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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf


Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 12 juillet 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Rejet de l’ultimatum de Rome par la FSSPX :

Le sermon historique de Mgr de Galarreta à Ecône

  

Photo de Mgr de Galarreta censuré par : La Porte Latine.org

Au seuil de l’ « année paulinienne » de Benoît XVI-Ratzinger et ses collaborateurs,

Mgr de Galarreta leur oppose les écrits de Saint Paul et assène :  «  des hérétiques » !

Texte intégral, commenté et illustré du sermon de Mgr de Galarreta le 27 juin 2008 à Ecône

Dans le contexte de tension médiatique qui est celui du sermon du 27 juin, cette déclaration de l’évêque espagnol a une portée comparable à celle de la conférence de Mgr Tissier de Mallerais le 11 novembre 2007 à Paris au sujet du « super moderniste » Ratzinger.

Il est certain que le texte de ce sermon a été discuté et revu par Mgr Fellay et le conseil élargi qui se sont réunis la veille à Ecône, car ce sermon capital donne une réponse publique de la FSSPX devant les médias, face à la mise sous pression qu’a provoqué Rome.

Au seuil de la prétendue « année paulinienne », aucun observateur n’a relevé que Mgr de Galarreta s’appuie sur les écrits de Saint Paul pour faire le procès de Benoît XVI-Ratzinger et pour opposer un rejet intégral aux quatre premières conditions, tout spécialement la troisième, de l’ultimatum adressé par le Vatican à Mgr Fellay.

Ce sermon de Mgr de Galarreta, expression de la voix de Mgr Fellay entouré de son conseil élargi, est devenu, par ces circonstances et son NON, un sermon historique. Il fera date dans l’histoire des rapports de la FSSPX avec la Rome moderniste, la fausse église conciliaire.

Une prochaine Étude sur l’appui des infiltrÉs À la fausse doctrine anglicane de la faillibilitÉ de l’Église au sein de la FSSPX

Dans le sermon de Mgr de Galaretta nous retrouvons les fausses conceptions ecclésiologiques de la FSSPX (infaillibilité, etc) et la reconnaissance d’un « pape » chez un homme qui évidemment ne peut l’être, n’étant ni évêque, ni catholique et ni légitimement élu (en particulier : seuls quatre évêques sacramentellement valides figuraient dans la liste des 115 votants du pseudo-« Conclave » qui l’a élu en avril 2005 – cf. Rore Sanctifica, Tome I sur www.rore-sanctifica. présentant la liste détaillées et commentée de la liste des votants).

Ces erreurs, sur lesquels les lecteurs trouveront des documents les réfutant sur notre site VM, étaient partagées en son temps par Mgr Lefebvre.

Néanmoins, cela n’a pas empêché l’archevêque de sacrer en 1988 les quatre évêques de la Fraternité et de rejeter les accords avec Rome, sauvant ainsi le Sacerdoce catholique sacramentellement valide et pérennisant ainsi sa transmission.

Mgr de Galaretta s’inscrit dans la même ligne de fermeté face à Rome que son consécrateur Mgr Lefebvre.

Nous allons revenir sur cette fausse doctrine anglicane de la faillibilité de l’Eglise dont les origines et la manière dont elle a été développée et imposée dans la FSSPX n’ont, à ce jour, été étudiées et décryptées par aucun observateur.

Le chanoine Berthod Était partisan d’une mise À l’Écart de Mgr Lefebvre dans un prieurÉ

Nous pouvons déjà dire que dans les mois qui précédèrent la rupture du Père Guérard des Lauriers avec Mgr Lefebvre, le chanoine Berthod, vecteur de cette fausse doctrine de la faillibilité, et directeur du séminaire d’Ecône, appuyait, à l’été 1977, une révolte des professeurs (abbé Gottlieb) qui préconisaient « l’expulsion des éléments intransigeants et même la mise à l’écart de Mgr Lefebvre dans un prieuré » ( ! sic).[1]

Mgr Lefebvre intervint et plusieurs professeurs, ainsi que le chanoine Berthod, furent mis à la porte de la FSSPX.

Le funeste chanoine Berthod parti, les taupes infiltrées reprirent son enseignement et continuèrent à diffuser cette fausse doctrine anglicane de la faillibilité de l’Eglise au sein de la FSSPX.

La rÉponse du conseil de la FSSPX À Rome, par la voix de Mgr de Galarreta, a ÉtÉ un non clair

Non seulement Mgr de Galarreta traite de « voie de mort » le chemin d’un accord tel que proposé par Rome, rejetant par là l’ultimatum. Mais plus encore, et de façon pratique, il contrevient aux conditions de l’ultimatum en critiquant directement Benoît XVI-Ratzinger sur la question de la fausse doctrine de la liberté religieuse, il parle même d’ « hérétiques », et plus généralement il fait le procès de la nouvelle religion de Vatican II mise face aux écrits de l’apôtre saint Paul qui la condamne. Voilà sa réponse à Rome :

« Cette voie est une voie morte ; pour nous, c’est la voie de la mort. Il n’est donc pas question de la suivre. »

Depuis ce sermon historique qui représente une débâcle de la diplomatie vaticane, Rome essaie de sauver la face en essayant de faire croire que la réponse écrite de la FSSPX serait positive. Selon ce que nous savons, Mgr Fellay, dans sa réponse écrite, a opposé à Rome la réponse de Mgr Lefebvre il y a 30 ans.

Cet artifice de Rome paraît bien dérisoire. Rome ne veut pas de la doctrine catholique mais a tenté de pièger la FSSPX dans un ultimatum, et ce faisant a dévoilé l’aspect purement machiavélique du « processus des deux préalables », et son mépris de la doctrine catholique.

Dans notre présentation du sermon historique de Mgr de Galarreta, nous avons inséré des extraits des deux autres évêques de la FSSPX (Mgr Fellay et Mgr Tissier de Mallerais) qui montrent qu’aujourd’hui les trois évêques se rejoignent dans le rejet des conditions de l’ultimatum.

Nous n’avons pas repris les extraits de l’évêque à la Rose, Mgr Williamson, bien qu’ils aillent dans le même sens pour la conclusion, car cet ex-anglican est un infiltré, un agent romain caché et ses prises de position ne valent que ce que valent ses prises de positions calculées pour donner le change. Qui plus est, les propos de l’ex-anglican tiennent très peu d’un véritable évêque catholique et plus de ceux d’un ancien élève des sections littéraires de Cambridge. Il n’est plus crédible.

Ce texte de Mgr de Galarreta énonce la doctrine catholique authentique en ce qui concerne le Sacerdoce, et par là manifeste son refus des hérésies conciliaires de Benoît XVI-Ratzinger. Mais, par manque de logique ou d’audace dans les conclusions qui en découlent, il est obéré par cette fausse ecclésiologie qui persiste à ne pas reconnaître que des hérétiques ne peuvent aucunement faire partie de l’Eglise catholique et encore moins la diriger, et qu’une même hiérarchie ne peut être celle d’une « nouvelle religion » sans perdre sa qualité de hiérarchie catholique. En bref, il appartient aux successeurs de Mgr Lefebvre de tirer les conclusions qu’il n’avait pas souhaité tirer publiquement avant sa mort, pour déclarer que cette église conciliaire n’est pas l’Eglise catholique mais en constitue la prédatrice, annoncée par l’apôtre Saint-Jean dans l’Apocalypse en la désignant sous le terme de « Bête de la terre » qui fait adorer la « Bête de la mer », c’est-à-dire le mondialisme.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria                                                                                              © 2008 virgo-maria.org


Mgr Alfonso de Galarreta

Photo de Mgr de Galarreta censuré par : La Porte Latine.org

Sermon d'ordination du 27 juin 2008 à Ecône[2]

Table des matières

1.      La pensée de l’Eglise dans Saint Paul et dans la Tradition. 5

2.      Partie I : « Le prêtre par son Sacerdoce est ordonné au Saint-Sacrifice de la Messe » - 5

2.1.       Saint Paul enseigne que le prêtre « doit offrir … des sacrifices pour les péchés ». 5

2.2.       Le prêtre réalise sa fonction sacrificielle d’une triple façon. 6

2.2.1.        Le prêtre doit « faire de la sainte messe le centre, le cœur, de sa vie sacerdotale ». 6

2.2.2.        Le prêtre doit accomplir sa tâche de médiateur par la prière. 6

2.2.3.        Le prêtre doit imiter Notre Seigneur prêtre « dans son souci du salut des âmes ». 8

3.      Partie II : Le prêtre est ordonné à la prédication de la Vérité dans son intégralité et sa pureté. 9

3.1.       « c’est une tâche essentielle du prêtre que de prêcher la Vérité ». 9

3.2.       La « prédication, intégrale et pure, doit être nécessairement celle de la Tradition. 9

3.3.       « Le critère de la Foi catholique et de la prédication du prêtre, c’est la Tradition. La conformité avec la Tradition de l’Église catholique ». 11

3.4.       « On doit donc dénoncer les erreurs, les hérésies, mais aussi les fauteurs d’erreurs et d’hérésies. ». 12

4.      Partie III : Le prêtre est ordonné au règne de Notre Seigneur dans les personnes et les institutions. 13

4.1.       Le seul fondement pour bâtir est Notre Seigneur Jésus-Christ, il n’est pas « humaniste » comme aujourd’hui 13

4.2.       « Nous sommes pour la confessionnalité d’Etat ». 14

4.3.       Ceux qui nient la royauté sociale de NSJC sont des ‘hérétiques’ 15

5.      « Nous revendiquons les sacres… pour la survie du Sacerdoce catholique ». 16

5.1.       Une ‘radicale opposition’ de Benoît XVI-Ratzinger par rapport à la doctrine de Saint Paul 16

5.2.       Benoît XVI-Ratzinger aux Etats-Unis : « des principes libéraux modernistes » diamétralement opposés à Notre Seigneur Jésus-Christ 16

5.3.       Rome est devenue une « chaire d’erreur ». 17

5.4.       « Nous revendiquons ces sacres ». Mgr Lefebvre a été le « principal sauveur de la Tradition ». 18

6.      L’ « ultimatum » ? « C’est une voie morte ; pour nous c’est la voie de la mort. Il n’est donc pas question de la suivre ». 19

6.1.       « Il y a une volonté » de Rome « de nous effrayer ». 19

6.2.       « Nous ne pouvons pas nous embaucher dans une entreprise de démolition ». 19

7.      Notre Seigneur a vaincu les autorités ecclésiastiques de l’époque : les Pharisiens et les Saduccéens. 20

7.1.       Le Christ-Roi est « maître de l’Histoire et de l’Eglise ». 20

7.2.       « La victoire finale viendra aussi par l’entremise de l’Immaculée ». 21


Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
Ainsi soit-il

Excellences,
Chers Confrères,
Chers Ordinands,
Mes bien chers Frères,

1.   La pensée de l’Église dans Saint Paul et dans la Tradition

Lorsque l’on considère quelle est la pensée de la sainte Église sur le sacerdoce, que ce soit dans les saintes Écritures, spécialement dans saint Paul, ou dans la Tradition, pensée qui est comme condensée dans le Pontifical Romain, on constate combien il est vrai que Mgr Lefebvre, notre saint fondateur, a été le serviteur fidelis et prudens, fidèle et prudent ; et l’on pourrait bien ajouter : fort, vaillant, lui qui n’a fait autre chose que de nous transmettre avec fidélité ce qu’il avait reçu de la sainte Église, c’est-à-dire le vrai sacerdoce catholique.

 Et cela est vrai à tel point que, pour nous, il suffit de vivre ce qu’il nous a transmis, vivre ce que nous avons reçu, et plus précisément, vivre ce que nous sommes. La sainteté sacerdotale, c’est tout simplement de vivre ce que nous sommes.

« Mgr Lefebvre … n’a fait autre chose que nous transmettre avec fidélité, ce qu’il avait reçu de la Sainte Église, c’est-à-dire le vrai Sacerdoce catholique »

Je voudrais donc vous parler de cet enseignement que nous avons reçu, de ce sacerdoce, non pas évidemment d’une façon exhaustive, mais dans ses éléments essentiels, dans ce qui me semble être ses éléments essentiels.

2.   Partie I : « Le prêtre par son Sacerdoce est ordonné au Saint-Sacrifice de la Messe » -

Et tout d’abord, le prêtre par son sacerdoce est ordonné au sacrifice, au Saint-Sacrifice de la Messe. Le prêtre est avant tout l’homme du culte de Dieu, l’homme consacré et établi afin de rendre au vrai seul Dieu le vrai culte. Il est établi aussi comme médiateur, intermédiaire entre Dieu et les hommes, tout spécialement pour offrir des prières et des sacrifices. Il est surtout et essentiellement l’homme du Saint-Sacrifice. Il n’y a pas de sacerdoce, il n’y a pas de prêtre sans le Saint-Sacrifice de la Messe.

2.1.             Saint Paul enseigne que le prêtre « doit offrir … des sacrifices pour les péchés »

L’apôtre saint Paul dans l’Epître aux Hébreux le dit d’une façon très claire :

« Car tout Pontife pris d’entre les hommes est établi pour les hommes en ce qui regarde le culte de Dieu, afin qu’il offre des dons et des sacrifices, dona et sacrificia, pour les péchés.» (Hebr, 5, 1-3).

Et après avoir montré que le prêtre doit compatir aux pécheurs, c’est-à-dire qu’il doit avoir des sentiments de compassion et de miséricorde vis-à-vis des pécheurs, car lui-même est revêtu de faiblesse, l’apôtre insiste :

« C’est pour cela qu’il doit offrir pour lui-même ainsi que pour le peuple des sacrifices pour les péchés ».

Il me semble que nous réalisons cela d’une triple façon.

2.2.             Le prêtre réalise sa fonction sacrificielle d’une triple façon

2.2.1.               Le prêtre doit « faire de la sainte messe le centre, le cœur, de sa vie sacerdotale »

Cela signifie tout d’abord que nous devons faire de la sainte messe le centre, le cœur de notre vie spirituelle, de notre vie sacerdotale, de notre vie tout court. Et que c’est de la messe, de la sainte messe, et de la célébration de la sainte messe que nous devons puiser, tirer toutes les grâces de sanctification personnelle et de sanctification des fidèles. C’est-à-dire aussi que le principal moyen d’apostolat pour nous, prêtres, c’est la sainte messe. C’est bien cela que nous a transmis Mgr Lefebvre.

2.2.2.               Le prêtre doit accomplir sa tâche de médiateur par la prière

Ensuite, il faut que nous accomplissions cette tâche de médiateur par la prière. Il y a une médiation du prêtre, par la prière, aussi bien publique que privée. Bien sûr, par la liturgie, cela est clair, mais aussi par la vie de prière personnelle, privée. Le prêtre est ordonné à une médiation entre Dieu et les hommes. Autrement dit, c’est une prière de demande, d’intercession, de médiation, de réparation, d’expiation, surtout de propitiation.

Notre Seigneur lui-même a dit aux apôtres, dans l’Évangile selon saint Jean :

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean, 15,16).

Et Notre Seigneur ajoute :

« … afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donne ».

Donc il y a bien un office d’intermédiaire par la prière. Puissant office que cette fonction du prêtre, semblable à celle de Moïse, par exemple dans l’Ancien Testament, quand il a obtenu le pardon du peuple, par sa prière, ou quand il a obtenu la victoire dans la bataille, dans la mesure où il a prié pour le peuple.

Un pouvoir semblable à celui d’Élie, d’ouvrir ou de fermer le ciel, les grâces du ciel.

C’est Notre Seigneur lui-même qui nous a donné l’exemple. Mgr Lefebvre parlait de Notre Seigneur comme du « grand priant ». Il est le modèle de prière sacerdotale par excellence. Et la prière sacerdotale par excellence, c’est la sainte messe, encore. C’est donc bien l’exemple que nous avons reçu de Notre Seigneur, la médiation afin de rendre Dieu propice, pas seulement pour l’Église, pour les chrétiens, pour le Corps mystique, mais pour le monde. Comme le signale saint Jean Chrysostome, nous sommes constitués afin de prier pour tout le monde.

C’est donc la sainte messe et le sacrifice de la messe qui doit être comme le modèle et l’âme de la prière sacerdotale. Et nous réalisons ce premier aspect essentiel en nous conformant à Notre-Seigneur Jésus-Christ prêtre et victime. Il y a là une identification qui est requise, une conformité croissante dans notre vie sacerdotale. Imitamini quod tractatis- c’est le Pontifical Romain qui le dit - : « imitez ce que vous traitez ».

Imitez donc Notre Seigneur dans la sainte messe. Or Notre Seigneur dans la sainte messe est le prêtre. Il est l’oblation. Il est le sacrifice. Il est la victime. Donc il y a une double imitation.

2.2.3.               Le prêtre doit imiter Notre Seigneur prêtre « dans son souci du salut des âmes »

Nous devons chercher à ressembler chaque jour davantage à Notre Seigneur prêtre, dans sa sainteté, dans la recherche qu’Il a tout le temps de la gloire de Dieu : tout est ordonné à la gloire du Père. Il nous faut l’imiter dans son souci du salut des âmes, et dans sa miséricorde. Sainteté, gloire de Dieu et miséricorde. Mais nous devons aussi nous conformer à Notre Seigneur, victime, oblation, sacrifice. Or le sacrifice implique toujours une destruction, en particulier dans l’holocauste. Il y a forcément une destruction, une mort, mystiquement parlant, surtout à la messe.

Mgr Tissier de Mallerais a démontré que la conception catholique du Sacrifice de la Croix est dénaturée et niée par Ratzinger

« Et donc Joseph Ratzinger est obligé par l’absolu même de sa négation, il doit poser la contradictoire quand même. Il y a toute une série de textes de la Sainte Ecriture qui affirment malgré tout que la croix est un sacrifice expiatoire. (…)

Synthèse de Joseph Ratzinger : Sur la croix, Jésus s’est substitué à nous, c’est vrai. Non pas pour acquitter une dette, ou même payer une peine, mais pour aimer pour nous. Donc Jésus sur la croix se substitue à nous, pour aimer pour nous. La croix c’est : Jésus a aimé pour nous. Pour nous qui ne pouvions plus aimer (on ne sait pas pourquoi, nous étions loin de Dieu, nous ne pouvions plus aimer). Sur la croix, Jésus a aimé pour nous.

Et donc ainsi la thèse se reconquiert enrichie de l’anti-thèse. C’est bien la dialectique de Hegel. La vérité doit progresser dans l’Histoire par une thèse qui par son affirmation engendre sa contradictoire et cette contradictoire vient finalement enrichir la thèse dans une synthèse. Donc la synthèse, voyez, il y a une substitution de Jésus Christ, à notre place, sur la croix, simplement pour aimer pour lui. Et vous voyez très bien que dans cette philosophie de Hegel, appliquée à la Foi, la thèse et l’anti-thèse, toutes les deux, bien que contradictoires, sont vraies et font toutes les deux partie de la Vérité.

Donc la négation du départ, Jésus n’a pas offert un sacrifice expiatoire et puis deuxièmement, il y a quand même toute une série de textes qui disent que la passion est un sacrifice expiatoire, ça concorde, ça va quand même ensemble, la synthèse, Jésus nous remplace, Il aime pour nous. Il se substitue pour aimer pour nous. Ce qui n’est pas faux, Jésus a une charité infinie, mais ce n’est pas tout, Jésus a payé durement la peine de nos péchés, donc l’hérésie consiste dans la négation. L’affirmation est juste : Jésus a aimé pour nous, mais ça ne suffit pas, l’hérésie consiste dans la négation de la peine subie par Jésus volontairement pour nous sur la croix. » Mgr Tissier, 11 novembre 2007

C’est surtout dans l’exemple de la messe que nous devons puiser cet esprit qui est le vrai esprit sacerdotal. Et - pour traduire cela en mots simples - c’est là qu’il faut accepter les souffrances joyeusement et volontiers, les adversités, les difficultés, les incompréhensions, les misères…, la liste des malheurs de l’homme est très longue. Et c’est bien cela qu’il faut assumer, nous devons accepter avec résignation de souffrir la Croix. On ne peut pas éviter de ressentir la Croix comme une croix, sinon ce n’est plus une croix, mais il s’agit de l’unir à celle de Notre Seigneur, de la vivre en Lui, pour tous les biens dont nous avons besoin, pour les pécheurs et pour la sainte Eglise.

Je pense que c’est là le sommet de la vie sacerdotale, c’en est la fleur, ou le fruit, plutôt.

3.    Partie II : Le prêtre est ordonné à la prédication de la Vérité dans son intégralité et sa pureté

Le deuxième élément essentiel au sacerdoce est la prédication de la Vérité. Notre-Seigneur Jésus-Christ est la vérité même.

« Je suis la Vérité » (Jean, 14,6).

3.1.             « c’est une tâche essentielle du prêtre que de prêcher la Vérité »

Et Il est venu en ce monde afin de rendre témoignage de la Vérité. Comme Il le dit devant Thomas. Et la sainte Église catholique est la colonne et le soutien de la Vérité. Il s’ensuit que c’est une tâche essentielle du prêtre que de prêcher la Vérité. Le prêtre doit donc s’y préparer. Il doit être capable ou il doit se rendre capable d’enseigner la Vérité. Et il doit se consacrer à la prédication. Pour saint Paul, être apôtre, c’est essentiellement prêcher, enseigner. C’est être un docteur, un messager, un héraut qui proclame toujours la parole de Dieu - ce sont ses propres mots : la parole de Dieu, la parole de Vérité, les saintes paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les paroles de la Foi, la sainte Doctrine. Et c’est bien l’exemple que nous a donné Notre Seigneur. Sa vie publique est une vie de prédication, d’enseignement, de révélation de la Vérité aux âmes. Et c’est même son commandement :

« Allez et enseignez toutes les nations » (Matt., 28,19).

C’est-à-dire tous les hommes. Et cette prédication doit être fidèle. Ce qui est requis dans l’exercice de ses devoirs, c’est la fidélité. Ce que l’on demande au ministre, c’est qu’il soit fidèle. Un ministre doit être fidèle à son ministère, à ce qu’on lui demande de transmettre. Or être fidèle, cela veut dire d’abord prêcher l’intégralité de la Doctrine, et ensuite enseigner cette doctrine dans toute sa pureté. Donc vous voyez : toute la Foi, rien que la Foi. On ne peut rien ajouter, ni rien retrancher.

Mgr Tissier démontre comment Ratzinger a « retranché » au Sacerdoce catholique en enlevant l’aspect sacrificateur dans le prêtre

« Le sacerdoce aussi est révisé dans son essence par Joseph Ratzinger. Je cite : «Vatican II, par chance, a dépassé le niveau de la polémique qui avait rétrécie la vision du sacerdoce au concile de Trente en y voyant seulement un pur sacrificateur dans le prêtre». Le concile de Trente avait rétréci la vision totale et globale du sacerdoce, Vatican II a élargi les perspectives. Alors je cite (c’est Ratzinger) : «Vatican II a, par chance, dépassé le niveau de la polémique et a tracé un tableau positif complet de la position de l’Eglise sur le sacerdoce où l’on a accueilli également les requêtes de la Réforme qui voyait le prêtre comme l’homme de la parole de Dieu, de la prédication de l’évangile». » Mgr Tissier, 11 novembre 2007

3.2.             La « prédication, intégrale et pure, doit être nécessairement celle de la Tradition

Et cette prédication, intégrale et pure, doit être nécessairement celle de la Tradition.

Mgr de Galarreta, membre de l’Église enseignante, explique le sens théologique de la Tradition, comme règle de la Foi. Nous reproduisons un développement plus détaillé du Père Goupil sur ce sujet :

« Où donc le Magistère vivant, actuel, puise-t-il cette révélation divine qu’il doit nous enseigner ? Comment lui parvient la parole de Dieu qu’il est chargé de nous transmettre ? Autrement dit, quelles sont pour le Magistère lui-même les sources où il trouve la doctrine de la foi ? Nous répondons : ces sources sont la Tradition orale et l’Ecriture. En effet, l’objet de noter foi, c’est la parole de Dieu, la vérité révélée. Or, cette révélation a été faite d’une double manière : oralement et par écrit (…)

Cette divine parole se conserve, perpétuellement vivante, dans la mémoire et le cœur de l’Église. D’âge en âge, elle est transmise à toutes les générations par la prédication apostolique ininterrompue. C’est la Tradition orale, principale source où le Magistère vivant puise la doctrine qu’il annonce sans cesse au monde. Rigoureusement, elle suffit ; sur la Tradition est fondée toute l’économie du salut, telle que le Christ l’a voulue. Détruisez la tradition orale, et toute cette économie s’écroule. Plus ancienne, plus nécessaire que les Ecritures mêmes à la conservation de la doctrine révélée, la Tradition fait entendre sa voix à tous les fidèles, et leur porte le plus sûr écho de la voix même de Dieu. »

La Règle de la Foi – tome I – Le Magistère vivant – La Tradition – Le développement du dogme’, Père Auguste-Alexis Goupil, s.j., 1941  pp 76-77

Il faut prêcher selon l’enseignement de la Tradition, selon la prédication traditionnelle, qui est le critère et la norme de la Foi. Le principal et le premier critère de la Foi.

Mgr Tissier démontre comment Ratzinger élimine la Tradition comme critère et norme de la Foi pour soumettre cette-ci à un « rapport vital avec la Vérité », c’est-à-dire aux philosophies modernes, fondement de l’historicisme

« La foi va être soumise à cette pensée historiste dont Joseph Ratzinger est un héritier. Voilà ce qu’il dit dans son discours du 22 décembre 2005, son discours inaugural de son pontificat, je cite : «La foi exige une nouvelle réflexion sur la Vérité et un nouveau rapport vital avec elle». C’est la même chose : rapport vital, c’est Dilthey. Il continue : «cette interprétation (herméneutique) fut celle de Vatican II, chercher un nouveau rapport vital avec la vérité révélée et cette interprétation vitale doit guider la réception du concile. » Donc le concile a été une interprétation vitale de la foi traditionnelle et il faut continuer à pratiquer maintenant encore, pour recevoir le concile, il faut continuer à faire cette interprétation vitale. Avec quels outils ? Avec les philosophies modernes qui seront, disait Jean XXIII dans son discours d’ouverture du concile Vatican II, qui sont par leurs méthodes d’investigations le grand secours pour exprimer la foi dans sa pureté linéaire (c’est moi qui le dit) et dans un langage adapté à nos contemporains. C’est tout le but de Jean XXIII dans son discours du concile du 11 octobre 1962 que cite Benoît XVI dans sa «quasi» encyclique inaugurale, son discours du 22 décembre 2005. »  Mgr Tissier, 11 novembre 2007

C’est ainsi que saint Paul le donne :

« Nous ne sommes pas comme beaucoup qui frelatent, qui adultèrent la parole de Dieu, mais c’est en toute pureté, comme de la part de Dieu, devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons » (II Cor., 2,17).

Il est justement fier de ne pas adultérer la Foi. Et il dit aussi à Timothée :

« Aie comme modèle les saintes paroles que tu as entendues de moi dans la Foi et la Charité du Christ » (II Tim., 1,13-14),

l’enseignement pur, parfait. Et il ajoute :

« Garde le précieux dépôt de la Foi, par le Saint-Esprit, qui habite en nous ».

3.3.             « Le critère de la Foi catholique et de la prédication du prêtre, c’est la Tradition. La conformité avec la Tradition de l’Église catholique »

Donc le prêtre reçoit le Saint-Esprit, tout spécialement par le sacerdoce, afin de garder cet enseignement, cette Tradition, et afin de l’enseigner, de le prêcher. Ce sont bien là les critères de catholicité. Rappelez-vous les paroles de saint Paul dans l’Épître aux Galates :

« Si quelqu’un, fût-ce moi-même, ou un ange du Ciel… » ;

donc si n’importe qui, que ce soit un prêtre, un évêque, un cardinal ou un pape,

« vous annonce un Évangile différent de celui que nous avons annoncé, que vous avez reçu, qu’il soit anathème » (Gal., 1, 8).

Le critère de la Foi catholique et de la prédication du prêtre, c’est la Tradition. La conformité avec la Tradition de l’Église catholique. Et nous faisons toujours appel à cette vérité. C’est cela qui fait notre force. Nous ne faisons pas un magistère « au-dessus du magistère du pape ». Nous faisons appel au magistère des papes et à l’enseignement constant[3], à la Tradition de l’Église catholique, qui est au-dessus de nous et qui est au-dessus du pape[4].

Ensuite, le prêtre doit aussi prêcher et enseigner avec autorité, avec force - qualité essentielle de la prédication. Cela ne veut pas dire, évidemment, avec violence ni agressivité. Cela veut dire « force », être fort. Saint Thomas dit bien que le prêtre doit prêcher et enseigner avec autorité, parce qu’il est l’instrument, le ministre de Dieu. Donc, il a l’autorité, il est revêtu de l’autorité de Dieu pour cet office. Alors, il doit non seulement enseigner la Doctrine, il doit non seulement exhorter les fidèles, - les exhorter au bien, à la pratique du bien -, mais il doit aussi corriger les fautes et les déviations, que ce soit en dénonçant le mal ou en blâmant les fautifs. Et si c’est une question de Foi, une question doctrinale, il est obligé de faire une réfutation solide.

Saint Paul souligne :

« … capable de convaincre ou confondre les contradicteurs ».

De convaincre ou de faire taire les contradicteurs. Il le dit à Tite :

« Dis ces choses, exhorte et reprends avec toute ton autorité » (Tit., 2, 15).

3.4.             « On doit donc dénoncer les erreurs, les hérésies, mais aussi les fauteurs d’erreurs et d’hérésies. »

Et il lui dit aussi :

« … le prêtre doit être fortement attaché aux paroles authentiques, telles qu’elles ont été enseignées, afin d’être capable d’enseigner la sainte Doctrine et de confondre les contradicteurs de la Foi » (Tit ., 1, 9).

Ce sont les paroles de saint Paul à Tite.

Donc, il est inhérent à cette obligation de prêcher de défendre les fidèles de toute contamination doctrinale. Le prêtre doit lutter contre les erreurs et contre les faux docteurs, contre les hérésies et contre les hérétiques. Car il est le gardien des vérités de Foi, mais il est aussi le gardien du bien des âmes ; et leur premier bien est justement cette Vérité en eux, la Foi catholique. Saint Paul est très formel à ce sujet. Rappelez-vous :

 « Je t’adjure », dit-il à Timothée, « devant Dieu et devant Notre-Seigneur Jésus-Christ : prêche la Parole, insiste à temps et à contretemps ; exhorte, convaincs, reprends, en toute longanimité et doctrine » ( II Tim., 4,1-2).

Bien sûr qu’il faut de la patience vis-à-vis des fidèles ou des fautifs pour les corriger, mais il ne parle pas de cela seulement. Il dit qu’il faut le faire avec patience, parce que c’est difficile, c’est une souffrance, c’est un combat. Il annonce - c’est son testament spirituel - que viendront des temps où les hommes, les catholiques même se détourneront de la vérité et tourneront leurs oreilles vers des fables. C’est là que le prêtre doit être vigilant.

« Endure la souffrance. Remplis ton ministère. Fais œuvre d’évangéliste » (II Tim., 4, 3-5).

C’est bien un devoir que cette défense de la Foi et des âmes. On doit donc dénoncer les erreurs, les hérésies, mais aussi les fauteurs d’erreurs et d’hérésies. Cela suppose évidemment de la force. Dans la mesure où le combat dure, où la crise perdure, c’est surtout notre patience et notre force qui sont mises à l’épreuve. C’est pour cela que saint Paul dit à Timothée :

« Et toi, homme de Dieu, combats le bon combat de la Foi » (I Tim., 6, 11-12).

C’est un bon combat pour l’apôtre des Gentils, ce n’est pas un mauvais combat. Mais il faut se battre, il faut lutter. Et pour cela, il faut que nous soyons forts dans la Foi. Saint Paul nous rappelle à travers Timothée que par l’imposition des mains, nous n’avons pas reçu un esprit de timidité, c’est-à-dire de crainte,

« mais un esprit de force, de charité et de sagesse » (II Tim.,1,7) .

Il dit d’abord « de force ».

4.    Partie III : Le prêtre est ordonné au règne de Notre Seigneur dans les personnes et les institutions

Le troisième élément essentiel, c’est que le sacerdoce est tout entier ordonné à Notre-Seigneur Jésus-Christ, tout ordonné à faire régner Notre Seigneur.

« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus » (I Cor., 3, 11).

4.1.             Le seul fondement pour bâtir est Notre Seigneur Jésus-Christ, il n’est pas « humaniste » comme aujourd’hui

Encore des paroles de saint Paul. Autrement dit, on ne peut pas chercher à bâtir cet édifice mystique qu’est l’Église catholique en dehors du seul fondement qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ. Et celui qui bâtit sur un autre fondement, bâtit un édifice purement humain et, comme nous le voyons aujourd’hui, humaniste. Donc tout d’abord, le prêtre doit fonder tout son sacerdoce, toute sa vie, tout son apostolat, sur Notre-Seigneur Jésus-Christ comme base essentielle.

 Et en même temps, Notre Seigneur doit être la fin de tous ses efforts. Car nous sommes constitués pour

 « omnia instaurare in Christo, tout restaurer dans le Christ » (Eph., 1, 10).

Tout restaurer, tout instaurer, tout réunir - comme dit le grec -, en Notre-Seigneur Jésus-Christ. La fin de l’apostolat, la fin du sacerdoce, la fin de la sainte Église, c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est de tout fonder sur Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est de s’inspirer de Notre Seigneur en tout. Le prêtre ne peut avoir d’autre désir, d’autre volonté que de consacrer sa vie, toute sa vie, tous ses efforts, tout son travail à faire que Notre-Seigneur Jésus-Christ soit tout, en tout et en tous.

Je voudrais le dire comme saint Augustin :

« Notre Seigneur doit être tout, en tout et en tous. »

Mgr Lefebvre apposait également cette conception, identique à celle de Saint Augustin, à son interlocuteur le ‘cardinal’ Ratzinger, le 14 juillet 1987 :

« Alors, je lui ai dit : "Pour nous, le Christ c'est tout ; Notre-Seigneur Jésus-Christ c'est tout, c'est notre vie. L'Église, c'est Notre-Seigneur Jésus-Christ, c'est Son épouse mystique. Le prêtre, c'est un autre Christ ; sa messe, c'est le sacrifice de Jésus-Christ et le triomphe de Jésus-Christ par la croix. Notre séminaire: on y apprend à aimer le Christ, et on est tout tendu vers le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Notre apostolat, c'est le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voilà ce que nous sommes. Et vous, vous faites le contraire. Vous venez de me dire que la société ne doit pas être chrétienne, ne peut pas être chrétienne ; que c'est contre sa nature ! Vous venez de vouloir me prouver que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas et ne doit pas régner dans les sociétés ! Et vous voulez prouver que la conscience humaine est libre vis-à-vis de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! – "Il faut leur laisser la liberté et un espace social autonome", comme vous dites. C'est la déchristianisation. Eh bien nous, nous sommes pour la christianisation".

Voilà. On ne peut pas s'entendre. Et c'est cela, je vous assure, c'est le résumé. On ne peut pas suivre ces gens-là. » Mgr Lefebvre, 4 septembre 1987, Ecône

Mais il faut que ce soit tout Notre Seigneur : sa doctrine, son sacerdoce, sa grâce, son sacrifice, sa royauté, son Eglise, sa très Sainte Mère. Tout Notre Seigneur. Ensuite il faut que ce soit Notre Seigneur pour tous, car il n’y a pas de salut en dehors de Notre Seigneur. Il n’y a pas d’autre nom par lequel nous puissions nous sauver. C’est un don et en même temps une exigence. Notre Seigneur pour tous, pas seulement pour les catholiques ou pour ceux qui pratiquent bien leur culte. Non ! Notre Seigneur pour tous. Ensuite, il faut tout ordonner à Notre Seigneur : tout pour Lui. Saint Paul est clair :

« Tout est à vous, vous êtes au Christ, et le Christ à Dieu » (I Cor., 3, 22-23).

Voilà la volonté de Dieu, du Père : que tout soit ramené à Dieu, à Lui-même par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Et nous, prêtres, nous ne faisons que coopérer à tout ramener à Dieu. C’est pour cela que Mgr Lefebvre résumait souvent notre position par ces mots de saint Paul :

« Opportet Illum regnare, il faut qu’Il règne » (I Cor., 15, 25).

Oui, il faut que Notre Seigneur règne. Et le sacerdoce est une œuvre de christianisation. Nos charges sont entièrement ordonnées à christianiser et à établir le règne de Notre Seigneur dans toute son étendue, aussi bien sur les individus que sur les institutions. Aussi bien l’un que l’autre. Evidemment, in quantum possumus, « dans la mesure où nous le pouvons » aujourd’hui.

4.2.             « Nous sommes pour la confessionnalité d’État »

Mais nous sommes pour cette royauté tant sur les individus que sur les sociétés, et nous travaillons pour cela.

Mgr Tissier démontre comment Ratzinger s’oppose à la conception exposée ci-dessus par saint Paul, en reprenant la liberté religeise depuis deux siècles de culture libérale, ce qui implique le rejet de la christianisation des sociétés et de la confessionalité d’Etat :

« Alors thèse ; le personnalisme d’Emmanuel Mounier, voilà l’outil qui a fait défaut à Lamennais[33] au 19° siècle pour introduire la liberté des cultes dans le christianisme. Lamennais a voulu introduire la liberté des cultes dans la doctrine chrétienne. Il a été condamné par Grégoire XVI en 1850. Lamennais a été condamné ; pourquoi, dit Yves Congar[34], parce qu’il n’a pas su et qu’il n’a pas eu l’outil qu’Emmanuel Mounier a apporté un siècle plus tard : le personnalisme. L’outil lui a manqué pour introduire la liberté des cultes dans le catholicisme. Anti-thèse : il suffit aujourd’hui d’utiliser cet outil pour purifier et corriger cette valeur, la liberté religieuse, cette valeur de deux siècles de culture libérale comme disait Joseph Ratzinger en 1984.

On va faire reposer la liberté religieuse non pas sur la vérité du culte en disant seule la vraie religion a le droit à la liberté, mais on va faire reposer la liberté religieuse sur le solide fondement de la dignité de la personne humaine. Sur la réalité (?) de la personne comme disait Jean-Paul II dans Veritatis Splendor.

Donc, la liberté des cultes ne repose plus sur la vérité du culte, la réalité objective du culte exercé : est-ce une vraie ou une fausse religion, mais elle repose sur la vérité de la personne, c’est-à-dire, sur l’agir libre et responsable de chacun en vertu de ses propres options, comme disait Emmanuel Mounier. Le concile s’est inspiré d’Emmanuel Mounier en disant la dignité de la personne, aujourd’hui sans cesse prise en conscience, actuellement par nos contemporains et chacun revendique l’avantage d’agir en vertu de ses propres options. C’est presque une citation littérale d’Emmanuel Mounier et on en fait la base de la liberté religieuse du droit à la liberté religieuse. » Mgr Tissier, 11 novembre 2007

Nous sommes pour la confessionnalité d’État qui est une conséquence du règne de Jésus-Christ. Nous sommes pour la royauté sociale de Notre Seigneur, et donc pour la confessionnalité d’État.

Mgr Fellay réaffirme également la confessionnalité d’État alors qu’elle est rejetée par Benoît XVI-Ratzinger

« Nous voulons Dieu. Nous Le voulons partout. Nous voulons qu’Il gagne nos âmes. Nous voulons nos âmes pour Lui. Nous voulons nos familles à Dieu. Nous voulons nos sociétés, à Dieu. Nous voulons les États, à Dieu. Et même si aujourd’hui, de manière immédiate, cela n’est pas possible, eh bien ! nous y travaillerons, nous prierons, nous nous  sacrifierons. » Mgr Fellay, 1er juin 2008, Saint Nicolas du Chardonnet, Paris[5]

Ce n’est pas une question simplement politique ; ce n’est pas une question d’opportunité : est-ce possible ou non ? Non, c’est une question de Foi ! « Opportet Illum regnare ».

4.3.             Ceux qui nient la royauté sociale de NSJC sont des ‘hérétiques’

Déjà saint Grégoire le Grand le disait :

Il y a des hérétiques qui nient la divinité de Notre Seigneur, d’autres qui nient l’humanité de Notre Seigneur, et d’autres encore qui nient la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Des hérétiques.

Mgr de Galarreta applique a raison le qualificatif d’« hérétique » à Benoît XVI-Ratzinger, dans la mesure où le chef de l’église conciliaire adhère à la doctrine de la liberté religieuse qui est opposée à la doctrine de l’Église catholique :

« On appliquera de droit le qualificatif d’hérétique dans huit cas bien précis. Est hérétique :

a)           Tout excommunié ;

b)           Tout simoniaque ;

c)           Quiconque s’oppose à l’Église de Rome et ose contester la dignité qu’elle a reçue de Dieu ;

d)           Quiconque commet des erreurs dans l’explication de l’Écriture Sainte ;

e)           Celui qui crée une nouvelle secte ou qui adhère à une secte existante ;

f)           Celui qui n’accepte pas la doctrine romaine en matière de sacrements ;

g)           Quiconque opine autrement que l’Église de Rome sur un ou plusieurs articles de foi ;

h)           Quiconque doute de la foi ; »

 « Le Manuel des inquisiteurs », p77-78, Éditions Albin Miche, 2002, de Frère Nicolau Eymerich, dominicain (Avignon, 1376), avec les commentaires de Francisco Pena, docteur en Droit canon et en droit civil (Rome, 1578), approuvé par les papes, et repris depuis les éditions romaines de 1585 à 1587.

5.   « Nous revendiquons les sacres… pour la survie du Sacerdoce catholique »

5.1.             Une ‘radicale opposition’ de Benoît XVI-Ratzinger par rapport à la doctrine de Saint Paul

Vous voyez, mes bien chers Frères, cette simple description du sacerdoce et de ses éléments essentiels, met en évidence combien Mgr Lefebvre a été fidèle à nous transmettre le vrai sacerdoce catholique. Et cela met aussi en évidence la dérive à laquelle nous assistons de la part des autorités ecclésiastiques.

Car il y a, chez elles, une radicale opposition par rapport à tout ce que je viens de dire. Et cela nous le constatons même aujourd’hui.

5.2.             Benoît XVI-Ratzinger aux États-Unis : « des principes libéraux modernistes » diamétralement opposés à Notre Seigneur Jésus-Christ

Prenez, par exemple, le voyage du Saint-Père aux États-Unis. Il est, pour ainsi dire, typique. C’est un enseignement toujours sous-jacent qui s’applique à des degrés différents, selon les personnes et selon les circonstances.

Nous ne disons pas qu’il ne prêche que l’erreur, qu’il prêche toujours l’erreur. Nous ne disons pas cela.

Mais si l’on dégage les principes sous-jacents, nous trouvons justement cet esprit naturaliste, humaniste, qui n’est pas à proprement parler surnaturel, mais plutôt humain. Une vision humaine, où l’homme est le centre un peu de tout. C’est une prédication qui favorise la liberté de conscience et la liberté religieuse.

Or c’est justement là le contraire de la christianisation qui consiste à tout ramener au Christ. Ici, tout est indépendant, l’homme est autonome, - que ce soit dans sa conscience ou que ce soit dans sa vie sociale.

Mgr Fellay dénonce également le rejet de la confessionnalité d’Etat par Benoît XVI-Ratzinger, lors de son voyage aux États-Unis

« Et maintenant, nous avons un Pape, mes bien chers frères, parfaitement libéral. Lorsqu’il va dans ce pays qui est fondé sur les principes maçonniques, c’est à dire d’une révolution, d’une rébellion contre Dieu. Eh bien il exprime son admiration, sa  fascination devant ce pays qui a décidé de donner la liberté à toutes les religions. Il va même jusqu’à condamner l’état confessionnel ! Et on le dit traditionnel ! Et c’est vrai, c’est vrai. Il est parfaitement libéral, parfaitement partagé. Il y a des bons côtés, des bons côtés que nous saluons, dont nous nous réjouissons, comme ce qu’il fait pour la liturgie traditionnelle.

Quel mystère mes bien chers frères, quel mystère[6] ! » Mgr Fellay, 1er juin 2008, Saint Nicolas du Chardonnet, Paris[7]

Oui, ces autorités romaines font une œuvre de déchristianisation diamétralement opposée à ces règles de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Qu’elles le veuillent ou non. Pourquoi ? Parce qu’elles adhèrent à des principes libéraux modernistes que l’Église a dénoncés depuis deux siècles. Elles n’ont qu’à lire les encycliques des papes précédents.

5.3.             Rome est devenue une « chaire d’erreur »

En outre, on ne prêche plus la Vérité. On est en quête de la Vérité. Le principal moyen d’apostolat, c’est aujourd’hui le dialogue. Qu’est-ce que cela a à voir avec la vocation du prêtre qui doit prêcher, et prêcher la Vérité ? Qui doit enseigner selon la Tradition !

« on ne prêche plus la Vérité »

Photo de Mgr de Galarreta cencuré par : La Porte Latine.org

Nous voyons ainsi comment ce qui est vraiment la chaire de Vérité[8], de Sagesse, devient, dans le meilleur des cas une chaire de confusion, et dans le pire des cas une chaire d’erreur. C’est terrible ! Et c’est à cela que nous assistons !

Le Pape Léon XIII annonçait le renversement de la Chaire de vérité

« Là où le siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la vérité fut établie comme une lumière pour les nations, là ils ont posé le trône d’abomination de leur impiété ; afin que, le pasteur une fois frappé, ils puissent disperser le troupeau. » Pape Léon XIII[9]

Le sacrifice de la messe est diminué, estompé, obscurci au point qu’il devient même un obstacle à la Foi, à la Grâce de Notre Seigneur, et au véritable esprit catholique qui est fondé sur la Croix, sur le Sacrifice de la Croix. C’est terrible ! L’Écriture dit, en parlant des enfants d’Héli :

« Leurs péchés étaient très graves, car ils éloignaient les hommes du sacrifice » (I Rois, 2,17).

Leurs péchés étaient graves, puisqu’ils ont été condamnés par Dieu. Et ils en sont morts.

En tout cas, cela montre l’importance et la nécessité des sacres, il y a 20 ans. Car si nous avons posé cet acte des sacres, c’est justement pour la survie du sacerdoce catholique.

5.4.             « Nous revendiquons ces sacres ». Mgr Lefebvre a été le « principal sauveur de la Tradition »

Donc aujourd’hui, nous revendiquons ces sacres.

Nous revendiquons cet acte, non pas comme s’il était une sorte de rébellion contre l’autorité du pape. Nous ne revendiquons pas cet acte dans son apparente désobéissance, mais en revanche nous le revendiquons dans sa résistance réelle à la démolition du sacerdoce, dans la mesure où nous avons posé cet acte simplement afin de sauvegarder le sacerdoce catholique. Et qui dit sauvegarder le sacerdoce, dit sauvegarder la Foi catholique et l’Eglise catholique.

Voilà pourquoi nous revendiquons aussi la figure de S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre. C’est dans ce contexte que sa figure émerge, avec la taille d’un géant. Car Monseigneur a été, ne l’oublions pas, le principal sauveur de la Tradition[10]. Souvent l’on nous dit : « Vous êtes lefebvristes ». Et nous répondons toujours : « Nous ne sommes pas lefebvristes, nous sommes catholiques ». Mais je souligne quand même que nous sommes des disciples de Mgr Marcel Lefebvre, et nous en sommes très fiers.

Il ne faut pas entrer dans la logique, dans la sémantique des ennemis. Bien sûr, « lefebvristes » est méprisant. Cela veut dire que nous serions catholiques parce que lefebvristes. Eh bien non ! C’est parce que nous sommes catholiques, et que Mgr Marcel Lefebvre était catholique, que nous sommes des disciples de Monseigneur.

A l’inverse, aujourd’hui, les gens croient parce qu’ils obéissent. Ils n’obéissent pas parce qu’ils croient. Pour eux, ce n’est pas d’abord la Foi surnaturelle, c’est d’abord l’obéissance. Vous êtes catholiques si vous obéissez, et non pas si vous croyez. Or l’obéissance est une conséquence de la Foi. Si donc nous avons adhéré à ce sauveur de la Tradition, c’est parce qu’il était vraiment catholique. Mais cela étant précisé, nous revendiquons sa figure.

Nous sommes très heureux d’avoir partagé ce combat, nous serons très heureux encore de continuer ce combat, et de partager les souffrances, les peines, les adversités et même les condamnations dont il a souffert. Nous n’avons pas honte de l’Évangile de Notre Seigneur. Nous n’avons pas honte de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous n’avons pas honte de la Foi catholique de toujours. Nous n’avons pas honte de l’Église catholique de toujours.

Par conséquent, nous ne rougissons pas de Mgr Marcel Lefebvre.

6.   L’ « ultimatum » ? « C’est une voie morte ; pour nous c’est la voie de la mort. Il n’est donc pas question de la suivre »

6.1.             « Il y a une volonté » de Rome « de nous effrayer »

Cela m’amène à vous parler rapidement de la situation actuelle. Vous avez peut-être entendu dire, par ci, par là, que nous avions reçu un ultimatum de la part de Rome, de la part du Cardinal Castrillón. Je pense que c’est trop dire, un « ultimatum ». C’est trop dire.[11]

Il y a évidemment une volonté de nous émouvoir, de nous effrayer en mettant la pression dans le sens d’un accord purement pratique qui a été toujours la proposition de Son Éminence. Évidemment vous connaissez déjà notre pensée.

6.2.             « Nous ne pouvons pas nous embaucher dans une entreprise de démolition »

Cette voie est une voie morte ; pour nous, c’est la voie de la mort. Il n’est donc pas question de la suivre.

Nous ne pouvons pas nous engager à trahir la confession publique de la Foi. Il n’en est pas question. C’est impossible. Et nous ne pouvons pas, dans la mesure où nous voulons garder la Tradition et édifier ce bâtiment mystique qu’est l’Église, nous ne pouvons pas nous embaucher dans une entreprise de démolition. Vous réfléchirez sur tout ce que nous avons déjà dit. C’est impossible.

« Nous ne pouvons pas nous engager à trahir la confession publique de la Foi.
Il n’en est pas question. C’est impossible. »

Photo de Mgr de Galarreta censuré par : La Porte Latine.org

Bien sûr, notre réponse à Rome va dans le sens de ce que nous avons déjà demandé, et que nous demandons depuis longtemps, à savoir les étapes avec les préalables, qui aboutiraient, éventuellement, à une discussion, à une confrontation théologique, - plus que théologique, une confrontation doctrinale, et plus que doctrinale, une confrontation avec les actes du magistère, et plus encore qu’avec les actes du magistère, avec la Foi. C’est la seule voie que nous sommes prêts à accepter.

C’est la seule voie que nous demandons. Évidemment, la réponse de la Fraternité va dans ce sens-là, et elle ira toujours dans ce sens-là.

Et maintenant que nous prépare l’avenir proche ? Je ne le sais pas. Je pense que le plus probablement tout cela aboutira à une pause, à une stagnation de nos contacts avec Rome.

Moins probablement, à une déclaration, nouvelle, contre nous. Et moins probablement encore, au retrait du décret d’excommunication, avant une discussion sur la Foi catholique. Discussion, si l’on peut dire, comme je vous l’ai expliqué. Voilà. Je vous ai donné ces probabilités dans l’ordre décroissant, d’après moi, car c’est une conjecture simplement personnelle.

7.   Notre Seigneur a vaincu les autorités ecclésiastiques de l’époque : les Pharisiens et les Saduccéens

7.1.             Le Christ-Roi est « maître de l’Histoire et de l’Église »

Pour terminer, je vous rappelle, chers ordinands et chers confrères, les paroles de Notre Seigneur avant de monter au Ciel, qui me semblent contenir des passages si beaux, paroles qui contiennent comme la quintessence de l’Évangile :

« Tout pouvoir m’a été donné, au Ciel, et sur la Terre » (Matt. 28,18).

C’est le Christ Roi universel qui parle, le Maître de l’Histoire et de l’Église.

« Tout pouvoir m’a été donné, au Ciel, et sur la Terre ». « Allez donc, et enseignez tous les hommes, toutes les nations » (ibidem, v. 19),

c’est bien le Christ Prêtre, Docteur de Vérité. C’est le Christ Vérité qui nous le dit :

« les baptisant, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (v. 19).

C’est bien le Christ Vie, le Christ Prêtre qui communique la grâce qui nous donne cet ordre de les convertir, de leur donner la grâce.

« Leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé » (v. 20). « Tout ce que je vous ai commandé »

absolument tout. C’est bien le Christ Législateur qui établit la morale et qui nous demande d’enseigner cela.

« Ceux qui croiront et se feront baptiser se sauveront. Et ceux qui ne croiront pas, se condamneront, seront condamnés » (Marc 16,16).

C’est le Christ Juge et Rémunérateur qui nous l’annonce.

« Et voici que Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles » (Matt. 28, 20).

C’est le Christ Sauveur, Rédempteur, le Christ Tête de l’Eglise. C’est le Sacré-Cœur de Jésus qui nous annonce son secours, dans sa Toute-Puissance et dans sa Miséricorde. Alors, nous n’avons rien à craindre. Il l’a dit lui-même aux apôtres :

« Ne craignez rien ! J’ai vaincu le monde » (Jean, 16, 33).

Et Notre Seigneur ne parle pas ici seulement du monde des mondains ; le contexte montre bien que dans ce « j’ai vaincu le monde », il inclut les autorités ecclésiastiques de l’époque, puisqu’il parlait un peu avant des Pharisiens et des Sadducéens.

Autrement dit, Notre Seigneur a vaincu tous ses ennemis. Et nous, nous sommes au service de ce si puissant Seigneur, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs. Alors nous n’avons rien à craindre. La Providence va nous donner, pour l’avenir, ce qui nous convient. Comme toujours.

Parfois c’est la souffrance, l’épreuve, parfois c’est une accalmie, une petite bataille gagnée. Nous ne connaissons pas l’avenir. Nous ne savons pas où l’histoire du monde va aboutir, ni l’Eglise elle-même, ni le monde. A quoi Dieu nous prépare-t-il ? Nous ne le savons pas.

Mais que ce soit dans la souffrance, dans le combat, dans la joie, dans la victoire, nous sommes toujours également assurés. Car notre Espérance est bien fondée en Dieu, en sa Providence et en Notre-Seigneur Jésus-Christ.

7.2.             « La victoire finale viendra aussi par l’entremise de l’Immaculée »

 Et c’est pour cela que nous prions spécialement aujourd’hui la Très Sainte Vierge Marie, et tout particulièrement l’Immaculée, la Toute Pure. Car c’est bien Elle qui est le chemin pour aller à Notre-Seigneur Jésus-Christ, le chemin assuré pour aller au Christ, pour vivre de la Vie du Christ. C’est l’Immaculée qui a reçu les promesses de la Victoire.

Ipsa conteret, elle t’écrasera à la tête (Gen., 3, 15).

La victoire a commencé déjà, par Marie. La victoire finale viendra aussi par l’entremise de l’Immaculée, par le triomphe du Cœur Immaculé et douloureux de Marie.

Ayons cette confiance et soyons courageux dans notre ministère et dans l’accomplissement, chaque jour meilleur, des exigences du sacerdoce catholique.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,

Ainsi soit-il

+Alfonso de Galarreta, Ecône le 27 juin 2008

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[1] Sodalitium, n°49, novembre 1999, p 72

[2] Les titres dans le sermon et les insertions de citations sont de VM

[3] En réalité, le magistère des papes n’est constant que jusqu’à Pie XII inclusivement. Dans la pratique, c’est ce que reconnaît la FSSPX et ainsi qu’elle se comporte, bien qu’officiellement, elle dise reconnaître l’autorité des ‘papes’ conciliaires mais sans s’y soumettre. Cette attitude politique (pour des raisons diplomatiques et de projets de ‘discussions’) vis-à-vis des faux papes conciliaires est habillée par les théologiens de la FSSPX d’une pseudo argumentation dont les fondements s’inspirent en réalité de la doctrine anglicane de la faillibilité de l’Église romaine, développée au XIX° siècle. La plupart des clercs traditionnels qui ont réfuté cette fausse argumentation de la FSSPX ont fait l’impasse sur cette doctrine anglicane. De manière générale, tout ce qui touche à l’Anglicanisme et aux loges Rose+Croix cléricales est systématiquement tenu à l’écart du champ d’étude par les clercs de la Tradition catholique depuis 40 ans, toutes tendances confondues.

[4] Dans la mesure où elle constitue la source de son enseignement, car le Pape c’est le Magistère vivant

[5] http://www.laportelatine.org/communication/sermonsecrits/fellay20080601/fellay20080601.php

[6] Ce « pape » parfaitement libéral n’est rien d’autre qu’un simple prêtre apostat public et pertinace à la tête d’une église conciliaire qui n’est plus l’Église catholique. Cette conclusion logique est logique et découle des principes de la doctrine catholique authentique. Mais, pour l’instant, Mgr Fellay en dit suffisamment pour préserver l’indépendance de la FSSPX vis-à-vis de la structure conciliaire, mais il se refuse encore opiniâtrement à en tirer les conséquences ultimes et salvatrices, qu’il DEVRAIT en tirer clairement devant les fidèles.

[7] http://www.laportelatine.org/communication/sermonsecrits/fellay20080601/fellay20080601.php

[8] En se recouvrant illégitimement des titres et des fonctions de la hiérarchie catholique, à commencer par celle du Vicaire du Christ, ces faux pasteurs, des loups modernistes, ont posé leur chaire d’erreur tout en prétendant occuper légitimement la fonction de la Chaire de Vérité établie par Notre Seigneur Jésus-Christ.

[9] http://saintmichelarchange.free.fr/exoleon.htm

[10] Il s’agit de la Tradition dans son sens théologique de critère de la Foi, comme Mgr de Galarreta s’est employé à la décrire dans la première partie de son sermon, et non pas de la Tradition au sens sociologique, désignant les divers fidèles et clercs qui s’opposent depuis quarante ans à la révolution conciliaire, ou qui ne font qu’une fausse résistance liturgique comme les communautés ralliées à Rome.

[11] Après la réunion du conseil élargi de la FSSPX, et alors que Mgr Fellay vient d’envoyer à Rome un NON assorti d’un MAIS de diplomatie, Mgr de Galarreta, met les formes pour présenter le rejet de l’ultimatum de Rome.