CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et
Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à
la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome
conciliaire |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce
donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on
veuille désormais faire dire la messe du |
Serait-ce que l’on
veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec
un clergé aussi INVALIDE que le |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
lundi 22 septembre 2008
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Castrillon Hoyos fulmine sa colère contre la FSSPX :
« Ils sont insatiables ! incroyables !»
“Savez-vous qui crée le plus de problèmes à l’Ecclesia Dei ?
Ceux qui disent aimer la tradition, car ils sont insatiables”. Et ensuite: “Par exemple, la Frat. St. Pie X...” Castrillon Hoyos, 16 septembre 2008
Dans une conférence à Rome le 16 septembre 2008, Castrillon Hoyos laisse éclater son aversion pour les traditionalistes et pour la FSSPX. Selon l’agence américaine Catholic Family News, il a dit qu’il avait même reçu une lettre réclamant que la basilique romaine de Sainte-Marie Majeure soit dédiée exclusivement à la célébration de la Messe de rite Tridentin. De telles personnes (de la FSSPX) sont « insatiables, incroyables ». “Elles ne savent pas le mal qu’elles font”, déclara le ‘cardinal’ Castrillon, ajoutant que lorsque le Vatican n’accepte pas leurs demandes immédiatement « elles vont directement sur Internet » et publient leurs récriminations. Castrillon Hoyos vient conforter les déclarations de Benoît XVI-Ratzinger dans l’avion sur « l’acte de tolérance ». Après le rejet de l’ultimatum par Mgr Fellay et son rappel du secret de La Salette le 15 août, visiblement la patience de Rome est à bout. Bref commentaire sur la visite « 100% Novus Ordo » en France du contrefacteur Benoît XVI-Ratzinger.
Après le sermon historique de Mgr de Galarreta à Écône, le 27 juin 2008, exprimant le rejet de l’ultimatum de Rome par la FSSPX, VM avait titré sur la « déroute sans précédent de la diplomatie du Vatican ». Notre analyse se confirme au fil des semaines. La semaine dernière, lors d’un colloque sur le Motu Proprio Summorum Pontificum qui s’est tenu au Vatican, l’abbé Castrillon Hoyos s’est emporté contre les traditionnalistes et la FSSPX :
« Les journaux n’ont pas dit que le discours concernait principalement la Frat. St. Pie X, qui a été nommé juste après cette phrase: “Savez-vous qui crée le plus de problèmes à l’Ecclesia Dei ? Ceux qui disent aimer la tradition, car ils sont insatiables”. Et ensuite: “Par exemple, la Frat. St. Pie X...”. Après, la critique s'est élargie à ceux des tradis (en général, non plus seulement la St. Pie X) qui sont incontentables, qui font de la messe un champ de bataille et qui, quand le pape donne la communion à genoux, s'écrient : c'est nous qui avons raison. » Voir le propos du témoin du colloque en Annexe C
Un commentateur déclare : « il n'a pas, selon quelques sources, digéré le refus de la FSSPX, ce qui explique largement sa mauvaise humeur ». Tout cela confirme l’échec des maîtres de la Rome hyper-moderniste dans sa tentative de séduction et d’intimidation des évêques de la FSSPX, pour les amener à rallier. Le diagnostic de VM de juin se confirme de plus en plus.
C’est ce qu’écrit Catholic Family News : « Mais le processus de réconciliation s’est brisé en juin dernier quand Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX et l’un des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre, a refusé de satisfaire les quatre conditions posées par le cardinal Castrillon pour avant plus avant dans le processus ».
Le voyage « 100% Novus Ordo » du contrefacteur Benoît XVI-Ratzinger
Le voyage en France de Benoît XVI-Ratzinger que nous allons prochainement commenter, a pleinement manifesté le néant du contenu intellectuel, le sentimentalisme tenant lieu de Foi, les erreurs et l’inconsistance doctrinales et la médiocrité de cette église conciliaire pleinement déployés sous les caméras de la chaîne de télévision KTO. Ces trois jours en France, dont nous avons attentivement suivi les étapes, ont exposé le tableau de cette contrefaçon d’Église catholique, cette « Église gnostique » que dépeignait Mgr Tissier de Mallerais dans son sermon des ordinations à Écône en 2002. A cette description de l’évêque français de la FSSPX s’ajoutait le tableau bigarré de la mosaïque des « opinions » conciliaires contradictoires et seulement réunies par Vatican II et qui furent toutes exposées dans les interviews et les débats.
Après avoir avec élégance et douceur piétiné à l’Élysée la doctrine politique et sociale catholique du Christ-Roi, en célébrant la laïcité, Benoît XVI a, ce qui est devenu un quasi-rite de ses déplacements, renouvelé son apostasie en louant la « Première » Alliance « jamais révoquée » devant les rabbins talmudistes qui entraient en Shabbat. Ces préliminaires étant accomplis, le contrefacteur a pu se livrer pleinement pendant trois jours à ses sectateurs conciliaires de tout horizon, sauf véritablement catholique, qui lui ont tressé des lauriers : de Rémi Brague, son adulateur de Ratisbonne et collègue de Communio, au directeur du ‘Pèlerin magazine’ qui, sur KTO, dans un débat complaisant avec ses confrères de la Vie et de Famille Chrétienne, ne réfrénait plus ses ardeurs et avouait son enthousiasme pour l’ « érotisme » (sic !) de la ‘marche de lumière’ du vendredi soir de Notre-Dame de Paris aux Invalides. Il semble que la pseudo encyclique de Benoît XVI-Ratzinger sur l’Éros (Deus est caritas) ait pleinement produit ses effets auprès de ses fidèles…
Benoît XVI, contrefacteur de la papauté catholique qu’il a usurpé, à l’unisson avec les ‘évêques’ de France qu’il a conforté, après avoir alimenté le culte de la personnalité devenu la caractéristique des couvertures médiatiques contemporaines, un culte qui tient lieu de contemplation du fond, a laissé place à un vide stupéfiant : que reste-t-il finalement de cette visite en France ? Quel message important ? Quel contenu pour la Foi ? Rien, absolument rien. Dès le surlendemain de son départ, le goût du vide, du néant avec un relent de médiocrité submergent l’âme. S’il fallait résumer en un trait en quoi consiste cette contrefaçon d’Église catholique, ce faux clergé qui n’a pas la succession apostolique, cette alliance du trône libéral et démocratique et de l’autel en contreplaqué aggloméré des Invalides (hanté par les va-et-vient de la silhouette de l’abbé Thuiller, cérémoniaire promu), les clercs invalides de cette église conciliaire, le trait réside dans cette vacuité.
S’étant substituée à l’Église catholique, l’église de contrefaçon de Benoît XVI-Ratzinger, qui berne les foules de fidèles conciliaires et qui attire les clercs ralliés en mal de reconnaissance, ne transmet pas Notre Seigneur Jésus-Christ, mais elle asphyxie les canaux de la grâce divine. En cela le voyage de Benoît XVI a atteint son but : CQFD.
Mgr Tissier avait raison, Mgr Fellay semble en avoir pris conscience récemment en mûrissant les évènements des derniers mois.
Nous assistons, très probablement, à la fin d’une période : celle du mythe du « Benoît XVI, artisan du retour à la Tradition ». Cette illusion développée par le G.R.E.C. et relayée par la petite camarilla des clercs infiltrés dans la FSSPX à la tête de ses principaux médias, a vécu. Les déclarations de Benoît XVI-Ratzinger lors de sa visite en France, tant dans l’avion qu’à Lourdes. Son silence total sur le sujet après son retour, lors de l’audience publique du mercredi, la satisfaction des ‘évêques’ français, confirmés dans leurs orientations, tout indique que cette opération du Motu Proprio a été un leurre destiné à appâter Mgr Fellay et à lui faire engager des ‘discussions doctrinales’ qui l’auraient progressivement ligoté jusqu’au ralliement final.
Alors Luc Perrin vient répandre ses gémissements sur le Forum Catholique et s’étonner d’un soi-disant changement de discours de Castrillon Hoyos entre ses déclarations en Angleterre, demandant en mai l’application du Motu Proprio dans chaque paroisse conciliaire et sa hargne en septembre à Rome. Mais, si Luc Perrin avait mieux réfléchit à la démonstration qu’apporte VM mois après mois sur le complot anglican pour détruire l’Église catholique, il aurait compris que cette apparente contradiction n’existe pas, car la finalité non avouée du développement du Motu Proprio en Angleterre a pour but de préparer l’accueil des ‘paroisses’ anglicanes qui doit accompagner la « Corporate Reunion » des Anglicans de la Haute Église avec Benoît XVI-Ratzinger.
Par contre en France, la véritable finalité du Motu Proprio est de vider les chapelles de la FSSPX et de pousser le ralliement de celle-ci, sous l’égide de ses clercs infiltrés.
Le petit groupe de pression (G.R.E.C., abbés Lorans, Celier, de La Rocque) qui avait propagé ce mythe du « restaurateur » Ratzinger se trouve désormais discrédité et la petite camarilla d’abbés qui le soutient au sein de la FSSPX est isolée, en porte-à-faux avec les orientations de Mgr Fellay et des évêques de la FSSPX.
Continuons le bon combat
La Rédaction de Virgo-Maria
© 2008 virgo-maria.org
ANNEXE A
Luc Perrin consterné par les déclarations de Castrillon Hoyos
« Le message reçu 5/5 par le cardinal Hoyos
Le cardinal-président de la PCED a-t-il demandé à C. de Buor de rédiger son
intervention lors du colloque italien sur le Motu proprio
?
Si l'on en croit le résumé donné par la presse italienne et américaine, le
cardinal Castrillon Hoyos a consacré son temps à dénoncer les traditionalistes,
dans les termes quasiment souhaités par la journaliste française. Il a même
fustigé ceux qui, au sein du Novus Ordo, se
réjouissent comme d'une "victoire" d'un retour à des pratiques
traditionnelles comme le mode de communion, réclamé - en vain - par Paul VI.
Tout est de la faute des méchants traditionalistes, les plus fautifs étant ceux
qui ont l'audace de ne pas être heureux quand les curés, puis les évêques leur
refusent le droit imprescriptible reconnu par le Saint-Père. Le Cardinal cite
même comme outrecuidance extrême, ceux qui s'étant vu nier leur droit, ayant
écrit à la PCED qui n'a, pour l'instant, rien fait pour changer cette
injustice, ont eu la témérité de faire connaître au monde, via internet,
l'injustice dont ils souffrent.
Si les victimes se mettent à se plaindre autrement que dans le secret d'un
courrier hautement confidentiel, où va-t-on ?
Je crois me souvenir que des membres de la hiérarchie, des plus honorables, ont amplement médiatisé leur refus du projet de Motu proprio, pendant des mois et des mois, que ces membres de la Hiérarchie, des plus honorables, ont amplement médiatisé leur mécontentement et leurs critiques après la parution dudit Motu proprio et, depuis dimanche soir, gardent un silence remarquable sur le passage du Message aux évêques relatif audit Motu proprio et, en particulier, sur la manière dont ils entendent être, à l'invitation pressante du Saint-Père et en fidélité à leur noble ministère, "des serviteurs de l'unité".
Sur tout cela, on aurait aimé aussi entendre le cardinal Castrillon Hoyos qui, hélas, serait resté coi, du moins d'après les courts extraits/résumés relayés par la presse.
Très étrangement, le même cardinal Castrillon Hoyos qui vilipende les fidèles
traditionalistes en septembre en Italie n'avait pas eu de mots assez fermes
pour les assurer de leurs droits en Angleterre lors de sa visite les 13-14
juin. On croirait qu'il s'agit de deux personnes différentes à comparer les 2
discours. En juin, le Cardinal déclarait selon le magazine Mass of ages de la Latin Mass Society
(août 2008):
1. S.P. n'est pas un indult, c'est la loi : il établit un plein droit à
égalité pour la Forme extraordinaire et le nouveau rit
2. Il établit en conséquence des droits pour les prêtres et les fidèles "qui doivent être respecter par ceux qui ont l'autorité". Le Cardinal ajoutait, fidèle alors au texte, qu'il s'agit d'une obligation. En anglais, il dit "must accept" (doivent accepter) les requêtes des fidèles ; "must do all they can to provide this great liturgical treasure" (doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour apporter ce grand trésor liturgique) au peuple.
3. Les lieux de culte doivent être "centrally located" : situés d'une manière centrale, donc faciles d'accès, la Messe doit être offerte chaque dimanche (donc pas comme à Reims). Que les évêques soient particulièrement attentifs à ces dispositions d'accès facile est, selon le Cardinal, "l'intention fondamentale de S.P." !
4. Selon le même Cardinal, le pape désire que "toutes les paroisses" s'emploient à célébrer selon la Forme extraordinaire !
"Le Saint Père offre cette possibilité à tous les fidèles catholiques, pas uniquement aux groupes qui la demandent". Ainsi recommande-t-il, tout curé de paroisse devrait consacrer un créneau dans l'offre habituelle de Messes pour cette Forme.
5. Pour ce qui est du "groupe stable", le Cardinal disait, en juin, 3 ou 4 personnes en forment un : qu'elles viennent aussi en dehors des limites de la paroisse ? "no problem !" (je cite).
6. Le Saint-Père veut réintroduire cette Forme "pour des raisons pastorales autant que pour des raisons théologiques" : mais oui, que l'interview de l'avion paraît loin ... "trop d'abus, à l'occasion de la Forme ordinaire, dans les dernières 40 années ont conduit des gens et des enfants à abandonner l'Église" : mais c'était le cardinal Hoyos en juin 2008.
7. "Les évêques et les fidèles ne comprennent pas (pleinement) le sens du Motu proprio" (je cite) car ils persistent à le voir sous le régime de l'exception, de la permission qui pourrait être révoquée.
Comment le Cardinal peut-il avoir à ce point changé en 3 mois, entre l'air anglais de juin et l'air romain de septembre ? Mystère, mystère.
L'aurait-on abonné à La Vie entre temps ? » Luc
Perrin[1]
ANNEXE B
Compte-rendu[2] de la conférence de Castrillon Hoyos le 16 septembre à Rome
par Catholic News Service
Cardinal: Some not satisfied even after pope's Tridentine Mass decree
By Cindy Wooden
ROME (CNS) -- Rather than being grateful, some people have reacted to Pope
Benedict XVI's wider permission for the celebration of the Tridentine Mass with
further demands, said Cardinal Dario Castrillon Hoyos.
The cardinal, president of the Pontifical Commission "Ecclesia Dei,"
spoke Sept. 16 at a conference marking the first anniversary of "Summorum
Pontificum," the document by which Pope Benedict expanded access to the
Tridentine rite, the Mass rite used before the Second Vatican Council.
Cardinal Castrillon, whose commission works with communities using the old
rite, said his office continues to receive letters requesting the Tridentine
rite be used not just at one Mass a week but at every Mass, and that such
Masses be available not just at one church in a town but at every church.
He said he even got a letter demanding that Rome's Basilica of St. Mary Major
be dedicated exclusively to the celebration of the Tridentine-rite Mass.
Such people, he said, are "insatiable, incredible."
"They do not know the harm they are doing," Cardinal Castrillon said,
adding that when the Vatican does not accept their demands immediately
"they go directly to the Internet" and post their complaints.
The cardinal and officials in his office have been saying for more than a year
now that they were preparing detailed instructions responding to questions
about how to implement the papal document, which said the Mass in the new Roman
Missal, introduced in 1970, remains the ordinary way of Catholic worship.
Asked about the status of those detailed instructions, Cardinal Castrillon told
Catholic News Service that his office had
completed its work and passed the draft on to the pope, who would make the
final decision about its publication.
In addition to responding to the desire of Catholics who wanted more frequent
and easier access to Mass celebrated in the old rite, the pope's 2007 document
was seen as a major step toward reconciliation with the followers of the late
French Archbishop Marcel Lefebvre, who was excommunicated when he ordained four
bishops against the express wishes of Pope John Paul II.
But the process of reconciliation broke down in late June when Bishop Bernard
Fellay, superior of the Society of St. Pius X and one of the four bishops
ordained by Archbishop Lefebvre, failed to meet four conditions posed by
Cardinal Castrillon for moving the process forward.
"The Eucharist should never become a point of contrast and a point of
separation," Cardinal Castrillon said at the Sept. 16 conference.
"What is more important: the mystery of God who becomes bread or the
language by which we celebrate the mystery?"
The cardinal said the Mass -- in whatever language it is celebrated -- must be
a service motivated by love and "never a sword" used against other
Christians.
By making it easier for priests to celebrate the older liturgy and for the
faithful to have access to it, he said, "the vicar of Christ (the pope)
was not just exercising his task of governing, but was exercising his task of sanctifying"
the people of God.
"When we are before the greatest expression of love for humanity -- the
Eucharist -- how can we fight?" Cardinal Castrillon asked.
ANNEXE C
Compte-rendu du colloque par un auditeur[3]
Compte-rendu du colloque à Rome sur le motu proprio par L'étranger (2008-09-21 00:03:22)
Je viens de faire retour de Rome, où j'ai participé à cette
rencontre qui a soulevé (grâce sûrtout à l'allocution de Mgr. Perl et à
l'impromptu du card. Castrillòn) l'intérêt de la presse italienne toute entière
et de la blogosphère catholique dans le monde.
D'abord, laissez-moi dire que je suis étonné par le haut niveau et l'importance
de ce congrès qui - et cela est le plus incroyable - a été organisée (au coeur
du Vatican et avec la participation de tant de personnalités) par un simple
"groupe stable" de province. Une dizaine de jeunes (20-30 ans)
d'Acireale (petite ville sicilienne), toujours harcelés par leur évêque et par
le clergé local (le père dominicain Vincenzo Nuara, qui leur célébrait la Messe,
a été muté ailleurs), ont réussi tout cela. Un grand mérit est evidemment de ce
père Nuara (42 ans), dont tout le monde a admiré la capacité d'organisateur et
de moderateur du colloque, avec des mots toujours mesurés et gentils mais sans
aucune concession à la "langue de bois". Il a aussi tenu une rubrique
radio sur cette rencontre, avec des interview entre autres au prof. Hauke et à
l'abbé Bux de la Congregation pour la doctrine de la Foi: si vous voulez
l’écouter (en italien, evidemment), voici le LIEN
Je ne peux pas vous faire la description de tout ce qui s'est passé; ni
d'ailleurs mon incertaine connaissance de votre langue le conseille. Mais je
vais référer quelques mots sur ce que Mgr. Perl et le Cardinal ont dit, en
marge de ce que les journaux en ont référé.
Commençon par le cardinal. Il faut préciser que sa présence n'était pas prevue.
Il avait été invité, evidemment, mais il avait décliné. Puis, pendant les
travaux, il est arrivé, en simple clergymen noir, et il a été reçu par les
organisateurs ravis et surpris à la fois. On lui a demandé ensuite de dire deux
mots et il a fait ce discours, dont on parle tant, absolument non préparé.
D'abord il a bien parlé de la necessité d'adoration, respect et sacralité (par
exemple l'agenouillement, la communion dans la bouche); puis il a fait sa
digression sur les excès des tradis. Les journaux n’ont pas dit que le discours
concernait principalement la Frat. St. Pie X, qui a été nommé juste après cette
phrase: “Savez-vous qui crée le plus de problèmes à l’Ecclesia Dei? Ceux qui
disent aimer la tradition, car ils sont insatiables”. Et ensuite: “Par exemple,
la Frat. St. Pie X...”. Après, la critique s'est elargie à ceux des tradis (en
général, non plus seulement la St. Pie X) qui sont incontentables, qui font de
la messe un champ de bataille et qui, quand le pape donne la communion à
genoux, s'écrient: c'est nous qui avons raison. Ils ne savent pas, il a ajouté,
le mal qu'ils font (sous entendu: à la cause d'une nécessaire restauration
liturgique)
Or, evidemment le dialogue avec la FSSPX est dans l'impasse et le cardinal en
souffre beaucoup. Mais cette violence verbale peut avoir de bonnes
conséquences, qui sait? D'abord, une secousse peut faire bousculer quelque
chose (=après ce discour, le cardinal s'est longuement et discrètement
entretenu avec un abbé de la fraternité, présent au colloque). Et si ce ne sera
pas ainsi, si le dialogue s'estompe, au moins l'Ecclesia Dei aura-t-elle plus
de temps pour se dédier à son "core business", moins agréable et
prestigieux des relations "écuméniques" avec la FSSPX, mais ô combien
nécessaire: faire sentir que cette commission existe aux centaines d'évêques
qui se moquent d'elle et du Pape.
A ce propos, Mgr Perl (qui avait parlé en premier, avant l'arrivé du cardinal)
nous avait invité à la patience, en précisant qu'ils sont submergés par les
courriers et les requêtes, et qu'on peut pas avoir tout et tout de suite, que
le motu proprio est là seulement depuis un an, etc.
Au même temps, il a fait cet aperçu géographique sur l'application du motu
proprio: ni trop mal ni trop bien en France et Etats Unis, difficultés en
Italie où les évêques, à quelques exceptions près, l'ont enrayé et de même en
Allemagne, où on aime toujours ordonnancer tout et donc aussi le motu proprio,
avec des règles de la commission épiscopale très strictes et burocratiques. Peu
d'intérêt en Espagne et, encore moins, en Afrique et Asie "où il n'y a
jamais eu un profond attachement au rit en latin"
Or, tout le monde au colloque connaissat déjà cette attitude de l’épiscopat.
Mais le fait qu’un haut fonctionnaire de la Curie ait dit officiellement cette
verité (maintes fois niée par des personnalités de l'Eglise), a fait l'intérêt
de tous les journaux. En Italie on n'est pas habitués du tout, à difference
peut-être de la France, à une rébellion d'évêques envers le Pape. Et
j’ajouterai que cette proclamation est bien plus importante des appel à la
patience e de l'étrange discours du cardinal, car nous donne, à nous
catholiques en première ligne dans cette "guerre civile" de
désobeissance épiscopale, une arme puissante.
Je m'explique. Si par exemple nous, c'est à dire notre "groupe
stable", avions appelé les journaux il y a une semaine pour leur dire:
l'évêque nous interdit la messe en latin et il n'obéit pas au Pape; personne ne
nous aurait pris au serieux. Nous aurions même perdu des amis. Un évêque qui va
contre le Pape? Du jamais vu (de ce coté des Alpes)! Il vous interdit une
messe? Lui, qui se plaint souvent que les églises se vident? Et pourquoi et à
quel but cette interdiction? (et ça, je ne le comprendrai jamais moi-même, donc
figurez-vous un lecteur quelquonque!). Bref: on aurait passé pour des fanatiques
un peu "dérangés".
Mais maintenant on peut s'appuyer sur les mots de Mgr. Perl et expliquer:
voyez-vous qu'à la tête de notre diocèse il y a un de ces pasteurs dont se
plaint le Vatican, qui refusent d'appliquer la volonté du Pape et ne veulent pas
nous "faire sentir chez nous dans l'Eglise", comme l'a pourtant
demandé le Pape à Lordes. Et un article pareil dans la presse fait du mal,
croyez-moi, à des gens qui sont habitués au respect servil et même à
l'adulation la plus flatteuse.
Je conclue, donc. Il est vrai que l'Ecclesia Dei nous a invité au calme et à la
modération (même si beaucoup des paroles plus fortes du cardinal ne concernent
pas l’ensemble des tradis, étant pour la FSSPX). Il doit y avoir eu des
dérapages qui vont contre nos intérêts et donnent des arguments aux
adversaires, qu'il faut à tout prix éviter (mais je pense quand-même que le
Cardinal a voulu remarquer la paille dans notre oeil, car excédé par l'attitude
de la FSSPX, mais oubliant la poutre dans les yeux épiscopaux). Et puis, il
faut éviter d'écrire à la PCED pour toute chose, comme pour la couleur des
chasubles...
Mais le message est surtout que c'est à nous de faire le travail de pression:
la Commission veut rester derrière et intervenir discrètement (je sais avec
certitude qu’il y un dossier pour chaque diocèse qui “pose problème”: et ça
pourrait avoir son poids pour évaluer un évêque et sa carrière). Les critères
sont clairs:
1) D'abord et toujours, la charité, le respect et la courtoisie envers les
évêques, qui souvent ont peur de nous seulement car ne nous connaissent pas.
2) Encore: beucoup de patience et de compréhension. Parfois (mais pas trop
souvent...) les difficultés sont réelles, comme le manque de prêtres.
2) Si l'évêque est intransigeant (et j'en connais...), que tout le monde le
sache et qu'il prenne ouvertement la responsabilité de sa désobéissance. Et
donc, publicité de son refus injustifié, bien que dans la verité et le respect
de sa personne et de sa charge.
Veuillez pardonner la longueur de ce message.
L'Etranger
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