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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mardi 14 décembre 2010

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L’abbé Méramo (r-FSSPX) alerte les fidèles sur l’Antéchrist

L’Antéchrist manipulé par Satan Abbé Basilio Méramo

L’Antéchrist manipulé par Satan – Abbé Méramo (pourchassé par Mgr Fellay)

Un texte inédit en français

Nous sommes heureux de publier la traduction inédite du texte de l’abbé Méramo, prêtre expulsé de la FSSPX en 2009 par Mgr Fellay, en raison de sa fidélité à Mgr Lefebvre et de son refus de célébrer le « cœur catholique » de Ratzinger-Benoît désigné par le fondateur de la FSSPX sous le vocable du « serpent ».

Alors que le plan britannique rose-croix (R+C) maçonnique et anglican de la réunion des trois branches (conciliaire romaine, anglicane et orthodoxe) approche de sa pleine réalisation sous les auspices de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, l’abbé Méramo se place sur le plan qu’a donné la Très Sainte Vierge Marie à La Salette : celui de l’avènement de l’Antéchrist, dont le « bon Benoît » (incroyablement tant loué par Mgr Fellay) n’est que le « Jean Baptiste » inversé, annonciateur de la créature de Lucifer.

À ce titre, il importe de le lire car son texte place face aux réalités religieuses que nous vivons et désintoxique du climat artificiel entretenu par Mgr Fellay pour égarer les âmes.

À l’opposé de sa véritable mission en tant qu’évêque catholique, Mgr Fellay s’acharne en effet à leur masquer la gravité des évènements et le rôle pernicieux et destructeur du prétendu « pontificat » de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, assassin des âmes qu’il précipite en Enfer par ses manœuvres et ses séductions.

Mgr Fellay, le « Truqueur mitré », ainsi que le qualifie – avec quelle justesse ! – l’abbé Ceriani[1], a déchu sa mission d’évêque pour la troquer contre celle d’un politicien combinard et truqueur, coiffé d’une mitre.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2010 virgo-maria.org


Au sujet de l’Antéchrist

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Abbé Basilio Méramo (r-FSSPX)

(prêtre de la FSSPX réfractaire au ralliement conduit par Mgr Fellay)

            Dans son ouvrage intitulé « Contre les hérésies » (Adversus Haereses), Saint Irénée écrit – s’en remettant à saint Paul – que l’Antéchrist est « l’Adversaire, celui qui s'élève au-dessus de tout ce qui est appelé dieu ou est objet de culte. »

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/StIrenee/irenee_de_lyon.html, Livre III)

            « C'est pourquoi aussi, dans la bête qui doit venir, aura lieu la récapitulation de toute iniquité et de toute tromperie, afin que toute la puissance de l'apostasie, ayant conflué vers elle et s'étant ramassée en elle, soit jetée dans la fournaise de feu. C'est donc à juste titre que le nom de la bête aura le chiffre six cent soixante-six, récapitulant en lui tout le mélange de mal qui se déchaîna avant le déluge par suite de l'apostasie des anges […] récapitulant aussi toute l'erreur idolâtrique postérieure au déluge… » (Ibid., Livre V)

            La question de l’Antéchrist est de l’ordre du religieux et du spirituel plus que du domaine socio-politique et économique. Cela situe dans une perspective éminemment religieuse l’idolâtrie résumée, cristallisée et synthétisée dans l’Antéchrist. L’accent est mis sur le religieux plus que sur le politique, car le religieux l’emporte toujours, bien que les incidences socio-politiques soient très importantes aussi. 

            « … ce chiffre, c'est six cent soixante-six, c'est-à-dire six centaines, six dizaines et six unités, pour récapituler toute l'apostasie perpétrée durant six mille ans. Car autant de jours a comporté la création du monde, autant de millénaires comprendra sa durée totale […] si “un jour du Seigneur est comme mille ans” et si la création a été achevée en six jours, il est clair que la consommation des choses aura lieu la six millième année. » (Ibid., Livre V)

            Nous avons donc le décompte suivant :

            6 unités = 6 unités (1 jour = 1.000 ans) = 6.000 ans

            6 dizaines = 6 dizaines (10 x 6 = 60 siècles) = 6.000 ans

            6 centaines = 6 centaines (100 x 6 = 600 décennies) = 6.000 ans

            Cela concorde avec ce que dit l'évêque Primatius d'Hadrumète (premier commentateur de l’Apocalypse) sur la signification du nombre 666 en grec : « Cette combinaison donne très exactement le mot grec apounas, arnoume ou arnauma, qui correspond au mot latin abrenuntio et au mot espagnol reniego (Lacunza, La Venida del Mesías en Gloria y Majestad, 1816, tome II, p. 14).

            « … la prophétie, ne peut naturellement signifier autre chose qu’une profession publique et impudente de cet ab renuntio, qui signifie en quelque sorte “je fais profession de renégat” et qui semble être le caractère ou l’esprit distinctif de toute bête. Ainsi, revêtir ce caractère ne sera rien d’autre que prendre parti pour la liberté, ce sera un solvere Jesum public et manifeste, une apostasie formelle de la religion chrétienne professée antérieurement.  Il est dit que ce caractère se lira sur le front ou la main, dénotant ainsi l’ostentation et l’effronterie avec laquelle on professera alors l’antéchristianisme ; car le front et la main sont les deux parties les plus publiques du corps humain, la seconde étant assimilée à l’agir. Détachés de Jésus, détachés de la vérité et de la science éternelle, il ne fait aucun doute que le front et la main – à savoir la pensée et l’agir – seront dans une totale liberté ; mais une liberté de brute, non d’être raisonnable… » Ibid., p. 18)

            Pour compléter cette idée sans tomber dans des élucubrations qui altéreraient la compréhension de la réalité, poursuivons la citation : « Il est dit que les personnes qui ne revêtiront pas ce caractère ne pourront ni acheter, ni vendre ; ce afin de faire ressortir, d’une part le mépris, la dérision, la haine et l’abandon auxquels s’exposeront ceux qui voudront garder leur foi intacte, d’autre part la tentation terrible – et le terrible danger – que constitueront pour eux ce mépris, cette dérision, cette haine et cet abandon, qui feront d’eux des proscrits de l’espèce humaine. » (Ibid., p. 18)

            Et comme l’explique fort bien l’abbé Lacunza en manière d’avertissement : « Revêtir publiquement ce caractère doit être un acte libre et volontaire, non pas forcé. En effet, la puissance de cette bête ne peut résider que dans les armes dont elle dispose, et ces armes, qui sont les cornes de l’agneau, le mode d’expression du dragon, les miracles, etc. ont pour objet non pas d’obliger par la force et la violence, mais au contraire de persuader par la douceur. Ce que nous disent en somme toutes ces comparaisons, c’est que la seconde bête aura le rôle principal et la plus grande culpabilité dans la perdition des chrétiens. Par ses œuvres iniques et ses paroles séductrices, elle sera la cause immédiate du fait consistant pour les chrétiens à adopter la mode du siècle et à s’accommoder de son goût, ce qui reviendra à rompre le lien de la foi les reliant jusqu’alors à Jésus et à se déclarer pour l’Antéchrist. » (Ibid., p. 19 et 20)

             Sous l’angle général, l’aspect religieux de l’Antéchrist apparaît dans ce qu’en dit le Père Emmanuel : « Il sera de la sorte vraiment l'Antéchrist, à savoir l'antipode de Notre Seigneur Jésus-Christ. » (La Sainte Église, éd. Clovis, 1997, p. 274)

            « Il découle clairement de ce qui précède que l’Antéchrist se présentera au monde comme le type le plus achevé de ces faux prophètes qui fanatisent les masses et qui les poussent à tous les excès sous le prétexte d’une réforme religieuse. » (Ibid., p. 275) Réforme religieuse que nous pouvons vérifier comme étant celle produite par Vatican II, qui – par sa réforme liturgique et sa nouvelle doctrine – a modifié la loi (lex orandi lex credendi) et les temps, toutes œuvres de l’Antéchrist, car comme l’écrit le père Emmanuel citant Daniel 7, 25 où il est fait allusion à l’Antéchrist, « Il formera le dessein de changer les temps et les lois, et les Saints seront livrés en sa main jusqu’à un temps, des temps et une moitié de temps. » (Ibid., p. 278)

            « Tout le monde tournera bientôt les yeux vers l’imposteur, dont les trompettes d’une presse complaisante célébreront les hauts faits. » (Ibid., p. 280)

            « Il est très probable aussi que l’Antéchrist mettra au pas les partisans des fausses religions. Non sans se présenter comme plein de respect pour la liberté des cultes, l’une des maximes et l’un des mensonges de la bête révolutionnaire. » (Ibid., p. 281)

            « Il [l’Antéchrist] fera cesser le culte public ; il enlèvera, dit Daniel, le sacrifice perpétuel. On ne pourra plus célébrer la Sainte Messe que dans des cavernes et des lieux cachés. Les églises profanées ne présenteront aux regards que l’abomination de la désolation, c’est-à-dire l’image du monstre élevé sur les autels du vrai Dieu. » (Ibid., p. 284 et 285) Ce monstre, nous constatons que c’est la nouvelle religion de l’homme, l’anthropothéisme de la Nouvelle Église post-conciliaire – avec sa nouvelle messe bâtarde – et aujourd’hui toute pomponnée, ce monstre rendu apparemment bénin (légitimé) par le Motu Proprio.

            « … l’Antéchrist disposera à loisir d’un collège de prédicateurs et d’apôtres. […] Ils auront l’apparence de l’Agneau, ils contreferont les maximes évangéliques de paix, de concorde, de liberté, de fraternité, et sous ces apparences, ils propageront l’athéisme le plus éhonté. » (Ibid., p. 292)

            Et si, comme le montre le père Emmanuel, « l’Antéchrist sera avant tout un imposteur… » (Ibid., p. 302), quelle plus grande imposture y a-t-il que de singer l’ordre divin et surnaturel, que de pratiquer le faux-semblant sur un plan religieux, c’est-à-dire au nom de Dieu, du Christ et de Son Église divine afin de pervertir le culte, la religion et l’Église ? Quelle plus grande séduction y a-t-il que de pervertir et de corrompre en utilisant l’investiture de la légalité et du pouvoir au nom de Dieu, sachant que « … la persécution ultime revêtira l’aspect d’une séduction. » (Ibid., p. 303) La crise sera telle qu’elle envahira l’Église, profanant tout, et que la véritable Église – ce petit reste de fidèles dispersés de par le monde – devra se réfugier dans la solitude du désert, car comme le dit le père Emmanuel, « la voie du salut restera ouverte, et le salut sera possible pour tous. L’Église aura des moyens de préservation proportionnés à la dimension du péril. » (Ibid., p. 298)

            « L’Église se rappellera l’avertissement donné par Notre Seigneur pour les temps de la prise de Jérusalem et applicable – ainsi que l’admettent les exégètes – aux temps de la persécution ultime. » (Ibid., p. 102) « Saint Paul enseigne que Jésus-Christ habite en nos cœurs par la foi (Eph. 3, 17). Il aurait pu dire : par la charité. S’il a dit par la foi, c’est parce que la foi est la racine primordiale de la charité et de toute vie chrétienne. » (Ibid., p. 102) Qui plus est, parce que sans la foi, les sacrements sont vides de sens : « La foi est l’âme des sacrements : que seraient-ils sans la foi de l’Église qui opère en eux, ou plutôt grâce à laquelle Jésus-Christ Lui-même, qui les a institués, opère en eux ? les sacrements opèrent leurs merveilleux effets indépendamment de la foi du ministre qui les applique, mais non pas indépendamment de la foi de l’Église. » (Ibid., p. 103)

            C’est pourquoi « La foi est ainsi tout ensemble le lien d’unité de l’Église d’ici bas et la vertu qui la rend féconde. » Ibid., p. 103) Le drame de l’heure actuelle est d’ordre exclusivement religieux : « … un drame exclusivement religieux se déroulera, qui englobera l’univers entier. » (Ibid., p. 257)

            Lorsqu’on parle de l’Antéchrist en général, il faut bien voir que cette entité est duale, à savoir qu’elle possède une composante civile et une composante religieuse. Or, on met l’accent davantage sur l’ordre politique que sur l’ordre ecclésiastique (ou sacerdotal), et l’on ne regarde qu’une des deux bêtes apocalyptiques, alors qu’elles constituent ensemble l’Antéchrist intégral (complet), la pire des deux étant la bête au nom spécifique, autrement dit le pseudo-prophète, l’Antéchrist ecclésiastique.

            L’abbé Castellani nous fournit un premier indice à cet égard lorsqu’il écrit : « L’Antéchrist sera donc un empire universel laïque uni à une Nouvelle Religion Hérétique, l’un et l’autre étant incarnés en un homme ou peut-être deux hommes : le tyran et le pseudo-prophète. » (Cristo vuelve o no vuelve, éd. Dictio, 1976 Bs.As., p. 47 et 48). « … et la vision de la déroute définitive des Antéchrists… » (El Apokalipsis, éd. Paulinas, 1963, p. 279). « Il ne se saisira pas des deux Antéchrists pour les plonger dans l’étang de feu : “ils seront saisis” par un ange, dit le texte ; par l’ange saint Michel… » (Ibid., p. 289)

            L’abbé Alcañiz écrit de façon très explicite : « L’Antéchrist sera composé de deux entités : premièrement, la Bête aux dix cornes, qui sera un empire mondial, divisé en de nombreuses nationalités correspondant aux doigts de pied de la statue de Daniel et des rois de la terre, que la Bible mentionne à maintes reprises, tous étant commandés par un homme aux qualités extraordinaires. En plus, toutefois, de cette formidable entité politique, l’Antéchrist sera également une entité de type religieux, que l’Apocalypse appelle la Bête en forme d’agneau et qui sera dominée par un homme, appelé le pseudo-prophète. L’entité religieuse sera bien pire que l’entité politique, car celle-ci sortira de la mer, qui est le monde, alors que celle-là sortira de l’Abîme, qui est l’enfer. » (Los Últimos Tiempos, Lima 1977, p. 1 et 2)

            « Cet Antéchrist composite apparaît  aussi au chapitre 17 de l’Apocalypse sous les traits d’une grande prostituée vêtue de rouge et chevauchant la Bête aux dix cornes, également de couleur rouge. » (Ibid., p. 2)

            « Le chapitre 17 de l’Apocalypse présente une figure d’Antéchrist comportant deux éléments : l’un politique, l’autre religieux ; il s’agit d’une bête à dix cornes, qui – comme on l’a tant répété – n’est autre que l’empire mondial composé de nombreuses nationalités subordonnées. […] La bête rouge est chevauchée par une prostituée, rouge également. L’élément religieux de l’Antéchrist sera une entité religieuse, qui adoptera les tendances de l’empire politique en se prostituant, c’est-à-dire en renonçant à ses fins spirituelles et en se faisant l’esclave du pouvoir terrestre, qu’elle appuiera. » (Ibid., p. 2)

            « L’élément ecclésiastique de l’Antéchrist abandonnera les enseignements spirituels de la religion et de la morale pour offrir des choses terre à terre, l’objectif étant de se rapprocher du monde matérialiste. Stupide et lamentable erreur ! » (Ibid., p. 4)

            « On voit donc que l’Antéchrist ecclésiastique parviendra à affoler les masses en les enivrant d’amour, mais d’un amour immonde fait de fornication, d’un amour impur volé à Dieu. Cet amour-là, c’est celui du progressisme, du culte du corps, de l’humanisme actuels, c’est l’amour du prochain pour soi-même et sans Dieu, qui caractérise le marxisme soviétique. » (Ibid., p. 4)

            « Ceux qui composent l’Antéchrist ecclésiastique sont présentés dans la Bible comme des émules de Balaam. En effet, à l’instar de celui-ci, ils ont été choisis par Dieu pour amener les gens à Lui en leur enseignant la religion et la morale ; mais l’Antéchrist politique les soumettra à la tentation par des promesses d’emplois lucratifs et honorifiques, et il inciteront les fidèles à l’apostasie. » (Ibid., p. 4) « Cela confirme l’idée selon laquelle entre la tête politique et la tête ecclésiastique formant l’Antéchrist intégral, c’est la seconde qui sera la pire… » (Ibid., p. 7)

            Saint Jean l’Évangéliste, surnommé par antonomase l’Apôtre apocalyptique, a défini ainsi l’Antéchrist : « qui solvit Iesum » (I Jn. 4, 3), c’est-à-dire celui qui dissout (ou dilue) Jésus, afin d’en finir avec l’antagonisme entre l’Église et le Monde, le Christ et Satan, le bien et le mal, la vérité et l’erreur, le vrai et le faux ; bref, entre le Christ et l’Antéchrist, entre l’Église du Christ et la Contre-Église de l’Antéchrist.

            On citera à titre d’illustration certains passages du père Emmanuel servant de points de repère pour comprendre ce à quoi nous assistons aujourd’hui ; il s’agit de la relation entre l’Antéchrist et sa nouvelle religion, d’une part, la liberté religieuse de l’œcuménisme actuel, d’autre part.

            « Il découle clairement de ce qui précède que l’Antéchrist se présentera au monde comme le type le plus achevé de ces faux prophètes qui fanatisent les masses et qui les poussent à tous les excès sous le prétexte d’une réforme religieuse. » (La Sainte Église, éd. Clovis, 1997, p. 281)

            « Ce sera le commencement d’une crise terrible pour l’Église de Dieu. » (Ibid., p. 280) Mais : « Il [l’Antéchrist] fera cesser le culte publique ; il enlèvera, dit Daniel, le sacrifice perpétuel. On ne pourra plus célébrer la Sainte Messe que dans des cavernes et des lieux cachés. Les églises profanées ne présenteront aux regards que l’abomination de la désolation, c’est-à-dire l’image du monstre élevé sur les autels du vrai Dieu. […] C’est alors que la main de Dieu se fera sentir. » (Ibid., p. 284 et 285)

            Il va de soi que, comme le souligne le père Emmanuel, « L’Église aura des moyens de préservation proportionnés à la dimension du péril. » (Ibid., p. 298), car : « L’Église se rappellera l’avertissement donné par Notre Seigneur pour les temps de la prise de Jérusalem et applicable – ainsi que l’admettent les exégètes – au temps de la persécution ultime. » (Ibid., p. 298) D’autre part : « Conformément à ces instructions du Sauveur, l’Église prendra des dispositions pour la fuite du petit reste ; […] Car durant ce temps, l’Église en la personne des faibles s’échappera dans la solitude ; et Dieu Lui-même prendra soin de la maintenir cachée et de l’alimenter. » (Ibid., p. 298 à 300)

            Le drame des derniers temps apocalyptiques est éminemment religieux, et non pas politique ou économique, bien qu’il ait des prolongements dans l’ordre politique comme dans l’ordre économique.

            Que l’on  comprenne bien ce qu’écrit le père Emmanuel : « C’est à coup sûr un triste spectacle que de voir l’humanité, séduite et rendue folle par l’esprit du mal, tenter d’étouffer et d’annihiler l’Église, sa mère, sa divine maîtresse. […] Au surplus, la foi nous fait suivre le grand antagonisme entre Satan et Notre Seigneur, elle nous fait assister aux astuces et aux violences employées par l’esprit immonde pour pénétrer dans la maison dont Notre Seigneur Jésus-Christ l’a expulsé. Il finira par y entrer et cherchera à en éliminer Notre Seigneur. C’est alors que les voiles se déchireront et que le surnaturel resplendira de toutes parts ; il n’y aura plus de politique proprement dite ; un drame exclusivement religieux se déroulera, qui englobera l’univers entier. » (La Sainte Église, éd. Clovis, 1997, p. 256 et 257)

            Il est clair que la grande crise ultime (apocalyptique) – qui est sans solution humaine ni retour en arrière, mais conforme à la loi métaphysico-historique de l’accélération du mal à mesure qu’elle approche de sa fin – constitue un drame théologique religieux et surnaturel. C’est pourquoi il est dit dans les Saintes Écritures : « Le juste vivra par la foi » (Rom. 1, 17) sans se conformer au siècle présent (« nolite conformari huic saeculo » : Rom. 12. 2), et « tout ce qui ne procède pas d’une conviction est péché » (Rom. 14, 23).

            Nous avons devant nous aujourd’hui cette perspective apocalyptique, dont les signes sont évidents après deux siècles d’avertissements émis par la Sainte Vierge et des papes tels que Pie IX, saint Pie X et Pie XII. Autre chose est la résistance diabolique à tout ce qui communique ou même comporte en soi une vision apocalyptique qu’impose non seulement le contexte métaphysique de l’histoire, mais plus encore la théologie de cette dernière, laquelle se résout en dernière instance dans l’ordre exégético-apocalyptique des temps de la fin.

            En ce sens, il est absolument certain que « L’ennemi du monde sera l’Église », ainsi que l’écrit Josef Pieper dans « El Fin del Tiempo (éd. Herder, 1984, p. 140). Il va de soi que l’auteur parle là de la véritable Église, qui sera réduite à un petit reste dispersé de par le monde, et non pas de la fausse Église soumise à l’« aggiornamento » (remise à jour en conformité avec le siècle), de la Nouvelle Église Œcuménique post-conciliaire qui englobe toutes les religions, qui est sans dogmes diviseurs et perturbateurs de la fausse paix universelle, où tout le monde cohabite dans la sacro-sainte démocratie, bref, de ce que Nicolás Dávila définit comme étant la religion anthropothéiste.

            Et Piper poursuit en écrivant : « L’ultime forme intrinsèquement historique que revêtiront les relations entre l’Église et l’État sera celle non pas d’un arrangement ni même d’une lutte, mais d’une véritable persécution, c’est-à-dire des sans-pouvoir par le pouvoir en place. Pour remporter la victoire sur l’Antéchrist, il faudra consentir au témoignage du sang. »  (Ibid., p. 141).

            Le pouvoir dont il est question ici est narcissiste, c’est un pouvoir pour le pouvoir, dépouillé de son fondement, la vérité, que tout pouvoir au ciel comme sur terre doit servir et garantir sous peine d’être métaphysiquement et théologiquement illégitime.

            C’est pourquoi le péché irrémissible n’est autre que la péché contre l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité. C’est le péché qui consiste à combattre et à fouler aux pieds la vérité manifeste ou connue, le grand péché contre la vérité éternelle dont dérive et participe toute autre vérité naturelle ou surnaturelle.

            C’est pourquoi l’Antéchrist (ou Anti-Verbe) se caractérise par sa lutte contre la vérité révélée, par le crucifiement de l’Église véritable, qu’il persécute en la diluant, ainsi qu’en l’adaptant et en la configurant au monde moderne proclamé par la Révolution dite française, qui a proscrit les droits de Dieu et de Sa Sainte Église et proclamé les faux droits de l’homme, présenté comme souverain à l’égal de Dieu.

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[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-05-10-B-00-Abbe_Ceriani-repond-a_Mgr_Fellay.pdf 

http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-08-20-A-00-Abbe-Ceriani_Critique_Mgr-Fellay_au_Bresil.pdf