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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

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mercredi 29 août 2007

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Mgr Fellay demande à Ratzinger le biritualisme

Ce biritualisme est énoncé dans l’article 1 du Motu Proprio que Mgr Fellay a jugé « positif ». Les menées politiciennes de l’abbé Celier pour imposer le ralliement. Le mythe est ainsi entretenu du « bon Ratzinger » alors qu’il est le faussaire de Fatima, et l’ennemi irréductible de Mgr Lefebvre et du Sacerdoce et des sacrements catholiques valides que l’archevêque a sauvés.

Commentaires par un fidèle de la FSSPX

Après une présentation de la position de la FSSPX qui peut paraître ferme en disant que « dans les circonstances actuelles, la Fraternité Saint-Pie X n’envisage pas de signer un accord à court terme avec Rome » (assurance illusoire adressée à ceux de la FSSPX qui sont encore réticents au dialogue avec Rome…), l’abbé Célier reconnaît dans son récent livre Benoît XVI et les Traditionalistes, « qu’aux yeux de la FSSPX il serait possible dès aujourd’hui d’avancer dans ces discussions avec Rome » car « la situation peut brutalement et rapidement changer en sa faveur, ce qui motiverait alors la signature d’un tel accord ».

Et comment cette situation pourrait-elle « brutalement et soudainement changer » ?

L’abbé Célier ne le dit pas franchement mais le laisse entendre. Ce changement soudain pourrait être la publication du Motu proprio sur la Messe qui sera présenté comme un acte de courage et de bravoure de « Notre-Très-Saint-Père-le-Pape-Benoît XVI » qui a osé passer outre les oukases des « méchants évêques diocésains » !!

C’est ce que laissait entrevoir déjà Mgr Fellay en septembre 2000 dans un entretien accordé à la revue 30 Giorni :

« Nous ne nous attendons pas à ce que le Vatican fasse un grand mea culpa, et dise quelque chose du genre : ‘Nous avons promulgué une fausse messe’. Nous ne voulons pas que l’autorité de l’Eglise soit encore affaiblie. Elle ne l’a que trop été déjà : maintenant, cela suffit. Mais Rome pourrait donner dans les faits le signal d’un clair changement de direction. Un acte très clair serait de donner à tous les prêtres du monde la possibilité, seulement la possibilité, de dire la messe tridentine. (…) Il ne serait pas besoin de dire que des erreurs ont été commises avec la nouvelle messe. Il serait suffisant d’accorder aux prêtres qui le désirent la possibilité de célébrer la messe selon le rite qu’ils préfèrent ».

Ainsi, Mgr Fellay, en posant ce préalable, demande en fait le biritualisme !!

Le 27 septembre 2006, à la Mutualité, Mr l’abbé de Cacqueray répondait par une métaphore sur ce sujet à une question quelque peu impertinente de l’abbé Lorans, patron du G.R.E.C. :

« Vous avez parlé des préalables, ça fait figure un petit peu de manoeuvre dilatoire ; disons le franchement, la lenteur helvétique de notre supérieur général, aggravée par 12 ans de réélection, à laquelle vous avez contribué semble-t-il, je vous enverrai des cartes postales d’Indonésie dès demain, ou du Mexique, ça fait donc manoeuvre dilatoire et comme un peu une forme de surenchère, qu’est-ce que vous aller inventer d’autre, après, alors c’est la levée des excommunications, c’est la messe pour tous, partout, est-ce que ça n’est pas une façon de mettre toujours la barre un tout petit peu trop haut et au fond vous manquez un peu de réalisme » (abbé Lorans).

« Permettez moi de prendre une image, qui n’est pas de moi, pour expliquer comment la Fraternité, me semble-t-il, répond à cette question-la. Prenez l’image de ces bateaux absolument immenses qui sillonnent l’océan, de ces grands transatlantiques, de ces grands pétroliers qui peuvent avoir des centaines de mètres de long, et imaginons que le capitaine de l’un de ces très longs bateaux se soit trompé dans ses azimuts, et ait pris par exemple la direction plein Nord alors qu’il devait prendre la direction plein Sud. Imaginons cette possibilité… et que le capitaine du bateau, un moment donné, s’aperçoive de l’erreur qu’il est en train de commettre et se dise, eh bien donc, je dois rectifier, et qu’il donne le coup de barre qui lui permette de repartir de sa mauvaise direction à sa bonne direction ; eh bien avec la force d’inertie d’immense bateau comme celui-là, ce n’est pas à l’instant même où il aura donné son coup de barre décisif que, il reprendra la bonne direction. Il faudra qu’il passe du Nord, à l’Ouest et ainsi de suite sur 180 degrés, jusqu’au Sud ; donc les choses se feront parfois sur des kilomètres et des kilomètres. Eh bien, il me semble, mais là, je laisserai à Mgr Fellay qui vient bientôt le soin de corriger éventuellement…il me semble que ce qui compte pour nous, c’est finalement que, s’il y a eu une mauvaise direction qui a été prise que, le terme est à la mode, que virtuellement soit reprise la bonne direction, c’est-à dire qu’on ait cette certitude que le capitaine du bateau aura donné le coup de barre qu’il faudra, se sera aperçu de son erreur et aura la ferme volonté de reprendre la bonne direction, alors je dirai, il appartiendra cette fois-ci, avec peut-être cette régularisation canonique qui se sera produite, à la Fraternité, dans le périmètre légal de l’Eglise, d’appuyer cette fois-ci d’une façon différente de tout son poids les efforts du pape pour pouvoir accomplir toute cette réorientation nécessaire » (Abbé de Cacqueray le 27 septembre 2006).

Lors de cette même conférence, l’abbé de Cacqueray affirmait ceci :

« Selon l'évolution d'une situation, selon l'évolution du combat, est-ce que la Fraternité ne doit pas adopter une stratégie qui serait plus conforme à la situation telle qu'elle se trouve aujourd'hui. Ce qui m’emmène à repréciser, peut-être, les phases que la Fraternité envisage dans cette perspective d’accord avec Rome ».

Par cette métaphore, on tente de nous faire accepter le concept de « changement virtuel de direction » de Ratzinger pour rendre le ralliement de la FSSPX (que l’on ne qualifiera pas de tel, mais plutôt de « soutien au pape pour l’aider à engager les réformes nécessaires »…) acceptable aux yeux des fidèles et des prêtres ainsi manipulés. Ceux-ci seront d’ailleurs informés de la teneur des tractations avec Rome qu’à la fin. L’abbé Célier, homme de l’ombre, insiste sur le caractère nécessairement occulte de ces négociations :

« Si c’était Mgr Fellay qui faisait ce livre, j’espère qu’il ne dirait pas ce qu’il va faire, n’est-ce pas, parce que précisément une discussion de ce type-là ne marche que si elle se fait, pendant un certain temps de façon secrète. Il est évident qu’une telle négociation ne peut pas se faire au départ publiquement » (abbé Célier sur Radio courtoisie le 28 février 2007).

Plus tard, dans cette émission, l’abbé Célier confirme la « stratégie » de ses supérieurs :

« Je pense qu’une bonne partie de la résolution de la crise se fera par un dépassement, par un coup de barre dans le bon sens et surtout ne reviendra pas sur le passé (…). Temporiser n’est pas forcément une mauvaise politique ».

« Stratégie », « politique », autant de mots qui nous prouvent que nous ne sommes plus dans le domaine du surnaturel mais plutôt de la basse politique et des purs calculs humains !

LES AGENTS DE RATZINGER S’ACTIVENT

A l’approche de la publication du Motu Proprio, nous assistons à la multiplication des actes et des paroles chez les dirigeants de la FSSPX destinés à conditionner les esprits des prêtres et des fidèles afin d’éviter chez eux une quelconque réaction lorsque viendra le moment de soutenir publiquement Ratzinger.

Là, réside la différence de « stratégie » entre les « mutins » et les « légitimistes ». Les premiers recherchant le « coup médiatique » sans se soucier des « dégâts » alors que les seconds, effectivement mus par le même objectif que les premiers sans vraiment l’avouer franchement (réintégration dans l’Eglise), veulent éviter, en accord avec Rome, de provoquer une réaction trop forte au sein de la FSSPX ce qui réduirait à néant leurs démarches mais surtout anéantirait la volonté de Ratzinger de détruire tous les vecteurs de la grâce.

Comment, en effet, expliquer l’incohérence de la FSSPX qui s’est dite d’un côté, prête à accepter l’idée d’une « réforme de la réforme » (réunion des deux rites de la Messe) souhaitée par Ratzinger, c'est-à-dire la disparition à court terme de la Messe de Saint Pie V (cf. article de l’abbé de la Rocque dans La lettre à nos frères prêtres de septembre 2005), avec, d’un autre côté, sa démarche d’apprendre la Messe de Saint Pie V aux « prêtres » conciliaires. Si, d’un premier abord ces deux objectifs peuvent paraître contradictoires, il n’est pas difficile d’en deviner le lien logique. Il s’agit, en fait, dans un premier temps, de faire accepter l’idée d’un « retour » de la Messe tridentine dans l’église conciliaire. Ratzinger ne peut pas, en effet, prétendre organiser sa « réforme de la réforme » (réunion des deux rites en un seul dont le but occulte est de détruire définitivement la seule et véritable Messe !!) tant que la Messe de Saint Pie V n’a pas retrouvé officiellement et en apparence son « droit de cité » dans la l’église conciliaire. D’où l’intérêt pour lui de publier un Motu Proprio dans ce sens. La FSSPX, quant à elle, est chargée de préparer le terrain en organisant une diffusion plus large de l’ancienne Messe dans l’église conciliaire (qui n’est pas, rappelons-le, l’Eglise catholique et dont les « prêtres » ont été invalidement ordonnés !). Ainsi, Ratzinger pourra ensuite, dans un deuxième temps, invoquer les dissensions entre les deux rites et mettre en œuvre sa « réforme de la réforme » prétextant de la nécessité de retrouver la « paix liturgique » !

LA FRATERNITE EST PRETE DEJA A FAIRE DES CONCESSIONS : L’AVEU DE L’ABBE CELIER  !!

« Effectivement, il y a une situation générale qui, sur un certain nombre de points évolue et une réflexion à l’intérieur de la Fraternité qui essaie de s’adapter à cette situation (…). Le siège apostolique peut très bien redonner cette faveur à la Tradition par toute autre forme (…). Nous ne disons pas que ces deux préalables soient absolument obligatoires si sous une autre forme par exemple le siège apostolique manifestait que l’amour de la Tradition, de l’Eglise est remis en vigueur (…) ».

« Concernant les ‘débats doctrinaux’, je dis explicitement qu’à l’heure d’aujourd’hui c’est la formule qu’a donné Mgr Fellay mais qu’il est ouvert à ce que ça se passe de façon diverse (…). Je dis dans le livre, explicitement, je rappelle quand même que nous envisageons de faire un accord canonique même si tous les problèmes ne sont pas résolus pourvu qu’un coup de barre soit donné » (Abbé Célier sur Radio courtoisie le 28 février 2007).

FERMEZ LE BAN !

Signé par un fidèle de la FSSPX

Photocopiez et diffusez

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