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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints O rdres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mercredi 23 mai 2007

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Un évêque met le livre de l’abbé Celier « à l’Index »

A deux mois de son départ de Fideliter et Clovis, l’abbé Celier est entraîné dans une spirale descendante

Mgr Tissier de Mallerais a manifesté devant des fidèles son total désintérêt pour l’ouvrage ‘Benoît XVI et les traditionalistes’ qu’il qualifie de « fantaisie » et « d’œuvre d’imagination ». Alors que le tour de France de l’abbé Celier tourne à la Bérézina, l’abbé sollicite le soutien des deux assistants de Mgr Fellay et n’obtient qu’une prise de distance, son livre étant qualifié d’ « œuvre très personnelle » (donc n’engageant pas la FSSPX) par l’abbé Pfluger, premier assistant. 10 mois après la décision solennelle du Chapitre général de démettre l’abbé Celier, celui-ci ne bénéficie plus que du soutien inconditionnel et enthousiaste des abbés Aulagnier et Laguérie de l’IBP.

Interrogé au sujet du livre[1] de l’abbé Celier lors d’une conférence devant des fidèles, Mgr Tissier de Mallerais  déclare :

« Le livre de l'abbé Celier, je ne l'ai pas lu encore. L'abbé Celier c'est une, c'est une vue, c'est une vue, je ne sais pas, une vue fantaisiste du futur, une imagination du futur, comment pourrait se passer un retour progressif à la Tradition liturgique, à la messe traditionnelle. Bon c'est sans doute ça. C'est une oeuvre de fantaisie ou d'imagination, mais je peux pas en dire plus parce que je n'ai pas lu ce livre, je ne l'ai pas acheté, ça ne m'intéresse pas, je ne le lirai pas, ça ne m'intéresse pas du tout. » Mgr Tissier de Mallerais[2]

L’évêque qui s’exprime, le seul à notre connaissance jusqu’à aujourd’hui sur cet ouvrage, n’est pas n’importe qui au sein de la FSSPX, puisqu’il est le biographe de Mgr Lefebvre et en a été le secrétaire. Considéré comme le fils spirituel de Mgr Lefebvre dans la FSSPX, tant il est imprégné de la pensée du fondateur, Mgr Tissier de Mallerais vit aussi en ascète et a su gagner le respect et l’estime de beaucoup de ses confrères. Il est quasiment le dernier membre de la FSSPX du tout petit noyau de séminaristes qui ont rejoint Mgr Lefebvre lors de la fondation de la FSSPX.

Cette déclaration de Mgr Tissier de Mallerais, quand on connaît en quels termes feutrés il s’exprime habituellement, équivaut à une mise à l’index du livre de l’abbé Celier. L’évêque manifestant à deux reprises l’expression de son désintérêt, discrédite l’ouvrage en le reléguant dans le domaine des fantaisies, des œuvres d’imagination ! Il est vrai que la recommandation de la « messe pipaule » faite par l’abbé Celier suffit à elle seule à disqualifier cet ouvrage au regard de l’œuvre de sauvegarde de la transmission du Sacerdoce qui se doit être en conscience le principal soucis de Mgr Tissier de Malerais.

Les actions de l’abbé Celier se multipliant nous vous proposons de revenir sur les développements des derniers mois.

Dans les faits l’abbé Celier empiète sur le domaine réservé de Mgr Fellay : les relations de la FSSPX avec Rome

L'abbé Celier poursuit ce qui s’apparente à une politique de prise de contrôle médiatique de la FSSPX. Déjà, dans notre message VM du 29 janvier 2007, nous avions montré comment le réseau des infiltrés modernistes avait pris le contrôle médiatique de la politique de ralliement de la FSSPX en la personne de l'abbé Celier.

Pour y parvenir, l'abbé Celier a publié, à grand renfort de publicité à l'extérieur de la Fraternité, un livre où il expose la question des rapports de la Fraternité avec Rome.

Bien que prétendant s’exprimer à titre personnel, de par la singularité de son entreprise, sans précédent ni équivalent parmi les autres prêtres de la Fraternité et de par la couverture médiatique étendue qu’il s’aroge, il s’introduit ainsi délibérément et sans y avoir été invité dans le domaine réservé du Supérieur Général de la FSSPX, Mgr Fellay.

L’abbé Celier se hisse ainsi dans le secteur stratégique des médias au même niveau que le Supérieur général. De fait, par son comportement, cela revient à dire qu’il s'autoproclame porte-parole de la Fraternité pour les relations avec Rome

Ainsi, il occulte Mgr Fellay qui apparaît sur la touche, tel un otage.

L'abbé Celier bénéficie également de passages complaisants et à répétition sur Radio Courtoisie, se fait éditer chez un grand éditeur dépendant de Albin-Michel et, depuis début mai 2007, a entrepris une tournée de France des prieurés de la FSSPX. Dès lors il reçoit les appuis des ténors de l'IBP, les appuis des abbés Laguérie et Aulagnier[3].

Malgré sa mise à l'écart décidée par le chapitre général de la FSSPX en juillet 2006, cet abbé semble toujours n'en faire qu'à sa guise : sûr de son impunité, il ose visiblement toutes les audaces en interne dans la Fraternité.

Et fort de ses appuis extérieurs, tant médiatiques que parmi ces ténors de l'IBP, il paraît vouloir s'imposer auprès des abbés de la FSSPX.

Table des matières

I – L’hostilité envers l’abbé Celier au sein de la FSSPX.. 3

Sur le terrain des prieurés l’abbé Celier rencontre l’hostilité et de la part des fidèles. 3

La forte hostilité anti-Celier s’est amplifiée avec l’affaire de la ‘Paille et le sycomore’ de Sernine-Celier.. 4

En 2003 l’abbé Celier a attaqué, dès la disparition de l’auteur, l’oeuvre de Jean Vaquié qui pourtant pourfendait la gnose avec l’appui de Mgr Lefebvre.. 5

II – La méthode de l’abbé Celier de recours à l’autorité. 5

Dans l’affaire Sernine, un précédent recours de l’abbé Celier à l’autorité en janvier 2004 afin de s’assurer protection et impunité.. 5

III – Mgr Williamson, le protecteur de l’abbé Celier. 7

Déjà en 1995, Mgr Williamson était intervenu auprès d’Avrillé pour sauver l’abbé Celier.. 7

IV – Les déclarations des deux assistants de Mgr Fellay : pas d’engagement de la FSSPX envers l’ « œuvre très personnelle » de l’abbé Celier. 8

En pleine Bérézina de sa campagne de France, l’abbé Celier sollicite deux appuis de poids, les deux lieutenants de Mgr Fellay.. 8

Deux déclarations des assistants qui ne sont pas inconditionnelles mais qui expriment un malaise envers le livre de l’abbé Celier.. 8

L abbé Pfluger qualifie le livre de l’abbé Celier de « très personnel », se gardant d’impliquer la FSSPX.. 9

Après examen attentif de son communiqué, la déclaration de l’abbé Nély paraît très ambiguë.. 9

L’abbé Nély déjà sollicité en juillet 2006 par l’abbé Celier alors que le Chapitre général venait de l’écarter.. 9

L’auto-promotion de l’abbé Celier par La Porte Latine et la revue Fideliter   10

V – L’abbé Celier, agent d’une stratégie de supplantation de Mgr Fellay dans les médias, avec le soutien élogieux envers son livre de la part des ténors de l’IBP.. 11

Une simultanéité bien étonnante des deux assistants… un troisième homme ?. 11

Une stratégie en 3 étapes du grand leader médiatique Celier pour supplanter Mgr Fellay.. 11

Quoiqu’il en soit, l’abbé Celier est déjà soutenu par les ténors de l’IBP. 11

VI – Une politique d’inversion de la part de l’abbé Celier : un faux message d’unanimité au ralliement 12

L’inversion des rôles : l’évêque cantonné au prieuré de Lausanne au format MP3 et l’abbé qui mène une action nationale tous azimuts en France, le cœur de la FSSPX.. 12

Le poids médiatique relatif de chacune de ces deux interventions est donc disproportionné : il est en effet largement à l'avantage de l'abbé Celier. 12

L’invraisemblable situation du subalterne qui se prend pour le PDG et du PDG qui se fait tout petit : l’abbé qui veut se faire plus important que l’évêque.. 12

C’est en France que tout se joue et c’est en France qu’a lieu tout ce tapage médiatique.. 13

L’abbé Celier affirme que « La Fraternité saint Pie X est prête dans l’heure à tout accord », il parle d’ « unanimite » et l’abbé Aulagnier  relaie en disant que « tous ses membres le veulent » (sic) ! 13

Un combat de l’ombre d’un petit reseau actif au sein de la FSSPX mais masqué aux fidèles. 14

VII – Quel prochain poste pour l’abbé Celier ? A suivre…... 14

Le contrôle du « soft-power » : le contrôle des médias, objectif constant de l’abbé Celier.. 14

Ce qu’il faut comprendre en relisant la publication de l’articulet-pamphlet de l’abbé Celier sur les sacres à la lumière de cette campagne médiatique qui connaît l’échec.. 15

I – L’hostilité envers l’abbé Celier au sein de la FSSPX

Sur le terrain des prieurés l’abbé Celier rencontre l’hostilité et de la part des fidèles

L'abbé Celier est déjà bien connu au sein de la FSSPX. Nous savons qu’il a déjà suscité une très forte hostilité au cours des années antérieures, tant ses positions modernistes suscitent le rejet parmi l'ensemble des prieurs de la Fraternité en France. L'abbé Celier a, par ses positions, donné naissance à un front du refus parmi les fidèles.

Comme nous en avons rendu compte dans notre message du 17 mai 2007, l'abbé Celier rencontre une faible audience sur le terrain dans sa campagne de France des prieurés de la FSSPX, il a connu une très faible audience à Marseille et à Lyon.

Il doit affronter l'hostilité d'une partie des fidèles, et son ouvrage est peu vendu parmi les fidèles de la FSSPX.

Le lundi 21 mai 2007 au soir à Angers, il a rassemblé environ une cinquantaine de fidèles, tous des habitués de la chapelle de la FSSPX, ce qui montre qu’il n’a aucun rayonnement au-delà de la FSSPX alors qu’il se sert de ce prétexte pour justifier son discours très édulcoré. A Angers, selon nos informations, environ une dizaine d’ouvrages ont été vendus et la moitié moins a été dédicacée. Cela confirme que ce n’est pas la vente de ces quelques ouvrages qui va couvrir les importants frais des déplacements de l’abbé Celier. Fuyant les questions embarrassantes à Angers (selon nos sources) l’abbé Celier a expliqué que tout peut s’arranger avec Rome, mais qu’il faut discuter pour cela. Mgr Lefebvre avait mis un terme avec ces palabres qui détournent de l’essentiel et avait opposé son « non possumus » avec fermeté : « Ils ont quitté l’Eglise, ils quittent l’Eglise, c’est sûr, sûr »

La presque totalité des prieurs de la FSSPX en France est opposée à l'abbé Celier, et l’a manifesté, lors d'une réunion il y a deux ans, à l’été 2005 au Pointet. Dans plusieurs prieurés, et pas des moindres, l'ouvrage de l'abbé Celier (‘Benoit XVI et les traditionalistes’) a été retiré ou n'est pas mis en vente.

Des échos nous parviennent exprimant que des fidèles manifestent leur hostilité en écrivant ou en rencontrant le Supérieur de l'abbé Celier. Nous savons qu’en France ou ailleurs, des abbés de la FSSPX ont écrit à Menzingen pour demander la mise à l'écart définitive de l'abbé Celier.

Dernièrement donc, Mgr Tissier de Mallerais manifeste publiquement son total désintérêt (« cela ne m’intéresse pas du tout ») à l’égard de l’ouvrage de l’abbé Celier qu’il qualifie de « vue fantaisiste du futur », d’ « œuvre d’imagination ».

Ce faisant, Mgr Tissier rempli une des fonctions épiscopales, celle de surveillant.

Au regard des précédentes reculades qui ont été imposées à Mgr Tissier (par exemple sur son fameux sermon de juin 2002 qu’il avait dû atténuer par une introduction du Sel de la terre de l’été 2002) il est fort probable que le petit réseau des infiltrés ne va pas tarder à se manifester (à travers l’autorité comme toujours) pour essayer de faire taire l’évêque français.

La forte hostilité anti-Celier s’est amplifiée avec l’affaire de la ‘Paille et le sycomore’ de Sernine-Celier

Nous savons que l'abbé Celier est un moderniste, il a d'ailleurs écrit un article, sous le pseudonyme, de l'abbé Beaumont, où il explique que la doctrine du Christ-Roi n'est plus applicable en raison de la mondialisation :

« Lorsqu'ils adressent des enseignements doctrinaux à une « société catholique », les papes se réfèrent en même temps à une « conception classique » de l'autorité politique et de l'État. En gros, ils parlent à une communauté politique où un dux (roi, président, Premier ministre, etc.) a la charge de mener le peuple vers un bien commun défini par des valeurs spirituelles, culturelles et matérielles proprement humaines. C'est à cet État, à cette autorité politique, à ce dux qu'ils rappellent le devoir d'honorer Dieu par la pratique publique de la véritable religion.

Incertitudes depuis la mort de Pie XII. Cet enseignement, proposé de façon systématique par Léon XIII, fut mis à jour par ses successeurs au fur et à mesure des diverses évolutions poli¬tiques et sociales que connaissait le monde. A partir de la mort de Pie XII, le Magistère est entré dans une zone d'incertitude et n'a plus mis à jour de façon fiable ce corpus doctrinal. Or, pendant ces cinquante dernières années, des réalités politiques et sociales incontestablement nouvelles sont apparues. Pour le manifester, nous proposons, conformément aux prémisses que nous venons de poser, d'examiner deux questions cruciales : Peut-il, aujourd'hui, encore exister une société majoritairement catho¬lique ? Existe-t-il aujourd'hui encore un État classique ? Peut-il exister une société catholique ?» Abbé Beaumont – Fideliter n°163janvier 2005

De telles affirmations distillées avec subtilité reviennent à ruiner dans leur fondement tous les principes catholiques, c’est l’approche libérale bien connue : « préférons l’hypothèse, la thèse n’est plus applicable ». De tels sophismes de l’abbé Beaumont-Celier, dignes des méthodes modernistes, sont condamnés sans appel par les promesses de la Très Sainte Vierge Marie à La Salette et à Fatima, promesses que méditait Mgr Lefebvre.

Le front du refus de l'abbé Celier est déjà ancien, lors de la publication de son pamphlet « la Paille et le sycomore » en 2003 sous le pseudonyme de Paul Sernine (anagramme d’Arsène Lupin), l'abbé Celier avait déjà réuni, contre ses thèses négationnistes de l’action multi-séculaire et continue de la gnose, la grande majorité des fidèles qui étudient et qui se forment.

Par ce pamphlet l’abbé Celier s’était évertué à tenter de discréditer les travaux de Jean Vaquié et des Cahiers Barruel, pourtant soutenus par Mgr Lefebvre comme l’avait révélé une lettre à l’époque.

Le 27 septembre 1989, répondant à Jean Vaquié qui lui avait adressé son étude sur L’Ecole de l’Esotérimse Chrétien, publié dans le n°322-23 du Bulletin Barruel, Mgr Lefebvre écrivait :

« Mgr Lefebvre exprime ses vives félicitations et sa profonde reconnaissance à Monsieur Jean Vaquié pour le remarquable ouvrage qu’il a rédigé sur l’Ecole de l’ésotérisme chrétien (la gnose).

Ce faisant il réalise le désir de Léon XIII et de Saint Pie X disant qu’il faut enlever le masque de ces gens qui se déguisent en catholiques pour mieux faire passer leurs doctrines perverses.

Que Dieu le bénisse !

Signé Marcel Lefebvre »

Cette lettre est reproduite dans le Sel de la terre, n°4 printemps 1993 et dans le livre d’Etienne Couvert, La Gnose en question

Objectivement, cela revenait, de la part de l’abbé Celier, à faire le lit des milieux de la Nouvelle Droite[4] et de l’ésotérisme pseudo-chrétien de droite qui se sont largement étendus depuis deux à trois décennies en infiltrant systématiquement les milieux de la Tradition catholique. Car en attaquant les études des Cahiers Barruel, il éliminait les anti-corps qui permettent d’armer l’intelligence catholique contre les concepts subtilement subversifs que propagent ces milieux et qu’un René Guénon par exemple a très bien su synthétiser.

En 2003 l’abbé Celier a attaqué, dès la disparition de l’auteur, l’oeuvre de Jean Vaquié qui pourtant pourfendait la gnose avec l’appui de Mgr Lefebvre

L’abbé Celier a agit alors en ennemi de la Tradition catholique car on n’attaque pas Jean Vaquié sans arrière-pensée.

Jean Vaquié lui-même était depuis longtemps déjà en butte à une grande hostilité de la part des milieux gnostiques.

Ce fut précisément grâce à son intervention auprès de Mgr Lefebvre que ce dernier fit immédiatement renvoyer Jean Borella de l’Institut universitaire Saint Pie X où l’abbé Lorans (devenu maintenant un agent du ralliement) l’avait laissé entrer.

Ce travail de Jean Vaquié n’a pas encore été repris à la hauteur qu’il mérite.

Nous soulignons que la littérature ésotérico-chrétienne ne cesse de fleurir sans que des fidèles catholiques ou des clercs ne se donnent la peine de l’étudier pour la contrer.

Nous signalons notamment, parmi cette littérature gnostique la publication en 2006 aux éditions Dervy des écrits de l’abbé Stéphane (‘Introduction à l’ésotérisme chrétien’) recueillis et annotés par François Chenique et préfacé par Jean Borella. Contrairement à ce qu’a voulu nous faire croire l’abbé Celier-Sernine en 2003, la pensée gnostique est bien vivante et menaçante pour les intelligences catholiques désarmées.

II – La méthode de l’abbé Celier de recours à l’autorité

Dans l’affaire Sernine, un précédent recours de l’abbé Celier à l’autorité en janvier 2004 afin de s’assurer protection et impunité

Les idées modernistes de l'abbé Celier ne font plus mystère pour personne.

Devant la vive hostilité que rencontrait son pamphlet « La Paille et le sycomore », l’abbé Celier, installé à Suresnes, avait tenté de se faire protéger par l’autorité pour assurer son impunité

Rappelons ce triste exemple, lors de l'affaire Sernine, lorsque l'abbé Beaublat, prieur, attaqua « la Paille et le sycomore» dans le bulletin du prieuré de Grenoble, «Le Bachais ».

« le bachais

Bulletin du Prieuré Saint Pierre-Julien Eymard de Grenoble n° 54
 (Octobre-Novembre-Décembre 2003)

Tout récemment, un méchant petit livre vient de paraître, sur le thème de la Gnose, rempli de calomnies odieuses sur des personnes tout à fait estimables. Ceux qui, clercs et laïcs, ont un peu étudié la question savent qu'il s'agit d'une étape supplémentaire dans le travail de sape qui est mené depuis une dizaine d'années dans les milieux de la Tradition.

Qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas d'une banale controverse sur un sujet librement disputé, mais plutôt d'une véritable guerre, entre d'une part les tenants d'un sens chrétien de l'histoire, qui ont toujours à l'esprit Genèse 3, 15 (Je poserai une inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Elle t'écrasera la tête, et tu tâcheras de la mordre au talon), où l'on rencontre un véritable consensus des auteurs contre-révolutionnaires et anti-libéraux, et d'autre part, un certain nombre d'esprits naturalistes, incapables de poser un regard de foi sur l'histoire de l'Église, sur l'histoire de France, et sur le monde d'aujourd'hui.

Ils sont anti-modernes ...tout comme Guénon !

Ils sont contre le Concile ...tout comme Borella !

Il se pourrait donc que ces gens-là soient des traditionalistes en peau de lapin !

Dans ce domaine aussi, il est nécessaire d'être fidèle au combat de Monseigneur Lefebvre, qui, à l'exemple de Léon XIII et de saint Pie X, invitaient nos amis des Cahiers Barruel à arracher leur masque aux gnostiques infiltrés dans nos rangs.

C'est donc la guerre, et cette guerre sera difficile. Implorons du Ciel la lumière et la force, pour ceux qui, nombreux nous l'espérons, entreront en lice, et aussi, et surtout, pour les autorités de la Tradition, qui auront sans aucun doute des décisions pénibles à prendre. Que leur bras ne tremble pas ! »

Abbé Christophe Beaublat, Prieur

Cette mise en cause modérée et objective de l’abbé Celier fut alors dénoncée et réprimandée devant ses confrères dans le Bulletin Officiel de la FSSPX par l'abbé de Cacqueray lui-même, Supérieur du District de France, qui visiblement était totalement subjugué par les sophismes de l’abbé Celier-Sernine.

Rappelons ce passage du B.O:

B.O. (Bulletin Officiel) de la Fraternité Saint-Pie X - Janvier 2004 - N° 179

(page 7 et 8) …qui s'était produite lors des réactions divergentes suscitées sur l'encyclique Ecclesia de Eucharistia (B.O. n° 174, juin 2003). J'espérais que ma mise au point suffirait pour qu'il n'y ait pas de nouvel incident d'ici le 15 août 2004 où, je l'espère, j'aurai les moyens de désigner ce précieux personnage... Las !

Pour les huit mois à venir, je rappelle donc une nouvelle fois que nos bulletins ne sont pas là pour exprimer nos impressions, nos opinions ou nos caprices personnels[5]. Nous sommes au service de l'Eglise catholique dans la Fraternité Saint-Pie X et nos bulletins ne nous appartiennent pas. Ils sont la propriété de la Fraternité et leur premier objet est de refléter la doctrine catholique[6] maintenue coûte que coûte par la Fraternité dans la crise actuelle. Une élémentaire prudence s'impose par ailleurs qui doit nous amener à respecter les trois précautions mentionnées dans le B.O. n° 174. Il est de même évident que l'on ne doit pas attaquer les textes écrits, publiés ou diffusés par l'un de nos confrères[7] ou, si l'on croit devoir le faire, sans en avoir référé au Supérieur[8]. Nos bulletins ne doivent pas être par ailleurs le moyen de régler nos comptes[9] avec nos fidèles ou sortir du domaine religieux qui est le nôtre... En cas de doute, mieux vaut demander conseil à l'autorité avant qu'après publication !

Puisse chacun comprendre qu'il y va de notre crédibilité[10] même.

Abbé Régis de CACQUERAY VALMÉNIER

A la fin du présent message VM, nous reproduisons le texte de l’annexe à la fin de ce document.

Depuis cette triste affaire l’abbé Celier semble être devenu le Mentor de l’abbé de Cacqueray,  Supérieur du district de France. Encore une fois, c'était celui qui dénonçait l'erreur qui était sanctionné, et non pas celui qui enseignait l'erreur. Cette méthode d’intimidation et de répression a été appliquée lors de l'affaire Sernine, allons-nous la voir se reproduire avec l'affaire du livre « Benoît XVI et les traditionalistes » ?

Il s’agit là d’un procédé classique.

Quand il est mis en cause le réseau des modernistes infiltrés tente de faire intervenir les autorités en sa faveur et espère ainsi s'imposer. Ce qui se traduit par un climat d’intimidation, car une fois l’appui de l’autorité obtenu, les opposants aux thèses de l'abbé Celier sont alors accusés de s'opposer directement à l'autorité.

Il faut alors choisir entre entrer dans le club des laudateurs de l’abbé Celier (ou tout au moins ne plus émettre de critique publique à son égard) ou alors se faire sanctionner.

C’est ce qui s’était passé, nous venons de le voir, avec ce désaveu opposé à la publication de l’article de l’abbé Beaublat par l’abbé de Cacqueray.

Après ce blâme, il n’était plus possible aux autres bulletins des prieurés de publier des critiques envers l’ouvrage de Paul Sernine et de mettre en garde les fidèles, et la campagne de « La Paille et le sycomore » pouvait se poursuivre sans obstacle au sein de la FSSPX.

Très habilement l’abbé Celier avait réussit alors à faire fonctionner le célèbre précepte ‘on ne critique pas un confrère’ en sa faveur.

C’est par ce dangereux principe du « manteau de Noé » qu’arrivent les désastres les plus radicaux.

La technique d’intimidation : critique contre abbé Celier = critique contre la hiérarchie

C’est ainsi que fonctionne le système d’intimidation. Qu’il écrive sous un pseudonyme (Paul Sernine) ou qu’il écrive « une œuvre personnelle » sous son nom, l’abbé moderniste essaie toujours de s’identifier à la hiérarchie. Une telle méthode revient à prendre en otage toute la FSSPX et à faire taire toute opposition, et se réalise grâce à l’appui arraché aux Supérieurs qui subissent les pressions de tout le réseau des infiltrés modernistes.

C’est ainsi que fonctionne la FSSPX, 16 ans après la mort du Fondateur.

III – Mgr Williamson, le protecteur de l’abbé Celier

Déjà en 1995, Mgr Williamson était intervenu auprès d’Avrillé pour sauver l’abbé Celier

En 1994 et 1995, la revue Le Sel de la terre avait entrepris de réfuter et de discréditer l’ouvrage de l’abbé Celier « Le Dieu mortel », en démontrant son contenu totalement naturaliste et foncièrement étranger aux auteurs catholiques les plus sûrs tel que le Cardinal Pie.

Au moment où un article, signé Le Chasseur, devait paraître dans le Sel de la terre, et porter l’estocade finale au livre de l’abbé Celier, Mgr Williamson était soudainement intervenu après du Père Pierre-Marie afin de faire pression pour que l’article en préparation soit fortement édulcoré. Voici, ce qu’écrivait le Père Pierre-Marie au Chasseur et qui fait état de ces pressions :

« LETTRE DES MOINES D’AVRILLÉ, LE 23 JANVIER 1995, À X (LE CHASSEUR) L’AUTEUR DE L’ARTICLE CENSURÉ

Le Sel de la Terre 23-01-1995 Couvent de la Haye-aux-Bonshommes 49240 Avrillé

X,

Finalement le Père Prieur et Mgr Williamson ont pensé qu’il fallait faire la recension dans un ton moins dur. J’ai donc repris complètement votre texte et je l’ai complété. J’ai pensé prendre un autre pseudonyme pour manifester que c’est nous qui prenons à notre compte la recension. J’espère que vous n’en serez pas fâché. L’essentiel de votre critique demeure, et il y a des chances que cela passe mieux ainsi, évitant une réaction en bloc de la FSSPX en France.

Le texte final n’est pas encore définitif.

Avec mon religieux dévouement

Pierre-Marie »

Nous voyons que Mgr Williamson fait partie de ces « hautes protections » dont bénéficie l’abbé Celier. Nous avons déjà eu l’occasion de mettre en évidence le véritable rôle de faux opposant que joue l’ancien Anglican (variante méthodiste) devenu évêque.[11] Ce même Mgr Williamson qui a passé 4 jours en Allemagne en février 2007 avec l’abbé Schmidberger, pour une « session de musique profane » (sic)

IV – Les déclarations des deux assistants de Mgr Fellay : pas d’engagement de la FSSPX envers l’ « œuvre très personnelle » de l’abbé Celier

En pleine Bérézina de sa campagne de France, l’abbé Celier sollicite deux appuis de poids, les deux lieutenants de Mgr Fellay

Après avoir osé prendre la parole en lieu et place de Mgr Fellay sur le domaine réservé et avoir rencontré une forte opposition, l'abbé Celier tente de s'imposer sur le terrain, mais, nous le constatons, n'y réussissant pas vraiment, il sollicite alors  deux autorités, le premier et le second assistant de Mgr Fellay.

Deux déclarations des assistants qui ne sont pas inconditionnelles mais qui expriment un malaise envers le livre de l’abbé Celier

Si on lit entre les lignes les déclarations des deux assistants, il apparaît que le soutien dont se flatte l'abbé Celier à travers la Porte Latine, n'est pas aussi inconditionnel que pourrait le laisser paraître l’affichage ostentatoire de la Porte Latine.

L’abbé Pfluger  (premier assistant de la FSSPX) déclare[12] :

« Ces jours-ci vient d’arriver votre livre Benoît XVI. Merci pour ce chef-d’œuvre qui, semble-t-il, est très personnel. »

Et l’abbé Nély  (deuxième assistant de la FSSPX) écrit :

« C’est avec le plus grand intérêt que j’ai lu votre dernier ouvrage en collaboration avec M. Olivier Pichon. Je suis sûr que sa diffusion aidera beaucoup à faire connaître le combat de la Fraternité ad extra, et à rassurer ceux qui, ad intra, auraient eu quelque inquiétude quant à la fidélité à l’œuvre du Fondateur, notre vénéré Monseigneur Lefebvre. »

L abbé Pfluger qualifie le livre de l’abbé Celier de « très personnel », se gardant d’impliquer la FSSPX

L'abbé Pfluger, bien qu'il qualifie le livre de l'abbé Celier, de pur chef-d'oeuvre, le présente également comme une  « oeuvre très personnelle ».

Cela signifie, en langage ecclésiastique, qu'il n'entend pas mêler la FSSPX à ce livre. Sa déclaration possède donc une porte de secours, si bien que sa déclaration ne l'engage pas véritablement en tant que premier assistant de Mgr Fellay, puisqu'il s'exprime sur « une oeuvre très personnelle » de l'abbé Celier.

Cela laisse entendre que cette unique phrase qui lui a été sollicitée le fut difficilement et sans grand enthousiasme de sa part. Si le but des clercs qui sont intervenus pour recueillir ce court écrit de sa part était de « mouiller » l’autorité, ils en sont pour leur frais et leurs manoeuvres jésuitiques n’ont pas abouti.

Après examen attentif de son communiqué, la déclaration de l’abbé Nély paraît très ambiguë

Dans son propos, l'abbé Nély fait une déclaration ambiguë et étonnante : il dit que le livre va rassurer ceux qui s'inquiètent dans la Fraternité de la fidélité au fondateur, Mgr Lefebvre.

De la fidélité de quoi ou de qui ? S’il s’agit de la fidélité de la FSSPX à l’œuvre de Mgr Lefebvre, cela signifie-t-il que les différentes déclarations de Mgr Fellay ne suffisent pas ? Ou pire, inquiètent ?

Il est vrai que l’incroyable campagne de pré-ralliement que nous avons dénoncé de février à octobre 2006, en particulier l’imposture sacrilège du « bouquet spirituel » avait de quoi troubler les esprits. Mais alors cela voudrait-il dire que c’est par la bouche de l’abbé Celier et non par celle de Mgr Fellay que les fidèles doivent être rassurés de la fidélité de la FSSPX à l’œuvre du Fondateur, Mgr Lefebvre ?

Ou alors l’abbé Nély voudrait signifier que le livre de l’abbé Celier doit rassurer ceux qui, en interne, s’inquiètent de la fidélité de l’abbé Celier à l’œuvre de Mgr Lefebvre. Dans ce cas quel désaveu pour l’abbé Celier !

En effet cela signifierait que pour la première fois, le deuxième assistant de la FSSPX reconnaîtrait publiquement, l'existence d'un front du refus envers l'abbé Celier au sein de la Fraternité. Il s'agirait de ceux qui s'inquiètent, à fort juste titre d'ailleurs de la fidélité de l'abbé Celier à Mgr Lefebvre.

L’abbé Nély déjà sollicité en juillet 2006 par l’abbé Celier alors que le Chapitre général venait de l’écarter

À peine l'abbé Celier venait-il d’être destitué par le chapitre général en juillet 2006, qu'il s'était empressé d'aller faire une interview de l’abbé Nely, le nouveau second assistant du Supérieur Général de la FSSPX, près de Rome, pour Fideliter, en publiant la photo de l'abbé Nély où figurait aussi l’image de l’abbé celier présent à ses côtés dans le rôle du traducteur. Il s'agissait d'un message subtil, destiné à faire comprendre à ses opposants, qu’il bénéficiait de l'appui du deuxième assistant de la FSSPX. Jusque-là l'abbé Celier était resté dans le registre de la suggestion, désormais nous avons une prise de position publique de l'abbé Nély que l’abbé Celier voudrait en contradiction totale avec la décision que lui appliquait le chapitre de la FSSPX qui se réunit une fois tous les douze ans.

En effet, l'abbé Nély sait parfaitement que le chapitre général de la FSSPX en juillet 2006 a déposé l'abbé Celier de ses responsabilités à la tête des éditions Clovis et de la revue Fideliter.

Il n'ignore pas que cette décision n'a toujours pas été appliquée et qu'elle a été retardée d'un an. Il sait très bien que malgré cette décision, l'abbé Celier a entrepris toute une action d'autopromotion en prenant l'initiative (ce que l'abbé Pfluger appelle une oeuvre « très personnelle »), de s'exprimer sur le domaine réservé du supérieur de la FSSPX.

Alors comment se fait-il, que dans sa position de responsable, en tant que deuxième assistant de la FSSPX, près de 10 mois après la décision solennelle du chapitre général de la FSSPX, l'abbé Nély semble se permettre de s'opposer à cette décision en prétendant rassurer ceux qui s'inquiètent ?

Cette déclaration de l’abbé Nély est décidemment bien peu compréhensible et fort ambiguë.

Quand à sa recommandation du livre de l’abbé Celier, l’abbé Nély l’a-t-il réellement lu et sous quel angle?

Ou a-t-il rédigé un petit communiqué très rapidement ?

Nous nous interrogeons, car nous allons produire une analyse de cet ouvrage qui ne devrait pas manquer d’inquiéter l’abbé Nély.

Il existe déjà d’ailleurs deux critiques de ce livre que nous avons publiées[13].

L’auto-promotion de l’abbé Celier par La Porte Latine et la revue Fideliter

Il faut remarquer que la publication des deux communiqués n’est pas le fait des deux assistants, mais de l’intéressé lui-même. C’est sur la Porte Latine que paraît immédiatement l'information et c’est cette même Porte Latine qui est tenue par Suresnes où travaille l'abbé Celier.

L'abbé Celier espère sans doute ainsi faire savoir à tous les prieurés que ne pas soutenir son livre serait contester les deux assistants de la FSSPX. Après tout on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, cela semble la règle de conduite de l’abbé Celier qui ne manque jamais de rappeler les soutiens qu’il reçoit.

En effet la 4° de couverture du numéro de mai-juin de Fideliter est entièrement consacré au livre de l’abbé Celier et ne compte pas moins de 18 citations (!)  de presse qui soient favorables à son livre ! Le Directeur de Fideliter utilise son propre pouvoir d’éditeur pour assurer sa propre promotion ! (sic) (à titre d’information : un fidèle vient de recevoir un tract avec bon de commande du livre « Benoît XVI et les traditionalistes » qui est joint dans le dernier bulletin de Saint Nicolas du Chardonnet, bulletin dont la diffusion est réalisée par abonnement pour la province).

Et tout cela semble se faire sans que le moindre de ses Supérieurs ne viennent y mettre le nez et s’interroger. Malgré ce matraquage très ostentatoire, le livre a visiblement peu de succès parmi les fidèles. Cela en dit long sur le rejet que rencontre cet abbé au sein de la FSSPX, précisément en raison des thèses qu’il défend.

V – L’abbé Celier, agent d’une stratégie de supplantation de Mgr Fellay dans les médias, avec le soutien élogieux envers son livre de la part des ténors de l’IBP

Une simultanéité bien étonnante des deux assistants… un troisième homme ?

Comme la soudaineté, l’opportunité et la simultanéité d’une telle double déclaration est étonnante ! Une déclaration à deux… ou a trois ? Faut-il y voir la griffe de l’abbé Schmidberger, aujourd’hui Supérieur du District d’Allemagne, alors qu’à l’issue du dernier Chapitre Général de la FSSPX, il avait été nommé simple Prieur de Stuttgart en juillet 2006 !!!

Il est l’homme qui agit dans la coulisse pour le ralliement de la FSSPX. L’abbé Schmidberger, débarqué par le dernier Chapitre général, a réussi à s’imposer comme le Supérieur illégitime du District d’Allemagne,

Une stratégie en 3 étapes du grand leader médiatique Celier pour supplanter Mgr Fellay

Il est fort possible qu’une telle méthode se traduise par une prise de pouvoir de l'abbé Celier sur le domaine réservé de Monseigneur Fellay. En effet, le fait que cet abbé ait pris en janvier et février 2007 la place de l’évêque dans les médias pour communiquer sur les relations avec Rome, représente en tant que tel une première étape de prise de contrôle.

Avec son tour de France des prieurés et multipliant ses passages à la radio, l'abbé Celier entame une deuxième étape, celle où il commence à agir en lieu et place de Mgr Fellay. C'est une prise de pouvoir médiatique indirecte. L'abbé Celier devient ainsi une sorte de patron de la FSSPX et s'affirme comme la vitrine devant les médias.

Dans une troisième étape à venir, il suffirait que les médias officiels promeuvent l'abbé Celier comme unique représentant de la FSSPX, et Mgr Fellay finirait pas réussir à se mettre dans une situation telle que son pouvoir ne pourrait que lui échapper.

Cette prochaine étape pourrait coïncider avec la sortie du Motu Proprio (que l’abbé Castillon Hoyos[14] vient d’annoncer très proche et une information parue le 21 mai 2007 et immédiatement démentie par l’abbé de Tanoüarn annonce la parution du Motu Proprio pour la Pentecôte 2007, jour des deux pèlerinages croisés Ecclesia- Dei et FSSPX[15]). Cette sortie, de nouveau annoncée, serait accompagnée d’un battage médiatique, et l’abbé Celier, déjà positionné de par son livre et la préparation qui l’a entourée (ainsi que désormais comme ce que l’abbé Celier espère être la caution des deux assistants), choisi comme la personne naturelle à inviter sur les plateaux de télévision ou devant les caméras. Mgr Fellay, ayant eu la faiblesse de laisser faire, se verrait ainsi voler la vedette par un abbé du rang, qui l’ayant médiatiquement complètement occulté, lui brûlant la priorité, le mettra devant le fait accompli de ses propres déclarations.

L’abbé Celier pourrait alors espérer recueillir le fruit de ses mois d’efforts consacrés à sillonner les routes de France et à arpenter les studios de radio ou les salles de rédaction.

Quoiqu’il en soit, l’abbé Celier est déjà soutenu par les ténors de l’IBP

Parallèlement, l'abbé Celier reçoit déjà les appuis des ténors de l'IBP. Le 29 mars 2007 l’abbé Laguérie exulte sur son blog en recommandant avec enthousiasme le livre de l’abbé Celier :

« Mais voyez combien, avec les mêmes arguments d’hier et d’aujourd’hui, une entière fidélité à son Institut, une position en tous points ferme et lucide, l’abbé Célier nous fait entrer, sinon dans l’Espérance que nous avons tous de par notre Foi, du moins dans l’espoir. Et si l’on pense que la crise doit durer encore très longtemps, ce qui après tout est fort possible, hélas, c’est raison de plus pour former les hommes dans cet optimisme vital qui voit le bout du tunnel. C’était bien l’optique continuelle de Mgr Lefebvre et un grand merci à vous, cher monsieur l’abbé, de nous y avoir replongé si brusquement, si rondement, si joyeusement. A lire absolument. » Abbé Laguérie – 29 mars 2007[16]

Et l’abbé Aulagnier emboîte le pas à l’abbé Laguérie le 12 mai 2007. Quel enthousiasme pour l’abbé Celier à l’IBP !

Mgr Fellay va donc rapidement se retrouver face à un leader médiatique, l'abbé Celier, qui aura tenté d’obtenir des appuis de son propre entourage (les deux lieutenants de Mgr Fellay), et qui sera célébré tant par les médias extérieurs à la FSSPX, que par les ténors de l'IBP déjà ralliés à la Rome apostate de l’abbé Ratzinger.

VI – Une politique d’inversion de la part de l’abbé Celier : un faux message d’unanimité au ralliement

L’inversion des rôles : l’évêque cantonné au prieuré de Lausanne au format MP3 et l’abbé qui mène une action nationale tous azimuts en France, le cœur de la FSSPX

Pendant que Mgr Fellay donne une conférence obscure à Lausanne, et qui est très peu relayée, l'abbé Celier est publié chez un grand éditeur, dépose ses ouvrages à la FNAC et à la Procure, et entreprend un tour de France des prieurés de la FSSPX.

Le poids médiatique relatif de chacune de ces deux interventions est donc disproportionné : il est en effet largement à l'avantage de l'abbé Celier.

D'un côté nous voyons une conférence confinée à l’extérieur de la France, disponible uniquement pour ceux qui vont sur Internet, et qui peuvent lire un format MP3. Et de l'autre côté une véritable action médiatique avec un livre, un grand éditeur, des conférences partout en France, des passages à la radio.

Les rôles sont inversés.

Et si nous parlons de ’conférence obscure à Lausanne’, c’est bien parce que nous avions déjà montré comment le réseau des infiltrés modernistes a censuré le véritable message[17] de Mgr Fellay, son «Non Possumus » à Paris en début janvier 2007, lors de la clôture du congrès de Si si No no.

Ce qui se passe actuellement, le doublon Fellay-Lausanne/Celier-France participe de la même logique de censure et de ‘containment’ comme disent les anglos-saxons.

Le Supérieur est pris en otage et son message confiné ou étouffé, pendant qu’un représentant du réseau à toute latitude d’action pour jouer sur toute la gamme des communications possibles.

Nous constatons que déjà lorsqu’il vient à Paris, Mgr Fellay ne parvient plus à faire relayer son message et que son « Non possumus » se trouve censuré.

Alors à Lausanne ! Il ne risque pas de se faire entendre…

L’invraisemblable situation du subalterne qui se prend pour le PDG et du PDG qui se fait tout petit : l’abbé qui veut se faire plus important que l’évêque

Déjà il eût été extraordinaire que l'abbé Celier aille faire une conférence isolée dans un prieuré tel que celui de Lausanne sur le sujet des relations avec Rome, sujet qui, rappelons-le encore une fois,  n'est déjà pas de son ressort puisque réservé au supérieur.

Mais de voir que ce soit le supérieur qui se retrouve dans cette position, du simple abbé de base, et que ce soit ce même abbé de base, qui s'octroie une action médiatique nationale digne du supérieur puisque cumulant tous les vecteurs de la communication (livres, grand éditeur, radio, site Internet, conférences, et sur tout le territoire) est absolument ahurissant.

Que l’abbé Celier tente désormais d’obtenir l’appui des deux assistants du supérieur pour appuyer une telle opération qui inverse l'ordre naturel du fonctionnement d'une institution normalement constituée, est stupéfiant. On comprend que l’abbé Pfluger, premier assistant, ait préféré en quelque sorte déconnecter la FSSPX du livre de l’abbé Celier en lui écrivant qu’il s’agit d’une « œuvre très personnelle ».

Imagine-t-on, en effet, le PDG de l'entreprise où le directeur d'une administration se contentant d'aller expliquer sa politique d'entreprise et sa stratégie vis-à-vis des concurrents dans un site isolé à l'étranger, en dehors du territoire où l'essentiel se joue, et de voir un collaborateur subalterne sorti du rang, entreprendre de publier un ouvrage, de s'exprimer sur Internet, de parler à la radio, et de sillonner l'ensemble des sites de l'entreprise ou de l’administration pour donner des conférences au personnel, imagine-t-on un seul instant pareille situation ? Dans le domaine civil ou politique une telle situation ne se rencontre pas. Et elle susciterait immédiatement une réaction des employés, des cadres, des partenaires sociaux ou des administrés. Il faut vraiment venir à la FSSPX en 2007 pour découvrir de telles aberrations.

C’est en France que tout se joue et c’est en France qu’a lieu tout ce tapage médiatique

Rappelons que c’est en France que se joue l’avenir du combat de l’Oeuvre de Mgr Lefebvre pour la survie du sacerdoce sacramentellement valide, qui est le véritable enjeu de l’existence et de la survie de la FSSPX. Nous constatons que les personnages qui appuient l’abbé Celier dans la coulisse tentent une telle opération médiatique en France afin de préparer les esprits des fidèles à un ralliement. Pour l’instant un évêque, nous l’avons vu, a fait savoir qu’il ne soutenait pas cette opération, « vue fantaisiste du futur » dixit Mgr Tissier de Mallerais. Le premier assistant de Mgr Fellay a également pris la précaution de ne pas mouiller l’institution en parlant de l’ouvrage de l’abbé Celier, d’« œuvre très personnelle ».

L’abbé Celier affirme que « La Fraternité saint Pie X est prête dans l’heure à tout accord », il parle d’ « unanimite » et l’abbé Aulagnier  relaie en disant que « tous ses membres le veulent » (sic) !

L’abbé Aulagnier s’enthousiasme que, selon l’abbé Celier, « tous les membres de la FSSPX veulent l’accord avec Rome » :

« La Fraternité Saint-Pie X veut un accord. Tous ses membres le veulent.

La première affirmation qu’il faut noter c’est que Monsieur l’abbé Celier souhaite de tout son cœur,  la conclusion de cet accord. Cette idée est partagée par tous les membres de la Fraternité Saint Pie X. Il  le dit et le répète. Il faut en prendre note.

Voici quelques affirmations très nettes.

Olivier Pichon lui pose la question : « Vous ne pouvez tout de même pas nier que la Fraternité saint Pie X est divisée sur cette question des accords, et qu’un clan très hostile fait campagne en interne contre tout rapprochement. Il y a donc un risque d’éclatement ? »

Monsieur l’abbé Celier lui répond clairement : « …Non, la volonté de la Fraternité  Saint-Pie X, de façon unanime, est d’aboutir un jour, et le plus tôt qu’il sera possible, à un régularisation canonique fondée sur la profession entière de la foi : tout simplement parce que cela fait partie de notre volonté d’être pleinement reliés à l’Eglise catholique » (p. 206)

Il le répète à la page 212 de son livre.

Olivier Pichon lui demande cette fois s’il n’y aurait pas une réelle pusillanimité dans la Fraternité qui empêcherait la conclusion de tout accord.

 Monsieur l’abbé Celier lui répond nettement ; « ….La Fraternité saint Pie X est prête dans l’heure à tout accord, à tout arrangement qui garantira la foi pour l’Eglise et pour elle-même ».

Monsieur l’abbé le confesse de nouveau, d’une manière indirecte, à la page 247 de son livre lorsqu dit qu’il souhaite une normalisation  de la situation canonique de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X dans l’Eglise.  Il écrit : « Si nous ne sommes pas aujourd’hui dans la régularité canonique, nous ne demandons pas mieux que de retrouver demain cette pleine légalité. Pourvu évidemment que nous puissions rester fidèles à la tradition, selon que nous en avons une obligation de foi ».

Je crois qu’il est difficile d’être plus clair. » Abbé Aulagnier, Item n°129, 12 mai 2007

Un combat de l’ombre d’un petit reseau actif au sein de la FSSPX mais masqué aux fidèles

A travers ces différents faits, qui, d’une manière générale sont masqués pour ceux qui n'ont pas les bonnes clés d'interprétation, et qui restent particulièrement dissimulés aux fidèles, se joue un combat de l'ombre. C’est celui qui fait rentrer en jeu, d'une part l'abbé Celier et le petit réseau des infiltrés modernistes qui le soutient, et d'autre part l'immense majorité des abbés de la FSSPX.

Ce combat de l'ombre met en évidence un petit noyau moderniste qui grâce au contrôle des médias, parvient à manoeuvrer pour prendre en otage, par le contrôle des médias, la masse des abbés qui doivent subir ces actions délétères pour ne pas prendre le risque d'être dénoncés comme s'opposant à leur propre supérieur ou à l’un de leur confrère.

Cette manoeuvre est désormais rodée au sein de la FSSPX. C'est ainsi qu’au fil des mois, progressivement, le message et le combat de Mgr Lefebvre sont petits à petit enterrés et trahis, et qu’augmente la mainmise de Rome et de ses agents internes sur la FSSPX en vue d'un ralliement final qui permettra à la Rome des antichrists de prendre le contrôle juridique de la Fraternité. Il est a noté du reste et à juste titre que l'abbé Aulagnier souligne bien que dans la bouche de l'abbé Celier, le terme accord signifie uniquement régularisation canonique.

« Je ferai remarquer que Monsieur l’abbé Celier utilise peu le mot « accord ». Il lui préfère manifestement l’expression « régularisation canonique ». Lorsqu’il parle d’accord, il ajoute « accord canonique ». Il a raison. » Abbé Aulagnier, Item n°129, 12 mai 2007

Que personne ne s’y trompe: tout cela signifie prise de contrôle juridique des biens et des personnes de la FSSPX par l'abbé apostat Ratzinger.

VII – Quel prochain poste pour l’abbé Celier ? A suivre…

Le contrôle du « soft-power » : le contrôle des médias, objectif constant de l’abbé Celier

Que deviendra l’abbé Celier après son départ de la Direction de Fideliter et des éditions Clovis ?

L’abbé Celier n’a pas la prétention de devenir Supérieur du District de France, ce poste ne l’intéresse nullement. Son objectif est plus vaste et plus ambitieux, il veut peser de façon déterminante sur le ralliement de la FSSPX à Rome. Il abandonne volontiers à l’abbé de Cacqueray la gestion stressante du quotidien, des problèmes administratifs, des soucis dans les prieurés… L’abbé Celier est visiblement poussé par de « hautes protections »  qui savent que la vraie bataille se joue dans les médias.

Nous voyons chaque jour se confirmer le rôle toujours croissant des médias dans les comportements de nos contemporains. Par conséquent abandonner aujourd’hui les médias, ce soft-power (‘pouvoir doux’ en anglais), aux mains des autres en prétendant ne s’occuper que ‘du salut des âmes’ et du ministère, c’est ignorer qu’il n’y aura plus de ministère à terme et plus d’âmes à qui donner les sacrements, si entre-temps la bataille des idées est perdue et que les institutions qui dispensent encore des sacrements valides ont sombré.

Yves Chiron, annonce déjà dès le 28 janvier la suite de la carrière de l’abbé Celier à la tête médiatique de la FSSPX :

« L’abbé Grégoire Celier, qui dirige encore pour quelques mois la principale revue de la FSSPX (Fideliter) et sa maison d’éditions (Clovis), intervient de plus en plus souvent au nom de la Fraternité Saint-Pie X pour expliquer les positions de la Fraternité fondées Mgr Lefebvre. Ses interventions laissent présager du rôle qui sera le sien, à l’avenir, dans la politique de communication de la FSSPX. » Alethiea n°104 – 28 janvier 2007[18]

C’est donc un homme de l’extérieur qui vient, 6 mois avant le départ de l’abbé Celier, nous livrer la suite de sa carrière. C’est inconcevable.


Qui dirige la FSSPX ? Visiblement, ce n’est pas le Chapitre général qu’a voulu Mgr Lefebvre.

Ce qu’il faut comprendre en relisant la publication de l’articulet-pamphlet de l’abbé Celier sur les sacres à la lumière de cette campagne médiatique qui connaît l’échec

Dans le cadre de cette campagne médiatique, nous comprenons mieux la parution de l'article de l'abbé Celier, dans Fideliter, où il prétend démontrer la validité des sacres conciliaires. Cet article sans argumentation sérieuse, faisant fi de toutes les réfutations et répétant les sophismes désormais totalement réfutés de la pseudo démonstration des réformateurs liturgistes modernistes antichrists de 1968, doit donc s’entendre comme une manoeuvre d'occultation d’un sujet dont la discussion a gagné désormais toute la FSSPX. Le site[19] désormais mondialement connu de Rore Sanctifica publie des études et révéle les documents qui ont réfuté toutes les objections à l’invalidité levées jusqu’ici.

Et cette campagne médiatique de l’abbé Celier et son articulet-pamphlet sur les sacres visent aussi à détourner du véritable combat de la Tradition catholique : celui de la sauvegarde de la transmission du Sacerdoce sacramentellement valide.

Après la réfutation complète de son articulet-pamphlet sur les sacres par l’abbé Cekada suivie en début mai 2007 de celle du CIRS, et maintenant la mise à l’écart de son livre par un évêque ainsi que la prise de distance du premier assistant accompagné de l’échec de ses conférences sur le terrain des prieurés, l’abbé Celier paraît désormais engagé dans une spirale descendante

Nous ne manquerons pas de vous informer sur ce sujet. L’affaire est donc à suivre…

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

Annexe du B.O. (Bulletin Officiel) de la Fraternité Saint-Pie X - Janvier 2004 - N° 179

Quelques précisions sur «La paille et le sycomore»

Le livre de Paul Sernine, La paille et le sycomore (éditions Servir), constitue une analyse critique de la pensée et des textes de plusieurs auteurs, principalement d'Étienne Couvert.

Paul Sernine étudie ce qu'il appelle «la thèse propre d'Étienne Couvert» et qu'il résume par la phrase du même Couvert répétée très souvent : «En toute erreur, il y a une clé, et c'est la gnose». Paul Sernine fait toutefois remarquer que ce n'est pas le mot «gnose» qui importe, mais cette théorie d'un concept unifiant toutes les erreurs sans exception (cf. pp. 63, 67, 71, etc.)[20].

Paul Sernine rappelle que réfuter la «thèse propre» d'Étienne Couvert n'entraîne aucune conséquence pour des thèses différentes. En particulier, l'affirmation qu'un courant idéologique (de type gnostique, manichéen, cabalistique ou autre) pourrait[21] resurgir régulièrement à travers l'Histoire n'est pas rejetée par Paul Sernine, dans la mesure où cette position ne coïncide pas avec la «thèse propre» d'Étienne Couvert[22].

Paul Sernine rappelle l'existence de la gnose historique et condamne celle-ci (cf. pp. 19, 35, 61, 62, 63, 81, 175). Il ne nie aucunement la résurgence à notre époque de pensées de type gnostique (cf. «Avertissement de l'éditeur»). Il condamne explicitement, en particulier, les thèses de Guénon (pp. 2 , 8, 30, 49, 148, 190) et de Borella[23] (pp. 162-163). Il l'a d'ailleurs clairement rappelé dans Pacte de novembre 2003 : «La gnose est un phénomène historiquement daté, aux alentour des IIIè et IVè siècles de notre ère la gnose des Basilide, des Valentin et des Marcion. Celle-ci bien entendu, j'en accepte l'existence et, avec l'Église, en condamne les doctrines. On peut égale ment prendre le mot "gnose" en un sens large, comme désignant toutes les formes de "salut par la connaissance". Je condamne aussi une telle notion de "salut par la connaissance", dans la mesure où un tel salut serait opposé au salut par la foi surnaturelle».

Certains contradicteurs, citant des phrases de sa plume, ont toutefois prétendu démontrer que Paul Sernine niait toute existence de la gnose[24]. Mais, soit incompréhension, soit malignité, ils ont supprimé les guillemets qui, tout au long de l'ouvrage, accompagnent le mot «gnose», conformément à cet «Avertissement» de Paul Sernine : «Au long de cet ouvrage, nous utiliserons le mot "gnose" entre guillemets. Il ne s'agit nullement de la gnose historiquement déterminée, celle des IIIè et IVè siècles de notre ère, la gnose des Basilide, des Valentin et des Marcion. Le mot "gnose" entre guillemets désigne dans cet ouvrage, de façon spécifique, le concept élaboré par les Cahiers Barruel et par Monsieur Couvert, concept qui fait l'objet du présent débat».

Tel est donc l'objet de ce livre : examiner critiquement la «thèse propre» d'Étienne Couvert, qui affirme que la «gnose» (selon l'acception spécifique qu'il donne à ce mot) est la forme immuable de toutes les erreurs à travers l'Histoire[25].

Cette théorie d’Etienne Couvert concernant le statut de l'erreur à travers l'Histoire n'appartient pas au corpus des dogmes révélés, ni des vérités immédiatement connexes à la foi. Il n'existe à ce jour sur ce point, à proprement parler, aucun enseignement magistériel contraignant.

De ce fait, le sujet de ce livre appartient au domaine de l'opinion librement discutable entre catholiques.

L'argumentation du livre est sérieuse et solidement construite, avec des références nombreuses et de qualité. Méritent une particulière attention l'argument du silence du Magistère, les textes des papes sur Dante et l'examen des méthodes intellectuelles d'Étienne Couvert.

La démonstration, si elle est sévère à l'égard des personnes critiquées, ne recourt à aucun argument moralement indéfendable (mensonge, calomnie, injure, etc.). Au contraire, Paul Sernine rend hommage à de nombreuses reprises à la foi, à la droiture d'intention et au zèle de ses contradicteurs[26] (cf. pp. 25, 31, 69, 175, 176, 190, 191, 212).

L'auteur ne fait appel, ni explicitement, ni implicitement, à des erreurs doctrinales ou à des théories hétérodoxes, et n'encourage aucune attitude ou mentalité étrangère à la foi catholique.

Si ces caractéristiques ne rendent pas la thèse de ce livre infailliblement vraie, elles la rendent en revanche défendable et, susceptible d'être exposée au public[27].

Cependant, quelques-uns invoquent, l'autorité de Mgr Lefebvre en faveur d'Étienne Couvert et au détriment de Paul Sernine. Ce recours à notre Fondateur ne paraît guère probant.

On ne connaît pas, en effet, de texte public (écrit ou oral) de Mgr Lefebvre évoquant cette question. Il n'a d'ailleurs existé aucun contact direct entre Mgr Lefebvre et Étienne Couvert, ce qui n'a rien d'étonnant, ce dernier n'étant pas à proprement parler un fidèle de la Tradition (il a tenu l'orgue, de longues années, à une messe mi-chèvre mi-choux d'une paroisse lyonnaise).

Les défenseurs d'Étienne Couvert n'ont pu produire sur ce sujet que deux lettres privées : l'une, à Jean Vaquié, vrai fidèle de la Fraternité et vieux combattant de la Tradition (Paul Sernine lui rend d'ailleurs hommage pour cela pp. 25-26), dans laquelle Mgr Lefebvre félicite de façon générale cet auteur pour un écrit qu'il lui a envoyé, écrit qui, au demeurant, ne relève pas exactement de la «thèse propre» d'Étienne Couvert ; l'autre, à Max Barret, qui parle d'un prêtre de la Fraternité profondément marqué par ses contacts (avant le séminaire) avec le professeur Borella, prêtre qui a d'ailleurs fini par nous quitter.

Dans les faits, Mgr Lefebvre n'a pas soutenu la «thèse propre» d'Étienne Couvert. Son attitude a plutôt été celle d'une réserve, sans approbation ni censure, en raison du caractère d'opinion libre du sujet. C'est d'ailleurs ce que reconnaît Étienne Couvert, qui reproche à notre Fondateur de n'avoir fait «ni dans ses discours ni dans ses écrits cette mise en garde qu'il aurait dû faire contre la Gnose», parce que, de l'avis d'Étienne Couvert, il n'aurait «pas bien saisi l'importance de la chose» (Lecture et Tradition, avril 2001, p. 15).

Ces points étant précisés, il est donc permis de soutenir, avec des arguments sérieux et modérés, la thèse d'Etienne Couvert[28]. Il est également permis de soutenir la thèse de Paul Sernine. Il est enfin permis de soutenir une thèse différente des deux précédentes voire de n'en soutenir aucun. Tout cela relève de l'opinion libre[29].

Paul Sernine lui-même appelant à un débat d'idées, il est également loisible à chacun de lui envoyer ses réflexions et critiques[30], à l'adresse de l'éditeur (éditions Servir, 15 rue d'Estrées, 75007 Paris).

Qu'on applique en cette affaire la parole du pape Benoît XV dans Ad beatissimi : «A l'égard de questions où, sans détriment de la foi[31] ni de la discipline, on peut discuter le pour et le contre, parce que le Saint-Siège n'en a encore rien décidé[32], il n'est interdit à personne d'émettre son opinion et de la défendre ; mais que dans ces discussions on s'abstienne de tout excès de langage qui pourrait offenser gravement la charité[33] ; que chacun soutienne son avis librement, mais qu'il le fasse avec modération[34], et ne croie pas pouvoir décerner aux tenants d'une opinion contraire, rien que pour ce motif, le reproche de foi suspecte ou de manquement à la discipline».

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[1]Benoît XVI et les traditionalistes’, Editions Entre-Lacs, 2007

[2] Nous conservons la preuve de cette déclaration qui nous est parvenue.

[3] http://la.revue.item.free.fr/regard_monde120507.htm

[4] Le n°60 du Sel de la terre publie un article remarquable de Geoffroy Daubuis sur « La Nouvelle Droite, ses pompes et ses oeuvres » : d’Europe Action (1963) à la Nouvelle Revue d’Histoire (2002). Un dossier très épais de 45 pages ou le GRECE et ses ramifications ainsi que ses soubassements idéologiques sont passés au crible.

Les notes (2004) sont d’un commentateur, profondément scandalisé et affligé, par les écrits des abbés Célier et de Tanouarn, sentiments partagés par nombre d’amis du camp de la Vérité.

[5] Si ce conseil était suivi par un de Tanouarn, pourtant proche de Surennes, on pourrait y croire.

[6] La doctrine catholique ?… sauf sur certains points.

[7] Même quand ils écrivent des erreurs ?

[8] Même quand le Supérieur, couvre des erreurs ???

[9] Cet argument est toujours le même ! « Régler des comptes ». Alors qu’il n’y a que défense de la Vérité.

[10] Il est sûr que la crédibilité de la FSSPX en prend un coup, chaque fois qu’un abbé de Tanoüarn écrit !

[11] http://www.virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm

[12] http://www.laportelatine.org/communication/presse/2007/celierpresse/celierpresse.php

[13] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-05-05-B-00-Livre_Abbe_Celier_par_un_lecteur.pdf et http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-05-08-B-00-SLB_sur_livre_abbe_Celier.pdf

[14] http://qien.free.fr/2007/200705/20070518_afp.htm

[15] Une publication du Motu Proprio à la Pentecôte 2007 apparaîtrait comme une attaque surprise, au moment où le plus grand contingent de ralliés d’une part et de fidèles de la FSSPX d’autre part seraient réunis et leurs pèlerinage couverts par les grands médias français. Dans le même temps, la Direction de la FSSPX tend à laisser croire que le Motu Proprio n’est pas pour tout de suite, mais cela ne serait qu’une ruse d’endormissement de l’abbé Ratzinger. L’attaque surprise a toujours été très prisée militairement par les allemands. Ratzinger auraient-ils hérité de ce goût de la stratégie militaire ?

[16] http://blog.institutdubonpasteur.org/spip.php?article60

[17] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-01-17-A-00-Mgr_Fellay_censure_par_infiltres_5.pdf

[18] http://www.aletheia.free.fr/-/2007/aletheia104.htm

[19] http://www.rore-sanctifica.org

Les notes (2004) sont d’un commentateur, profondément scandalisé et affligé, par les écrits des abbés Célier et de Tanouarn, sentiments partagés par nombre d’amis du camp de la Vérité.

[20] Voir la réponse du Sel dela Terre n° 47.

[21] «Pourrait» ? Quelle clairvoyance ! quel courage ! « pourrait» !

N’a-t-il pas lu le sermon de Mgr Tisssier aux ordinations 2003 ? N’a-t-il pas lu la préface de Mgr de Galaretta au livre de l’abbé Meinvielle, De la cabale au Progressisme ? A-t-il lu les auteurs qu’il cite ? Deschamps, Jouin, dom Benoît, etc. «Pourrait» On se moque de qui ?

[22] Mais c’est justement ce que démontre Etienne Couvert et les théologiens les plus compétents sur ces sujets : «régulièrement ressurgi à travers l’histoire ce courant gnostique, manichéen, cabalistique».

[23] Sa réfutation contre Guénon et Borella est très insuffisante. Voir Vaquié.

[24] Ils n’ont pas dit cela. Ils ont dit que l’abbé Célier errait sur un sujet important. Et comme toujours on s’en prend à celui qui dénonce l’erreur et non à celui qui l’enseigne ! Nihil novi sub sole !

[25] Répétons que ce n’est pas ce que dit Couvert. Cf. Sel de la Terre n° 47. Le débat inventé par l’abbé Celier (pourquoi le B.O. ne parle que de Paul Sernine et cache toujours qu’il s’agit de l’abbé Celier ?) ne correspond pas du tout à ce que dit Couvert.

[26] Après les avoir ridiculisés.

[27] Mais est-ce vraiment le moment ? Même si c’était vrai ? Alors qu’en plus c’est faux.

[28] Quand on lit : «Ces points étant précisés, il est donc permis de soutenir, avec des arguments sérieux et modérés, la thèse d'Etienne Couvert», les bras vous en tombent !!! On crache sur Etienne Couvert depuis trois mois pour arriver à conclure : «Ces points étant précisés, il est donc permis de soutenir, avec des arguments sérieux et modérés, la thèse d'Etienne Couvert».

Et l’on rajoute : «Il est également permis de soutenir la thèse de Paul Sernine. Il est enfin permis de soutenir une thèse différente des deux précédentes voire de n'en soutenir aucun. Tout cela relève de l'opinion libre».

Non vraiment comment prendre au sérieux de telles affirmations !

Vite qu’ils retournent tous passer un an à méditer sur le principe de non-contradiction.

Avec une telle philosophie on ne peut douter d’une catastrophe finale.

[29] Certainement pas quand on voit les dégâts auprès des jeunes élèves mal formés par la philosophie enseignée par l’abbé Célier (cf. Dieu mortel ) qui ont apostasié en grand nombre.

[30] Si l’abbé de Cacqueray découvre que l’abbé Celier appelle à un débat d’idées, qu’il se renseigne. Ce débat a été ouvert il y a 9 ans. Toutes les réfutations ont été faites. Malheureusement nous n’avons pas affaire à des gens honnêtes. Ils ne répondent à aucune réfutation et mensonges.

L’abbé de Tanoüarn répétait encore mi-janvier 2004 à Nantes que jamais Couvert ne définissait la gnose. Il n’a qu’à lire le premier chapitre de son premier livre où cette définition est très bien expliquée. Mais, comble du culot de cet abbé, il a avoué devant tous, à la fin de sa conférence (où j’étais) n’avoir jamais lu un seul livre de Couvert ! Et c’est cet abbé que le supérieur veut défendre !

[31] Ce n’est pas du tout le cas ici. L’abbé de Cacqueray ne connaît pas ce problème qui est très grave pour la Foi.

[32] Faux. Voir le Sel de la Terre.

[33] Cet argument sur la charité est pour nous les anciens très révélateur. Chaque fois que l’on a voulu nous faire prendre des vessies pour des lanternes, chaque fois on nous a asséné l’argument de la charité.

Il ne s’agit pas de charité mais de vérité, sur un problème très grave.

[34] Où voit-il de la modération dans les écrits des abbés de Tanoüarn et Celier ? De qui se moque-t-on ?