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(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

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samedi 4 août 2007

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Le Card. Ratzinger instigateur
de la pseudo-« restauration » dans l’Église conciliaire

Publication d’un argumentaire de l’abbé Tam, exclu de la FSSPX par Mgr Fellay en 2002, au moment où s’amorçaient les premières discussions afin de détruire l’œuvre de Mgr Lefebvre en signant le ralliement à la Rome des « antichrists » (expression de Mgr Lefebvre).

L’abbé Tam a effectué un travail scientifique[1] sur les publications de l’Osservatore Romano, et a annoncé il y a plus de dix ans, la manœuvre de tromperie du Motu Proprio[2].

Il a DEMONTRE que le but de Ratzinger est bien de détruire l’œuvre de Mgr Lefebvre par une stratégie de pseudo-« restauration » préméditée.

« L’intention de démonter le “cas Lefebvre” est ou­vertement déclarée. (Entretien sur la foi, J. Ratzinger, chap. 2 : «une recette contre l’anachronisme»; et 30 Giorni, octobre 1988 : «L’opération récupération conti­nue».) Mais «malgré l’agressive “opération récupéra­tion” bien conduite et mise à l’œuvre par les autorités vaticanes, l’armée traditinaliste de Mgr Lefebvre est loin d’être vaincue et de battre en retraite, comme beau­coup le croient aujourd’hui» (Il Sabato, 8 juillet 1981). » Extrait du travail de l’abbé Tam

Nous regrettons simplement que l’abbé Tam n’ait pas été au bout de ses conclusions en reconnaissant que l’Eglise conciliaire ne peut être l’Eglise catholique, mais qu’elle en constitue la contrefaçon diabolique annoncée par l’Apocalypse en son chapitre XIII sous le nom de « Bête de la terre ».

C’est le piège de l’article 1 du Motu Proprio : paraître accorder le rite de Saint Pie V, mais en réalité abroger la bulle de Saint Pie V Quo Primum et le mettre en « liberté surveillée » tout en exigeant d’accepter avant tout le nouveau rite de 1969 de Montini-Bugnini\-DomBotte et le concile Vatican II.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

La Pseudo-« restauration »[3]

I.                   Pourquoi les gens croient-ils que le Card. Ratzinger est un conservateur ?

Parce que la Révolution dans l’Église est un processus et, comme tel, il connaît différentes stratégies, par exemple deux pas en avant et un en arrière. Pour comprendre, il faut savoir que les ennemis de l’É­glise, après avoir introduit les principes maçonniques de liberté, égalité, fraternité, dans la société temporelle, les ont introduits dans la société ecclésiastique avec le Concile Vatican II. La gestion du pa­pe Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger se caractérise justement par un pas en arrière, mais seulement dans certains domaines, par rapport à l’époque de Paul VI.

II.                                 Pourquoi cette métamorphose ?

Parce que après une révolution doctrinale et culturelle comme le Concile, il y a des réactions qu’il faut désamorcer, endormir ou ré­cupérer. Ceux qui dirigent le monde et le changement de la doctrine catholique le savaient d’avance, car la même chose a eu lieu après la Révolution libérale dite française avec la soi-disant “Restauration”.

Celui qui se contente de l’image médiatique des actuels hommes d’É­glise et n’étudie pas la doctrine du cardinal Ratzinger et du Pape tombe dans le piège. « Vous avez des yeux et vous ne voyez pas ?» (Mc 8, 18).

Pour se créer une image officielle de conservateur, le Card. Ratzinger :

1) attaque seulement les modernistes exagérés, par exemple il condamne la théologie de la libération, certains théologiens trop hérétiques, l’anarchie liturgique, etc.;

2) il se fait attaquer par les progressistes, «pour se faire une vir­ginité» et pour se faire admirer par la droite, les conservateurs et ceux qui ont réagi au Concile Vatican II;

3) sur quelques thèmes spécifiques, il affirme qu’il faut revenir à la “tradition”, par exemple pour la litur­gie. Depuis quinze ans, sans discontinuité, il annonce qu’il faudra tourner les autels… que oui, que non, qu’il faudra revenir au latin, etc.

III. La stratégie de la Pseudo-« restauration »

Cependant, observez bien la doctrine du cardinal :

a) il affirme toujours la liberté religieuse, la collégia­lité, l’œcuménisme, mais il veut éviter les “fuites en avant”, les exagérations qui créent trop de réactions.

Seule la Gauche a bien compris sa méthode de sub­version : «Révolution oui, mais unitaire et contrôlée» (Adista, 19.12.198, Il Manifesto, 10.12.1985; Rinascita, 14.12.1985, etc.)

b) Cependant, celui qui ne se contente pas de l’image médiatique, découvre comment le cardinal réussit à condamner le Magistère Romain traditionnel. La méthode consiste à attaquer les progressistes comme exagérés et le Magistère traditionnel comme anachronique, en créant ainsi la ligne doctrinale intermédiaire : voilà Ratzinger !

IV.             Les résultats de la méthode du Card. Ratzinger

Se présentant comme un conservateur, il réussit à changer impu­nément la doctrine catholique plus facilement que les progressistes dé­clarés; mieux encore, entraînant derrière lui les catholiques conser­vateurs avec des larmes de gratitude pleins leurs yeux.

Voilà ce qu’il a obtenu, en suivant sa méthode, en moins d’un an :

1)  préparer (cf. lettre du Card. Ratzinger du 11.6.1981) et faire si­gner par le Pape l’accord avec les Luthériens, soumettant les catholiques à la doctrine protestante de la Justification par la Foi, du 31.10.1999;

2)   déclarer que l’Église universelle ne s’identifie pas avec l’Église catholique romaine, O.R., 4.3.2000;

3)      affirmer qu’il y a une église plus grande que l’Église catholique romaine; O.R. 8.10.2000 : «Donc les Pères conciliaires voulaient di­re que l’être de l’Église, en tant que tel, est une entité plus grande que l’Église Catholique Romaine…»

4)      faire préparer par sa congrégation le texte de la Repentance sur la doctrine des papes précédents, O.R., Doc, 8.3.2000.

V. Le cardinal lui-même affirme qu’une pseudo-« restauration » est en train de s’accomplir.

Il se peut que nous soyons à la veille d’une opération de grande en­vergure, pas moins importante que Vatican II. Le Card. Ratzinger dit : «En ce sens, on peut dire que la première phase après Vatican II est terminée…» (Entretien sur la foi, p. 36).

Le Card. Ratzinger le déclare officiellement et avec autorité dans la célèbre interview à la revue Jesus (Nov. 1984) publiée avec la note :

«Texte approuvé par S.E. le Card. Ratzinger le 1 octobre»; un des sous-titres dit même : «Restauration ? Oui, si cela signifie un nouvel équi­libre… si par restauration on entend retourner en arrière, alors au­cune restauration n’est possible . Mais si par “restauration” on entend la recherche d’un nouvel équilibre, après les exagérations d’une ouverture au monde sans discriminations, après les interprétations trop positives d’un monde agnostique et athée, alors oui, cette “restauration”est sou­haitable, elle est du reste déjà à l’œuvre… …Oui, le problème des années soixante était d’acquérir les valeurs mieux exprimées de deux siècles de culture libérale [li­berté, égalité, fraternité]. Ce sont en fait des valeurs qui, même si elles sont nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place – épurées et corrigées – dans sa vision du mon­de. C’est ce qui a été fait…»

VI. L’objet de la pseudo-« restauration »

L’intention de démonter le “cas Lefebvre” est ou­vertement déclarée. (Entretien sur la foi, J. Ratzinger, chap. 2 : «une recette contre l’anachronisme»; et 30 Giorni, octobre 1988 : «L’opération récupération conti­nue».) Mais «malgré l’agressive “opération récupéra­tion” bien conduite et mise à l’œuvre par les autorités vaticanes, l’armée traditinaliste de Mgr Lefebvre est loin d’être vaincue et de battre en retraite, comme beau­coup le croient aujourd’hui» (Il Sabato, 8 juillet 1981).

Le Card. Ratzinger veut mettre un coin entre ceux qui veulent seu­lement la liturgie traditionnelle et ceux qui veulent aussi la Royauté Sociale de N.S.J.C. Voici ce qu’il veut essayer de faire. Préparons-nous !

Lorsque la pseudo-« restauration » sera mûre et sortira revêtue de tout son charme – avec l’aide de forces extérieures à l’Église – alors nous aurons l’occasion d’entendre répéter les éternels refrains des traîtres : «Acceptons, il vaut mieux céder un peu que tout perdre, il ne faut pas combattre pour ne pas être vaincu, il faut sauver ce qui peut l’être, etc.» Ce n’est plus la logique de la foi, c’est du sentimentalisme. S.E. Mgr Marcel Lefebvre, dans la rencontre qu’il eut avec le Card. Ratzinger le 14.7.1987, dit : «Éminence… vous avez essayé de me dé­montrer que N.S. Jésus-Christ ne peut et ne doit pas régner dans la société… nous, dans nos séminaires… nous préparons le Règne de N.S.J.C.… Nous sommes pour la christianisation; nous ne pouvons pas nous comprendre.»

Le Pape Benoît XVI, O.R. 21.4.2005 : «Le Concile tel une “bousso­le”… Je tiens à affirmer avec force ma ferme intention de poursuivre dans l'engagement d'actuation du Concile Vatican II… Ce qui est le plus urgent c'est la “purification de la mémoire”, je suis disposé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour promouvoir la cause fondamentale de l'œcuménisme.»

Le Pape Benoît XVI, O.R. 25.4.2005 : «A vous, frères du peuple hébreux… nous vous sommes attachés par un grand patrimoine spirituel commun qui plonge ses racines dans la promesse irrévocable de Dieu.»

Le Pape Benoît XVI aux délégués des autres Églises et Communautés ecclésiales, O.R. 26.4.2005: «Ut unum sint… Je ressent fortement le besoin d'affirmer de nouveau l'engagement irréversible, pris par le Concile Vatican II… le chemin vers la pleine communion…»

Le Card. Ratzinger, O.R. 27.6.1990 : «(Instructio)…il y a des décisions qui peuvent avoir besoin de rectifications ultérieures… on peut penser aux déclarations des Papes… sur la liberté religieuse… aux décisions anti-modernistes… aux décisions de la Commission Biblique…»

Le Card. Ratzinger, O.R. 13.5.95 : «…les dogmes mariaux ne peuvent absolument pas dériver des textes du Nouveau Testament.»

Le Card. Ratzinger O.R. 8.10.2000 : «Donc les Pères conciliaires voulaient dire que l’être de l’Église, en tant que tel, est une entité plus grande que l’É­glise Catholique Romaine…»

Le Card. Ratzinger O.R. 4.3.2000 «Le Concile prend ses distances… d’avec Pie XII».

Le Card. Ratzinger, O.R. 23.3.1995 : «La doctrine de la justification… ne divise plus les catholiques et les luthériens comme dans le passé» [Alors avant oui ! Merci Cardinal].

Le Card. Ratzinger, O.R. 2.12.1996 : «…le Primat… distinguer ce qui est nécessaire, et auquel on ne peut renoncer, de ce qui est accidentel et non es­sentiel à la vérité de foi.»

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[1] http://www.marcel-lefebvre-tam.com/index_fra.htm

[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-16-B-00-Tam_n01.pdf et suivants

[3] Documentation sur la Révolution dans l’Eglise, n°5, année 2005 - Abbé Tam