Virgo-Mara.org

CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf


Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

lundi 8 septembre 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Mgr Fellay aux États-Unis : «La situation va probablement empirer » 

Dans un interview donné en juillet à The Angelus, la revue de la FSSPX aux États-Unis, Mgr Fellay,
un mois avant son sermon du 15 août à Saint-Malo, prépare les fidèles à une longue résistance.

Après trois ans des illusions du « pontificat » de Benoît XVI-Ratzinger, Mgr Fellay finit par poser le constat que la situation est fondamentalement inchangée, et en s’exprimant comme il suit au sujet de l’église conciliaire, il préparait déjà les fidèles à son commentaire de Saint Malo sur le secret de La Salette :

« Lorsque nous jetons un regard sur l’Église en 2008, nous ne voyons pas que grand-chose ait fondamentalement changé dans la situation de l’Église. Tous les principes qui, dans le passé, ont provoqué la crise sont toujours à l’œuvre »

« un certain découragement se fait jour »

« même le Motu Proprio ne change réellement pas grand chose dans la vie de l’Église. »

« malheureusement, jusqu’ici, en réalité, de facto, rien à peu près n’a changé. Et par conséquent le vrai combat de la Messe continue comme auparavant. »

« La situation va probablement empirer, mais il est à peu près impossible de prévoir jusqu’où. Nous pourrions en arriver à une situation politique aussi bien qu’économique des plus dramatiques. »

[Mgr Lefebvre] « dirait exactement ce qu’il en a dit en 1988. Rien n’a changé »

Et le successeur de Mgr Lefebvre rejette la tentation romaine d’une « situation régularisée » qui détruirait le combat pour la Foi :

« C’est la cause de l’Église qui existe. C’est la cause de la Tradition qui existe. L’Église ne peut survivre si elle n’adhère pas strictement à sa Tradition. L’avenir de l’Église est fondé sur son passé. Notre Seigneur Jésus Christ demeure le Chef de l’Église. Il a fondé Son Église sur le roc, sur une pierre qui est Pierre. Si, aujourd’hui, l’Église veut rester l’Église catholique, elle ne peut le faire en se passant de cette pierre d’angle, non plus que sans les enseignements, la foi, et la vie qui provient de Notre Seigneur Jésus Christ. Nous combattons pour conserver cet héritage et ces trésors, non pour nous-mêmes, mais pour l’Église. C’est là le combat que nous menons. Ne rechercher simplement qu’à obtenir des situations régularisées au sein de l’Église, ne représente probablement qu’une perte de temps tant que nous ne commencerons pas d’abord à traiter des problèmes majeurs. »

Et Mgr Fellay affirme, à l’encontre de la mouvance de l’abbé Aulagnier et de l’IBP qui prônent un accord formel indépendamment des questions de doctrine qui seraient « discutées » dans un second temps, que c’est le combat de la Foi qui prime sur le combat de la Messe :

« Si nous n’avons pas la Foi, nous n’avons rien, même pas la Messe. La Messe sans la Foi, c’est comme un toit sans les murs. La doctrine est, et demeure, la raison fondamentale de notre combat. »

Malheureusement Mgr Fellay, en continuant à identifier l’Église Catholique et la fausse contrefaçon conciliaire apostate qui a substitué ses lignées épiscopales invalides - issues du nouveau rite épiscopal conciliaire « œcuménique » certainement invalide du 18 juin 1968, totalement inventé par le trio diabolique DomBotte-Lécuyer-Bugniniù - aux lignées épiscopales catholiques valides, se refuse encore à prendre la véritable mesure de la situation religieuse actuelle. (cf. www.rore-sanctifica.org)

Il s’exprime ainsi sur les possibles futures « consécrations » épiscopales au sein de la mouvance Ecclesia Dei, ou même de l’église conciliaire, sans prendre en compte la réalité de l’invalidité des ordinations presbytérales et surtout épiscopales réalisées dans ce nouveau rite épiscopal conciliaire « œcuménique » certainement invalide :

« A l’évidence, jusqu’ici, Mgr Rifan fut une exception. J’ai récemment entendu parler d’un ou deux prêtres des communautés Ecclesia Dei qui pourraient avoir été retenus pour futurs évêques. J’ai le sentiment qu’il s’agit de prêtres bi-ritualistes. L’avenir le dira. Je ne doute pas, qu’en raison du manque de prêtre et de leur manque de formation, l’avenir conduira, par nécessité, à la consécration d’évêques à la structure d’esprit plus traditionnelle. Quand cela se produira-t-il ? Je ne sais. En tout cas ce ne sera que pure affaire de circonstances. Mgr Lefebvre avait donc raison.”

Ces considérations sont incohérentes, car la supposée « validité certaine » des consécrations épiscopales issues de ce nouveau rite épiscopal conciliaire « œcuménique » inventé en 1968 est entièrement fausse, et le sophisme de la « validité probable » des ordinations presbytérales conciliaires n’a aucun fondement dans la théologie catholique telle qu’enseignée par les docteurs catholiques de référence jusqu’en 1958.

Quand donc Mgr Fellay se saisira-t-il, par voie de colloque public, ou autre méthode, d’une étude sérieuse, scientifique et théologique de ce nouveau rite épiscopal conciliaire « œcuménique » inventé en 1968 (Pontificalis Romani) ?

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2008 virgo-maria.org

Post-Scriptum :

Cet interview de Mgr Fellay reste encore empreint des graves erreurs (voire hérésies) ecclésiologiques qui caractérisent la FSSPX depuis des années, et que nous avons signalées et soulignées à de multiples reprises.

Quelle en est la cause historique ? La persistance de ces erreurs est entretenue à dessein par ce réseau de l’infiltration qui, dès la fondation de l’œuvre de Mgr Lefebvre, est entré au sein de celle-ci afin de la neutraliser et de la détruire.

Depuis l’année 2000, ce noyau d’infiltrés a œuvré inlassablement en sous-main afin de parvenir à faire signer à Mgr Fellay un accord de ralliement à l’entité conciliaire apostate, sans y parvenir jusqu’ici.

Pour maintenir un semblant d’appui à ses projets de ralliement, c’est cette petite camarilla qui a entretenu et développé ce faux discours ecclésiologique qui permet de soutenir l’aberration d’un « vrai Pape » et d’une « vraie Église » qui seraient catholiques à l’autorité desquels il serait légitime et catholique de se soustraire.


Traduction en français de l’interview de Mgr Fellay

Que le traducteur soit ici chaleureusement remercié

http://wdtprs.com/blog/2008/07/angelus-interviews-with-sspx-excommd-bishops-part-i-fellay/

ANGELUS: Interviews with SSPX excomm’d bishops (part I: Fellay)

Mgr. Bernard Fellay

Q: Quelles sont vos réflexions sur la situation de l’Église après 20 ans d’exercice de votre épiscopat ?

Fellay: Lorsque nous jetons un regard sur l’Église en 2008, nous ne voyons pas que grand-chose ait fondamentalement changé dans la situation de l’Église. Tous les principes qui, dans le passé, ont provoqué la crise sont toujours à l’œuvre. Sur un seul point, nous pourrions dire qu’il y a eu un certain changement qui pourrait déboucher sur un changement dans le futur, je veux parler de l’ouverture initialisée par le Motu Proprio sur la Messe Tridentine. Cependant, je dois répéter que les conséquences des principes inoculés au Concile dans le Corps Mystique persistent toujours pour produire leurs effets désastreux. A présent, il est possible que certains prélats soient plus profondément conscients des dégâts commis. Peut-être certains d’entre eux se préoccupent-ils de trouver des solutions, mais ils ne nous donnent pas l’impression d’en avoir trouvées. Parmi le clergé plus jeune, nombre de prêtres ne se satisfont pas vraiment de la situation actuelle et cherchent eux-aussi des solutions en se tournant vers la Tradition.

Q: Qu’y a-t-il de changé, si tant est qu’il y ait eu un quelconque changement, dans la Fraternité ?

Fellay: Fondamentalement, rien n’a changé, du moins pour autant que sont concernés nos principes directeurs. Néanmoins, le nombre de nos membres a changé – il a plus que doublé, sinon triplé, depuis les sacres. A présent nous apportons nos secours aux âmes dans plus de 60 pays. Sur les cinq continents la Fraternité St. Pie X compte plus de 400 prêtres, en comptant les prêtres qui nous apportent leur concours sans appartenir à la Fraternité.

Q: Combien de pays avez-vous visités depuis votre sacre ?

Fellay: Il me serait trop long d’en faire le compte exact. Je pense pouvoir affirmer avec confiance que j’ai visité au moins 40 pays, et peut-être plus encore.

Q: Qu’est ce qui vous a le plus impressionné chez les fidèles dans vos tournées de confirmations à travers le monde ?

Fellay: Ce qui m’a le plus impressionné c’est leur unité. Partout j’ai pu constater cette unité dans leur réaction face à la crise universelle dans l’Église, et dans leur choix de la solution, celle d’adhérer à la Tradition, avant tout en s’attachant fermement à la Messe Tridentine et à l’ancienne liturgie avec toutes ses conséquences.

Q: Est-il possible de se demander comment les choses auraient tourné si l’Archevêque n’avait pas consacré des évêques ?

Fellay: Le plus probablement, des divisions se seraient faites jour. Nous aurions eu, ici ou là, quelques petites embarcations qui surnageraient encore. Mais, à la fin, il n’en resterait guère à flot.

Q: Jugez-vous la situation comme plus, ou moins, encourageante de la part de Rome après ces vingt dernières années ?

Fellay: Il est vrai que l’élection d’un nouveau pape en 2005 a suscité quelqu’espoir, et même peut-être un grand espoir parmi les fidèles et les prêtres. Mais, aujourd’hui encore une fois, j’ai l’impression que, en dépit du Motu Proprio, un certain découragement se fait jour face à l’opposition rencontrée par cet effort de surmonter la crise. Il existe quelque chose de réellement encourageant dans l’attente de la jeune génération. Néanmoins, cette jeune génération reste largement ignorante de son passé, et, parfois même de sa foi.

Q: Que diriez-vous à ceux qui, en 1988, prédisaient que la Fraternité était en train de créer une Église parallèle ? L’histoire n’a-t-elle pas prouvé qu’ils avaient tort ?

Fellay: Aux prédicateurs et prophètes de 1988, nous les inviterions simplement à regarder en face la réalité, la réalité du non-schisme de la Fraternité St. Pie X, une réalité qui est reconnue par Rome quoiqu’ils puissent dire en sens contraire, et quelles que soient les menaces dont ils puissent user

Q: Que pourriez-vous dire à ceux qui se demandent quand et dans quelles circonstances la Fraternité pourrait devoir consacrer de nouveaux évêques ?

Fellay: La réponse est très simple. La Fraternité ne sacrera des nouveaux évêques qu’au cas où, et au moment où, elle se trouverait dans la même situation qu’en 1988, c’est-à-dire, dans un état de nécessité. Pour le moment, les quatre évêques suffisent à pourvoir aux besoins des fidèles et des nouvelles ordinations. L’avenir est dans les mains de Dieu. Je ne suis pas particulièrement préoccupé par cette question.

Q: Qu’est-ce qui s’est révélé être l’événement le plus important des 20 dernières années ? La mort de l’Archevêque ? L’élection d’un nouveau Pape ? Le Motu Proprio ?

Fellay: Je ne pense pas que la mort de l’Archevêque ait changé quoique ce soit. Grâce à Dieu ! Les principes qu’il nous a donnés au moment où il a fondé la Fraternité St. Pie X ont été conservés. Nous pouvons aujourd’hui encore admirer la clairvoyance dont il a fait preuve alors. Les directives qu’il nous a données continuent à nous guider dans notre présent combat pour la survie de l’Église Catholique. L’élection d’un nouveau Pape, comme je l’ai dit, a certainement soulevé un certain espoir. Mais nous sommes toujours en attente d’une solution concrète à cette crise générale de l’Église. Je veux dire que, pour le moment, tout ce que nous avons, c’est l’espoir d’une amélioration. Jusqu’ici, même le Motu Proprio ne change réellement pas grand chose dans la vie de l’Église.

Q: Nombre des catholiques qui ont entrepris de combattre il y a des années aux côtés de l’Archevêque auraient tendance à présent à unir leurs forces à une Rome apparemment plus conservatrice en s’alliant à des organisations jouissant d’un “statut plus régulier” au sein de l’Église. Que diriez-vous à ces gens qui abandonnent ainsi la cause de la Fraternité St. Pie X ?

Fellay: Je leur dirais qu’il n’existe rien de tel qu’une cause de la FSSPX. C’est la cause de l’Église qui existe. C’est la cause de la Tradition qui existe. L’Église ne peut survivre si elle n’adhère pas strictement à sa Tradition. L’avenir de l’Église est fondé sur son passé. Notre Seigneur Jésus Christ demeure le Chef de l’Église. Il a fondé Son Église sur le roc, sur une pierre qui est Pierre. Si, aujourd’hui, l’Église veut rester l’Église catholique, elle ne peut le faire en se passant de cette pierre d’angle, non plus que sans les enseignements, la foi, et la vie qui provient de Notre Seigneur Jésus Christ. Nous combattons pour conserver cet héritage et ces trésors, non pour nous-mêmes, mais pour l’Église. C’est là le combat que nous menons. Ne rechercher simplement qu’à obtenir des situations régularisées au sein de l’Église, ne représente probablement qu’une perte de temps tant que nous ne commencerons pas d’abord à traiter des problèmes majeurs.

Q: Quel est votre plus mémorable souvenir de l’Archevêque ?

Fellay: J’en ai tant que je ne samurais par où. J’ai eu le bonheur de travailler une année entière à ses côtés. C’était ma première année de prêtrise, et, bien entendu, une année très riche d’expériences. Et peut-être ce qui était le plus frappant, c’était de constater comment il remplissait ses tâches quotidiennes. Dans sa vie quotidienne, loin des grandes actions et des sujets d’importance, je pouvais observer ses vertus cachées à l’œuvre.

Q: Quelle fut la période la plus mémorable au cours de votre formation au séminaire ?

Fellay: C’est peut-être l’année que j’ai passée à Albano. Ma classe fut la première à y avoir été envoyée, et nous avons ainsi vécu une année entière près de Rome. Au séminaire d’ Albano, bien des choses se passaient qui faisaient de la vie une aventure. C’était merveilleux d’être si proches du Cœur de l’Église et de pouvoir visiter tous ces magnifiques monuments du Catholicisme et de la Catholicité. Mais je dois dire que ce sont toutes mes années de séminaire qui ont été pour moi la période la plus heureuse de ma vie.

Q: Diriez-vous que le combat pour la Messe a radicalement changé depuis les sacres ?

Fellay: Je dirais que le Motu Proprio a change fondamentalement la situation de la Messe tridentine dans la mesure de son aspect juridique; en Latin, nous dirions de jure. Mais malheureusement, jusqu’ici, en réalité, de facto, rien à peu près n’a changé. Et par conséquent le vrai combat de la Messe continue comme auparavant. Nous pouvons trouver dans ce Motu Proprio un alibi pour venir en aide aux prêtres, les encourager, les initier aux beautés, à la force, et à la puissance de la Messe de toujours.

Q: En sens inverse, diriez-vous que le combat pour la doctrine est devenu plus important ?

Fellay: Non, le combat pour la doctrine est, et demeure toujours un sujet important. Si nous n’avons pas la Foi, nous n’avons rien, même pas la Messe. La Messe sans la Foi, c’est comme un toit sans les murs. La doctrine est, et demeure, la raison fondamentale de notre combat.

Q: Que signifie le fait que, en dehors de Mgr Rifan, Rome n’a jamais accordé aucun évêque aux communautés Ecclesia Dei ? Cela ne justifie-t-il pas la décision de l’Archevêque ?

Fellay: Vous l’avez dit. A l’évidence, jusqu’ici, Mgr Rifan fut une exception. J’ai récemment entendu parlé d’un ou deux prêtres des communautés Ecclesia Dei qui pourraient avoir été retenus pour futurs évêques. J’ai le sentiment qu’il s’agit de prêtres bi-ritualistes. L’avenir le dira. Je ne doute pas, qu’en raison du manque de prêtre et de leur manque de formation, l’avenir conduira, par nécessité, à la consécration d’évêques à la structure d’esprit plus traditionnelle. Quand cela se produira-t-il ? Je ne sais. En tout cas ce ne sera que pure affaire de circonstances. Mgr Lefebvre avait donc raison.

Q: Que prévoyez-vous devoir être les plus grands défis auxquels la fraternité et les fidèles devront faire face au cours des toute prochaines années ?

Fellay: Nous pourrions devoir faire face à quelque confusion, ou à un état de choses déroutant dès lors que le pape actuel, Benoît XVI, affirme que l’Église ne saurait vivre sans sa Tradition et que dans le même temps il soutient les changements introduits par Vatican II, donnant ainsi l’étrange impression que ces changements seraient traditionnels. Cette façon de faire, bien sûr, pourrait être à l’origine d’une confusion sérieuse. Certains membres de l’Église, communautés religieuses, prêtres, pourraient se rapprocher de nous en raison de cette nouvelle situation. Leur venir en aide afin qu’ils adhèrent réellement à la Tradition et soient enracinés en elle constituera un grand défi auquel nous devons nous préparer.

Q: Selon l’état des choses en 2008, comment, selon vous, l’Archevêque qualifierait-il la crise aujourd’hui ?

Fellay: Il dirait exactement ce qu’il en a dit en 1988. Rien n’a changé.

Q: Quel conseil donneriez-vous aux parents qui élèvent des enfants catholiques dans le monde d’aujourd’hui ?

Fellay: Le monde  d’aujourd’hui est dangereux, en raison de ses nombreuses séductions et tentations. Les parents doivent imbiber leurs enfants de la manière de penser catholique et de la manière de vivre catholique avant que le poison ne parvienne jusqu’à eux. Pour cela les enfants ont besoin que leurs parents leur donnent le bon exemple. Les parents ont besoin de la doctrine catholique et de la vie catholique qui leur ont été promises dans le sacrement du mariage. Puissent-ils vivre de la grâce du sacrement de mariage, du saint sacrifice de la messe, et des sacrements. Et puis je leur conseillerais de confier toute leur famille au Cœur immaculé de Marie.

Q: Quels conseils donneriez-vous aux jeunes gens et aux jeunes filles qui envisagent la vie religieuse ?

Fellay: Je voudrais leur dire qu’ils ne sont certainement pas privés de grâce et que Dieu suscite des vocations aujourd’hui comme Il le faisait hier.

Ils ne doivent pas avoir peur de ce monde, ni craindre leur appel ni leur vocation. Ils leur faut être fortifiés par leur engagement quotidien à remplir leurs devoirs d’état.

Q: Quels sont les livres qui, selon vous, sont les plus essentiels pour les fidèles de nos jours ?

Fellay: Avant tout, le catéchisme, le vieux catéchisme, puis, bien entendu, les Évangiles, l’Imitation de Jésus Christ, et quelques livres sur la crise. Le premier de tous ces livres c’est la Sainte Eucharistie.

Q: Que prévoyez-vous pour les 20 ans à venir ?

Fellay: Et bien, cela est dans les mains de Dieu. La situation va probablement empirer, mais il est à peu près impossible de prévoir jusqu’où. Nous pourrions en arriver à une situation politique aussi bien qu’économique des plus dramatiques. Néanmoins, Dieu est assez puissant pour tirer un bien d’un mal. C’est Lui le Maître, C’est Lui la divine Providence. Donc, quoiqu’il arrive, nous devons accrocher notre espoir en Lui et en la Mère à laquelle Il nous a confiés et dont Il nous presse d’écouter les conseils.

De nationalité Suisse, né à Sierre (Valais) en 1958, Mgr. Fellay est entré au Séminaire d’Ecône en Octobre 1977, à l’âge de 19 ans. Cinq ans d’une solide formation, au cours de laquelle ses supérieurs ont pu découvrir en lui d’excellentes aptitudes, l’ont conduit à recevoir l’ordination à la prêtrise le 29 juin 1982, des mains de l’Archevêque Mgr Lefebvre. Il fut immédiatement après nommé Econome Général de la Fraternité St. Pie X. Après son sacre épiscopal en 1988, il a été porté à la tête du District de Suisse. En 1994, il a été élu Supérieur Général de la FSSPX. Poste auquel il fut réélu en 2006 et qu’il exerce jusqu’à ce jour. Mgr. Fellay pratique cinq langues et a entrepris nombre de tournées apostoliques de par le monde, y compris le Tiers Monde.

Original Source (into English)

http://wdtprs.com/blog/2008/07/angelus-interviews-with-sspx-excommd-bishops-part-i-fellay/

ANGELUS: Interviews with SSPX excomm’d bishops (part I: Fellay)

Bishop Bernard Fellay

Q: What are your thoughts on the state of the Church after 20 years of episcopacy ?

Fellay: When we cast a look upon the Church in 2008, we don’t see that much has changed fundamentally in the state of the Church. All the principles which, in the past, have provoked the crisis of the Church are still at work. On one point only, we could say that there was some change which might bring about some further change in the future, I mean the opening caused by the Motu Proprio on the Tridentine Mass. Yet, I must say again that the consequences of the principles inoculated into the veins of the Mystical Body at the Council are continuing to produce their disastrous effects. Now, maybe some prelates are more keenly aware of the damage done. Maybe some of them are looking for solutions, but they do not give us the impression of having found them. Among the younger clergy, a number of priests are very unhappy with the situation and are also looking for solutions and turning their eyes toward Tradition.

Q: What has changed, if anything, in the Society ?

Fellay: Fundamentally, nothing has changed, at least as far as the principles leading us are concerned. However, the number of members has changed–it has more than doubled if not tripled since the consecrations. We are presently helping souls in more than 60 countries. In the five continents, the Society of St. Pius X numbers over 400 priests, including priests who are helping us without belonging to the Society.

Q: How many countries have you visited since your consecration ?

Fellay: It would take me too long to count them exactly. I think I can safely say that I have visited at least 40 countries, and maybe more.

Q: What has impressed you most about the faithful on your worldwide confirmation circuits ?

Fellay: What impressed me most is unity. Everywhere I meet this unity in the reaction against the universal crisis in the Church, and in the choice of the solution, which is to adhere to Tradition, first of all by holding fast to the Tridentine Mass and to the old liturgy with all its consequences.

Q: Is it possible to consider how things might have played out had the Archbishop not consecrated bishops ?

Fellay: Most probably, there would have been divisions. We would have had some little boats remaining afloat here and there. But, in the end, there would not have been much left.

Q: Do you see the situation in Rome as more or less encouraging after these past 20 years ?

Fellay: It is true that the election of a new pope in 2005 has given rise to some hope, and maybe even to a great hope among the faithful and priests. But, now again, I have the impression that, despite the Motu Proprio, a certain discouragement is coming back in the face of the opposition met by this effort to overcome the crisis. There is something definitely encouraging in the expectation of the younger generation. However, the younger generation is largely ignorant of its past, and, at times, even of its faith.

Q: What would you say to those who, in 1988, predicted the Society was creating a parallel Church? Has not history proved them wrong ?

Fellay: To the preachers or prophets of 1988, we would just ask them to look at reality, the reality of the non-schism of the Society of St. Pius X, a reality which is recognized by Rome no matter what they might say to the contrary, or the threats they might use

Q: What might you say to those who wonder when or in what circumstances the Society might have to consecrate future bishops ?

Fellay: The answer is very simple. The Society will consecrate future bishops only if and when it finds itself in the same situation as in 1988, that is to say, in a state of necessity. For the time being, the four bishops are sufficient to provide for the needs of the faithful and for new ordinations. The future is in God’s hands. I am not much preoccupied by this question.

Q: What stands out as the most important developments of the past 20 years ? The death of the Archbishop ? The election of a new Pope ? The Motu Proprio ?

Fellay: I don’t think that the death of the Archbishop has changed anything. Thank God! the guidelines which he gave at the time when he founded the Society of St. Pius X have been kept. We can still admire the clearness of vision he had then. The directives he gave us are still leading us in this our present fight for the survival of the Catholic Church. The election of the new pope, as I said, has certainly brought about a certain hope. But we are still expecting a concrete solution for this overall crisis in the Church. I mean that for the time being, all we have is the hope of an improvement. As of now, even the Motu Proprio does not really affect the life of the Church very much.

Q: Many Catholics who began the fight alongside the Archbishop years ago now feel inclined to unite forces with a seemingly more conservative Rome by allying themselves with organizations with a more “regular status” within the Church. What would you say to these people who abandon the cause of the Society of St. Pius X ?

Fellay: I would tell them that there is no such thing as a cause of the SSPX. There is the cause of the Church. There is the cause of Tradition. The Church cannot survive if she does not adhere strictly to her Tradition. The future of the Church is grounded in its past. Our Lord Jesus Christ remains the Head of the Church. He founded His Church on the rock, on a stone which is Peter. If, today, the Church wants to remain the Catholic Church, it cannot do without these cornerstones, nor without the teachings, the faith, and the life which come from Our Lord Jesus Christ. We are fighting to keep these heirlooms and treasures, not for us but for the Church. This is the fight we are leading. Merely to try to have situations regularized with the Church is probably just a waste of time as long as we don’t deal first with the major problems.

Q: What is your most memorable recollection of the Archbishop ?

Fellay: I have so many that I would not know where to start. I had the happiness of working for a whole year at his side. It was my first year in the priesthood, and a very rich year, of course. And maybe what was most striking was to see how he fulfilled his daily duties. In his daily life, far from the great actions and all the important issues, I could observe the hidden virtues at work.

Q: What was the most memorable time of your Seminary formation ?

Fellay: It might be the year I spent in Albano. My class was the first to be sent there, and we lived for a whole year close to Rome. At the seminary in Albano, many things occurred which made life quite an adventure. It was wonderful to be so close to the heart of the Church and to be able to visit all these beautiful monuments of Catholicism and of Catholicity. But I must say that all my seminary years were a most happy time in my life.

Q: Would you say that the fight for the Mass has changed dramatically since the consecrations ?

Fellay: I would say that the Motu Proprio does change fundamentally the situation of the Tridentine Mass as far as the law is concerned; in Latin, you would say de jure. But, unfortunately, up to now, in reality, de facto, almost nothing has changed. And so the real fight for the Mass continues as before. We can find in this Motu Proprio an alibi to help priests, to support them, to introduce them to the beauties, the strength, and the might of the Mass of all time.

Q: Contrariwise, would you say that the fight for doctrine has become more important ?

Fellay: No, the fight for doctrine is and remains always as important. If we do not have the Faith, we have nothing, not even the Mass. The Mass without the Faith is like a roof without the walls. Doctrine is and remains the fundamental reason for our battle.

Q: What does it mean that, besides Bishop Rifan, Rome has not given traditional bishops to any of the Ecclesia Dei communities? Does this not vindicate the Archbishop’s decision ?

Fellay: You’ve said it. Obviously, until now Bishop Rifan was an exception. I have recently heard that one or two priests from Ecclesia Dei societies might be chosen as future bishops. My impression is that they are bi-ritual priests. Time will tell. I have no doubt that, due to the lack of priests and their lack of formation, the future will, of necessity, bring about the consecration of some bishops with a more traditional frame of mind. When will that happen? I don’t know. In any case, this will only be a matter of circumstances. So Archbishop Lefebvre was right.

Q: What do you foresee as the greatest challenges facing the Society and the faithful in the next few years ?

Fellay: We might have to face some confusion, or a confusing state of things since the present pope, Benedict XVI, asserts that the Church cannot live without her Tradition and at the same time supports the changes of Vatican II, thus giving the strange impression that these changes were traditional. This, indeed, could cause a serious confusion. Some members of the Church, religious communities, priests, may come closer to us due to this new situation. To help them to really adhere to and be rooted in tradition will be a great challenge, which we must face.

Q: What do you think would be Archbishop Lefebvre’s assessment of the crisis as things stand in 2008 ?

Fellay: He would say exactly what he said in 1988. Nothing has changed.

Q: What counsel would you give to parents rearing Catholic children in today’s world ?

Fellay: Today’s world is dangerous because of its many charms, temptations. Parents must imbue their children with Catholic thinking and a Catholic way of life before the poison gets to them. For this, children need their parents’ good examples. Parents need Catholic doctrine and the Catholic life which are promised to them in the sacrament of marriage. May they live from the grace of the sacrament of matrimony, from the sacrifice of the Mass, and from the sacraments. And then I would advise them to entrust their whole family to the Immaculate Heart of Mary.

Q: What advice would you offer to young men and women contemplating the religious life ?

Fellay: I would like to tell them that they are certainly not deprived of grace and that God is calling today as He was yesterday.

They must not fear this world, neither should they fear their call and vocation. They have to be strengthened by their daily dedication to the fulfillment of their duties of state.

Q: Which books do you think are most essential for the faithful in these days ?

Fellay: First of all, the catechism, the old catechism, then, of course, the Gospel, the Imitation of Christ, then some books about the crisis. The first book of all is the Holy Eucharist.

Q: What do you foresee in the next 20 years ?

Fellay: Well, it is in God’s hands. The situation will probably get worse, but it is almost impossible to foresee to what extent. We might end up in a very dramatic political as well as economic situation. Nevertheless, God is mighty enough to bring good out of evil. He is the Master, He is divine Providence. So, whatever happens, we must cling to hope in Him and in the Mother to whom He has entrusted us and to whose advice He urges us to listen.

A Swiss, born at Sierre (Valais) in 1958, Bishop Fellay entered the Seminary of Ecône in October 1977, at the age of 19 years. Five years of solid formation, in the course of which his superiors discovered in him excellent aptitudes, led him to receive ordination to the priesthood on June 29, 1982, from the hands of Archbishop Lefebvre. Immediately afterwards he was nominated Bursar General of the Society of St. Pius X. After his consecration in 1988, he was made District Superior of Switzerland. In 1994, he was elected Superior General of the SSPX, a post to which he was re-elected in 2006 and holds to this day. Bishop Fellay speaks five languages and has undertaken numerous apostolic journeys throughout the world, including the Third World.

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