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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mercredi 29 septembre 2010

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

« Du sang sur l’autel » : le luciférianisme de l’O.T.O., secte d’affiliation du cardinal Rampolla, secrétaire d’État de Léon XIII

Aleister Crowley (1875-1947), grand-maître de la secte luciférienne O.T.O (Ordo Templi Orientis) en 1912 Le cardinal Rampolla (1843-1913) qui en fut l’un des membres de la secte luciférienne O.T.O (Ordo Templi Orientis) Le blason de la secte luciférienne O.T.O (Ordo Templi Orientis)

Aleister Crowley (1875-1947), grand-maître de la secte luciférienne O.T.O (Ordo Templi Orientis) en 1912, le cardinal Rampolla (1843-1913) qui en fut l’un des membres, et le blason de la secte.

L’O.T.O. et les occultistes infiltrant les catholiques traditionnalistes et les royalistes.

Afin de bien faire comprendre la puissance de l’arrière-fond anti-catholique qui a inspiré et porté le projet d’extinction du Sacerdoce sacrificiel catholique (Sacerdoce de Melchisédech de la « Nouvelle et Éternelle Alliance » scellée dans le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ.) promu par les loges maçonniques occultistes R+C (Rose+Croix) de Grande-Bretagne et mis en œuvre par les milieux dirigeants britanniques anglicans depuis le milieu du XIX° siècle, nous évoquons ici un célèbre « Ordre Templier » maçonnique occultiste R+C, l’O.T.O. (Ordo Templi Orientis), « officiellement » fondée quelques années avant 1903 en Bavière catholique et en Suisse alémanique, mais en réalité issue de la célèbre loge maçonnique occultiste R+C britannique de la fin du XIXème siècle, The Hermetic Order of the Golden Dawn of the Outer, loges R+C dont s’inspireront directement l’occultisme sous-tendant le Nazisme allemand et ses principaux dignitaires (Germanen Order, Thule Gesellschaft, AhnenErbe, etc…).

On trouvera ici à cet effet une traduction d’un extrait de l’œuvre considérable de Craig Heimbichner sur l’O.T.O. publiée en 2005 sous le titre « Blood on Altar » (« Du sang sur l’autel »).

Cette secte satanique avait été « officiellement » fondée quelques années avant 1903

« par un riche viennois, que ses fréquents voyages en Extrême-Orient avait rendu adepte des "techniques de magie sexuelle[1]" enseignées par certains yoguis en Inde. Étaient co-fondateurs de l'OTO deux allemands : Théodore Reuss, également membre du rite maçonnique de Memphis, rite très secret d'origine anglaise, et Franz Hartman, un médecin qui avait passé plusieurs années aux États-Unis attaché au siège de la Société Théosophique, fondée par Mme Blavatski. Plus tard l'OTO comptera parmi ses fidèles Rudolph Steiner, dont les enseignements joueront un rôle important dans la vie d'Angelo Roncalli, causant son renvoi de la Faculté théologique du Latran. Le membre le plus célèbre de l'OTO fut probablement Alistair Crowley, immortalisé dans le premier roman à succès de Somerset Maugham : "Le Magicien". Élu Grand Maître en 1912, Crowley se prétendit "être guidé par une intelligence supérieure", qui lui conseillait "d'ouvrir une Nouvelle Ère, destinée à succéder et à remplacer l'Ere Chétienne, cette dernière étant à l'agonie". Il se faisait appeler lui-même “ la Bête ”. »

Le secrétaire d’État de Léon XIII, le cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, fut membre de cette secte luciférienne[2]. N’en déplaise à l’abbé Ricossa qui tente désespérément par tous les moyens de le réhabiliter et de nier le faisceau de présomptions sur l’appartenance maçonnique de ce deuxième personnage de la hiérarchie de l’Église.

Ce même cardinal qui dominait l’entourage du Pape Léon XIII au moment du ralliement de 1892 à la République française, puis de la tentative anglicane de faire reconnaître à Léon XIII en 1895-1896 la validité des faux ordres anglicans. Soulignons au passage que l’abbé Rampolla a été consacré évêque en 1882 par le cardinal anglais Henry Howard qui travaillait à Rome à la conversion des anglicans et qui était un parent des ducs de Norfolk[3].

Ce fut d’ailleurs un duc de Norfolk qui intervint dès la mort de Pie IX (qui n’accordait aucune confiance[4] à Newman) pour obtenir du nouvellement élu Léon XIII l’élévation de ce même ex-anglican Newman au cardinalat[5] en 1879.

Ce même Newman que Ratzinger-Benoît XVI vient avec ostentation de « béatifier » à Londres en septembre 2010, en dépit des contestations qui s’élèvent et de fort déplaisantes polémiques qui font rage concernant ses mœurs.4

Ce cardinal Rampolla, dénoncé par Winckler dans sa lettre du 11 février 1977, publiée par le R.P. Guérard des Lauriers[6] en mai 1979 en pages 101-105 du premier numéro des Cahiers de Cassiciacum, fut démasqué à sa mort :

« Le lobby qui avait cru au début du siècle réussir son coup avec le Cardinal RAMPOLLA, c'est-à-dire hisser l'un des siens au sommet de l'Église pour la remodeler à sa propre image, ce groupe de pression n'avait pas désarmé » [7]

Devant son forfait, Saint Pie X s’écria : « le malheureux » et fit détruire les preuves de ses activités occultistes accumulées dans ses appartements :

« Monseigneur Jouin, fondateur et directeur de la Revue internationale des sociétés secrètes, ayant eu en main les preuves de l’affiliation du cardinal Rampolla, chargea son rédacteur en chef, le marquis de La Franquerie, d’aller les montrer aux cardinaux et évêques de France. Félix Lacointa, directeur du journal Le bloc anti-révolutionnaire (ex-Bloc catholique), témoigna de son côté en 1929 :  Au cours de notre dernier entretien [avec Mgr Marty, évêque de Montauban], comme nous le tenions au courant des découvertes faites récemment et que nous venions à parler du cardinal Rampolla di Tindaro, il voulut bien dire que, lors de la visite ad limina qu’il fit à Rome, quelque temps après la mort de l’ancien secrétaire d’État de Léon XIII, il fut appelé par un cardinal [Merry del Val, secrétaire d’État de saint Pie X] qui lui raconta avec force détails qu’à la mort du cardinal Rampolla, on découvrit dans ses papiers la preuve formelle de sa trahison. Ces documents accablants furent portés à Pie X : le saint pontife en fut atterré, mais voulant préserver du déshonneur la mémoire du prélat félon et dans le but d’éviter un scandale, il dit très ému : “ Le malheureux ! Brûlez ! ”. Et les papiers furent jetés au feu en sa présence  (in: Virebeau, p. 28). » [8]

C’est le cardinal Rampolla qui formula[9] clairement dès 1894 à l’intriguant abbé lazariste Portal, le plan Anglican sous-jacent à la « réunion en corps » (« Corporate reunion ») à l’Église catholique de la prétendue « Eglise » Anglicane, et au rôle de domination et d’éclaireur qu’il lui reconnaissait :

"le mouvement intellectuel commencé à Oxford et qui va se développant dans la communion anglicane parmi des hommes d'un esprit élevé, très érudits dans la science des antiquités, des chrétiennetés et chercheurs loyaux du vrai, fera disparaître enfin les vieux préjugés, et, les ombres étant dissipées, ramènera à l'unité visible de l'Église de Jésus-Christ la fille de Rome, la noble race des anglais"[10]

Et il souhaite une « renaissance religieuse générale » avec « la nation anglaise à la tête de ce salutaire retour du monde à la vie chrétienne » !

Ce plan survécu au cardinal Rampolla : comme nous l’avons montré le 25 septembre 2010, le cardinal Mercier écrivant à Dom Beauduin[11] (continuateur de l’abbé Portal) le 15 février 1925 combien le projet de création d’un « Patriarcat anglican », réuni à Rome, ravivait son « espérance » :

« ce m'est une révélation et, du même coup, une espérance ». « Jusqu'à présent je n'avais jamais écarté, sans doute, la possibilité d'une réunion de l'Eglise anglicane à l'Église romaine, mais je ne voyais ni n'entrevoyais aucune formule concrète de réalisation » « Votre exposé nous fait monter et voir beaucoup plus en large... J'ai le pressentiment que cette communication ferait faire un pas de géant vers la réunion à un groupe important d'anglo-catholiques. »[12]

En 2010, après une longue gestation de plus de 80 ans, le voyage de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI en Écosse et en Angleterre, qui avait au préalable[13] « réhabilité » les Templiers – si chers aux R+C – templiers condamnés par la Sainte Église au XIVème siècle, vient aujourd’hui de faire franchir une étape décisive et triomphale à ce plan britannique R+C.

Entretemps, une église [secte] Conciliaire a éclipsé la véritable Église catholique et a quasiment éteint désormais en son sein les lignées épiscopales catholiques, en instaurant un rite de consécration épiscopale radicalement et certainement invalide le 18 juin 1968 (Pontificalis Romani[14]), cette église [secte] Conciliaire n’ayant plus désormais qu’un faux « Sacerdoce » qui n’est plus sacrificiel, à l’instar du faux « Sacerdoce » Anglican infailliblement et définitivement condamné en 1896 par le Pape Léon XIII comme « entièrement nul et complètement vain » dans sa Bulle « Apostolicae Curae ».

Un tel projet qui consiste à faire reconnaître pour valide un faux clergé Anglican invalide, et à l’unir à une contre-façon d’Église catholique, elle-même à présent constituée d’un faux clergé au sacerdoce invalide, possède un caractère proprement luciférien, tant il attaque avec une violence inouïe le vrai Sacerdoce sacrificiel catholique, le Sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Sacerdoce sacrificiel de Melchisedek de la Nouvelle et Éternelle Alliance scellée en Son Sang, tentant ainsi de rendre vaine Son Incarnation[15], en essayant d’interrompre de façon irréversible la transmission des vrais sacrements, et par là même de la grâce sanctifiante que la divine Providence a liée mystérieusement à l’institution et à la perpétuation de ces sacrements, canaux ordinaires du salut des âmes.

Seul Satan, dans sa révolte contre Dieu, pouvait imaginer un tel plan, et en se servant des clercs catholiques qui acceptaient de devenir ses serviteurs, en fréquentant les loges ecclésiastiques et leurs rites abominables (loges R+C), le faire passer de la conception à la réalisation, tout au long d’une durée qui dépassait une simple génération humaine, puisqu’elle s’étale sur plus d’un siècle.

L’un des intérêts du chapitre qui suit (livre de Heimbichner) réside dans l’explication qui est donnée de l’attraction qu’exerce l’O.T.O. sur les milieux traditionnalistes épris d’ordre et de rigueur.

« À la recherche de cet objectif, les thélémites ont planté des graines de destruction aussi bien dans l’aile gauche du catholicisme[16] (les « œcuménistes » ou « conciliaires ») que dans son aile droite (les « traditionalistes »), selon un processus connu des alchimistes sous le nom de coincidentia oppositorum (« conciliation des contraires »).

On a beaucoup écrit sur les infiltrations occultes issues de la gauche ; mais la plupart des analystes n’ont pas cherché à étudier ni à dénoncer la subversion qui joue sur les goûts et affinités de la droite. Les sociétés secrètes ont pourtant l’art de manipuler ces deux versants de la psyché et de la personne humaine en cornaquant aussi bien ceux qui chérissent l’égalitarisme et l’anarchie que ceux qui sont pour l’élitisme et l’autorité. »

Aleister Crowley

Aleister Crowley

« Ses proches savaient de Crowley qu’il était un autoritariste à tout cran, voire un proto-fasciste de la pire espèce. L’une des principales raisons pour lesquelles l’OTO est si dangereux – car si attrayant – tient à ce qu’il a hérité de Satan la connaissance de la psychologie humaine. Le fait est que les disciples de Crowley se rencontrent à l’extrême droite, chez des gens psychologiquement tournés vers le royalisme, l’autoritarisme ainsi que la pompe et les cérémonies solennelles.

Cela s’est vérifié au vingtième siècle dans le domaine de l’occulte en général, quoique l’OTO ait perfectionné le processus. On entre là dans un des domaines d’étude les plus épineux et les plus abstrus du contre-espionnage, celui qui porte sur le stratagème des « black ops », des opérations secrètes (ou « en sous-marin ») qui servent à l’union alchimique des contraires »

Le Pape Léon XIII qui publia sa Grande encyclique contre la Franc-maçonnerie « Humanum genus »

Le Pape Léon XIII qui publia sa Grande encyclique contre la Franc-maçonnerie « Humanum genus[17] » en 1884, quatre ans seulement avant l’arrivée du cardinal Rampolla au poste de secrétaire d’État de l’Église catholique

La domination de l’O.T.O. s’exerce de façon duale et globale en contrôlant tout à la fois le « Solve » de la gauche et le « Coagula » de la droite.

« On a beaucoup écrit sur les infiltrations occultes issues de la gauche ; mais la plupart des analystes n’ont pas cherché à étudier ni à dénoncer la subversion qui joue sur les goûts et affinités de la droite »

« Après avoir corrompu la culture par des filières apparentées à la « Gauche », l’OTO se positionne maintenant de manière à diriger la « Droite » conservatrice kasher. »

Et Heimbichner montre comment cette secte recrute dans les milieux de la droite la plus conservatrice :

« Le fait est que les disciples de Crowley se rencontrent à l’extrême droite, chez des gens psychologiquement tournés vers le royalisme, l’autoritarisme ainsi que la pompe et les cérémonies solennelles.

Cela s’est vérifié au vingtième siècle dans le domaine de l’occulte en général, quoique l’OTO ait perfectionné le processus. On entre là dans un des domaines d’étude les plus épineux et les plus abstrus du contre-espionnage, celui qui porte sur le stratagème des « black ops », des opérations secrètes (ou « en sous-marin ») qui servent à l’union alchimique des contraires. L’un des exemples les plus frappants de ce type d’action se trouve dans The Slaves shall Serve (les esclaves doivent servir), un livre publié en 2004 et écrit par James Wasserman, l’un des dirigeants les plus brillants et les plus érudits de l’OTO, dont cet ouvrage constitue un manifeste capital.

Le livre en question lance un appel public audacieux et entièrement nouveau en direction de la droite américaine. »

Et cette secte va attiser le discours sur le « choc des civilisations » des néo-conservateurs en privilégiant de contrer agressivement l’islam. L’un de ses partisans, Wasserman, ne s’en cache pas :

« Wasserman s’en prend aux musulmans en employant la phraséologie de Birch, c’est-à-dire en parlant d’« islamo-fascisme », et il prétend se faire le champion de la « liberté », reprenant ainsi les arguments de Birch contre les Nations Unies. Il reproduit une grande partie de la documentation de Birch relative aux Nations Unies, qu’il annote en démontrant que cette organisation pose problème. »

Les occultistes pratiquent la technique très connue de la « vérité partielle » qui ne fonctionne qu’auprès des esprits peu formés et particulièrement peu critiques et ignorants :

« Par opportunisme, il ne livre donc qu’une « vérité partielle », témoignant ainsi de sa fourberie. »

De façon ironique et publique, Wasserman, adepte de l’O.T.O., réduit la grande majorité de ses contemporains comme à un statut d’esclaves.

« Wasserman recommande au lecteur le « commentaire autorisé de l’OTO sur le Book of the Law » (Livre de la Loi) de Crowley, commentaire intitulé The Law is For All (la loi est pour tous). Or, dans le livre en question, Crowley déclare explicitement que le gouvernement a besoin d’une élite et que la plupart des gens ont besoin d’être des esclaves. En fait, le titre de l’ouvrage de Wasserman The Slaves Shall Serve relève de la plaisanterie d’initié, car il n’est autre qu’une citation du Livre de la Loi de Crowley. »

Ce programme instrumentalise l’histoire des croisades au profit d’une politique mondialiste qui vise à attiser les tensions avec l’islam, dans le but – en réalité – d’enclencher ainsi le troisième conflit mondial entre la chrétienté et l’islam, annoncé par écrit dès 1871 par l’occultiste Albert Pike[18] à Mazzini à Londres :

« En 2001, The Templars and the Assassins : The Militia of Heaven (les templiers et la secte des assassins : la milice du ciel) fut publié par Inner Traditions. Déjà traduit en quatre langues, il semble en bonne voie de devenir un classique moderne sur le thème de la guerre sainte. L’ouvrage a étrangement anticipé les attentats du 11 septembre, ces derniers s’étant produits quatre mois exactement après sa publication. »

Le livre The Templars and the Assassins a pour but de revenir sur l’époque des Croisades et sur son imagerie dans le droit fil de la propagande ayant cours depuis le 11 septembre 2001. Slaves Shall Serve amplifie cette opération en appuyant sur la propagande conservatrice « néo-con » pour faire accomplir à l’OTO un brusque virage à droite. L’OTO en revient ainsi aux racines dont l’avait dotée Theodor Reuss, son fondateur, et d’autres « seigneurs » tous tirés à quatre épingles. »

L’O.T.O et les sectes sataniques manifestent une prédilection particulière pour l’infiltration des catholiques de la Tradition et se révèlent à cet égard particulièrement dangereuses :

Bishops Leadbeater and Wedgewood, the founding Bishops of The Liberal Catholic Church.

Bishops Leadbeater and Wedgewood,
the founding Bishops of The Liberal Catholic Church
and another early Bishop of the Church.

CW Leabeater revêtu de ses insignes R+C

CW Leabeater revêtu de ses insignes R+C

« Un autre fait mérite d’être relevé : l’enthousiasme des occultistes de droite pour l’ancienne Messe traditionnelle (« tridentine ») en latin. Parmi ces enthousiastes, le plus connu est peut-être C.W. Leadbeater. Ancien prêtre – et même « évêque » – Anglican[19] et associé à la « théosophe » occulte Helena Blavatsky, « Leadbeater était néanmoins conscient que l’humanité contemporaine avait encore grand besoin de la magie des sacrements chrétiens… »

« Dans des ouvrages tels que The Science and the Sacraments, The Inner Side of Christian Festivals (la science et les sacrements, les arcanes des fêtes chrétiennes) et dans son livre posthume publié récemment sous le titre The Christian Gnosis (la gnose chrétienne), il a laissé un héritage impressionnant par lequel il aura démontré – pour la satisfaction de beaucoup – que la Messe et les autres sacrements du christianisme apostolique étaient capables, à notre époque, de favoriser le bien-être spirituel et la croissance transformante des individus… » »

L’attaque des occultistes de l’O.T.O contre l’Église catholique gère tout à la fois une attaque contre la messe tridentine en lui substituant un faux rite (rite de Bugnini3 points-Montini-Paul VI), tout en s’assurant du contrôle de la minorité traditionnaliste qui apparaît, en réaction à cette destruction de la messe :

« Cela ne revient pas à dire que le rite catholique tridentin soit occulte. Bien au contraire, il a servi pendant des siècles de rempart contre la tentative diabolique de travestir Jésus-Christ en un archétype gnostico-païen. Les conspirateurs occultes du Vatican – des gens de gauche – ont supprimé la Messe tridentine en 1969 avec le zèle d’un Thomas Cranmer[20], alors que les conspirateurs occultes de droite cherchent à prendre le contrôle des dernières troupes restant attachées à cette Messe depuis sa suppression.

Déroutant ? Pas si la gnose vous offre une clé, ce que le Zohar[21] appelle la « connaissance de l’équilibre ». De même que les adeptes du vaudou utilisent des ornements, statues et autres objets catholiques afin de pervertir le catholicisme en faisant de lui une superstition magique, l’aile droite de la conspiration exploite la superstition qu’entretiennent certains catholiques attachés à une sorte de « sacramentalisme magique » tacite, autrement dit à l’idée que le seul fait d’être présent à la Messe, avec son impressionnante solennité, ses cloches, son encens et ses cierges – et non pas l’état de grâce, la fidélité aux commandements de Dieu ou la relation avec Jésus-Christ – constitue une garantie de sainteté pour l’intéressé. »

Cet entrisme de l’O.T.O. s’étend aux milieux royalistes, en véhiculant secrètement auprès des « initiés » recrutés, les pires blasphèmes sur Notre Seigneur Jésus-Christ :

« Le sacramentalisme magique n’est pas le seul moyen de métamorphoser de pieux catholiques en esclaves de l’occultisme. Si l’on étudie le carrefour où le royalisme et le monarchisme rencontrent l’hérésie autrefois secrète selon laquelle certaines têtes couronnées d’Europe descendraient génétiquement[22] de Jésus-Christ, on commence à entrevoir la montée d’une organisation dotée d’une autorité si divine qu’aucun chrétien croyant ne pourrait lui résister. Ce leurre brandi par les occultistes cherchant à imposer leur loi totalitaire possède un pouvoir hallucinatoire presque irrésistible. À cet égard, leur agent moderne était Pierre Plantard (1920-2000), censé être le lointain rejeton du roi mérovingien Dagobert II.

Plantard a été le parrain – pour le vingtième siècle – du mythe du « Prieuré de Sion », selon lequel certaines familles royales d’Europe descendent d’une prétendue union sexuelle entre Jésus et sainte Marie de Magdalena. »

« L’escroc Plantard évoluait derrière ce genre de façade il y a des décennies de cela. Mais ce n’était pas un escroc ordinaire. Son réseau opérait parmi les catholiques conservateurs et dans les milieux antisémites, tout en organisant et en inspirant des affiliés kabbalistes ou même voués à une « déesse ».

La réussite la plus spectaculaire de Plantard aura été l’influence du Prieuré de Sion sur Dan Brown, auteur du Da Vinci Code, phénomène de librairie diablement efficace qui s’est vendu à dix millions d’exemplaires. Avec ce livre, l’intrigue dont il est question ici a pris des proportions mondiales.

Une sinistre ironie veut que le Prieuré de Sion, « ordre de chevalerie » qu’aurait créé en 1099 le « Croisé Godefroy de Bouillon », soit devenu, par le biais du catholique Pierre Plantard et de l’auteur New Age Dan Brown, une véritable courroie de transmission pour la reviviscence du culte sorcier d’Isis, de la magie noire de la Kabbale et de l’immonde diffamation talmudique concernant les prétendues relations sexuelles de Jésus-Christ.

Peut-être le lecteur commence-t-il maintenant à entrevoir l’utilité de ce qui constitue la spécialité de l’OTO et que le docteur Carl Gustav Jung appelait le Mysterium Coniunctionis (la synthèse des opposés psychiques en alchimie). L’OTO ne souhaite nullement adopter une tactique qui consisterait à ne s’occuper que du mouvement « progressiste » (c’est-à-dire de gauche) favorable à la « modernisation » et à la « réforme », autrement dit à abandonner l’opposition de droite à ses ennemis.

Au lieu de cela, il est toujours et partout déterminé à imposer le paradigme kabbalistique en s’assurant le contrôle de l’opposition. Il fait appel aux normes élitistes de culture et de goût en défendant les liturgies classiques, dans le même temps où des agents du Vatican inspirés par le zeitgeist (esprit du temps) de l’OTO mettent ces rites plus ou moins hors la loi en les excluant du culte ordinaire.

À cet égard du moins, la conspiration a été couronnée d’un plein succès. L’assistance à la Messe tridentine est aujourd’hui restreinte à des petites poches de résistance catholique qui, ciblées par une infiltration occulte, sont plus susceptibles de pénétration que ne le serait un mouvement de masse rassemblant des millions de croyants

Force est de rappeler ici l’antique mot d’ordre alchimique Solve et coagula (dissoudre et recomposer). La Messe tridentine de jadis a sanctifié d’innombrables clercs et laïcs, parmi lesquels figurent les saints les plus populaires de l’Église.

Mais elle a été dépouillée de ses centaines de millions de fidèles avec une promptitude remarquable, presque en un clin d’œil, l’objectif à long terme étant de susciter en sa faveur un mouvement nouveau et beaucoup plus circonscrit sur lequel les milieux occultes puissent exercer un contrôle étroit.[23]»

Cet entrisme de l’O.T.O. dans les milieux de droite et royalistes, dans les milieux catholiques fidèles à la messe tridentine, voire les milieux ecclésiatiques, va de pair avec la méthode de « gestion des contraires ».

C’est ainsi que dans des milieux pro-fascistes, des membres de l’O.T.O. partagent à présent tout à la fois une admiration pour le III° Reich et un zèle actif pour le sionisme.

« Comme aujourd’hui, l’OTO jouait déjà sur les deux tableaux : d’un côté, il s’enthousiasmait pour les guerres et les bains de sang provoqués par Hitler ; de l’autre, il soutenait le sionisme en faisant office d’agent des services secrets britanniques (le MI6) et de la franc-maçonnerie britannique.

Crowley, qui prêchait un fascisme occulte, vénérait à la fois Adolf Hitler et le rabbin Blau ; en outre, il est resté toute sa vie un agent britannique et un crypto-sioniste. Dans son autobiographie, Crowley adresse des rosseries à de nombreux Juifs, un peu comme le ferait le propriétaire snob d’un club très fermé. Harry Truman était connu, lui aussi, pour lancer des piques contre certains adeptes du judaïsme dans des conversations privées, et pourtant, peu de gens ont servi la cryptocratie avec plus d’empressement que le franc-maçon de 33ème degré Harry Truman, ce qui peut se dire également de Crowley.

Crowley est arrivé à la tête de l’OTO par cooptation au sein de la franc-maçonnerie. Selon ses propres dires, « Bien que j’eusse été admis dès 1900 au trente-troisième et dernier degré de la franc-maçonnerie [de rite écossais ancien et accepté], ce n’est qu’à l’été 1912 que se confirmèrent mes soupçons. Je veux parler de ma conviction que derrière les frivolités et la convivialité de notre plus grande institution (la franc-maçonnerie) se cache en vérité un secret. À l’époque dont je parle, un homme est venu à moi. C’était l’un des mystérieux maîtres de la franc-maçonnerie ésotérique, ces gens qui en sont les yeux et le cerveau, mais qui y restent inconnus, souvent même des chefs officiels de l’obédience […] Cet homme, qui observait ma carrière occulte depuis plusieurs années, m’avait alors jugé digne de prendre part aux Mystères Supérieurs. »[24]

L’homme qui contacta Crowley était le « frère Merlin » (alias Theodor Reuss), qui devait ensuite lui confier la direction de l’OTO ; Crowley atteignit le degré Baphomet XI, le « Roi Saint et Suprême d’Irlande, d’Iona[25] et de toutes les Bretagnes qui sont dans le Sanctuaire de la Gnose, l’OTO » (Supreme and Holy King of Ireland, Iona, and all the Britains that are in the Sanctuary of the Gnosis, OTO). Lorsque Crowley devint OHO (Outer Head of the Order, c’est-à-dire chef extérieur de l’Ordre), des membres allemands de l’OTO relativement sensés refusèrent de le suivre. Car Crowley avait déjà commencé à divulguer des secrets de son ancien Ordre Magique Rosicrucien (Rosicrucian Magickal Order), l’Ordre hermétique de l’aube dorée (Hermetic Order of the Golden Dawn), fondé par des francs-maçons de haut rang. »

Richard Nelson Willianson

Questions sur Mgr Williamson[26] : son jeu étrange de « gestion des contraires » se caractérise en particulier par une fascination pour le III° Reich[27], alors qu’il était très lié aux États-Unis avec un rabbin qui rentrait à sa guise dans son bureau. Un exemple de « la gestion britannique des contraires » ?

C’est le même Mgr Williamson qui a protégé, ordonné et promu dans la FSSPX des clercs prédateurs homosexuels (abbé Urrutigoity, abbé Ensey).

L’occultiste Aleister Crowley pratiquait des rites de magie sexuelle, avec des femmes tout autant qu’avec des homosexuels :

« Quant au romancier mondialement célèbre W. Somerset Maugham, il prit Crowley pour modèle du  personnage sulfureux Oliver Haddo apparaissant dans son livre sensationnel de 1908 intitulé The Magician, où il est question d’alchimie, d’un homoncule et du pouvoir ensorcelant de Haddo sur la virginale Margaret. Tout comme Crowley, Maugham était un agent des services de renseignement britanniques, et Alfred Hitchcock s’appuya sur sa nouvelle intitulée Ashenden pour réaliser en 1936 le film « Agent Secret ».

En tant que modèle de Haddo, Crowley séduisit une kyrielle de femmes aux fins de ses rites de sorcellerie sexuelle, notamment Keila Waddell, Leah Hearsing et bien d’autres, ainsi que des hommes portés à l’homosexualité. En 1910, au Caxton Hall, à Londres, Crowley organisa l’une des premières drug parties des temps modernes, servant à ses invités des champignons hallucinogènes mêlés à des pommes sentant la pourriture. Crowley fut le véritable pionnier de chaque manifestation ou presque des « cultures » hippies et New Age qui devaient surgir de son ombre un demi-siècle plus tard »

Et Craig Heimbichner souligne la double attitude des adeptes de l’O.T.O. :

« Le doublespeak[28] ou double langage de Crowley et de ses successeurs est renversant. Ces diabolistes sont à la tête des mouvements de type boomerang qui asservissent des personnes hypnotisées et en quête de sens en les enfermant dans l’acceptation orwellienne de conditions opposées à celles qu’ils prônent et prédisent par ailleurs. »

Nous entrons là dans la logique et la pratique occultistes qui mettent en œuvre des schémas, des méthodes et des comportements face auxquels les clercs de la Tradition sont pour l’essentiel désarmés, car leur connaissance de la démonologie, des sociétés occultistes et satanistes, des loges maçonniques R+C et des méthodes anglicano-britanniques de conditionnement est presque inexistante.

Ils sont alors des proies de choix pour tous les prédateurs britanniques qui veulent les circonvenir et les instrumentaliser en faisant appel à leur esprit de réaction imprudent et désinformé.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

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DOCUMENT
 

« Du sang sur l’Autel » - Traduction du chapitre III – Pages 31 à 51

Blood on the Altar “

Par Craig Heimbichner

(Independent History and Research)

Traduction du chapitre III : The Beast 666

(pages 31 à 51)

Blood on the Altar ; « Du sang sur l’Autel » Par Craig Heimbichner

III

La Bête 666

« Tuez et torturez ; n’épargnez pas ; attaquez-les ! »

L’OTO[29] étant une société secrète ou un culte secret qui agit dans le monde entier, le lecteur s’interroge sans doute sur les buts d’une telle organisation. Est-ce un ramassis d’excentriques ayant un faible pour le stupre et Satan, Eros et Horus ? S’agit-il de gens inoffensifs qui aiment à tenir des propos un peu rudes et à se faire peur avec quelques documents où il est question de sang, qui cherchent à s’affranchir de toute limite en violant le tabou relatif à l’adoration du Démon s’ils s’en ressentent, mais qui, en définitive, ne constituent qu’un groupe supplémentaire d’existentialistes modernes anciennement chrétiens dont on peut comprendre le mécontentement et qui se révoltent contre la répression subie dans leur jeunesse, mais qui sont tout aussi capables d’aider une vieille dame à traverser la rue comme le ferait n’importe quel boy-scout  ou louveteau ?

Certains membres de l’OTO sont des nostalgiques des années soixante qui se délectent de drogue et de débauche et que fascinera toujours un pentagramme ou un plant de cannabis. Ce sont surtout ces « Lodge Hippies »[30] que les vrais initiés accueillent et vampirisent aux fins de magie sexuelle, puis dont ils se désintéressent ensuite.

Car tous les membres de l’OTO n’ont pas les cheveux verts, un anneau dans le nez et de l’herpès. Certains sont des scientifiques et des médecins au faîte de leur discipline, mais l’aile gauche de l’OTO n’en croit pas moins à la nécessité de renverser la forme de civilisation caractérisée par cette fameuse « répression sexuelle » fondée sur les principes chrétiens. Peter R. Koenig, ancien initié de l’OTO (où il était devenu féru de lettres occultes), écrit à ce sujet : « Tapie au seuil de l’Histoire, Thélème cherche à communiquer ses idées au monde. Son évangélisation a pour but ultime de détruire les normes de la société. Elle lutte pour la domination mondiale et se compare au jeune christianisme que Rome persécutait. Aux dires de ses sectateurs, « Si on remplaçait l’Armée par l’OTO, ce serait excellent pour l’Ordre ».[31]

Selon l’OTO, en effet, la poursuite de cet objectif passera nécessairement un jour par une effusion de sang. Dans Khabs Am Pekht, qui est un de ses documents officiels, l’OTO donne à ses membres la consigne suivante : « Tôt ou tard, nous aurons à combattre pour détruire le pouvoir des esclaves des dieux-esclaves. Dans le cadre de cette épître, il est impossible d’exposer les vastes problèmes en jeu, mais lorsque le moment sera venu, la hiérarchie de l’Ordre devra les résoudre conformément à la Loi de l’OTO (appelée Thélème). »

Ce passage traduit donc l’engagement à partir en guerre contre les chrétiens « lorsque le moment sera venu », et comme l’OTO est répandu de l’Italie à l’Amérique du Sud en passant par la Croatie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, les chrétiens feraient bien de s’informer un peu mieux à ce sujet.

     Blason de l’OTO

Kenneth Grant, dirigeant de l’OTO pour l’Angleterre, nourrit un dessein tout aussi effrayant. Comme le note Robert Anton Wilson, « La version de l’OTO concoctée par Grant repose en grande partie sur les variantes anales de la magie sexuelle et sur de sombres allusions à des objectifs politiques à long terme connus du seul cercle intérieur… »[32]

Grant lui-même déclare : « Le psychiatre et psychanalyste Wilhelm Reich a été éliminé par les autorités américaines parce que ses découvertes débouchaient sur une conclusion logique : le renversement total de la société telle qu’on la connaît aujourd’hui. Pourtant, c’est seulement sur les ruines de cette société que le Royaume de Ra-Hoor-Khuit pourra s’établir. Quelques individus dévoués pratiquant Thélème avec assiduité et persévérance suffiront à renverser la société pour de bon… »

Les « Instructions secrètes du Septième Degré » exposent des buts non moins grandioses, puisqu’elles soulignent à l’attention de l’initié : « Et au moment qui Lui semblera favorable, l’O.H.O.[33], rassemblant ses forces, déclarera cette Vérité en privé aux Rois et aux Princes de la Terre, afin qu’ayant tenu consultation, ils gouvernent tous les hommes dans la paix et l’amour en vertu de ce Secret, à l’Ombre des Ailes de l’Unique ineffable Seigneur ».

On notera le mensonge grotesque qui est au cœur de cette propagande : la loi sanguinaire de Crowley est présentée comme une Weltenschauung[34] fondée sur la paix et l’amour ! Telle est donc l’idéologie hégémonique des « bergers d’Hermas » ; c’est elle qui a élaboré et géré en secret les mouvements hippie et New Age depuis les années soixante et dont le symbole très populaire parmi les jeunes n’est autre que la croix Ânkh ou croix ansée, dite aussi croix de vie, qui servait initialement d’entrave aux bergers de l’Égypte ancienne.

Le philosophe Thomas Molnar a dévoilé le pot aux roses en montrant ce qu’est en réalité la fameuse « Abbaye de Thélème » : une contre-église clandestine se présentant comme la voie à suivre pour accéder à une utopie libertaire dégagée de la discipline rigide et des sévères restrictions de l’Église catholique. Molnar a démontré, cependant, que Thélème était une contre-église imposant des règles encore plus rigides que celles de l’Église catholique et que la première manifestation de ce diabolique attrape-nigauds remontait à la Révolution française. Et il a cette remarque frappante : « Notre civilisation prendra fin à coup sûr le jour où l’Église catholique et les États-Unis se joindront à la révolution. »

Une conspiration de droite

À la recherche de cet objectif, les thélémites ont planté des graines de destruction aussi bien dans l’aile gauche du catholicisme[35] (les « œcuménistes » ou « conciliaires ») que dans son aile droite (les « traditionalistes »), selon un processus connu des alchimistes sous le nom de coincidentia oppositorum (« conciliation des contraires »).

On a beaucoup écrit sur les infiltrations occultes issues de la gauche ; mais la plupart des analystes n’ont pas cherché à étudier ni à dénoncer la subversion qui joue sur les goûts et affinités de la droite. Les sociétés secrètes ont pourtant l’art de manipuler ces deux versants de la psyché et de la personne humaine en cornaquant aussi bien ceux qui chérissent l’égalitarisme et l’anarchie que ceux qui sont pour l’élitisme et l’autorité.

Nicholas de Vere est le chef d’un culte cherchant à surmonter la crise d’autorité très réelle affectant l’homme moderne, qui est assailli de doutes. Or, sa rhétorique présente une similitude frappante avec l’argumentaire des traditionalistes catholiques. En effet, il tempête contre la « stupidité de l’attitude New Age », qui « provient de l’affirmation du libéralisme économique, totalement indéfendable et motivée en fait par la cupidité, selon laquelle chacun pourrait devenir ce qu’il veut, de même que contre l’idée politiquement correcte et dénuée de tout fondement selon laquelle il n’y aurait que des égaux. »

Il est aisé de voir que de Vere n’est pas un gauchiste. Ses déclarations sonnent donc agréablement à des oreilles traditionalistes. Il poursuit en ces termes : « Tout esprit rationnel doit abhorrer cette variante pathétique du libéralisme, née d’un rejet de la victimisation inoculée au corps social, et c’est pourquoi je n’éprouve que du mépris vis-à-vis de […] un grand niveleur et égalisateur social. Mais on ne gagne pas beaucoup d’argent en disant à la grande majorité de son lectorat qu’elle n’est pas exclue génétiquement d’un processus qu’il lui est impossible de vivre ou même de comprendre ; alors, on fourgue des imbécillités New Age en disant aux gogos qu’ils peuvent tous jouer le rôle qui leur plaît et adopter n’importe quel « style de vie » à la mode dicté par leur caprice comme par une publicité trompeuse… »[36]

Qui est Nicholas de Vere ? Le dirigeant laïc d’un groupe de fidèles attachés à la Messe tridentine ? Un philosophe conservateur ? Point du tout. De Vere est un sataniste et un luciférien avoué : « À l’âge de douze ans, Nicholas fut magiquement et officiellement consacré à la tradition du dragon, et à l’âge de treize ans, il accomplit pour la première fois le rite connu sous le nom de Starfire [feu stellaire]. Ensuite, sa mère obtint qu’il pût travailler avec Aleister Crowley ; il étudia alors très sérieusement les principes des Arts obscurs et acquit une grande compétence dans les rituels magiques. 

À l’âge de quinze ans, Nicholas fut soumis au rite archaïque de Royauté [Rite of Kingship], qui, conformément à la tradition gaélique ancienne, confère à l’impétrant le manteau de la souveraineté tiré de la Terre elle-même. »[37]

De Vere s’est taillé une place bien à lui dans la hiérarchie Crowley/OTO : « … La Dragon Court [Cour du Dragon] contemporaine représente, en outre, une combinaison de ce que Aleister Crowley appellerait plusieurs « courants », dont le principal qui soit extérieur à la famille proprement dite a été consacré par le biais du Black Country Covenant of the Baphometic Order of the Cubic Stone[38], dont l’origine remonte aux Chevaliers du Temple. Cette faveur fut accordée à ma famille en reconnaissance des liens héréditaires que celle-ci entretenait avec la Sorcellerie royale et la tradition historique du Dragon. D’autres courants extérieurs dérivent du Clan Donnachaid (de la Chevalerie des Plantagenêt), cousin – dans le Dragon – de la Maison de Vere, dont Edward de Vere, dix-septième comte d’Oxford, fut un membre éminent. Edward accomplit également les rites de la royauté du Dragon au sein de la famille, notamment le rite de royauté des Calle Daouine. »[39]

Dans The Beginning of the New World, Crowley expose son authentique plan directeur visant les gens qui se réclament de l’autoritarisme de droite : « La première mesure pratique à prendre à cette fin est la mise en place d’une forte organisation centrale capable de diriger avec cohérence les activités des nombreux adhérents déjà établis dans de nombreux pays. Il sera ensuite nécessaire de convoquer des conférences d’experts de toutes les sciences pour traiter de l’humanité sous l’angle social comme sous l’angle individuel, afin d’élaborer un programme international exhaustif. »[40]

On constate donc qu’au lieu de l’utopie libertaire tant vantée, qui fait couler tellement de salive dans une « rave party » typique des thélémites (où se consomme beaucoup de drogue), l’OTO est capable et désireux de fonctionner comme une « forte organisation centrale ».

Ses proches savaient de Crowley qu’il était un autoritariste à tout cran, voire un proto-fasciste de la pire espèce. L’une des principales raisons pour lesquelles l’OTO est si dangereux – car si attrayant – tient à ce qu’il a hérité de Satan la connaissance de la psychologie humaine. Le fait est que les disciples de Crowley se rencontrent à l’extrême droite, chez des gens psychologiquement tournés vers le royalisme, l’autoritarisme ainsi que la pompe et les cérémonies solennelles.

Cela s’est vérifié au vingtième siècle dans le domaine de l’occulte en général, quoique l’OTO ait perfectionné le processus. On entre là dans un des domaines d’étude les plus épineux et les plus abstrus du contre-espionnage, celui qui porte sur le stratagème des « black ops », des opérations secrètes (ou « en sous-marin ») qui servent à l’union alchimique des contraires. L’un des exemples les plus frappants de ce type d’action se trouve dans The Slaves shall Serve (les esclaves doivent servir), un livre publié en 2004 et écrit par James Wasserman, l’un des dirigeants les plus brillants et les plus érudits de l’OTO, dont cet ouvrage constitue un manifeste capital.

Le livre en question lance un appel public audacieux et entièrement nouveau en direction de la droite américaine. L’auteur, en effet, y loue publiquement la John Birch Society[41], tout en soulignant que « pour des raisons personnelles », il n’en est pas membre. Il recommande de lire les textes de William Jasper, de John McManus et de la John Birch Society, ainsi que le Liber Oz, « une déclaration publiée par le maître anglais Aleister Crowley pendant la deuxième Guerre mondiale, qui présente ce que je considère comme étant l’exposé idéal des droits politiques de tout individu assez courageux pour faire face aux responsabilités que comporte la liberté. »

Wasserman s’en prend aux musulmans en employant la phraséologie de Birch, c’est-à-dire en parlant d’« islamo-fascisme », et il prétend se faire le champion de la « liberté », reprenant ainsi les arguments de Birch contre les Nations Unies. Il reproduit une grande partie de la documentation de Birch relative aux Nations Unies, qu’il annote en démontrant que cette organisation pose problème. Mais il ne mentionne évidemment pas le rôle de celle-ci dans la création de l’État d’Israël, ni les sanctions meurtrières prises par l’ONU contre l’Irak plutôt que contre Israël, pas plus que les relations de l’ONU avec la franc-maçonnerie (qui remontent au parrainage de feu la Ligue des Nations par le Grand Orient et d’autres loges). Par opportunisme, il ne livre donc qu’une « vérité partielle », témoignant ainsi de sa fourberie.

Pourquoi ? Parce que dans la mesure où l’OTO est fondé sur la Kabbale, il voit bien que le projecteur du complot doit être écarté du judaïsme comme de la franc-maçonnerie, ce qui l’amène à jeter l’opprobre principalement sur l’islam, tout en promouvant les groupes qui agissent de même, notamment la John Birch Society. Après avoir corrompu la culture par des filières apparentées à la « Gauche », l’OTO se positionne maintenant de manière à diriger la « Droite » conservatrice kasher.

Wasserman nie – c’est à noter – que la résistance islamique ait pour motif le soutien d’Israël par les États-Unis. Il presse les Américains d’adhérer à la NRA[42] ; en outre, il multiplie les notes en bas de page citant The New American[43] et évoquant, entre autres, la thèse contestable selon laquelle des Arabes auraient trempé dans l’attentat à la bombe d’Oklahoma City. Le chef de l’OTO approuve même le juge Roy Moore, qui a déclaré que les Dix Commandements devraient figurer dans les institutions américaines. Venant de la part d’un membre actif de l’OTO, cette déclaration serait risible si elle ne laissait deviner que quelque chose de profondément subversif et à l’œuvre.

Wasserman souligne, de plus, que la croyance en une Puissance supérieure constitue une garantie de liberté. Dans la note en bas de page accompagnant cette déclaration, il conseille aux « jeunes Frères » de s’arracher à leur « pâmoison » et de se rappeler leur quête du « HGA », grâce à quoi tout ira bien pour eux. Qu’est-ce que ce « HGA » dont la jeunesse doit se mettre en quête ? « HGA » n’est autre que le nom de code de l’OTO désignant le Saint Ange Gardien (Holy Gardian Angel), que Crowley prescrit – dans son Livre 4 – d’invoquer en tant que « Satan, Toi Œil, Toi Désir ! »

Cette préoccupation quant à la « recherche par les musulmans de la domination mondiale » reflète en réalité la crainte de voir l’islam faire concurrence à l’OTO (l’un des chefs de l’OTO est appelé « Calife » et porte même un turban). Quant au plaidoyer pour l’affichage des Dix Commandements, quelle révélation ! Les thélémites sont les ennemis jurés des Dix Commandements. Wasserman essaye même d’expliquer que lorsqu’il cite le Liber Oz de Crowley, où celui-ci écrit « Il n’est de dieu que l’homme », cela ne fait pas de lui un athée, parce que Dieu n’est autre que la « superconscience » présente en l’homme.

L’OTO est une force qui détermine le Bien. Ce point est très important. L’OTO considère la John Birch Society comme un moyen des plus utiles de dévier l’attention en la faisant passer du judaïsme à l’islam, de la franc-maçonnerie aux Nations Unies.

Monsieur Wasserman, qui est un agent du Nouvel Ordre Mondial, écrit ceci : « On trouve de précieuses informations sur l’histoire et la nature de la tyrannie internationaliste sous les plumes de John McManus dans Financial Terrorism, de William Jasper dans Global Tyranny et The United Nations Exposed et de James Perloff dans Shadows of Power. Ces quatre ouvrages décrivent le Nouvel Ordre Mondial avec des détails effrayants, quoique d’une manière sensée. Ils sont le fruit de recherches approfondies, et l’on y trouve de scrupuleux renvois à des documents officiels. Global Tyranny contient un chapitre humoristique sur le mouvement New Age ; ce chapitre se caractérise par une ignorance considérable, mais le bon grain peut être séparé de l’ivraie, n’est-ce pas ? En tout cas, une grande partie des critiques qu’il [Jasper] adresse au mouvement New Age sont fondées. Il le décrit comme ayant été capté par des militants de gauche qui camouflent leurs véritables desseins sous des apparences écolo-spiritualistes. Il présente Gorbatchev et ceux de son espèce comme étant les grands prêtres d’un culte socialiste déguisé en paganisme, dont le véritable but – purement marxiste – est d’éliminer la propriété privée. »[44]

Wasserman recommande au lecteur le « commentaire autorisé de l’OTO sur le Book of the Law » (Livre de la Loi) de Crowley, commentaire intitulé The Law is For All (la loi est pour tous). Or, dans le livre en question, Crowley déclare explicitement que le gouvernement a besoin d’une élite et que la plupart des gens ont besoin d’être des esclaves. En fait, le titre de l’ouvrage de Wasserman The Slaves Shall Serve relève de la plaisanterie d’initié, car il n’est autre qu’une citation du Livre de la Loi de Crowley.

L’enthousiasme qu’inspire à Wasserman l’attaque de Birch contre les Nations Unies a quelque chose d’étrange, étant donné le rôle historique joué par l’OTO dans la création du Nouvel Ordre Mondial, ainsi que le dossier existant à cet égard sur Aleister Crowley, le héros de Wasserman. L’OTO a joué son rôle dans les milieux appelés à assurer le lancement publicitaire de ce que H.G. Wells appelait l’ « État mondial », et il ne faudrait surtout pas omettre de le citer parmi les mouvances ayant accouché de la Ligue des Nations, prédécesseur des Nations Unies. De 1915 à 1917, Crowley a été l’employé de George Sylvester Viereck, rédacteur en chef de deux journaux influents, The Fatherland et The International. Trois ans avant la création de la Ligue des Nations, Crowley écrivait dans la même veine, pour The International : « Il faut trahir les intérêts inférieurs pour les intérêts supérieurs, les avantages particuliers de tel ou tel pays pour le Commonwealth mondial. » Il y a dans le Temple de la Compréhension des Nations Unies un vitrail représentant le dieu Pan aux pieds de bouc, premier et plus grand amour de Crowley en dehors de lui-même.

En octobre 2004, on pouvait lire sur le site Internet de la Loge Sekhet-Maat de l’OTO les informations suivantes concernant Wasserman : « James Wasserman a adhéré à l’Ordo Templi Orientis en 1976. En 1979, il a fondé la Loge Tahuti, l’une des plus anciennes loges de l’OTO ayant fonctionné en continu. Il a joué un rôle-clé dans de nombreuses publications aussi influentes qu’originales du corpus littéraire de Crowley. Trois de ces participations furent les suivantes. Premièrement, il supervisa l’édition par Weiser, en 1976, du Livre de la Loi [Book of the Law], dans laquelle le manuscript holographe était annexé au texte composé et corrigé de la publication de cet ouvrage par l’OTO datant de 1938 – conformément aux instructions de l’auteur, ce qui était une nouveauté pour un livre célèbre. Deuxièmement, il réussit, après plusieurs années de négociations, à rephotographier professionnellement les peintures de  Crowley-Harris illustrant le tarot, en vue d’une deuxième édition améliorée du jeu de Thoth Tarot publié en 1977 et dont il réalisa aussi le mode d’emploi. Troisièmement, il collabora en 1983, avec deux autres membres de l’OTO, à la production des Holy Books of Thelema [les saints livres de Thélème], une collection des écrits inspirés (Classe A) de Crowley.

« En 1986, son essai intitulé “Introduction à l’Histoire de l’OTO” fut publié dans le n° 10 d’Equinox III […] En 1989, il décrivit son adaptation à des séances collectives de l’exercice du “Middle Pillar” (pilier médian) figurant dans l’ouvrage d’Israel Regardie intitulé Healing Energy, Prayer and Relaxation (énergie curative, prière et relaxation) (New Falcon Publications). En 1992,  il écrivit et conçut Art and Symbols of the Occult (Art et symboles de l’occulte), superbe panorama en couleur des disciplines et images primordiales de la tradition occulte (Inner Traditions). En 1993, il compila, édita et écrivit une longue introduction pour le livre Aleister Crowley and the Practice of the Magical Diary (Aleister Crowley et la pratique du journal magique) (publié par New Falcon Publications et réédité en 2003 par Sekmet Books). En 1994, après quinze ans d’élaboration, son édition novatrice de l’ouvrage The Egyptian Book of the Dead (le livre égyptien des morts) fut publié par Chronicle Books. Ce livre contient une magnifique reproduction en couleur et une traduction en anglais du Papyrus d’Ani. En 1996, il conçut, édita et écrivit un épilogue pour l’important poème mystique d’Aleister Crowley intitulé AHA ! (New Falcon Publications).

« En 2001, The Templars and the Assassins : The Militia of Heaven (les templiers et la secte des assassins : la milice du ciel) fut publié par Inner Traditions. Déjà traduit en quatre langues, il semble en bonne voie de devenir un classique moderne sur le thème de la guerre sainte. L’ouvrage a étrangement anticipé les attentats du 11 septembre, ces derniers s’étant produits quatre mois exactement après sa publication. »

Le livre The Templars and the Assassins a pour but de revenir sur l’époque des Croisades et sur son imagerie dans le droit fil de la propagande ayant cours depuis le 11 septembre 2001. Slaves Shall Serve amplifie cette opération en appuyant sur la propagande conservatrice « néo-con » pour faire accomplir à l’OTO un brusque virage à droite. L’OTO en revient ainsi aux racines dont l’avait dotée Theodor Reuss, son fondateur, et d’autres « seigneurs » tous tirés à quatre épingles.

The Templars and the Assassins a reçu l’« imprimatur » du chef de la Golden Dawn[45], du chef du Temple of Set (temple du dieu égyptien Seth) et d’un des chefs d’un autre ordre occulte. Ce triple parrainage est sans précédent. La couverture montre le combat des templiers (aux vêtements en couleurs inversées) contre les Arabes. Qu’est-ce, aujourd’hui, que notre Occident supposément chrétien, sinon une croisade inversée, une Croisade pseudo-chrétienne menée au nom (…) de l’hégémonie sioniste ? Sur cette couverture, on voit Arabes et croisés se battant sur un mur prolongé par deux tours et en train de s’effondrer. À droite figurent deux assassins arabes (le démon et Oussama Ben Laden), cependant qu’au ciel brillent deux étoiles (sans doute Sirius A et Sirius B, de la constellation du Grand Chien).

Le ciblage des catholiques traditionalistes

Un autre fait mérite d’être relevé : l’enthousiasme des occultistes de droite pour l’ancienne Messe traditionnelle (« tridentine ») en latin. Parmi ces enthousiastes, le plus connu est peut-être C.W. Leadbeater. Ancien prêtre anglican et associé à la « théosophe » occulte Helena Blavatsky, « Leadbeater était néanmoins conscient que l’humanité contemporaine avait encore grand besoin de la magie des sacrements chrétiens… »

« Dans des ouvrages tels que The Science and the Sacraments, The Inner Side of Christian Festivals (la science et les sacrements, les arcanes des fêtes chrétiennes) et dans son livre posthume publié récemment sous le titre The Christian Gnosis (la gnose chrétienne), il a laissé un héritage impressionnant par lequel il aura démontré – pour la satisfaction de beaucoup – que la Messe et les autres sacrements du christianisme apostolique étaient capables, à notre époque, de favoriser le bien-être spirituel et la croissance transformante des individus… »

L’OTO a exploité le fait que certains occultistes « accordaient de la valeur aux traditions spirituelles occidentales, par exemple la magie cérémonielle, la maçonnerie ésotérique, ainsi que le mystère et la magie sacrée des sacrements chrétiens […] Beaucoup de […] théosophes ont été également attirés par la beauté majestueuse et le mysticisme de la Messe et des autres sacrements […] Évoquer l’existence éventuelle d’un catholicisme occulte n’est pas aussi absurde que certains le pensent peut-être. L’histoire regorge de prélats, de prêtres et de religieuses de l’Église catholique qui étaient des occultistes fervents et compétents. La Kabbale, l’hermétisme, l’astrologie et la magie avaient tous leurs protecteurs […] Aujourd’hui même, on peut s’apercevoir que des personnes s’intéressant à la gnose et à l’hermétisme ont plus de choses en commun avec les catholiques traditionalistes qu’avec les catholiques modernistes de Vatican II ou les protestants. »[46]

Cela ne revient pas à dire que le rite catholique tridentin soit occulte. Bien au contraire, il a servi pendant des siècles de rempart contre la tentative diabolique de travestir Jésus-Christ en un archétype gnostico-païen. Les conspirateurs occultes du Vatican – des gens de gauche – ont supprimé la Messe tridentine en 1969 avec le zèle d’un Thomas Cranmer[47], alors que les conspirateurs occultes de droite cherchent à prendre le contrôle des dernières troupes restant attachées à cette Messe depuis sa suppression.

Déroutant ? Pas si la gnose vous offre une clé, ce que le Zohar[48] appelle la « connaissance de l’équilibre ». De même que les adeptes du vaudou utilisent des ornements, statues et autres objets catholiques afin de pervertir le catholicisme en faisant de lui une superstition magique, l’aile droite de la conspiration exploite la superstition qu’entretiennent certains catholiques attachés à une sorte de « sacramentalisme magique » tacite, autrement dit à l’idée que le seul fait d’être présent à la Messe, avec son impressionnante solennité, ses cloches, son encens et ses cierges – et non pas l’état de grâce, la fidélité aux commandements de Dieu ou la relation avec Jésus-Christ – constitue une garantie de sainteté pour l’intéressé.

S’il est vrai que la Messe est une sorte de magie, comme l’a déclaré à des séminaristes un conférencier et éminent auteur du plus grand groupe catholique « traditionnel » des États-Unis, alors le prêtre se doit d’être un magicien.

Ce « sacramentalisme magique » falsifie la réalité de l’Eucharistie, dont il se moque de façon diabolique en faisant d’elle un totem de l’éternel psychodrame païen au lieu de défendre la vérité, à savoir qu’étant une réédition du drame du Calvaire, l’Eucharistie représente l’unique exception ontologique à ce psychodrame.

Je me hâte d’ajouter que cette croyance magique et perverse n’est en aucun cas intrinsèque au catholicisme. Car il s’agit bien d’une perversion, et d’une perversion satanique. Le Pape saint Pie V a convoqué le Concile de Trente en partie pour détruire cette théologie hérétique et contrefaite, qui est l’œuvre de Satan agissant comme « singe de Dieu ». La crise actuelle tient à ce que les catholiques orthodoxes et authentiquement traditionnels ne sont pas assez désireux de faire face à cette menace qui croît dans leurs propres rangs et qu’ils préfèrent balayer sous le tapis, ce que souhaitent précisément leur voir faire les occultistes infiltrés parmi eux.

L’hérésie occulte du sacramentalisme magique et la mentalité de caste aristocratique qu’elle favorise reflètent bien l’ordre hiérarchique que Crowley cherchait à imposer. La hiérarchie idéale selon Crowley n’avait de comptes à rendre à personne. Un mégalomane ne tolère aucune interférence. Ni freins ni contrepoids ne sauraient exister à ses yeux. Son but n’est autre que le pouvoir absolu sans la moindre contrainte.

Où mieux lancer un tel projet totalitaire que dans les rangs des catholiques traditionnels « en rupture », qui appellent de tous leurs vœux la restauration de l’ordre et de l’obéissance, mais qui ne reconnaissent pourtant sur terre aucune autorité supérieure à celle des prélats dirigeant leur groupe ?

Un royalisme blasphématoire :

Le Prieuré de Sion et le Da Vinci Code

Le sacramentalisme magique n’est pas le seul moyen de métamorphoser de pieux catholiques en esclaves de l’occultisme. Si l’on étudie le carrefour où le royalisme et le monarchisme rencontrent l’hérésie autrefois secrète selon laquelle certaines têtes couronnées d’Europe descendraient génétiquement de Jésus-Christ, on commence à entrevoir la montée d’une organisation dotée d’une autorité si divine qu’aucun chrétien croyant ne pourrait lui résister. Ce leurre brandi par les occultistes cherchant à imposer leur loi totalitaire possède un pouvoir hallucinatoire presque irrésistible. À cet égard, leur agent moderne était Pierre Plantard (1920-2000), censé être le lointain rejeton du roi mérovingien Dagobert II.

Plantard a été le parrain – pour le vingtième siècle – du mythe du « Prieuré de Sion », selon lequel certaines familles royales d’Europe descendent d’une prétendue union sexuelle entre Jésus et sainte Marie de Magdalena.

En 1942, Plantard a fondé les Alpha Galates. « Les Alpha Galates étaient un mouvement catholique romain de droite, ésotérique et antisémite, manifestement représentatif de la tradition française connue sous le nom de Grand Occident, par opposition au Grand Orient, lequel était pro-républicain par nature. La tradition du Grand Occident s’est développée, à droite, au sein de différents ordres de chevalerie durant la période de l’occupation allemande. »

Tout le monde n’était cependant pas dupe de cette façade. Le journal français Au Pilori, qui paraissait durant la deuxième Guerre mondiale, accusa ainsi l’ordre de Plantard d’être foncièrement franc-maçon, en révélant ses grades d’initiation et en donnant pour sobriquet à Plantard « Sa Majesté druidique » : « Nous exprimons notre admiration, avec une complète impartialité, pour ce nouvel Ordre de Chevalerie, et nous souhaitons à Sa Majesté druidique tout le succès possible dans l’accomplissement de son Œuvre. »[49]

Or, le rédacteur de ce journal avait soulevé là un lièvre. Le principal mouvement catholique romain traditionnel existant à l’heure actuelle a été fondé en partie par la noblesse européenne et peut se décrire superficiellement de la même manière ou presque que les Alpha Galates : il est de droite, ésotérique et antisémite. Dans ses déclarations publiques, il se montre fermement antijudaïque, mais si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que comme dans le cas de l’insaisissable Plantard, sa mentalité présente une parenté subtile avec celle de la Kabbale et d’autres sectes d’origine très obscure. Il est riche en contradictions vertigineuses et noue de nombreuses alliances non moins déroutantes avec des organisations et des individus qui sont apparemment en opposition frontale avec lui.

L’escroc Plantard évoluait derrière ce genre de façade il y a des décennies de cela. Mais ce n’était pas un escroc ordinaire. Son réseau opérait parmi les catholiques conservateurs et dans les milieux antisémites, tout en organisant et en inspirant des affiliés kabbalistes ou même voués à une « déesse ».

La réussite la plus spectaculaire de Plantard aura été l’influence du Prieuré de Sion sur Dan Brown, auteur du Da Vinci Code, phénomène de librairie diablement efficace qui s’est vendu à dix millions d’exemplaires. Avec ce livre, l’intrigue dont il est question ici a pris des proportions mondiales.

Une sinistre ironie veut que le Prieuré de Sion, « ordre de chevalerie » qu’aurait créé en 1099 le « Croisé Godefroy de Bouillon », soit devenu, par le biais du catholique Pierre Plantard et de l’auteur New Age Dan Brown, une véritable courroie de transmission pour la reviviscence du culte sorcier d’Isis, de la magie noire de la Kabbale et de l’immonde diffamation talmudique concernant les prétendues relations sexuelles de Jésus-Christ. 

Peut-être le lecteur commence-t-il maintenant à entrevoir l’utilité de ce qui constitue la spécialité de l’OTO et que le docteur Carl Gustav Jung appelait le Mysterium Coniunctionis (la synthèse des opposés psychiques en alchimie). L’OTO ne souhaite nullement adopter une tactique qui consisterait à ne s’occuper que du mouvement « progressiste » (c’est-à-dire de gauche) favorable à la « modernisation » et à la « réforme », autrement dit à abandonner l’opposition de droite à ses ennemis.

Au lieu de cela, il est toujours et partout déterminé à imposer le paradigme kabbalistique en s’assurant le contrôle de l’opposition. Il fait appel aux normes élitistes de culture et de goût en défendant les liturgies classiques, dans le même temps où des agents du Vatican inspirés par le zeitgeist (esprit du temps) de l’OTO mettent ces rites plus ou moins hors la loi en les excluant du culte ordinaire.

À cet égard du moins, la conspiration a été couronnée d’un plein succès. L’assistance à la Messe tridentine est aujourd’hui restreinte à des petites poches de résistance catholique qui, ciblées par une infiltration occulte, sont plus susceptibles de pénétration que ne le serait un mouvement de masse rassemblant des millions de croyants.

Force est de rappeler ici l’antique mot d’ordre alchimique Solve et coagula (dissoudre et recomposer). La Messe tridentine de jadis a sanctifié d’innombrables clercs et laïcs, parmi lesquels figurent les saints les plus populaires de l’Église.

Mais elle a été dépouillée de ses centaines de millions de fidèles avec une promptitude remarquable, presque en un clin d’œil, l’objectif à long terme étant de susciter en sa faveur un mouvement nouveau et beaucoup plus circonscrit sur lequel les milieux occultes puissent exercer un contrôle étroit.[50]

L’arnaque libertaire : « Fais ce que voudras » 

Tout en proclamant haut et fort la « Loi de la Liberté », l’OTO poursuit ouvertement des objectifs politiques et sociétaux opposés à l’essence même de la liberté. La schizophrénie présidant à de telles contradictions et la mentalité qui entretient ces dernières aboutissent à des raisonnements épouvantables. Selon un texte officiel de l’OTO, « … une organisation est nécessaire au développement de la Liberté elle-même, et la direction de chaque organisation doit être hautement centralisée. Cela s’impose surtout en temps de guerre, ainsi que les nations « démocratiques » elles-mêmes l’ont appris d’expérience parce qu’elle n’avaient pas voulu l’apprendre de l’Allemagne. Or, cet âge est éminemment un « temps de guerre », surtout à l’heure actuelle, où il nous incombe de renverser les dieux-esclaves. »[51]

Le délire du pouvoir organisationnel tel que le conçoivent Crowley et l’OTO jure singulièrement avec la propagande libertaire de ces derniers. Qu’on en juge. Celui qui se faisait d’ailleurs appeler « la Grande Bête 666 » a écrit ceci : « Le Livre de la Loi a été donné à l’humanité dans le but principal de lui communiquer un principe impeccable de politique pratique […] Nous ne devons pas éprouver de scrupules à exploiter les qualités naturelles de l’ensemble de l’humanité. Nous ne jugeons pas indispensable d’essayer de former des moutons à chasser des renards ou à donner des cours d’histoire ; nous recherchons leur bien-être physique, et nous profitons de leur laine et de leur viande. Ainsi disposerons-nous d’une classe d’esclaves heureux qui accepteront leurs conditions d’existence telles quelles et qui jouiront de la vie avec la sagesse tranquille du bétail. »

Cette doctrine « Force fait loi » de l’OTO apparaît au premier plan lorsqu’on analyse la relation particulièrement floue de Crowley avec le nazisme. Crowley écrivait en 1915 : « Le chef mondial de l’OTO est un Allemand, et il appartient à l’OTO de reconstruire les civilisations de l’Europe, ce qui ne peut se faire qu’à la manière allemande. L’époque des joueurs de cricket est révolue. » Bien que Crowley fût un agent de renseignement britannique, il appréciait le charisme hypnotique de Hitler, qu’il considérait comme le rassembleur des forces qui étaient en train d’écraser l’Ordre chrétien, l’« Éon d’Osiris ».

L’OTO fut ensuite interdit dans l’Allemagne nazie, surtout à cause du lien entre son chef, Karl Germer, et l’agent britannique Crowley, perçu comme un rival. En tout état de cause, les Allemands de l’époque de Hitler avaient leurs propres ordres occultes teutoniques, y compris l’Ordi Novi Templi ou encore l’Ordre des Nouveaux Templiers (ONT), qui contribuèrent du reste à la montée du Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiter Partei, ou NSDAP : le parti « Nazi »). Le Germanen Order, issu de l’ONT, a peut-être été le prototype de la Société Thulé (Thule Gesellschaft), organisation païenne occulte qui soutenait, elle aussi, le NSDAP.

Lors du naufrage de l’Allemagne après la première Guerre mondiale, il était presque inévitable que le paganisme occulte se remette en selle et s’attache à tout mouvement important, y compris le national-socialisme ; il est pourtant exact qu’on ne pouvait être à la fois franc-maçon et membre du parti Nazi, car Hitler craignait la domination judaïque des loges.

(…)  

Les déclarations contradictoires de Crowley sur les Allemands et les adeptes du judaïsme apparaissent comme conciliables entre elles dès lors qu’on se penche sur les contradictions d’Hitler lui-même et la persécution qui – de manière prévisible – en a résulté de sa part contre les « Juifs ». Crowley a écrit, dans un commentaire en marge de son exemplaire personnel du recueil de ses poèmes (avant-propos, p. xxi) : « Ma vie pour l’Angleterre… » Et dans son essai révélateur intitulé « Lettre ouverte à Rabbi Joel Blau », Crowley écrit : « Que le Juif montre le chemin ! » Il ajoute que le « Messie [judaïque] doit se dresser, et on L’appellera Antéchrist… »[52]

Comme aujourd’hui, l’OTO jouait déjà sur les deux tableaux : d’un côté, il s’enthousiasmait pour les guerres et les bains de sang provoqués par Hitler ; de l’autre, il soutenait le sionisme en faisant office d’agent des services secrets britanniques (le MI6) et de la franc-maçonnerie britannique.

Crowley, qui prêchait un fascisme occulte, vénérait à la fois Adolf Hitler et le rabbin Blau ; en outre, il est resté toute sa vie un agent britannique et un crypto-sioniste. Dans son autobiographie, Crowley adresse des rosseries à de nombreux Juifs, un peu comme le ferait le propriétaire snob d’un club très fermé. Harry Truman était connu, lui aussi, pour lancer des piques contre certains adeptes du judaïsme dans des conversations privées, et pourtant, peu de gens ont servi la cryptocratie avec plus d’empressement que le franc-maçon de 33ème degré Harry Truman, ce qui peut se dire également de Crowley.

Crowley est arrivé à la tête de l’OTO par cooptation au sein de la franc-maçonnerie. Selon ses propres dires, « Bien que j’eusse été admis dès 1900 au trente-troisième et dernier degré de la franc-maçonnerie [de rite écossais ancien et accepté], ce n’est qu’à l’été 1912 que se confirmèrent mes soupçons. Je veux parler de ma conviction que derrière les frivolités et la convivialité de notre plus grande institution (la franc-maçonnerie) se cache en vérité un secret. À l’époque dont je parle, un homme est venu à moi. C’était l’un des mystérieux maîtres de la franc-maçonnerie ésotérique, ces gens qui en sont les yeux et le cerveau, mais qui y restent inconnus, souvent même des chefs officiels de l’obédience […] Cet homme, qui observait ma carrière occulte depuis plusieurs années, m’avait alors jugé digne de prendre part aux Mystères Supérieurs. »[53]

L’homme qui contacta Crowley était le « frère Merlin » (alias Theodor Reuss), qui devait ensuite lui confier la direction de l’OTO ; Crowley atteignit le degré Baphomet XI, le « Roi Saint et Suprême d’Irlande, d’Iona[54] et de toutes les Bretagnes qui sont dans le Sanctuaire de la Gnose, l’OTO » (Supreme and Holy King of Ireland, Iona, and all the Britains that are in the Sanctuary of the Gnosis, OTO). Lorsque Crowley devint OHO (Outer Head of the Order, c’est-à-dire chef extérieur de l’Ordre), des membres allemands de l’OTO relativement sensés refusèrent de le suivre. Car Crowley avait déjà commencé à divulguer des secrets de son ancien Ordre magique rosicrucien (Rosicrucian Magickal Order), l’Ordre hermétique de l’aube dorée (Hermetic Order of the Golden Dawn), fondé par des francs-maçons de haut rang.

Mais aux yeux des disciples de Crowley, celui-ci ne s’est pas borné à promouvoir des futilités ésotériques. Selon eux, il a été le Logos du Nouvel Éon d’Horus, inauguré en 1904 avec la « réception » par l’intéressé du Livre de la Loi, qui lui avait été dicté durant trois jours au Caire, en Égypte. Bien que jusqu’alors, chaque loge maçonnique eût toujours exhibé sur son autel un « livre de la loi », l’un des « Jalons » de la franc-maçonnerie, l’ouvrage en question n’avait – au fond – pas grand chose à voir avec cette dernière, puisqu’il changeait avec la religion de chaque initié ; en d’autres termes, un initié chrétien prêtait serment sur une Bible, un maçon musulman sur un coran, etc., car tels étaient, en réalité, les « livres de la loi » présents au sein d’une loge ordinaire. Mais avec la révélation qu’avait dictée à Crowley un certain « Aiwass », identifié par lui comme étant Satan lui-même et par Kenneth Grant comme étant une intelligence étrangère désincarnée, la franc-maçonnerie disposait enfin d’un Livre de la Loi contraignant qui s’imposait à tous les maçons, quelle que soit leur obédience.

Crowley a obtenu par « channelling »[55] une Loi codifiée en un livre qu’il prétendait lui avoir été révélé par son « Ange Gardien », le démon Aiwass ; il s’agit de la Loi de Thélème, interprétation de la maxime de Rabelais « Fais ce que voudras sera le tout de la Loi ».

En 1904, le scénario dépeint par le Livre de la Loi était encore impensable. C’était celui d’une société  fondée non pas sur la reconnaissance cynique et de pure forme des principes chrétiens, mais sur l’adoption enthousiaste et délibérée de leurs contraires : la réussite personnelle au lieu du sacrifice de soi, l’adultère et toutes les formes imaginables d’expression et de licence sexuelles, l’usage des drogues, l’occultisme, l’exaltation de la guerre et du carnage, ainsi que le plaidoyer darwinien pour l’élimination des faibles. Or, conformément aux prophéties « dictées » à Crowley, le siècle dernier a bel et bien été témoin de la réalisation de ces principes, et sur une échelle… gargantuesque. L’OTO avait-il donc raison ? Une quelconque intelligence désincarnée avait-elle choisi de « montrer sa main » en annonçant le projet qu’elle avait conçu pour le vingtième siècle à ses fidèles du premier cercle maçonnique, l’OTO ? Le Livre de la Loi est-il, comme l’affirment certains, le plan directeur de Satan pour un monde sans Dieu ?

En 1907, le capitaine J.F.C. Fuller, de l’infanterie légère de l’Oxfordshire (qui devait devenir ensuite le principal artisan de la stratégie militaire britannique durant la deuxième Guerre mondiale), fut présenté à Crowley et fit ensuite de lui un panégyrique intitulé The Star in the West (l’étoile de l’Occident), dans lequel figurait un terme de son invention : la « crowleyanité » (Crowleyanity).

Crowley se présentait à l’origine comme un poète, dont les œuvres firent d’ailleurs l’objet, au début, des critiques favorables de G. K. Chesterton (à propos duquel Crowley devait écrire un jour : « C’est avec vous que je choisis de me mesurer […] vous êtes une force avec laquelle il faut compter […] il est peut-être difficile de dire si nous sommes en fait amis ou ennemis »). Crowley se fit tout d’abord la main (qui devait ensuite s’avérer prolifique) sur de la prose, en débitant des écrits à la chaîne dans des proportions monumentales, et son influence commença de croître. James Branch Cabell emprunta ainsi la Messe gnostique de Crowley pour le chapitre 22 de son œuvre intitulée Jurgen, a Comedy of Justice. Quant au romancier mondialement célèbre W. Somerset Maugham, il prit Crowley pour modèle du  personnage sulfureux Oliver Haddo apparaissant dans son livre sensationnel de 1908 intitulé The Magician, où il est question d’alchimie, d’un homoncule et du pouvoir ensorcelant de Haddo sur la virginale Margaret. Tout comme Crowley, Maugham était un agent des services de renseignement britanniques, et Alfred Hitchcock s’appuya sur sa nouvelle intitulée Ashenden pour réaliser en 1936 le film « Agent Secret ».

En tant que modèle de Haddo, Crowley séduisit une kyrielle de femmes aux fins de ses rites de sorcellerie sexuelle, notamment Keila Waddell, Leah Hearsing et bien d’autres, ainsi que des hommes portés à l’homosexualité. En 1910, au Caxton Hall, à Londres, Crowley organisa l’une des premières drug parties des temps modernes, servant à ses invités des champignons hallucinogènes mêlés à des pommes sentant la pourriture. Crowley fut le véritable pionnier de chaque manifestation ou presque des « cultures » hippies et New Age qui devaient surgir de son ombre un demi-siècle plus tard.

En 1920 fut construite à Cefalu, en Sicile, une « Abbaye de Thélème » où Crowley tenait ses cérémonies de l’OTO. Mais en 1923, Benito Mussolini fit fermer l’endroit et ordonna à Crowley de quitter le territoire italien. Au milieu des années trente, Crowley se lia d’amitié avec un autre intellectuel influent du vingtième siècle, Aldoux Huxley, auteur du livre « Le Meilleur des Mondes » et l’un des premiers pionniers des hallucinogènes psychédéliques en Californie au cours des années cinquante. Huxley était le petit-fils de Thomas Huxley, l’un des premiers partisans de la théorie darwinienne de l’évolution, qui se décrivait lui-même comme « agnostique » pour désigner son absence de foi. Après la mort de Crowley, en 1947, l’OTO fit de rapides progrès dans les couloirs de la culture de masse.

Mais l’heure de Crowley arriva vraiment avec les années soixante. Comme on l’a signalé ci-dessus, les Beatles firent ajouter son portrait photographique en couverture d’un de leurs albums, et Jimmy Page, guitariste vedette du groupe de rock Led Zeppelin, acheta en Écosse la demeure de Crowley située à Boleskine, au-desus du  Loch Ness, habitat du célèbre « monstre ». En outre, Page accepta de collaborer avec un disciple hollywoodien de Crowley, le bien nommé Kenneth Anger[56], à la composition de la bande-son du « film culte » d’Anger Lucifer Rising (la montée de Lucifer), dans lequel joue Bobby Beausoleil – associé de Charles Manson[57] –, qui devait ensuite être condamné pour l’assassinat du musicien Gary Hinman.

Dans les magasins Virgin Megastore des États-Unis, la version de poche du livre de Crowley intitulé Confessions est pratiquement en tête des ventes. Un CD où l’on entend Crowley pousser sa complainte des « Enochians Calls » (les appels d’Enoch) et lire sa propre poésie (où il parle de lui : « Enterrez-moi dans une tombe sans nom ; je suis venu de Dieu pour sauver le monde ») se vend comme des petits pains… ou plutôt comme des gâteaux d’Halloween. Les grands magasins proposent une dizaine de ses œuvres. Harry Potter n’aurait jamais pu avoir un tel succès planétaire si la « Bête » ne lui avait frayé la voie. Ainsi que me l’a dit un adolescent (en me faisait cadeau, dans un élan de sincère enthousiasme, d’un exemplaire du livre de Crowley Diary of a Drug Fiend [journal d’un drogué], comme un évangéliste m’aurait confié la Bible Gédéon), « Crowley a énormément à nous apprendre ».

Mais plus important que le triomphe d’Aleister Crowley et de l’OTO dans la « culture » pop, il y a les progrès de la « crowleyanité » dans le courant principal de la culture. Le célèbre auteur chrétien C. S. Lewis appelait notre époque l’âge « post-chrétien ». Crowley l’avait du reste prédit : l’« Éon d’Horus », l’âge de l’Enfant Couronné et Conquérant, disait-il, doit venir et renverser l’« Éon d’Osiris », l’âge du Dieu Mourant. Dans le Nouvel Âge annoncé par Crowley, Dieu le Père est chassé par Horus le Fils, à savoir une culture de jeunesse appelée à se développer dans la rébellion, l’imprudence et le danger. Du point de vue de Crowley, toutefois, cette culture est essentielle aussi bien au maintien de l’autorité qu’à l’évolution, car la rébellion de gauche menée par l’OTO déclenchera une réaction de droite conduite, elle aussi, par l’OTO.

Le doublespeak[58] ou double langage de Crowley et de ses successeurs est renversant. Ces diabolistes sont à la tête des mouvements de type boomerang qui asservissent des personnes hypnotisées et en quête de sens en les enfermant dans l’acceptation orwellienne de conditions opposées à celles qu’ils prônent et prédisent par ailleurs. Ainsi la masse s’imagine-t-elle avancer, alors même qu’elle étreint le squelette à la manière d’un maçon de 33ème degré en train de subir son initiation. Le parallèle entre l’initié de l’OTO et le peuple américain est remarquable : l’un et l’autre ont été ou sont actuellement l’objet d’un conditionnement, et au moment opportun, ils feront bon accueil à un dirigeant qui leur apportera la « sagesse tranquille du bétail », ce qu’ils seront du reste devenus entre-temps. Ne sommes-nous pas déjà dans l’Éon d’Horus ?

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Traduction Virgo-Maria.org

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[1] [note de VM], le IXème degré, le plus haut degré de cette secte satanique, implique des rites d’initiation abjects mettant en œuvre des « rites de magie sexuelle » d’homosexualité masculine et de pédophilie, semblant devoir être associés à des sacrifices humains (simulés ou réels ?).

Faut-il considérer comme une simple coïncidence le fait qu’un siècle plus tard les scandales épouvantables d’homosexualité et de pédophilie avérée éclaboussent aujourd’hui par des procès publics (et d’abord dans les pays anglo-saxons : en Grande Bretagne, Irlande, Allemagne, États-Unis, etc…) des prélats et dignitaires toujours plus nombreux de l’église [secte] Conciliaire, voire jusqu’à son chef officiel, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, publiquement accusé à présent d’avoir protégé systématiquement des justices civiles et pénales depuis les années 1980 les ecclésiastiques dévoyés qui se livrent à ces pratiques immondes ?

[2] http://cfnews.org/ch-ramp.htm

http://www.virgo-maria.org/articles/F-Rampolla/VM-2006-04-29-1-00-Operation_Rampolla_Complet.pdf

http://www.the-savoisien.com/livres/Operation%20Rampolla%20-%20Secte%20de%20l%20OTO.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-3-25-2-00-Reussir_avec_Montini_ou_Rampolla_a_echoue.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-11-B-00-Le_scandale_d_Einsiedeln.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-09-C-00-Rampolla_article_de_SLB.pdf

http://http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C287_Rampolla_SLB_8p.pdf

[3] http://en.wikipedia.org/wiki/Edward_Henry_Howard

[4] http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_134_Nw-Dangerous.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_133_Nw-Syllabus.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_131_Nw-Anglic.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_132_Nw-OurLady.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_129_Newman-Munich.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_128_Newman-Rambler.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_127_Newman-Method.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_126_Newman-Acton.html

http://www.traditioninaction.org/ProgressivistDoc/A_130_Nw-Youth.html

http://www.traditioninaction.org/Questions/B295_FeeneyNewman.html

http://www.traditioninaction.org/bkreviews/A_028br_Newman.htm

http://www.traditioninaction.org/bkreviews/Internet_Files/A_028_Another_Look_at_Newman.pdf

http://www.traditioninaction.org/HotTopics/f004ht_Liberal_Modernist_Progressive.htm

http://www.traditioninaction.org/bev/112bev08-24-2009.htm

http://www.traditioninaction.org/Questions/B206_GayNewman.html

http://www.traditioninaction.org/Questions/B207_NewmanEWTN.html

[5] « In 1878, Newman's old college elected him an honorary fellow, and he revisited Oxford after an interval of thirty-two years, on the same date Pope Pius IX died. Pius IX had mistrusted Newman, but Pope Leo XIII was encouraged by the Duke of Norfolk and other laymen to make Newman a cardinal, though he was neither a bishop nor resident in Rome. The offer was made in February 1879. Newman's elevation to cardinal took place on 12 May, making him Cardinal-Deacon of San Giorgio al Velabro » http://en.wikipedia.org/wiki/John_Henry_Newman

[6] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-3-25-2-00-Reussir_avec_Montini_ou_Rampolla_a_echoue.pdf

[7] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/006_2009/VM-2009-06-22/VM-2009-06-22-A-00-Ricossa_Rampolla.html

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-3-25-2-00-Reussir_avec_Montini_ou_Rampolla_a_echoue.pdf

[8] http://www.virgo-maria.org/mystere-iniquite/documents/chapters/documents_published/doc2/node38.html

[9] http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-09-16-A-00-Rampolla-precurseur_de_Ratzinger.pdf

[10] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-16/VM-2010-09-16-A-00-Rampolla-precurseur_de_Ratzinger.html

[11] http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-09-24-A-00-Cardinal_Mercier_a_Dom_Beauduin.pdf

[12] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-24/VM-2010-09-24-A-00-Cardinal_Mercier_a_Dom_Beauduin.html

[13] http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-11-26-A00-Ratzinger_rehabilite_les_Templiers.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-09-21-A-00-Ratzinger_rehabilite_les_Templiers.pdf

[14] http://www.rore-sanctifica.org

[15] Il s’agit de l’objectif des loges Rose+Croix

[16] NdT : L’auteur emploie ici le mot Christianity (christianisme ou chrétienté), mais le contexte indique sans l’ombre d’un doute qu’il parle en réalité du catholicisme.

[17] Texte solennel par lequel le Pontife romain adjurait les clercs et fidèles catholiques :

« Arrachez-leur leurs masques ! Et montrez-les publiquement tels qu’ils sont ! »

http://www.virgo-maria.org/references/references_pdf/Leon_XIII/1884-04-20_SS_Leo_XIII_Encyclica_Humanum_Genus_FR.pdf

[18] http://dimsung.free.fr/doc/plan_de_Pike.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Pike

http://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Pike

[19] C.W. Leadbeater s’est révélé en outre être un abominable prédateur pédéraste pédophile, ce qui lui valut plusieurs procès infâmants.

Dans son livre essentiel « The Rite of Sodomy : Homosexualty and the Roman Catholic Church », la journaliste américaine Mme Randy Engel, dénonce les pratiques ignobles de ce personnage qui semble avoir aujourd’hui fait des émules dans le « clergé » contemporain. VM a reporté des passages de l’’œuvre de Mme Randy Engel se rapportant au personnage de Leadbeater : cf. le lien suivant

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-01-A-00-Williamson-Urrutigoity.pdf

http://www.cwlworld.info/html/gallery.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Webster_Leadbeater

http://en.wikipedia.org/wiki/Charles_Webster_Leadbeater

[20] NdT : Théologien hérétique du temps d’Henry VIII, auteur du « Livre de la prière commune » et destructeur, en Angleterre, de la Messe traditionnelle en latin.

[21] NdT : Sefer Ha Zohar (Livre de la Splendeur), aussi appelé Zohar, l'un des ouvrages majeurs de la Kabbale juive.

[22] Cet abominable blasphème contre Notre Seigneur Jésus-Christ qui Lui prête une descendance terrestre et charnelle issue de blasphématoirement prétendues relations charnelles avec Marie Magdeleine est précisément issu de ces mêmes loges occultistes sataniques britanniques R+C. Cet ignoble blasphème est aujourd’hui largement popularisé par M. Dan Brown et son « Da Vinci Code »

[23] L’auteur et d’autres chercheurs ont rassemblé des preuves de l’infiltration d’agents occultes dans le mouvement favorable à la Messe traditionnelle aux États-Unis durant les douze dernières années. On notera toutefois que jusqu’à présent, beaucoup de catholiques traditionnels sont restés à l’abri de cet entrisme et seraient horrifiés d’en apprendre l’existence. Un combat analogue a eu lieu au sein de l’Église il y a des siècles entre les tenants du Concile de Trente (d’où est dérivé l’adjectif « tridentin ») et les humanistes de la Renaissance favorables à une « Kabbale chrétienne ».

[24] Kenneth Grant, Aleister Crowley and the Hidden God, p. 174.

[25] Iona est une petite île du nord-ouest de l'Écosse, dans les Hébrides intérieures.

[26] http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-03-10-A-00-Mgr_Williamson-et-Holland.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-01-23-B-00-Mgr_Williamson-et-Sharpe.pdf

[27] Dénoncée par des traditionnalistes américains. Et confirmée par les fréquentations douteuses de Mgr Williamson (Derek Holland). Il est aussi en contact très étroit avec David Irving, biographe d’Adolphe Hitler en Angleterre.

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-18-A-00-Mgr_Williamson-retour_chez_les_Fabiens.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-19-A-00-Famille_de_Mgr_Williamson.pdf

[28] NdT : Ce néologisme est emprunté à George Orwell, qui l’emploie dans son célèbre roman 1984, lequel évoque un totalitarisme absolu et définitif fonctionnant sur la duplicité dans tous les domaines.

[29] NdT (Wikipédia) : L’Ordo Templi Orientis (O.T.O.) (« Ordre du Temple de l’Est » ou « Ordre des Templiers Orientaux ») est une organisation fraternelle et religieuse qui fut la première à accepter les principes et la Loi de Thélèma (cf. François Rabelais), qui est exprimée par la phrase : « Fais ce que tu veux sera le tout de la loi ». Les thélémites pensent que cette loi fut établie par le Book of The Law (Liber AL vel Legis ou Livre de la Loi) dictée au sataniste Aleister Crowley en 1904 au Caire (Égypte) par l'entité démoniaque Aïwass. Sa structure est similaire à celle de la Franc-maçonnerie, avec une série d’initiations à des grades successifs. L'O.T.O. comprend également l’Ecclesia Gnostica Catholica  ou Église Gnostique Catholique, qui représente la branche religieuse de l’ordre. L’O.T.O. prétend compter 3000 membres dans 58 pays, dont la moitié pour les seuls États-Unis.

[30] NdT : Hippies fréquentant volontiers les « lodges », lieux de vacances qui regroupent des sortes de huttes ; les mœurs y sont très libres.

[31] P.R. Koenig, « Halo of Flies » in Richard Metzger, Book of Lies : The Disinformation Guide to Magick and the Occult, p. 253.

[32] Robert Anton Wilson, Everything is Under Control : Conspiracies, Cults, and Cover-Ups, p. 212.

[33][33] NdT : Outer Head of the Order, Chef Extérieur de l’Ordre.

[34] NdT : Vision du monde.

[35] NdT : L’auteur emploie ici le mot Christianity (christianisme ou chrétienté), mais le contexte indique sans l’ombre d’un doute qu’il parle en réalité du catholicisme.

[36] http://www.paranoiamagazine.com/mykingdom.html

[37] Prince Nicholas de Vere von Drakenberg : A Short Biography » http://www.dagobertsrevenge.com/devere/bio/html

[38] NdT : Pacte du Pays Noir de l’Ordre baphométique de la Pierre Cubique. Le Baphomet est la représentation de Lucifer avec une tête de bouc.

[39] http://www.paranoiamagazine.com/mykingdom.html. NdT : Les Calle Daouine étaient les Picts de Calédonie (peuple de la forêt).

[40] « The Beginning of the New World », in Aleister Crowley, The Revival of Magick and Other Essays (New Falcon Publications, 1998).

[41] NdT (Wikipédia) : La John Birch Society (JBS) est une association conservatrice américaine, fondée à Indianapolis en 1958. Son nom fait référence à John Birch, militaire et missionnaire protestant, tué par des communistes chinois en 1945 et considéré ainsi comme la première victime de la Guerre froide.

[42]  NdT (Wikipédia) : La National Rifle Association (NRA) est une association à but non lucratif américaine ayant pour but de promouvoir les armes à feu aux États-Unis et la défense d'une interprétation non restrictive du deuxième amendement de la Constitution des États-Unis. Elle a été présidée par l'acteur Charlton Heston de 1998 à 2003. La NRA défend le libre commerce des armes à feu, l'entraînement à la survie, aux compétences de tir et aux sports de tir. L'organisation, qui s'est implantée en 1871 dans l'État de New York sous le nom d'American Rifle Association, revendique aujourd'hui près de quatre millions de membres. La NRA se présente souvent comme la plus ancienne organisation des droits civils aux États-Unis, en définissant la possession d'armes comme un droit civil protégé par le Bill of Rights.

[43] NdT : Journal bimensuel de la John Birch Society.

[44] James Wasserman, The Slaves Shall Serve, p. 105.

[45] NdT : La Golden Dawn (aube dorée) est une autre société secrète initiatique.

[46] Stephan A. Hoeller, Gnosis Magazine, Vol. 12, été 1989. (Hoeller n’est pas membre de l’OTO.)

[47] NdT : Théologien hérétique du temps d’Henry VIII, auteur du « Livre de la prière commune » et destructeur, en Angleterre, de la Messe traditionnelle en latin.

[48] NdT : Sefer Ha Zohar (Livre de la Splendeur), aussi appelé Zohar, l'un des ouvrages majeurs de la Kabbale juive.

[49]  Au Pilori, 19 novembre 1942.

[50] L’auteur et d’autres chercheurs ont rassemblé des preuves de l’infiltration d’agents occultes dans le mouvement favorable à la Messe traditionnelle aux États-Unis durant les douze dernières années. On notera toutefois que jusqu’à présent, beaucoup de catholiques traditionnels sont restés à l’abri de cet entrisme et seraient horrifiés d’en apprendre l’existence. Un combat analogue a eu lieu au sein de l’Église il y a des siècles entre les tenants du Concile de Trente (d’où est dérivé l’adjectif « tridentin ») et les humanistes de la Renaissance favorables à une « Kabbale chrétienne ».

[51] Aleister Crowley : The Law is for All : the Authorized Popular Commentary to the Book of the Law. (Tempe : New Falcon Publications, 1996), p. 37.

[52] Aleister Crowley, The Revival of Magic and Other Essays, pp. 151-154.

[53] Kenneth Grant, Aleister Crowley and the Hidden God, p. 174.

[54] Iona est une petite île du nord-ouest de l'Écosse, dans les Hébrides intérieures.

[55] NdT (Wikipédia) : Channeling est un terme américain moderne de la littérature New Age qui désigne un procédé de communication entre un humain et une entité appartenant à une autre dimension. […]Apparenté à la notion de médiumnité en vogue à la fin du dix-neuvième siècle au sein du mouvement spirite, l'idée de fond du channeling recoupe une thématique très ancienne d'expériences visionnaires : chamanisme, prophétisme, etc.

[56] NdT : En anglais, anger signifie colère.

[57] NdT : Chef de la « famille Manson », qui assassina en 1969, dans des conditions particulièrement atroces, l’actrice américaine Sharon Tate, épouse du réalisateur Roman Polanski.

[58] NdT : Ce néologisme est emprunté à George Orwell, qui l’emploie dans son célèbre roman 1984, lequel évoque un totalitarisme absolu et définitif fonctionnant sur la duplicité dans tous les domaines.