voit d’un coup la crise et les solutions dans toutes ses parties. Nous allons essayer de décrire cette crise. » Le discours de Mgr Fellay fut un long enchaînement de citations de Mgr Lefebvre et des apparitions de la Très Sainte Vierge Marie, étayant ses commentaires personnels.

1.2 - Prendre la grille de lecture prophétique de la Salette et de Fatima

Pour comprendre la crise, il faut se référer aux deux apparitions de La Salette et de Fatima en liaison avec la crise du sacerdoce.

Le  6 juillet 1851 et le 21 août 1851 : « Malheur aux ecclésiastiques car ce sont eux qui attirent les plus grands maux qui arrivent sur la terre(..) ». Et « les prêtres (..) qui sont devenus des cloaques d’impureté ».

S’appuyant sur de larges extraits des différentes versions du Secret de La Salette, et d’un entretien de Sœur Lucie au sujet du message de Fatima avant 1958, Mgr Fellay a montré que la cause de la crise de l’Eglise est cléricale, elle provient du clergé qui a été mis en garde, accusé même, lors de ces interventions surnaturelles.

Ce sont les mauvais prêtres, leur impiété, leur perte du sens du Sacerdoce, leur esprit mondain, qui selon Mgr Fellay, citant les paroles de la Très Sainte Vierge, ont provoqué cette punition divine que représente la destruction de l’Eglise engagée par Vatican II et les réformes qui lui ont succédé.

« "Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres, et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n'y a plus d’âmes généreuses, il n'y a plus personne digne d'offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde.

"Dieu va frapper d'une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser Sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis.

"Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr.

"Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles ; on souffrira des peines physiques et morales ; Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes, et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans.

"La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s'attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu. » Notre-Dame à La Salette, 1858, Secret

Le Ciel a accusé, dès 1860, les prêtres pour leur abandon du sens de leur Sacerdoce.

Quand le Ciel avertit, la Vierge en dit la cause : c’est la crise du Sacerdoce.

1.3 - Remonter jusqu’au principe le plus élevé visé par la corruption : le sacerdoce

« Contrairement à d’autres crises qui ne touchaient qu’un point, c’est la corruption en grand. » « Tout est touché et la foi elle même. Elle est allée au principe le plus élevé. L’agent actif de cette crise vise au niveau du sacerdoce ».              Le thème principal fut donc axé sur la crise du Sacerdoce, et sa restauration par Mgr Lefebvre. Restauration providentielle, entrevue par Mgr Lefebvre dans un temps de méditation sur la situation de crise de l’Eglise, dans la cathédrale de Dakar.

C’est ensuite, à l’heure fixée par la Providence que l’archevêque allait poser la première pierre de la fondation de la Fraternité, œuvre de préservation du Sacerdoce catholique.

Commençant par évoquer, à partir de son Itinéraire spirituel, la description que donne Mgr Lefebvre du songe qu’il eût dans la cathédrale de Dakar, avant le concile, il a expliqué que le diagnostic posé par le Délégué apostolique mettait en cause la perte du sens, de l’esprit du Sacerdoce, et que nécessairement, la solution à cette crise de l’Eglise viendrait du rétablissement du Sacerdoce, de son esprit.

« Si l’Esprit-Saint permet que je rédige les quelques considérations spirituelles qui suivent (…),il m’aura permis de réaliser le rêve qu’Il m’a fait entrevoir un jour dans la cathédrale de Dakar : devant la dégradation progressive de l’idéal sacerdotal, transmettre, dans toute sa pureté doctrinale, dans toute sa charité missionnaire, le sacerdoce catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, tel qu’Il l’a transmis à ses apôtres et tel que l’Eglise romaine l’a transmis jusqu’au milieu du XX° siècle » Mgr Lefebvre, Itinéraire spirituel, 1989

1.4 - Considérer que le principe corrupteur est le « poison libéral mensonger »

Le principe du mal est dans une fausse liberté appliquée à la raison et à la volonté. On a voulu faire de l’homme , Dieu. C’est un rejet de la soumission à Dieu. Ratzinger parle de purifier les principes. Il parle des meilleurs éléments de la culture libérale en disant qu’ils ont été assimilés. Mais avec Vatican II on a abouti à un « contre-syllabus ». La politique de laïcisation des Etats a suivi.

1.5 - Considérer que Benoît XVI accomplit le le jeu et le plan maçonnique, bien qu’il serait antimaçonnique 

Mgr Fellay a émaillé son discours également de citations du cardinal Ratzinger, avant qu’il ne soit élu à la tête de l’Eglise conciliaire, citations qui accablent le théologien de Tübingen.

Déclarant : « je puis vous assurer qu’il [le Pape] est antimaçonnique », Mgr Fellay ajoute « et pourtant il accomplit leur jeu et leur plan ! ». « Avec un pape antimaçonnique, réaliser un plan maçonnique, c’est diablement fort ». Il prend ensuite des illustrations fortes : la visite en Turquie[4], la déclaration récente du Vatican approuvant l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

Mgr Fellay explique que « Vatican II a baptisé l’idéal maçonnique ». Il montrait par là que le concile Vatican II doit être rejeté. Et il va l’illustrer à travers l’œcuménisme, la déclaration sur la liberté religieuse, etc.

6) Poursuivre simplement l’œuvre de Mgr Lefebvre – l’Arche d’Alliance du Nouveau Testament -, voilà la solution qui apparaît extraordinaire aux yeux du monde

Puis s’interrogeant sur ce que devait être l’attitude de la FSSPX dans la situation actuelle, Mgr Fellay a indiqué que la réponse se trouve dans la préface des statuts de la FSSPX qu’a signée Mgr Lefebvre le 20 mars 1990 :

« Après vingt années de mise en pratique de nos constitutions, n'était-il pas souhaitable d'en faciliter la connaissance et l'usage par une édition bien ordonnée et bien présentée et d'y adjoindre des documents annexes qui en découlent et facilitent le développement de la Fraternité!

Le travail assidu de S.E. Mgr Tissier de Mallerais aidé par le dévouement de Sœur Marguerite Le Boulch, a abouti à cette précieuse brochure contenant les documents les plus chers aux membres de la Fraternité. Qu'ils en soient vivement remerciés.

1965-1990, c'est la période de l'effondrement du sacerdoce catholique. 1970-1990. La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Eglise, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine.

1970, les constitutions de cette Fraternité sacerdotale, sous le patronage du saint pape Pie X, sont approuvées par l'autorité diocésaine de Fribourg, par S.E. Mgr Charrière.

1971, les mêmes constitutions reçoivent une lettre officielle de louanges de la part du Préfet de la S. C. pour le Clergé, le cardinal Wright.

Manifestation évidente de la bénédiction sur l'Œuvre à laquelle Dieu va confier l'Arche d'Alliance du Nouveau Testament.

«Hic est calix sanguinis Mei, novi et aeterni testamenti»

Tel est le but de nos constitutions. Qu'elles soient l'objet de nos méditations, sous le regard de Marie, Mère du Prêtre.

Ecône, le 20 mars 1990

+ Marcel Lefebvre, Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X »

Reprenant ce texte, Mgr Fellay a insisté en répétant lentement chaque mot de la phrase :

« Manifestation évidente de la bénédiction sur l'Œuvre à laquelle Dieu va confier l'Arche d'Alliance du Nouveau Testament »

Il a indiqué qu’il s’agissait de la mission de la FSSPX. La lecture de la phrase historique et lourde de sens de Mgr Lefebvre par Mgr Fellay fut saluée par des applaudissements de la salle, selon des sources. Mgr Fellay a déclaré ensuite : « mais alors on va nous dire : vous êtes  gonflé ! ». Puis il expliqua que la FSSPX ne fait pourtant rien d’extraordinaire, elle fait ce qui a toujours été fait, et qu’il y a un siècle, ce qu’elle fait aujourd’hui serait passé inaperçu, car toute l’Eglise en faisait de même. L’évêque expliqua que ce sont les autres qui ont changé et que la FSSPX vit dans une oasis au milieu du désert.

Consacrer tous ses efforts a former des prêtres et à renoncer au monde. Le sacerdoce, le sacrificateur, la sacristie, le sacré, le consacré. Voilà toute la solution à la crise.  Selon Mgr Fellay, si les autres (Eglise conciliaire) voulaient faire de même, leur désert cesserait.

Du « bouquet » spirituel, il n’a été nullement question.

S’il apparaît en conclusion que ce que les auditeurs redoutaient, un ralliement, sur la base de ce qui a été véritablement dit par Mgr Fellay, le ralliement ne semble plus à l’ordre du jour. Dans la mesure où la FSSPX, qui possède la plénitude du Sacerdoce sacramentel, est la cible du plan maçonnique, plan dont Mgr Fellay paraît avoir conscience.

On est conduit à penser que cette idée du « bouquet » est un plan infiltré qui a été suggéré, voire imposé, à Mgr Fellay et qu’il n’était pas son intime conviction. Mais cette supercherie du « bouquet » n’apparaît alors que comme un conditionnement de Mgr Fellay et de l’ensemble de la FSSPX. Cette désolidarisation formelle du « bouquet », en fin d’un congrès important consacré aux « Crises dans l’Eglise », marque pour l’instant en apparence l’échec de cette stratégie.

Car, même si l’expression « non possumus » des derniers Papes n’a pas été reprise à son compte par Mgr Fellay, c’est le sens qu’ont entendu les auditeurs attentifs.

Les auditeurs avaient tous en tête le thème du ralliement, et force leur a été de constater que les propos tenus devant eux n’étaient pas ceux de l’homme du ralliement.

C’est d’ailleurs cette idée de « non possumus » que gomment le mielleux, la mollesse et la platitude du compte-rendu du site des abbés de Suresnes.

En dépit de la pression des infiltrés dont il s’est entouré, de son souhait personnel de conciliation, de la pression extérieure, Mgr Fellay, par l’énumération des faits au quotidien, a été obligé de constater que le ralliement avec les antichrists est impossible. C’est un fait qui se vérifie continuellement au quotidien comme vient de l’illustrer l’opération du « bouquet ».

Mais la vigilance reste de rigueur comme nous allons le voir à la fin de notre analyse.

2 - Quel message  les infiltrés présentent-ils aux clercs et aux fidèles ?

Dans un compte-rendu paru sur le site du District de France, La Porte latine et tenu par les abbés de Suresnes, (les abbés Celier et Cocault-Duverger), est parue une synthèse de cette intervention de clôture du Symposium par Mgr Fellay.

Voici le compte-rendu du discours de clôture de Mgr Fellay à l’occasion du dernier Symposium FSSPX-Sisi-Nono à la Mutualité à Paris, tel que publié par les abbés de Suresnes sur la Porte Latine, le site officiel du District de France de la FSSPX :

« Le congrès s’achève, Son Excellence Monseigneur Fellay qui, depuis le début, a assisté à toutes les conférences, prend la parole pour conclure, et il nous parlera surtout de l’action de Monseigneur Lefebvre qui pressentit la crise avant même son explosion et en détermina immédiatement le remède. Voyant que la crise de l’Eglise est avant tout une crise du Sacerdoce, il en déduisit immédiatement que la solution en est la restauration et la sauvegarde du sacerdoce. Cependant plusieurs années s’écoulèrent entre ce « rêve » fait dans une église de Dakar et la création de la FSSPX. Les œuvres divines ne se font pas dans la précipitation.

Saint Paul explique que la lettre tue s’il manque l’esprit. Or, par le Concile, c’est ce formel qui a été atteint, et c’est cela qui met l’Eglise en péril par perte de « l’esprit chrétien », par perte de « l’esprit sacerdotal ». Monseigneur Lefebvre comprend qu’il y a un lien intime entre la messe, le prêtre et la société chrétienne.

Le Libéralisme érige la liberté en absolu. Mais, la liberté repose sur la raison et la volonté et, l’érigeant en absolu, on érige aussi la raison et la volonté en absolu à l’exclusion de Dieu. A partir de là, le péché n’a plus de sens et ce qui suit n’a pas de sens non plus : la peine disparait, la sanction disparait, la réparation aussi et plus n’est besoin de Rédemption… Or Vatican II baptise le libéralisme…

A travers quatre nouvelles définitions des relations entre l'Eglise et le monde au Concile  soulignées  par Benoît XVI  (l’Eglise et l'Etat moderne, la foi  et la science, l’Eglise et les autres religions, l’Eglise et la foi hébraïque) on voit comment l’Eglise accomplit les plans maçonniques même si, individuellement, le pape est hostile à la maçonnerie.  (La phrase telle qu'énoncée ici est en fait, pour nécessités de résumé, un court-circuit d'une partie de la conférence, la condensation de deux arguments que vous trouverez, développés, dans les Actes. [5])

Lorsque Monseigneur Lefebvre entreprit de sauver le Sacerdoce, la messe et l’esprit chrétien, toutes les autorisations furent données pour la fondation de la FSSPX et du séminaire d’Ecône « Manifestation évidente, écrivit Monseigneur, de la bénédiction sur l'Oeuvre à laquelle Dieu va confier l’Arche d’Alliance du Nouveau Testament ». Bien sûr il ne s’agit pas de s’encenser mais de peser une mission.

Or cette mission, même si beaucoup l’ont délaissée, ne représente jamais que le devoir de chaque Chrétien et, ce faisant, nous ne faisons rien de spécial. Alors, continuons tout simplement à faire notre devoir ! »

3 - Ce qui a été enlevé par les infiltrés dans leur restitution publique du message de Mgr Fellay

La censure par les infiltrés est d’autant plus inacceptable que l’abbé du Chalard avait, en guise d’introduction, souligné la gravité et l’importance de l’intervention de Mgr Fellay, en expliquant que si ses propos pouvaient paraître difficile à certains, ils devaient néanmoins être reçus, car, disait le directeur du Courrier de Rome, Mgr Fellay dispose, en tant que Supérieur, de grâces particulières pour juger la situation de la Fraternité.

Mais il faut croire que les abbés de Suresnes qui tiennent le site de La Porte Latine, estiment leurs grâces supérieures à celles du Successeur de Mgr Lefebvre, puisqu’ils savent ce qu’il doivent censurer dans le discours de Mgr Fellay, afin que son message n’aille pas au-delà des murs et des portes du Palais de la Mutualité à Paris. Ils savent précisément où ils doivent effectuer des « court-circuits » et se plier à des « nécessités de résumé ».

En fait, ils ont « coupé la sono » au Supérieur de la FSSPX. Est-ce bien là ce qu’il entendent signifier en parlant d’un « court-circuit d’une partie de la conférence » ?

L’essentiel et l’urgent ne serait-il pas que les fidèles et les clercs de Province, absents de la Mutualité, ne puissent pas prendre connaissance du vrai message de Mgr Fellay ?

Autre indice, alors que dans les interventions précédentes (Villepreux, etc) de Mgr Fellay sur Paris, les enregistrements de ses propos sont publié systématiquement en fichier MP3 sur la Porte Latine ou Dici.org, cette fois-ci, rien de tel.

Le black-out est complet. Bravo !

Les fidèles et les clercs sont renvoyés à la publication des Actes qui interviendra dans un an, quand tout le monde aura oublié et que différents événements y auront également contribué.

Pourtant, le congrès était organisé avec la participation de Dici.org.

A quoi sert cette participation si ce média occulte le message de Mgr Fellay ? Dans sa livraison du samedi 13 janvier 2007 (une semaine après la conférence !), nulle trace de fichier audio de la conférence, ni du moindre compte-rendu sur le site des abbés Lorans et Sélégny.

On constate donc que dans cette censure du vrai message de Mgr Fellay, les abbés de Suresnes, et les abbés Lorans et Sélégny agissent de façon similaire, les premiers en publiant un compte-rendu banalisé, et les seconds en imposant le silence. L’abbé Lorans, qui occupe le poste de responsable de la communication de la FSSPX, a-t-il pour fonction d’occulter la communication de Mgr Fellay ? Surtout dans une intervention à Paris dans un cadre prestigieux, sur un thème important (« Les crises dans l’Eglise ») et dans des circonstances graves ?

Voici les principaux thèmes censurés par les infiltrés :

·         Censure du fait que cette crise est une crise totale visant au principe le plus élevé du sacerdoce et, surtout, que sa grille de lecture « prophétique » est dans la double apparition de La Salette et de Fatima ;

·         Aucune mention des paroles de la Très Sainte Vierge Marie à La Salette lues par Mgr Fellay et qui accusent les mauvais prêtres;

·         Aucune mention des propos de Sœur Lucie, peu avant 1958, et qui tient le même discours, propos lus par Mgr Fellay

·         Transformation du propos de Mgr Fellay : « Vatican II a baptisé l’idéal maçonnique » en « Vatican II baptise le libéralisme ». L’association de Vatican II et de l’idéologie de la franc-maçonnerie est ainsi écartée, ce qui permet aux infiltrés de laisser la porte ouverte à une « lecture de Vatican II à la lumière de la Tradition » qui représente la formule de passe-passe imaginée par Rome pour faire entériner le ralliement de la FSSPX par Mgr Fellay.

·         « court-circuit » des développements de Mgr Fellay où il explique en quoi Vatican II a baptisé l’idéal maçonnique. Cette coupure est faite « pour nécessité de résumé » !

·         Suggestion d’une insistance sur la bénédiction obtenue de Rome dans la phrase de Mgr Lefebvre dans les statuts au sujet de la déposition de l’Arche d’Alliance du Nouveau Testament, alors que Mgr Fellay a cité cette phrase pour souligner le dépôt essentiel et vertigineux qui échoit aujourd’hui à la FSSPX.

·         Aucune mention de la dénonciation par Mgr Fellay de la visite de Ratzinger en Turquie et de l’approbation par le Vatican de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

·         Non mention du fait que Benoît XVI (et non l’Eglise…) applique le plan maçonnique et que Vatican II conduit à un contre-Syllabus.

·         Pour Mgr Lefebvre, il s’agissait de former de « vrais prêtres catholiques »

Ces censures ont un but, il s’agit d’écarter tout propos de Mgr Fellay qui pourrait entraver le ralliement de la FSSPX à la Rome antichrist de Ratzinger et de ne retenir que des propos qui ne compromettent en rien la conclusion d’un accord de « réconciliation ».

Le but des infiltrés apparaît ainsi clairement.

Nous avons également remarqué dans la mise à jour de samedi 13 janvier 2007 du site Dici.org[6], que les abbés Lorans et Sélégny, se sont sentis obligés de relayer des informations que nous avions déjà diffusées sur Virgo-Maria : réception des B’naï B’rith par Ratzinger, approbation par le Vatican de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, approbation par Ratzinger d’une partie de l’idéal de la philosophie des Lumières.

Sur ce dernier point, l’abbé Lorans effectue du bout des lèvres, de façon alambiquée, ce qui s’avère in fine, une critique de Ratzinger.

Sa critique de Ratzinger est devenue tellement rare qu’elle mérite d’être soulignée.

Dans l’éditorial, l’abbé Lorans redécouvre le combat de Saint Pie X contre le modernisme. Il nous avait plutôt habitué depuis quelques semaines à l’éloge outrancier du « bouquet » spirituel : la « nouvelle bataille de Lépante » (sic).

4 - Nos critiques sur plusieurs points du discours de Mgr Fellay

4.1 – Une carence dans la prise de la mesure de la crise

Sur l’essentiel, il n’a pas pris la mesure de la crise. Il n’a pas prononcé le mot de modernisme et n’a pas rappelé le fait que Mgr Lefebvre qualifiait Ratzinger de « moderniste » ! Il n’a pas souligné l’aggravation de la crise depuis la mort de Mgr Lefebvre et l’impossibilité de traiter avec les anti-Christ du Vatican, point sur lequel le Fondateur de la FSSPX avait insisté à la fin de sa vie.

4.2 – L’occultation de l’attaque liturgique contre le sacrement de l’Ordre, notamment l’instauration d’un rite invalide onctionniste de consécration épiscopale et la naissance d’une hiérarchie sacramentellement invalide à l’instar des Anglicans

Il affirme que le Sacerdoce serait atteint dans son esprit (sa « forme »), et qu’il suffirait de retrouver la Foi, de rétablir la Tradition pour que l’Eglise reparte.

Mgr Fellay n’a pas vu que la situation est bien plus dramatique, car du fait de la suppression radicale du rite de consécration épiscopale, les consécrations épiscopales conciliaires sont sacramentellement invalides depuis le 18 juin 1968.

Le rite épiscopal conciliaire n’exprime plus du tout de façon univoque la grâce du Saint-Esprit ni le pouvoir d’Ordre épiscopal (potestas ordinis), ainsi que le Pape Pie XII avait solennellement et infailliblement défini en novembre 1947 dans sa Constitution Apostolique Sacramentum Ordinis que sa validité sacramentelle l’exigeait absolument.

Les impétrants ne peuvent donc plus recevoir ontologiquement un épiscopat catholique qui n’est plus signifié en aucune manière par les paroles de la forme essentielle déterminée par Montini-Paul VI depuis le 18 juin 1968.

Dès lors, les prêtres ordonnés par ces faux évêques catholiques ne sont nullement prêtres ! Ils sont en particulier désormais dépouillés de tous pouvoirs sacrificateur et sacramentels.

Les sacrements administrés par ces faux prêtres ne sont plus des sacrements, hormis le baptême.

Lors des prétendues « messes » de ces prêtres conciliaires, les fidèles, abusés, ne reçoivent que du pain. Que du pain et non pas le Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les absolutions prononcées par ces faux prêtres conciliaires sont invalides. Depuis 38 ans d’application de cette réforme du rite épiscopal, cette hiérarchie cléricale conciliaire est devenue fausse, mensongère car elle porte le nom de catholique, se l’arroge même, mais elle n’appartient plus au corps épiscopal et presbytéral de l’Eglise catholique qui subsiste sur terre.

Elle est étrangère à l’Eglise catholique, et représente l’artifice démoniaque le plus spectaculaire de cette révolution contre l’Eglise permise par Dieu et annoncée maternellement par Notre Dame à La Salette, quand elle dit « l’Eglise sera éclipsée ».

Par conséquent affirmer que le sacerdoce est atteint dans son esprit et qu’il suffirait de retrouver la foi, de rétablir la Tradition pour que l’Eglise reparte, pensée que Mgr Fellay explique régulièrement dans ses conférences, sans évoquer le grave problème de l’invalidité des sacres depuis 1969, ne serait qu’un emplâtre sur une jambe de bois, les canaux de la grâce, nécessaires à la sanctification des âmes et à l’édification du Corps mystique n’étant pas rétablis.

Sans compter que la véritable question dans ces remèdes proposés par Mgr Fellay, celle de la légitimité de ces réformes liturgiques et de leurs promulgateurs, la liturgie faisant partie des objets de l’infaillibilité de l’Eglise, demeure toujours absente ou sans réponse doctrinalement catholique

4.3 – Une méconnaissance de la structure des loges maçonniques et du danger des loges illuministes Rose+Croix

Mgr Fellay avance un paradoxe : Ratzinger serait anti-maçon mais accomplirait exactement le plan de la franc-maçonnerie.

L’argument de Mgr Fellay est que Ratzinger serait intervenu personnellement pour maintenir dans le nouveau droit canon l’interdiction pour un catholique de fréquenter la maçonnerie.

Or le paradoxe disparaît quand on a compris que les hautes loges illuministes Rose+Croix méprisent et rejettent le rationalisme maçonnique des basses loges de type du Grand-Orient de France. René Guénon, occultiste par excellence, et initié des plus hauts grades illuministes, rejette une certaine forme de maçonnerie, la maçonnerie rationaliste.

Le danger pour la FSSPX ne vient pas principalement des loges maçonniques rationalistes (les plus voyantes pour un catholique), mais d’abord et surtout des loges illuministes Rose+Croix (parfaitement camouflées) qui ont conservé, dans leurs rites et leurs symboles, un vocabulaire et des signes chrétiens. Il s’agit en fait d’un vocabulaire et de symboles inversés, dans une perspective satanique. C’est ce qui explique la difficulté à percevoir à première vue la nocivité extrême de ces loges.

Nous avons déjà longuement expliqué que la pointe mortelle de l’attaque de la maçonnerie contre l’Eglise provient des loges Rose+Croix, et des milieux Anglicans qui leur sont fortement liés.

Les « spécialistes » de la Contre-Eglise (Dominicains d’Avrillé, Arnaud de Lassus, Bonnet de Villers, Si si No no de l’abbé du Chalard, etc…) présentent tous le même « angle mort » dans leurs études : ils n’étudient jamais ces sujets du rosicrucianisme et de l’anglicanisme dont les implications sont gigantesques.

Ils préfèrent étudier en dehors de leur angle mort.

Ils font penser à cette femme qui avait perdu une bague durant la nuit et qui la cherchait uniquement au pied du lampadaire, car c’est l’endroit où elle y voyait le plus clair.

Or, c’est par ce côté de la subversion que l’Eglise a subi sa pire attaque.

Le texte du Père Van de Pol que nous continuons à publier confirme bien l’anglicanisme et les conférences de Lambeth (Abbaye Bénédictine anglicane) en tant que la matrice conceptuelle, opérationnelle et historique de l’œcuménisme.

5 - Conclusion

Comme Mgr Lefebvre, Mgr Fellay n’apporte pas la réponse à la situation. Pourtant Mgr Lefebvre avait prévenu que ses successeurs seraient amenés à le faire.

L’intervention de Mgr Fellay à la clôture à Paris de ce congrès de première importance (« Les crises dans l’Eglise »), laisse entendre que son intime conviction serait le « non possumus ».

Il s’est avéré incapable de justifier le « bouquet », il constate au quotidien l’application du plan maçonnique par Ratzinger.

Mais il n’est pas assez carré dans son expression.

Les infiltrés se sont empressés de censurer son véritable message.

Or, après le congrès, le janvier 2007, nous apprenons le 15 janvier 2007 en lisant le site du Remnant[7] aux Etats-Unis, à qui Mgr Fellay vient de donner une interview, qu’il vient d’envoyer une lettre à Rome afin d’ « offrir le bouquet ».

Comment donc expliquer qu’en dépit de ce « non possumus » que reflète son discours de Paris, il ait cru devoir envoyer la lettre du « bouquet » et de plus la tenir secrète ?

Intime conviction ou « non possumus » de façade ?

Conviction ou duplicité ? Et de qui ?

La saine doctrine sur le magistère de l’Eglise n’est toujours pas rétablie et ne connaît point de véritables applications pratiques.  

La mesure de l’ampleur de la crise et plus exactement du mystère d’iniquité ou encore de l’éclipse de l’Eglise n’est pas prise en compte.

Continuons le bon combat.

Abbé Michel Marchiset

Post Scriptum :

Voici le « trombinoscope du ralliement » publié sur notre site

Liste des médias de la FSSPX tenus par ces hommes du ralliement :

____________

Pour vous abonner ou vous désabonner de la lettre d’information Virgo-Maria, veuillez remplir le formulaire disponible sur notre site http://www.virgo-maria.org/



[1] http://www.virgo-maria.org/D-Trombinoscope/index_trombinoscope_ralliement.htm

[2] « Opération Survie » selon les propres termes de Mgr Lefebvre lors des sacres du 30 juin 1988.

[3] « Nous désignons de ce terme ceux qui travaillent pour la Rome moderniste et anti-lefebvriste visant, dans un premier temps, à prendre le contrôle de la FSSPX – comme elle l’a fait de l’Eglise-, puis, dans un deuxième temps, à détruire l’œuvre de Mgr. Lefebvre et le Sacerdoce et par la même la Messe et les sacrements valides. Les infiltrés ne sont que les instruments de l’infiltration de type Vatican II telle que l’a décrite Mgr. Lefebvre. Infiltrés, qu’ils le soient dès l’origine ou, plus vraisemblablement devenus au fil du temps peu importe. Seul les faits comptent. Déjà, une personne comme l’abbé Schmidberger, tentait de mettre au pas Mgr Lefebvre et le détournait des véritables questions[4] qui auraient pu déranger la « Rome des antichrists ».

Personne ne peut nier que l’Eglise est détruite par des infiltrations, selon le schéma décrit par le fondateur de la Fraternité.

Puis en 2004, les Mutins qui n’étaient rien d’autres que des infiltrés « affichés » travaillèrent ouvertement contre l’œuvre de Mgr Lefebvre. Et retournant à la source de l’infiltration, aujourd’hui, ils ont « ralliés » Ratzinger, le grand ordonnateur de la « repentance » de Jean-Paul II, de la mise en scène de Fatima et de l’intégration d’Allah[5] au Panthéon de la « liberté religieuse » de Benoît XVI ! Liberté religieuse, libéralisation des religions, libéralisation de la Messe : même combat des infiltrés et de la prétendue lutte contre le relativisme…. Et Mgr Fellay – non pas tant pour de bonnes raisons religieuses mais pour des raisons disciplinaires - fut obligé à l’époque d’expulser ces infiltrés. Il a vu la main qui voulait le frapper, il n’a pas vu la tête. » Virgo-Maria        , message du 6 janvier 2007

[4] Apostasie dans la mosquée bleue d’Istanbul. Voir notre message du janvier 2007.

[5] Note de Virgo Maria : actes du Symposium qui ne seront pas publiés avant une année au moins (le compte-rendu censuré ayant été alors largement oublié),  du moins peut-on le présumer si l’on observe le temps qui fut nécessaire à la publication des actes du dernier Symposium de la FSSPX où l’abbé Chautard avait présenté sa remarquable communication sur la pensée du Père Lécuyer, ce destructeur hérétique onctionniste de la liturgie de la consécration épiscopale post conciliaire, communication à laquelle le CIRS a consacré un communiqué que nous avons relayé dans un message Virgo-Maria du 7 janvier 2007 :

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-01-07-A-00-CIRS-Lecuyer_Chautard_4.pdf

[6] http://www.dici.org/accueil.php

[7] http://www.remnantnewspaper.com/Archives/archive-2007-0215-_bishop_bernard.htm